Train de nuit (histoire coquine)

Parler de sexualité en toute liberté et avec ouverture d'esprit.
Répondre
Y7MyE3

Train de nuit (histoire coquine)

Message par Y7MyE3 »

Le contrôleur poinçonne mon ticket, puis s’adresse à son confrère :
— Voiture 17, couchette 51.
Je récupère mon titre de transport et la main du contrôleur se tend déjà vers la personne qui me suit dans la file. À aucun moment, il ne m’a jeté le moindre regard.
Ça m’agace et pendant une fraction de seconde, l’envie me prend de lui faire remarquer que je ne suis pas un meuble, mais je n’en fais rien. C’est comme ça que les choses se passent de nos jours…
Je me contente de poursuivre ma route et de me diriger vers ma couchette.
Arrivée devant la porte de la voiture 17, je baisse la poignée de ma valise à roulettes et hisse mon bagage à l’intérieur du wagon.
Le couloir est désert, les compartiments devant lesquels je passe tous vides. À croire que je vais voyager seule !
J’arrive au cinquième compartiment. Les quatre couchettes sont préparées, mais il n’y a personne. Aucun bagage non plus.
Je Edit Modération* acheter viagra generique[/url] profite de ce calme pour m’installer le plus confortablement possible. L’échelle mise en place, ma valise posée dans l’espace réservé aux bagages au-dessus de la porte, je m’enferme le temps de me changer.
Il fait chaud en ce mois de juillet : une nuisette à bretelles me suffira pour dormir. À tout hasard, je conserve tout de même un gilet à manches courtes, histoire d’être présentable lorsque mes compagnons de voyage apparaîtront. Je ne voudrais choquer personne !

Les minutes passent. Personne n’arrive. Sur le quai, devant moi, je vois bien des gens passer. Seuls, en couple, en famille… Quoi qu’on en dise, les trains de nuit attirent encore du monde. Mais tous continuent vers la partie du train réservée aux passagers de seconde.
Faut-il en déduire que les adeptes du train de nuit n’ont pas les moyens de s’offrir une couchette en première classe ? Ou que ceux qui en ont les moyens préfèrent utiliser l’avion ?
Pour ma part, j’ai toujours aimé les trains de nuit. Cette façon de s’endormir quelque part pour se réveiller ailleurs m’a toujours fascinée. Voyager en dormant, comme en rêve, mais dans la réalité. Et puis, l’intimité qui s’installe de fait entre occupants d’un compartiment. Dormir aux côtés d’un étranger, l’entendre respirer, gémir, se tourner… Même ronfler, parfois, cela m’émeut.
Quand nous descendons du train, une vraie relation de connivence s’est installée entre nous. Fugitive. J’aime ce lien, aussi intense que bref.
Ce soir, malheureusement, j’ai bien l’impression que je vais devoir en être pour mes frais : si quelques personnes se sont installées dans les premiers compartiments de la voiture, aucune n’est entrée dans le mien.

Bientôt, le message de départ résonne dans les haut-parleurs. Le train va démarrer.
« Attention à la fermeture des portières. Attention au départ ! »
Lentement, comme engourdi, le wagon se met en marche. Le quai vide défile devant mes yeux. Seules taches de lumière : les pendules et les panneaux publicitaires. Bientôt, le rythme s’accélère, les lumières deviennent floues et se transforment en lignes qui clignotent devant des graffs plus ou moins artistiques.
Debout dans le couloir, les deux bras appuyés sur la barre qui longe les fenêtres, le front posé sur la vitre, je profite de l’instant présent. Du calme. De la nuit.
Un claquement soudain me fait sursauter

La SUITE sera pour une autre fois !
Dernière modification par Biquette le 29 août 2018, 16:43, modifié 1 fois.
Raison : Comme dirait Jessy, ça faisait longtemps tiens !
Répondre