Les Déambulations d'un éclopé coquin

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Biquette
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Biquette »

Oh, la fin est si tristoune :(
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

C'est vrai.... :/

Mais celle-ci sera plus agréable pour Christophe :bounce: :bounce:

******


4. Premières découvertes avec ma voisine

Cela fait deux mois que je n'ai pas revu mon auxiliaire de vie. Traumatisé par les évènements survenus quelques semaines plus tôt, j'avais décidé de me passer de ses services, et de me débrouiller seul. Pour autant, je suis encore aujourd'hui troublé et, il faut le reconnaître, ému d'avoir pu partager mon bain avec une fille, de l'avoir vu nue à quelques centimètres de moi et d'avoir pu la toucher. Je ne sais pas si je dois être énervé contre elle ou pas mais en tous cas, j'ai essayé de surmonter tout cela et je ressens aujourd'hui plus de la pitié pour elle. Je suis finalement heureux que cela n'est pas été plus loin entre nous, j'ai sauvegardé mon honneur. Même si je suis toujours aussi frustré de ne pas connaître le désir entre deux corps qui se découvrent !
Ce mardi, j'avais décidé de prendre mon plaisir solitaire de la seule manière que je connaisse : en me connectant par webcam avec Babeth, une belle rencontre sur un forum coquin. J'aime beaucoup papoter avec elle en toute légèreté et confiance. Et puis elle me fait un petit striptease de temps à autres, en toute simplicité. Même si l'on peut faire de mauvaises rencontres, le web me permet d'avoir quand même un semblant de vie sociale. Suffit de tomber sur des personnes honnêtes et ouvertes. Mais aujourd'hui, j'avais juste envie de contempler le corps de Babeth et me donner du plaisir. En règle général, je déteste les hommes qui ne viennent sur un forum, une webcam uniquement pour « s'astiquer la queue ». Pas de « Bonjour », pas de « Comment vas tu ? » mais plutôt du « t'es trop bonne, vas-y quitte ce string ! ». Mais vouloir se donner du plaisir, c'est humain après tout et cela n'empêche pas la gentillesse.
J'avais donc enlevé ma protection, avait fait un brin de toilettes intimes et me suis étendu sur mon lit en face de l'ordinateur. Pile poil à l'heure ! Un petit « coucou » avec Babeth, et nous blablatons quelques minutes, elle me raconte son week-end, moi le mien. Puis elle met une petite musique en fonds sonore. Un bon vieux Nirvana, j'adore ! Déjà mon sexe commence à être tout doucement émoustillé. A mesure que la belle se déhanche, je le sens palpiter et se dresser un petit peu... Hélas ! Je n'arrive toujours pas à avoir une érection correcte, mais bon c'est comme ça, et Babeth ne m'en tiens pas rigueur. Je décide d'aider ce membre paresseux en le prenant en main : je le décalotte, et commence à masser doucement mes testicules. Un plaisir commence à naître dans mon bas-ventre. Je soupire de plaisir, j'oublie Babeth, j'oublie tout et me concentre sur mon plaisir égoïste.
« Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnng ! » Retour brutal à la réalité ! Qu'est-ce qui se passe ?? Je suis un peu désorienté et doit prendre quelques secondes pour réaliser que l'on sonne à ma porte. Je dis au revoir à Babeth. Je me relève péniblement, met une serviette sous mon membre, enfile un peignoir et vais ouvrir la porte. C'est Corinne, ma voisine, une très belle femme d'une quarantaine d'années, les cheveux longs, noirs et chatoyants, de magnifiques yeux espiègles et marrons qui m'émeuvent à chaque regard posé sur moi.
- Coucou ! Me lance t-elle avec enthousiasme. C'est moi !! Une petite bise sur chaque joue. Je t'invite pour déjeuner... Tu n'avais rien de prévu aujourd'hui ?
- Euh... Non...
- Parfait ! Alors habille toi et rejoins moi vers 20 h, c'est bon ?
- Pas de souci !- Super ! A tout à l'heure ! Puis elle ajouta en frôlant mon entrejambe de sa main : Et calme toi cow-boy !
Elle gloussa puis s'éloigna vers son appartement. Je jette un œil vers le point incriminé. Oh nom d'un chien ! Une belle bosse déforme mon peignoir. Rouge pivoine, je rentre m'habiller, essayant d'enlever toutes les images coquines qui se bousculent dans ma tête. Il faut dire que juste le fait de voir Corinne pouvait justifier mon émoi. Elle est vraiment magnifique... Ce regard... Si envoutant... Mais surtout, surtout, c'est une femme très nature, ce qui renforce ma fascination : combien de fois lorsque je passais chez elle je l'ai vu se balader toute nue ? C'est bien simple je ne compte même plus ! J'avoue même qu'il m'est déjà arrivé de zieuter entre la haie qui sépare nos deux balcons, pour la contempler bronzer toute nue... Je suis troublé rien que de penser à ce dernier souvenir. Une poitrine ni trop grosse, ni petite. Une minou entretenu juste ce qu'il faut, un ticket de métro un peu plus large en quelques sortes. Une peau légèrement halées. Arrête Christophe, le temps passe, concentre-toi ! Me martelais-je brusquement. Je mets ma protection, un jean's, une chemise noire. Un détour par la salle de bain en 2 minutes chrono : gel pour les cheveux, déodorant. Je suis enfin prêt, allez je file !
Je frappe à la porte et j'entends la voix de Corinne m'inviter à entrer. J'ouvre la porte et tombe sur Corinne en string, torse nu, en train d'enfiler des boucles d'oreilles tout en se dirigeant vers sa chambre. Gêné, je détourne instinctivement la tête.
- Sers toi un verre ! Le temps d'enfiler quelque chose de plus décontracte et j'arrive !
Je me dirige donc vers le bar, me sert un verre de Martini, quand j'aperçois l'ordinateur allumé.
- Je peux me connecter à mes mails ? J'en ai pour deux minutes !
- Vas y, vas y, pas de souci ».
Je vais donc sur Yahoo ! Et au moment de me connecter sur mes mails, un lien attire mon regard : « L'assistance sexuelle pour les handicapés, cheval de Troie du système prostitutionnel ». Curieux, je clique sur le lien... L'article décrit la vie sexuelle des handicapés, une situation mal vécu par nous, les handicapés. Une expérience a été tentée aux Etats-Unis : des assistantes sexuelles aident ces personnes à avoir du plaisir, des émotions sexuelles avec la découverte du corps féminin par des caresses, des mots doux... Mais comme ce sont des professionnelles, il y a une notion d'argent. Et l'article poursuit en précisant qu'en France, cela est considéré comme de la prostitution, donc condamnables. La voix de Corinne retentit derrière moi :
- Ah oui j'ai lu cet article... Intéressant, quoique c'est un sujet compliqué...
Elle porte maintenant une magnifique robe rouge très serrée, juste au corps. Elle tourne sur elle-même.
- Comment tu me trouves ?
Elle est très séduisante dans cette tenue ! Elle me permet en plus d'admirer ces formes parfaites... Oh mais que vois-je ? La coquine n'a pas mis de soutien-gorge ! Ces tétons pointent ostensiblement. Mon regard se pose malgré moi sur ces seins, un peu trop peut-être car elle ajoute :
- Ton regard en dit long, c'est flatteur ! Mais attention ça fait la deuxième fois que tu restes scotché devant moi, après il faudra que j'aille chercher ma spatule pour te décoller !
Je suis terriblement gêné et boit mon verre cul sec. Vite ! Trouver un autre sujet de discussion !
- Et sinon, que penses-tu de cet article ?
Corinne soupira et finit par avouer :
-Je ne sais pas trop... D'un côté, je ressens bien en te voyant qu'il y a un manque évident... C'est vrai aussi que la la question de la sexualité des personnes handicapées est un sujet tabou en France, on préfère esquiver le problème. Mais ce qualificatif « assistante sexuelle » et le fait qu'il y ait une notion de rémunération... Ça m'embarrasse ! Est-ce que tout doit toujours tourner autour de l'argent ?
-Oui je suis d'accord... D'autant plus que cette notion évoque forcément la prostitution. Est-ce qu'une personne handicapée en est forcément réduite à faire appel à une prostituée ? C'est limite humiliant ! Mais c'est vrai qu'une approche assistée, pour apprendre à connaître le corps d'une femme... Ca me paraît intéressant.
Ma voisine s'assoit en tailleur sur le sofa. Elle est si belle quand elle médite ainsi.
- Mais toi, comment vois tu ton rapport avec une telle personne ? Est-ce uniquement dans le but d'avoir des rapports sexuels ou bien une approche plus sensuelle, connaître le désir, le plaisir de recevoir mais aussi apprendre à donner ?
- La deuxième réponse évidemment ! Je ne conçois pas l'amour physique sans un minimum de sentiment. Les préliminaires, par exemple... C'est une part indissociable de l'acte sexuel je pense ! Effleurer la peau de sa partenaire, la caresser, attiser la curiosité, l'envie, le désir... J'aimerais tellement connaître de telles émotions ! Je ressens comme un vide, un manque... Comme si quelqu'un avait décidé que je devais être privé de tout cela, comme ça. C'est mon destin peut-être.
Je souffle de dépit, résigné.
- Mais as-tu conscience que cette « assistante » ne serait là que d'un point de vue thérapeutique ? Je veux dire... Si j'ai bien compris : elle serait formée à l'accompagnement sexuel envers les personnes handicapées. Mais cette femme a une vie à côté de cela. N'as-tu pas peur que des sentiments profonds et amoureux s'installent entre vous ? Que cela viennent tout gâcher et te fassent plus de mal que de bien ?
Je n'avais pas pensé à cela. Le « jeu » en vaut-il la chandelle ? Est-ce que je serais prêt à courir un tel risque ?
- Peut-être est-ce un risque à prendre : j'ai toujours pensé que les échecs nous rendaient plus forts au final. Je ne sais pas ce que c'est que d'être amoureux, de ressentir le besoin d'être ensemble, la nécessité de se voir, ou simplement de se blottir l'un contre l'autre. J'aimerais aussi ressentir cela...
Corinne reste silencieuse.
- Je comprends bien cette misère sexuelle et sentimentale, mais...
Choqué par ces mots, je la coupe :
-Attends, attends ! Je n'ai pas besoin de ta pitié ! Je veux juste te faire comprendre que je suis un être humain comme tout le monde, et qu'en tant que tel, j'ai des besoins et des envies. Je n'ai aucune envie que tu t'apitoies sur mon sort !
Ma voisine, honteuse, embarrassée n'ose plus me regarder. Un silence pesant s'installe, uniquement entrecoupé par le piaillement des oiseaux et le bruit du tramway. Je finis par conclure, une moue résigné sur mon visage :
- De toute façon, l'assistance sexuelle est une pratique interdite en France, car elle est assimilé à de la prostitution. Donc ça ne sert à rien d'épiloguer...
Nous finissons la soirée autour d'un bon repas, discutant de tout et de rien, du boulot, de la météo bizarre... Nous n'avons plus évoquer ce sujet polémique.

9h. Le lendemain est une journée de congé, je décide d'en profiter un maximum et de sortir m'aérer un peu. Une exposition pour la prochaine nuit des étoiles a lieu cette semaine au musée de Grenoble, le thème étant « poussières d'étoiles, désir d'infini », cela attise d'autant plus ma curiosité. Très jeune, j'ai voué une passion dévorante pour l'astronomie. Les grandes questions sur l'univers m'ont toujours fasciné : est-on seul dans l'univers ? Qu'est-ce qu'il y avait avant le Big Bang ? Je ne suis pas croyant, mais je croit en un « Dieu », un être supérieur qui a conçu l'univers. C'est ma façon à moi d'expliquer l'inexplicable. La première découverte que j'ai su, à savoir que le temps que la lumière arrive jusqu'à nous, l'étoile que l'on observe à un instant T et probablement déjà morte... J'avoue que cela m'a toujours laissé pensif. Ce sont pour moi des grands sujets qui poussent au respect et à l'humilité. Et puis lorsque l'on s'éloigne de Grenoble et de sa pollution lumineuse pour scruter la voûte céleste, c'est tout simplement magique !
Pour l'heure, j'en reste à des questions beaucoup plus terre-à-terre : quelle chemise je vais pouvoir mettre aujourd'hui ? J'opte pour la grise à carreaux, ample et agréable à porter. Mais je suis soudain tiré de mes réflexions par la sonnette. Qui peut bien venir me voir à une heure si matinale ? Corinne me sourit timidement.
- Coucou ! Tu vas bien ?
- Ca va merci. Je ne travaille pas aujourd'hui, je me repose. Mais entre, entre je t'en prie.
Elle porte une jolie petite jupe bleu ciel lui arrivant à hauteur des genoux.
- Tu allais partir ? Je te dérange ?
- Non non... Pas tout de suite. Mais tiens, assis toi, ne reste pas debout.
Nous nous installons sur le sofa. Ma belle voisine à l'air inquiète.
Elle s'approche de moi et prend mes mains dans les siennes. On est face-à-face, son regard est grave.
- J'ai repensé toute la nuit à notre discussion d'hier... Tu sais sur le sexe et le handicap...
Une ombre passe sur mon visage.
- Ah... Je vois.
- Oui et j'ai une proposition à te faire.
- Non écoute, je ne crois pas que...
- Laisse moi finir s'il te plaît ! Ce n'est déjà pas facile...
Corinne a l'air de plus en plus nerveuse.
- Ecoute... Tu me connais bien ?
- ...
- Je veux dire... Tu m'as déjà vu nue ?
- Je... Euh... Quoi ??
Je suis complètement désarçonné devant cette question. Je l'avais déjà vu plus d'une fois effectivement se balader en tenue d'Eve.
- Tu m'as déjà vu oui ou non ?
- Eh bien... Oui, je dois bien avouer que c'est vrai.
Je me sens terriblement gêné et évite de croiser son regard.
- Bon alors voilà : j'aimerais te proposer quelque chose... Elle me fixe droit dans les yeux. J'ai... J'ai envie de devenir ton éducatrice sexuelle. Non pas une assistante mais une éducatrice ! T'apprendre à connaître ton corps et le corps d'une femme, voilà ce que j'aimerais te proposer. Pas pour combler un manque en toi mais dans un but, disons... « Educatif ». Et... Je dois t'avouer une chose...
Elle rougit légèrement.
- J'ai toujours été attiré par toi... Et t'apprendre la sexualité féminine serait un immense honneur pour moi...
J'en ai le souffle coupé. Corinne ! Ma voisine ! Celle que je ne peux m'empêcher de guetter lorsqu'elle se ballade ou bronze nue sur son balcon ! Elle qui me procure tant de plaisir rien qu'en la contemplant... Belle, épanouie, coquine... Elle a envie de moi ! Je suis handicapé, j'ai une couche, et j'ai une pilosité disons... assez développée ! Je n'ose y croire !!
- Je-je ne sais pas quoi dire...
Emu, des larmes montent en moi et m'aveuglent. Corinne s'en aperçoit :
- Oh non ! Non pas ça, je ne voulais pas te faire pleurer !
- Je... Non, ce n'est pas ce que tu crois... J'ai tellement imaginé ce moment. Mais je repense tout d'un coup à l'article : tu... tu veux donc être payée ?
- Quoi ?? Non bien sûr que non !
Un silence pesant s'installe. Ma belle voisine le rompt et me demande :
- Veux tu que l'on s'y mette maintenant ?
J'incline lentement la tête en signe d'accord, nerveux néanmoins.
- La première leçon que tu dois apprendre, c'est savoir embrasser ta partenaire... Tu as confiance en moi ?
Je fais un petit oui de la tête. Elle approche alors lentement ses lèvres des miennes, ouvre légèrement la bouche. Hésitant, je décide de l'imiter. Ses lèvres entre en contact avec les miennes. C'est doux et moelleux à la fois. Je sens alors sa langue venir taquiner la mienne. Comme c'est bon ! Je me sens bien, je me sens calme, je me sens relaxé. Sa bouche s'éloigne alors doucement et je reste suspendu en plein vol. Corinne me sourit tendrement.
- Ca va ? Tu as aimé ?
Je reste bêtement les yeux fermés pour apprécier encore quelques secondes cet instant d'éternité. Revenant de mon petit nuage, je la regarde tendrement.
- Oui... C'était... Magique !
- On continue ?
Je fais un léger mouvement de tête pour opiner. Elle se lève alors calmement. Passe une main dans son dos et descend la fermeture éclair de sa robe. Lentement, très lentement, elle l'a fait glisser, libérant sa poitrine... son ventre... son sexe et ses longues jambes. Je déglutis, trop nerveux pour esquisser le moindre geste. Elle se rassoit tout près de moi et, comme si elle avait lu dans mes pensées, elle énonce :
-Deuxième leçon : apprendre à connaître les zones érogènes de la femme. Nous ne ressentons pas toutes le même plaisir selon la partie du corps que tu vas caresser. Par exemple moi, j'ai les seins très sensibles.
Elle me prend alors ma main et le place sur son sein gauche. Nerveux, j'ose à peine le toucher. Toucher sa peau me remplit d'émotion.
-Tu sens mon mamelon ? Effleure le doucement, caresse le en tournant tout autour.
Je m'exécute maladroitement. Je suis tellement gauche qu'elle s'en amuse en me provoquant.
-Tu comptes lui chanter une berceuse ou tu veux le sentir se réveiller ? Pince le doucement, mordille-le, titille le avec ta langue : je veux le sentir pointer !
Je décide donc de m'enhardir un peu et décide de le prendre en bouche. Quel moment émouvant ! J'ai l'impression d'être le nourrisson tétant le sein de sa mère. Je caresse de ma langue ce petit bout de chair. Mille questions me viennent alors à l'esprit. Est-ce que je m'y prend bien ? Je lui fais peut-être mal ?Je sens alors un petit frisson sous ma langue : mission accompli ! Le mamelon est éveillé. J'entends alors Corinne pousser de petits soupirs de plaisirs. Rassuré, je décide en même temps de titiller le sein droit avec mon autre main. Je ressens les battements de cœur de ma belle. Il bat la chamade. Corinne se raidit... Elle a un orgasme. J'ai donné un orgasme à une femme ! Et uniquement en m'occupant de sa poitrine ! Les yeux fermés, elle reprend petit à petit ses esprits. Elle me sourit tendrement.
-Tu te débrouilles comme un chef !
Je suis flatté.
- Descends doucement en direction de mon sexe et continue de me prodiguer tes baisers.
Lentement, je donne de léger bisous autour de son sein droit, puis je descends... Son nombril. Corinne se mord les lèvres. J'arrive vers son sexe.
-Tu vois mes petites lèvres ? Titilles les avec ta langue.
Je m'exécute avec plaisir. Ce sexe, je l'ai tellement désiré, je l'ai tellement déifier ! Je me promets de m'en occuper le mieux possible. Chaque caresse est pour moi une source infinie de plaisir. Mais je suis pris d'un doute et relève légèrement ma tête.
-Je-je m'y prends bien ?
Ma belle voisine est en, train de se mordre les lèvres. Elle parvient néanmoins à articuler entre deux soupirs :
-C'est... parfait !
J'aime entendre ma belle gémir. Elle pose sa main sur mes cheveux et me prodigue un massage sensuel du cuir chevelu. Un frisson me parcourt. C'est un geste si érotique ! Je sens alors sa main exercer une pression vers le bas.
-Continue, je t'en supplie !
Je prends alors un risque est décide d'aventurer ma langue un peu plus loin dans ce puits de désirs. Je ressens alors comme une petit boule, minuscule, fragile. Le clitoris, me dis-je. Tel un nouveau-né, je le cajole, je le chéris. Corinne est véritablement en transe. Sa cyprine, sa jouissance commence à l'inonder de plaisir : curieux je goûte et m'en délecte. Je continue quelques secondes encore mes caresses et j'assiste au deuxième orgasme de Corinne. Cette fois, elle a besoin de quelques minutes supplémentaires pour reprendre ses esprits.
- Eh bé ! Tu apprends vite toi ! Allez maintenant c'est à moi de t'apprendre à reconnaître les sensations de ton corps ! La coquine se place au-dessus de moi et déboutonne précipitamment mon pantalon avant que je n'ai pu protesté.
-Corinne attends ! Ma couche....
Les images de ma douche avec mon auxiliaire de vie me reviennent en mémoire. J'ai peur. Peur de la décevoir, peur de mes réactions physiologiques incontrôlables. Peur qu'une femme se moque encore de moi... Cela m'anéantirais je crois... Je ne suis pas sûr de pouvoir m'en relever cette fois.
- Fais moi confiance je t'en prie, dit elle avec une infinie douceur.
Nerveux je la laisse faire. Ayant fait ma toilette intime il y a vingt minutes, il ne devrait pas y avoir de souci... Elle défait ma protection, la retire. Mon sexe peut enfin se dresser, fier... Enfin, une semi érection encore une fois, mais ça n'a pas l'air d'embêter Corinne qui le prend doucement en main. Elle le décalotte puis caresse doucement mon gland avec son doigt. Je soupire d'aise. Elle caresse alors mes bourses. Elles sont pleines d'un délicieux nectar, et je vois dans le regard mutin de ma voisine qu'elle a envie d'y gouter. Avec sa main, elle s'applique à faire quelques va et viens pour faire monter la pression. Et ça marche ! Je sens que je vais bientôt venir. Je manque de pratique, je n'arrive pas à me retenir... Elle décide de prendre mon membre en bouche. Je sens sa langue s'activer autour de mon sexe. Je suis aux anges ! Quelle sensation divine !! Je n'ai pas assez de mots pour décrire ma jouissance, mais justement je sens que je vais craquer.
-Attention, je... Viens...
Deux secondes plus tard, je libère deux salves de mon nectar dans la bouche de Corinne. Coquine, je la vois s'en délecter les babines et avaler avec gourmandise mes petits spermatozoïdes. Pour ma part, épuisé, je m'affale sur le sofa. Elle me regarde mi-amusée, mi déçue.
-Un peu trop rapide à mon goût... La fougue de la jeunesse j'imagine !
Ma voisine me taquine ? Ok, j'ai compris ! Je la regarde en souriant puis l'attrape par les hanches et la couche manu militari sur le dos. Elle pousse un cri de surprise, mais elle se laisse faire, sans doute excitée par la situation. Je vais lui prouver que l'élève a dépassé le « maître », et ses leçons ! Je me mets au dessus d'elle cette fois et redescends vers son sexe. Les jambes ouvertes, je m'aperçois que Corinne mouille abondamment. Ces leçons encore en tête, je titille avec ma langue ses petites lèvres. Je remonte et redescends plusieurs fois du pubis à ses petites lèvres. Je vois que ma belle commence à se cambrer de plus en plus, c'est plutôt encourageant. C'est alors que j'entraperçois son petit trou... Est-ce que je vais oser ? Excité par cette vision mais avec beaucoup d'appréhension aussi, je descends ma langue vers son œillet. Sa petite zone la plus intime m'accueille avec réticence. Je la sens tendu. Effectivement, Corinne est surprise par mon initiative et lève la tête dans ma direction. Je me sens honteux.
-Je... Pardonne-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris...
Qu'est-ce qui t'as pris imbécile ? Tu étais bien parti pourtant !
- Non, non ! Tout va bien ! C'est juste que je suis surpris par ton audace. Mais j'aime bien aussi me donner du plaisir en caressant mon anus de temps en temps.
Je me sens quelques peu rassuré mais me demande comment je vais réussir à amadouer son petit trou récalcitrant. Comme si elle avait lu dans mes pensées, Corinne ajoute :
-Mais il s'agit d'une zone pas toujours facile à apprivoiser. Il y a beaucoup de nerfs très sensibles et à la moindre contrariété il se braque ! Tu as dû t'apercevoir que je mouillais abondamment : je te conseille de prendre un peu de ma cyprine pour humidifier mon anus. Ainsi tu pourras pénétrer mon petit trou avec ton doigt beaucoup plus facilement. Enfin si tu es intéressé...
-C'est assez tentant en effet !
Je recommence donc mes caresses sur son sexe mais cette fois avec mon doigt. Je caresse lentement ses petites lèvres très largement trempées, puis enfonce timidement une phalange dans son puits de plaisir. Corinne pousse des gémissements de plaisirs. Lentement, je redescends vers son œillet, puis j'applique de douces caresses circulaires sur cette zone. Je m'aperçois peu à peu que la coquine se détend. J'ose alors enfoncer lentement une phalange dans son anus. Elle a l'air d'être plutôt réceptive. Je la vois se mordre les lèvres. Je décide donc d'introduire un peu plus profondément mon doigt et en même temps, je viens titiller ses petites lèvres avec ma langue. Au bout de quelques secondes, je sens alors qu'elle resserre ses muscles fessiers avec une telle vigueur : jamais je n'aurais cru cela possible ! J'assiste ainsi au troisième orgasme de Corinne. Moi-même ému par son étreinte anale, je répand ma liqueur sur le sofa de ma belle voisine. Epuisé mais heureux, je m'étend lentement sur elle, tandis qu'elle reprend ses esprits.
-Eh bien, je pense que je n'ai plus rien à t'apprendre maintenant !


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J'ai découvert ce qu'était l'accompagnement sexuel des personnes handicapés il y a dix ans. Cette notion est assimilée à de la prostitution en France, et je dois dire qu'au début, étant handicapé physique avec une couche, être réduit à au seul choix de la prostitution pour avoir une relation sexuelle, c'était humiliant. Aujourd'hui, ma réflexion a évolué et j'ai décidé de sauter le pas et de contacter cette association car je vois vraiment cela comme un accompagnement pour être apaisé dans sa tête et dans son corps, en étant reconnu comme personne sexuée. J'avais pris RDV avec une femme dans ma région qui a suivi une formation.
Malheureusement le Covid est passé par là et m'a fait douté. J'ai finalement annulé le RDV mais je compte bien reprendre contact une fois le virus derrière nous !
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

:??: plus de commentaires ?
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Super, la dernière histoire est vraiment bien pour le coup, pas de larme à la fin cette fois ! :D

Christophe apprend vite en tout cas, à cette alure dans 2 mois c'est un Don Juan !

Sinon je te souhaite que du bonheur pour le RDv si tu vas franchir le cap, en espérant que ça t'aide
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Elwyn a écrit : 05 août 2020, 18:16 Super, la dernière histoire est vraiment bien pour le coup, pas de larme à la fin cette fois ! :D

Christophe apprend vite en tout cas, à cette alure dans 2 mois c'est un Don Juan !

Sinon je te souhaite que du bonheur pour le RDv si tu vas franchir le cap, en espérant que ça t'aide
merci !

Je vais attendre que la Covid soit passée...

Mais c'est très gentil merci😊
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

5- Évanescence et mystère des sens

16h15. Maison de presse du « Dauphiné Libéré », Grenoble. Le patron nous a réuni dans son bureau pour une réunion. L'ambiance est tendue : la crise est passée par là et le journal est proche du dépôt de bilan. La direction n'a eu d'autres choix que de nous mettre pendant plusieurs semaines au chômage technique ce qui a exacerbé les tensions. J'ai d'ailleurs entendu parler d'un préavis de grève pour la fin de la semaine. Un brouhaha mêlant plaintes et consternations se répand dans la salle, et le chef décide de prendre la parole pour faire taire la rumeur.
- Les gars, les gars ! Implore t-il. Un peu de silence s'il vous plaît. Comme vous le savez, la maison vit des moments difficiles...
Des sifflets s'élèvent dans la salle. Il poursuit sans y prêter attention :
- Nous avons du prendre au cours des semaines des décisions difficiles, mais je vous promet sur mon honneur qu'il n'y aura pas de licenciements tant que je serais à la tête de cette rédaction !
Des applaudissements nourris explosent dans la salle.
- Seulement il va falloir se bouger pour remonter la pente, continue t-il ! Le journal accuse une baisse de 20% de ces ventes depuis le début de l'année, et si cela continue à dégringoler, dans deux mois on met la clef sous la porte !
Un silence pesant s'installe dans la pièce, personne n'ose interrompre le boss. Lorsqu'il est dans cet état, mieux vaut faire profil bas.
- Nos principaux concurrents font recette avec une règle simple : des scoops ! Des scoops, des scoops, des scoops ! Que ce soit du People, de la politique, du sport... Je m'en fous ! Alors allez-y : sortez d'ici et mettez vous à glaner des infos qui puissent faire re-décoller les ventes de ce bon vieux Dauphiné !
Nous nous sommes tous regardés d'un air dubitatif. Au moment de sortir, le patron me fait signe d'approcher.
- Christophe, assis toi j'ai un travail à te confier...
Oulah ! Quand il me donne des articles à écrire généralement ça sent les ennuis pour moi... Il commence :
- Est-ce que tu as déjà entendu parler de personnes qui se réunissaient en bande dans des entrepôts de la région ces derniers temps ?
- ...
- Ces individus se réuniraient à intervalle irréguliers, me décrit-il. Dans divers entrepôts de la région
Rhône-Alpes. On ne sait pas le motif de ces rencontres, ni qui sont ces personnes et le lien qui les unissent, mais le plus fort est qu'ils disparaissent le lendemain matin sans laisser de d'indices, pas le moindre témoin, aucune trace d'effraction !
Je commençais à voir dans quel bourbier j'allais atterrir. Affaires de drogues, grand banditisme, secte... Allez savoir !
- Mon indic' m'a fourni une adresse pour ce soir : un entrepôt au sud d'Echirolles, à 21h. Il m'a également donné un mot de passe : évanescence... Il ne m'en a pas dit plus. Je veux que tu t'y rendes et que tu glanes le maximum d'informations : j'ai le pressentiment que cela peut être l'affaire de l'année !
Je me lève pour sortir, quand il m'interpelle une dernière fois :
- Je n'ai pas besoin de te préciser que si tu rates ce scoop, ça serait fâcheux pour toi...

Mais dans quel merdier je me suis fourré ! J'ai clairement le couteau sous la gorge : soit je ramène un scoop, soit je peux dire adieux à ma carrière de journaliste. La perspective aussi de devoir me plonger dans le milieu de la drogue ou d'une secte ne me plaît pas du tout. Il va falloir la jouer finement.
17h. Je décide de rentrer chez moi me reposer un peu et me préparer : je dois être au top aussi bien mentalement que physiquement si je veux réussir mon enquête. Une douche bien chaude pour dénouer tous mes muscles fatigués s'impose. Je passe d'abord par la case toilette, toujours, puis me dirige vers la salle de bain. L'image de mon auxiliaire de vie me revient alors en tête. Ce lieu est maudit. O ublie là, elle n'en vaut pas la peine ! Depuis cet événement traumatisant, j'ai décidé de me plonger corps et âme dans mon travail pour ne plus y penser. Bien sûr, entre-temps il y a aussi eu le merveilleux moment d'intimité avec ma voisine, mais elle est ensuite partie en vacances et je n'ai plus de nouvelles depuis. Qu'importe ! N'y pensons plus pour le moment ! Le ruissellement de l'eau sur mon corps m'aide à m'évader. Je ferme les yeux et ne pense à rien. La nudité de mon corps me donne une illusoire sensation de liberté, comme si il n'y avait plus aucun obstacle, plus d'entraves, plus de couche, une lueur d'espoir entre moi et mon âme sœur tant espéré. Ma main frôle mon sexe : je rouvre les yeux, retour à la réalité. Pauvre petit être en berne, il pendouille lamentablement... Je me dis alors qu'il serait peut-être judicieux que je fasse un sondage une demie heure avant de partir, histoire d'être un peu rassuré de ce côté là. Je suis suivis régulièrement depuis ma naissance par une urologue car qui dit incontinence, dit problème au niveau du système urinaire. On m'a déjà proposé une opération, longue et compliquée, pour à terme être débarrassé de ma couche. Mais j'ai entendu tellement de témoignages, certains sont très heureux maintenant, d'autres ont eu des complications et ont clairement leur vie gâchée depuis cette intervention. Cela fait plus de vingt ans que je n'ai pas pris de décision... En même temps, je fais surveiller tous les ans mes reins et ma vessie, et pour l'instant, malgré l'incontinence, il n'y a rien d'alarmant, pas de quoi m'affoler donc.
J'ai également parlé à mon urologue de mon angoisse d'avoir un jour un rapport sexuel avec une femme, et de ne pouvoir contrôler mon corps. Elle m'a proposé de pratiquer des sondages urinaires à heures fixes. Si cela est assez contraignant et demande d'être très consciencieux au niveau hygiénique, cela me permet d'être propre et serein pendant plusieurs heures. Mais du côté fécal, c'est une autre histoire. Je fais tous les deux jours un lavement, mais cela n'est jamais efficace à 100%. Je garde donc ma couche car il m'arrive encore trop souvent d'avoir des petits accidents. Ayant fait un lavement la veille, normalement tout devrait aller.

20h30. Je m'engage sur l'autoroute en direction d'Echirolles. J'ai fait une sieste, j'ai fait mon sondage, je me sens prêt. J'ai également pris le temps de faire un point sur la situation : qu'il s'agisse d'un trafic de drogue, d'u ne secte, ou tout autre groupuscule armé, ma seule chance de récolter des informations est de rester en retrait, de ne pas faire de vagues, et trouver le gogo qui pourra me renseigner. L'atout fondamental dans cette affaire sera ma capacité à m'adapter à la situation. Une boule au ventre me tortille les boyaux. Il est encore temps de reculer, je pourrais toujours dire au chef que je n'ai pas réussi à entrer, que ce n'était pas le bon mot de passe ou quelque chose dans ce genre. D'un autre côté, si cela ne le convainc pas, je peux dire bonjour à Pôle emploi... Je balaie cette perspective de ma tête et essaie de positiver. Si je reste vigilant et ne fait pas de bruit, il n'y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Je ne suis pas en avance, j'accélère au moment d'emprunter la sortie d'autoroute et d'entrer dans Echirolles. J'aime cette ville car elle se bouge au niveau culturel. Lorsque j'ai un peu de temps j'aime flâner au musée Géo-Charles, entres autres. C'est un musée totalement atypique accueillant des œuvres d'arts sur le thème du sport : pour l'amateur de foot que je suis, et plus précisément supporter des Verts, c'est un réel plaisir que de venir admirer ces tableaux de l'époque cubiste, ces sculptures surréalistes... J'arrive à l'adresse indiquée, personne en vue à part un grand black à 200 mètres de moi, en costard-cravate et lunettes de soleil noir, devant un entrepôt bleu. Quelque chose me dit que je suis au bon endroit. Je gare ma voiture un peu à l'écart pour pouvoir avoir une vue d'ensemble de la scène. Je sors mon appareil photo professionnel et braque mon objectif gigantesque sur le black. Mais déjà des participants arrivent : un homme, de corpulence moyenne, jean's et basket, accompagnée d'une femme en jupe courte noire. J'avoue que je ne m'attendais pas à ça, je reste un instant perplexe : que peut-il se tramer comme affaires louches là-dedans ? Bon le meilleur moyen d'en savoir plus et de me lancer dans la mêlée comme on dit. Je prends une grande respiration pour m'encourager et sors de la voiture. Je m'approche d'un pas rapide vers l'entrepôt tout en jetant un œil au grand bâtiment qui me fait face. Arrivé vers l'entrée, je descend mon regard vers le grand black, qui lui est resté impassible, aucune expression sur le visage.
- Mot de passe ?
C'est bien ici. J'essaie d'adopter une attitude pleine d'assurance.
- Evanescence...
- C'est bon vous pouvez y aller.
En entrant, je découvre un vestibule au ton grisâtre et peu accueillant. Un type en costard mais sans lunette, m'accueille, la voix méfiante.
- Bonjour monsieur... Vous êtes nouveau peut-être ? Je ne me souviens pas vous avoir vu auparavant...
Allez Christophe, c'est à toi de jouer.
- Oui tout à fait, c'est la première fois que je viens...
L'homme se radoucit quelque peu :
- Très bien. Alors les vestiaires se trouve sur votre gauche. Comme vous êtes nouveau, vous pouvez garder votre pantalon et vos chaussures.
J'ai bien entendu ?? C'est alors qu'un homme passe devant nous et s'éclipse par une porte, totalement nu. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? L'homme qui m'avait accueilli me désigne de la main les vestiaires, un sourire au lèvre. Il me donne un masque bleu pâle, type carnaval de Venise. J'entre d'un pas hésitant, je ne peux plus faire machine arrière, pris au piège ! A l'intérieur, je découvre une femme torse nu en train de quitter un string blanc. Je reste planté sur place, ridicule, ne sachant que faire. Visage masqué, elle met rapidement ses affaires dans son sac avant de les enfermées dans un casier. Elle me sourit alors et sort aussitôt. OK, apparemment tu es tombé sur un club libertin, une soirée échangiste, ou quelque chose dans ce genre. Bon pas de panique, on fait comme prévu, tu te tiens à l'écart et tu essaies de glaner rapidement des informations. Ensuite tu te tires de cette maison de fou ! Je n'ai pas le temps de poursuivre ma réflexion car un homme entre dans la pièce. Je quitte rapidement ma chemise, et l'enferme dans un casier, puis je sors rapidement en mettant mon masque. Je n'ai aucune envie que l'on me reconnaisse, à supposer que je connaisse du monde dans cet endroit. Je pousse la porte que l'homme nu auparavant à emprunter et pénètre dans l'univers des sens et du sexe.

Je suis ébloui dès les premières secondes par les lumières vivaces de plusieurs spots au plafond. Toutes convergent vers la scène au fond de la salle. L'espace est assez grand, au minimum 200m². Mes yeux s'étant peu à peu habitués, je suis saisi par le spectacle se déroulant sous mes yeux : des femmes, mais aussi des duos de femmes dansent sensuellement sur la scène du fond et également dans plusieurs grandes cages sur les côtés. Une musique entraînante imprime un tempo langoureux et érotiques au danseuses. Nues, elles s'enlacent, se frôlent, s'embrassent, se dévisagent et se déplacent au rythme lancinant et hypnotisant des instruments. Une danseuse s'amuse autour d'une barre de pole-dance. Tout autour d'eux les spectateurs regardent avec envies et gourmandises ce spectacle. Ils se déplacent pour mater ces corps qui se déhanchent, s'offrent et se libèrent aux yeux de tous. Quelques spectateurs mâles taquinent les fesses de leur compagne, certains y glissent doucement un doigt dedans. Quelques demoiselles s'étreignent avec leur compagnon, les embrassent avec passion. Je ne peux m'empêcher de regarder. Un couple lui est un peu plus entreprenant : la coquine prodigue des baisers sur le torse d'un étalon brun. Ses mains se font exploratrice et descendent vers le pénis déjà bien vigoureux : elle approche alors lentement son visage vers l'objet désiré, le prend amoureusement entre ses mains, le décalotte et commence à le masturber. Avec lenteur, toujours. Fasciné par ce spectacle, je m'avance pour en voir un peu plus. Mais je n'ai pas envie d'être invité à participer, je longe donc le mur. Mon regard est attiré par deux femmes couchés par terre qui se livrent à un soixante-neuf enivrant. L'acte ô combien sensuel devient rapidement de plus en plus sexuel, et les ébats se font torrides, chacune titillant frénétiquement le sexe de l'autre. Un groupe de sept huit personnes regardent avec intérêt cette scène hot. Je continue d'avancer et trouve une porte sur ma droite. Je décide de quitter ces personnes à l'appétit sexuel démultiplié et de prendre un peu l'air. Mais à peine ai-je franchis le seuil que me retrouve à Sodome et Gomorrhe ! Dans une lumière plus tamisée, sur des lits à baldaquins joliment décorés de voiles colorés, des couples s'adonnent au plaisir de la chair, sans pudeur ni retenu. Je quitte un monde de plaisir sensuel et érotique pour me retrouver dans une véritable orgie. Devant moi, une femme suce frénétiquement le sexe d'un homme, tandis qu'à ces côtés une autre perverse a deux phallus dans sa bouche. Sur le lit d'en face, un homme pénètre sa partenaire en levrette avec vigueur, tandis que celle-ci enfourne la virilité libidineuse d'un autre amant. Sur un dernier lit a lieu un spectacle digne d'un film X : une demoiselle se fait prendre par devant par un homme, en sodomie par un autre étalon, alors que la femme suce en rythme un troisième partenaire. Un haut-le-coeur me saisit devant cette dernière vision bestiale. J'ai envie de vomir. Je me détourne de cette partouze et de ces hommes en rut et reviens vers les couples à l'esprit certes cochon mais beaucoup moins tordu. J'aperçois alors un bar à dix mètres de moi près de la scène. Je m'y dirige précipitamment pour me changer les idées et commande un double whisky. Sur ma droite, trois hommes, nus évidemment, discutent tranquillement. Ils se tournent parfois légèrement de façon que je sens leur sexe à moitié dur me frôler. Je regarde mon verre avec dégoût. Je ne me sens plus très sûr de moi à présent. Une voix féminine dans mon dos me tire alors de ce cauchemar.
- Vous voulez bien me payer un verre s'il vous plaît ?
Je me retourne et aperçois devant moi une femme de taille moyenne. Le teint blanc, elle a une joli petite poitrine avec de jolis mamelons tous roses. Des petites tâches de rousseurs parsème ces épaules. Les mains croisées cachant son sexe, ces jambes sont serrées. Timidité non assumée ou intention plus inavouable dans cette posture ? Des yeux d'un bleu intense, de long cheveux roux qui descendent jusqu'à son torse. J'ai déjà vu cette femme quelque part, j'en suis persuadé... Après quelques secondes de silence, l'évidence me saute aux yeux malgré son masque. La femme du tram !! Il y a plusieurs semaines de cela, sous une pluie battante, je m'étais engouffré dans un tramway, et avait rencontré cette femme, qui ne m'avait pas adressé le moindre sourire. Fin de l'histoire.
- Oui, avec plaisir... Vous buvez quoi ?
- Ca sera sans alcool pour moi, un Mister cocktail kiwi pourquoi pas !
D'un signe, je l'invite à s'assoir à mes côtés tandis que je passe commande. Elle me sourit gentiment. Enfin un sourire !
- Je m'appelle Chris...
- Tu, tu, tu ! Pas de noms, pas d'adresses, pas d'informations personnelles : c'est la seule règle dans ce lieu.
L'intransigeance de cette règle me semble approprié à ce type de soirée. Le masque, le mystère de ces rencontres... Je ne connaitrai donc pas l'identité de cette belle jeune femme. C'est si injuste !
- Je ne vous ai jamais vu auparavant... C'est votre première fois ?
- Oui tout à fait.
Pour ne pas à avoir à donner plus de précisions, je m'empresse de demander :
- Et vous ? Ça fait longtemps que vous y participer ?
- Un moment oui...
Elle rigole doucement et cela me fait chavirer. J'en ai le souffle coupé. Un sourire rempli de joie de vivre et d'insouciance. Je prends alors conscience de la réelle beauté de cette femme : je ne sais pas trop ce qui m'arrive à cet instant mais je me sens irrésistiblement attiré par cette femme. Elle poursuit :
- Ca doit faire la quinzième rencontre à laquelle j'assiste ! J'aime particulièrement me dévoiler aux yeux de tous là-bas sur scène ou dans une de ces cages.
Elle m'en désigne une de la main où une femme se tient fermement au barreau et bouge sa tête de droite à gauche, au rythme de la musique. Elle doit être en sueur car plusieurs mèches de sa longue chevelure blonde sont plaquées sur son visage.
- Avant de participer à tout ça, j'étais peu enclin à me montrer en public, j'avais pas vraiment confiance en mon corps et mes possibilités. Mais le fait d'avoir osé m'a peu à peu rassurée. Maintenant je danse régulièrement sur scène, j'aime être vu, le regard envieux des hommes et des femmes qui se pose sur moi... Je suis dans un état second, en transe, je libère toutes mes pulsions, toutes mes frustrations ! Et tout cela grâce à Aphrodite, c'est elle qui m'a enseigné de ne pas avoir honte de mon corps et qu'il pouvait être source de plaisir pour moi.
C'était l'occasion inespérée d'en savoir plus sur cette Aphrodite, puisqu'il s'agissait d'une femme apparemment. Tout en sirotant mon whisky, je demande l'air de rien :
- Et cette... Aphrodite : qui est-elle ?
- Je ne la connais pas beaucoup, elle est encore plus secrète et mystérieuse que nous tous ici. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est dans le cercle fermé des plus gros industriels de la région. Ils lui fournissent un lieu pour ces soirées et en contrepartie ils peuvent y participer.
- Elle est ici en ce moment ?
- Elle est là, sur le siège dans l'alcôve du mur à ta droite.
Elle me désigne une femme masquée, chevelure brune, masque noir et uniquement vêtue d'un string noir. Toute une cour de jeunes femmes batifolent entres elles à ces pieds. Je repose mon regard sur ma belle rousse. J'avoue, après réflexion, que j'ai vraiment honte de moi après lui avoir posé toutes ces questions. Profiter d'elle pour lui soutirer des informations, même de façon détournée, ce n'est vraiment pas digne de moi.
Une question me brûle les lèvres mais j'ai peur de la réponse :
- Et... Dans la salle à côté ?
- Oh... Là-bas ! Je n'y vais jamais.
Je suis soudainement soulagé et me détend un peu.
- C'est une vraie boîte à partouze ! S'exclame-elle, une expression de mépris sur le visage. Ces personnes cherchent l'adrénaline et à dépasser leurs limites sexuels... C'est pas mon truc.
Elle me regarde puis, hésitante, me demande :
- Tu... tu as quoi comme handicap si ce n'est pas indiscret ?
Je souris doucement pour lui montrer que cela ne me gène pas.
- J'ai une maladie de naissance. Sans entrer dans les détails, disons principalement que mes membres inférieurs sont touchées. J'ai des chaussures orthopédiques et... une couche.
Ma belle inconnue m'écoute avec attention.
- A cause de cela, je ne peux faire l'amour ce qui est assez étrange dans cet endroit... Enfin, disons plutôt que je ne m'en sens pas capable.
Nouveau silence.
- Mon ex portait aussi des protections...
Une moue dubitative se dessine sur mon visage.
- Si, si je te jure ! Se défend t-elle. Mais lui était en fauteuil roulant... Je sais de quoi tu parles... Mais on est quand même arrivé à passer à l'acte, après avoir vu un spécialiste. En as-tu déjà consulté ?
- Oui on m'a conseillé de faire des lavements et des sondages urinaires réguliers pour être tout à fait propre, et c'est vrai que je me sens mieux depuis.
Elle me regarde, silencieuse. Elle se lève soudainement et me tend sa main.
- Viens, suis-moi.
Je prends sa main et me laisse entraîner : quelque chose en elle, je ne saurais dire quoi, m'incite à lui faire confiance. Nous traversons la salle ainsi que la salle attenante avec tous ces couples en rut. Nous sommes soudain bousculés par un couple occupé à copuler de manière bestiale. Sans doute trop occuper d'ailleurs pour s'excuser. Quoiqu'il en soit j'ai perdu le contact visuel avec ma belle rousse et commence à me sentir mal devant cette baise orgiaque. Une femme me regarde avec insistance. Elle quitte soudain son groupe, se met à quatre pattes par terre et avance lentement dans ma direction, en me regardant droit dans les yeux. Elle a adopté une attitude féline : plusieurs mèches de cheveux noires rabattues devant ses yeux, des gouttes de sueur sur tout son corps, sa poitrine se soulève bruyamment. Ce n'est pas de la bave qui coule de ses lèvres mais du sperme, du sperme dégoulinant également de ces jambes, signe de la grande intensité de ces ébats sexuels. Telle une bête fondant sur sa proie, sa langue passe avec délice sur ses lèvres : elle a faim de sexe ! L'angoisse me tétanise littéralement. La tigresse est à deux mètres de moi quand ma belle rousse, mon ange gardien s'interpose alors entre elle et moi.
-Pas touche ! Il est avec moi !
On sort de la salle par une porte dérobée, la musique s'amoindrit de moitié. Ma belle inconnue emprunte un escalier. J'ai alors tout le loisir d'admirer ces jolies fesses charnues : l'excitation me gagne quelques peu.
- Où va t-on, m'enquiers-je.
- Chuuuuuuuuuut ! Tu verras...
Arrivée au premier étage, elle se dirige vers une porte, frappe puis l'ouvre. Après un coup d'œil, elle m'invite à rentrer.
- Où est-on ?
- Au secrétariat.
Deux bureaux avec des ordinateurs et des piles de dossiers se font face. Ma compagne me prend les deux mains et approche son visage pour m'embrasser. Je détourne la tête, je ne me sens pas la capacité de pouvoir lui donner ce qu'elle veut... Elle caresse alors mes cheveux et ramène mon regard vers le sien. Elle me regarde intensément, puis après quelques secondes fait une nouvelle tentative. Je ne me dérobe pas cette fois. Le contact de ses lèvres est d'une douceur indescriptible. Je sens sa langue venir à la rencontre de la mienne. Hésitantes, elles se découvrent, se séduisent , s'apprivoisent et dansent un ballet langoureux. Les secondes suspendent leur course et la terre s'effondre sous nos pieds : le temps et l'espace ne sont plus que des données futiles à nos yeux. Ses lèvres se détachent lentement des miennes. Mon inconnue me sourit. Elle me tend de nouveau sa main et m'entraine derrière l'un des bureaux. Deux couchettes rudimentaires sont installés par terre. Elle se met à genoux et me fait signe d'approcher. Un peu plus sûr de moi, je me met dans la même position et l'embrasse de nouveau sur les lèvres... le cou... ses seins. Je m'attarde sur ces deux mamelons déjà bien tendus, les titille avec ma langue, les mordille. La poitrine de ma belle rousse se soulève à un rythme plus rapide. Elle à l'air d'apprécier, j'en suis ravi. Elle bascule la tête en arrière, pose sa main droite sur ma tête et me masse sensuellement le cuir chevelu. C'est si érotique que cela multiplie mon envie par deux. J'ai envie d'elle. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle relève ma tête occupée à butiner ses mamelons, et d'une légère pression à la taille, m'incite à soulever mes fesses. Elle descend alors lentement mon pantalon. Je retiens ma respiration, soudainement angoissé. Elle me sourit, me donne un doux baiser, puis défait ma couche avec d'infinies précautions. Mon lavement et mon sondage font toujours effet apparemment. Plus pour très longtemps . Mon sexe libéré se déploie avec aplomb : je suis fier de moi pour une fois. Elle ne montre aucune répugnance en voyant ma pilosité très développé. Mon amante se mord les lèvres puis redevient sérieuse.
- Tu as une couche supplémentaire dans ta sacoche et des lingettes ?
Je fais un signe affirmatif de la tête. Elle se lève alors, prends dans ma sacoche ces serviettes hygiéniques et commence ma toilette intime sur et autour de mon sexe. Je reste silencieux, trop accaparé par la vision de ces jolis seins. Il faut que tu te reprennes mon vieux ! Ne gâche pas ce moment pleins de promesse trop rapidement ! Je ferme les yeux et respire lentement. Après quelques secondes, je sens ses lèvres sur les miennes : ma langue répond à son invitation en venant titiller la sienne. Je rouvre les yeux, ma douce compagne s'est débarrassé de la lingette. Elle se met à genoux et m'invite à me coucher sur le dos, refermant sa main autour de mon sexe. Elle décalotte le prépuce et commence à me masturber. Avec douceur, ce qui n'est pas pour me déplaire si l'on pense à ces diablesses en train de pomper les hommes en rut. Je soupire d'aise et sourit de plaisir. Les yeux mi-clos je goûte à ce bonheur qui est d'être avec une femme qui s'occupe de moi avec tant de tendresse et de compréhension. Je sens alors sa langue dardait légèrement mon gland. Un léger frisson me parcourt. J'ouvre les yeux au moment où elle ouvre la bouche et avale mon gland. Je me mord les lèvres pour étouffer mon étonnement. C'est si bon ! Ses longs cheveux viennent caresser le bas de mon ventre ce qui m'excite d'autant plus. Ses lèvres sont douces et chaudes à la fois. Je pousse de petits râles de plaisir, je sens que je vais bientôt libérer ma liqueur.
- At... Attention ! Je vais venir !
Mon gland trésaille légèrement. Ma belle se retire alors et donne une légère pression avec son pouce à la base du prépuce. Mon plaisir est alors stoppé net et j'écarquille les yeux, bouche bée, devant la rudesse du traitement. Elle me donne un petit baiser.
- Pardonne moi, mais j'ai encore besoin de toute ton énergie...
Elle sort de sous l'élastique de son masque un préservatif et me regarde avec attention. Je me suis relevé sur les coudes pour être à sa hauteur.
- On peut encore arrêter si tu le désires, il est encore tant...
- Non, je... J'en ai envie ! C'est juste que... Je n'ai jamais fais l'amour... Je suis toujours vierge...
Ma belle partenaire me donne une caresse sur la joue, et me sourit tendrement, compatissante.
- Et as tu envie de perdre ta virginité ce soir ?
Je retiens ma respiration, mon coeur bat la chamade...
- Oui...
Elle passe ses mains autour de mon cou et m'embrasse alors langoureusement, amoureusement... Elle ouvre le paquet, sort la protection et me la met délicatement.
- On y va ?
Je fais oui de ma tête, trop nerveux pour répondre.
- Laisse toi faire je prend les choses en main. Recouche toi et respire calmement.
Je m'exécute mais le doute m'assaille. Mon amante se place à genoux au dessus de moi, une jambe de chaque côté de mon corps. Elle attrape mon sexe et le positionne à l'entrée de son puits d'amour. Lentement elle descend le long de ma tige. C'est la béatitude, l'extase, je suis en elle, nous fusionnons enfin ! Je me mord les lèvres, je serre les poings. Je ne suis pas habitué, je vais craquer.
- Respire !! Respire lentement !
Je sens ses mains se ballader sur mon torse. Doucement, elle remonte le long de mon phallus, puis redescend. Ma respiration s'accélère. Le rythme de ses va et viens est un délice et un supplice à la fois. De la sueur perle sur ses seins et sur son ventre. Après quelques minutes de ce doux traitement, elle se penche alors sur moi et viens m'embrasser tendrement. Je ne peux résister plus longtemps et expulse ma liqueur dans mon préservatif. Quelques secondes plus tard, c'est à elle d'avoir un orgasme : elle contracte les muscles de son vagin autour de mon membre encore viril, et pousse un long râle de plaisir. Heureuse, elle se retire et s'allonge sur moi, la tête posée sur mon torse. Nous restons silencieux quelques minutes, épuisés mais comblés. Ma coquine relève enfin la tête vers
moi :
- Alors c'était comment ? Tu as aimé ?
Je lui souris et l'embrasse.
- J'ai adoré, ma mystérieuse amante !
Elle se blottit un peu plus contre moi.
- Ca y est tu n'est plus vierge maintenant.
- Oui...
Je me souviendrai toute ma vie de ce moment. Ca y est je suis un Homme ! Un poids énorme s'enlève de mes épaules. Je suis serein, calme. Je repense à cette soirée qui n'avait pas commencé de la meilleure manière. Je pense à mon boulot et à mon chef qui va sans aucun doute me renvoyer, faute d'avoir pu ramener un scoop, mais je m'en fous à ce moment précis. J'ai décidé de ne pas divulguer les informations que ma belle rousse m'avait données : je ne voulais pas que ces informations soient un frein à la poursuite de ses soirées. Je suis un peu las d'en arriver là mais je préfère mentir à mon chef plutôt que de perdre cette femme mystérieuse. Je crois que je serais prêt à décrocher la lune si elle me le demander.
- Est-ce qu'il te reste un peu de force ?
Je souris :
- Je pense oui !
- J'aimerais beaucoup que tu prennes mes fesses, ça te dit ?
J'en ai le souffle coupé. Moi qui pensait que les femmes n'étaient pas très fan de la sodomie !
- Mais euh... Qu'est ce que je fais ? Comment on fait ?
- Bin tu mets ta saucisse dans mon p'tit trou, c'est pas compliqué !
Je rigole, et lui donne une petite tape sur la joue.
- T'es bête ! ! Je voulais dire dans quelle position on se met ?
- Allongé sur le côté, je pense que ce sera plus facile. Caresse moi un peu les fesses avant pour que je m'habitue bien à ton contact.
J'ai encore tous les conseils de Corinne en tête, je devrais pouvoir y arriver. Elle m'enlève mon préservatif usagé et en met un autre en moins d'une minute. On se met en position. Je descends donc au niveau de ses fesses et commence de tendre baisers sur chaque fessier, en prenant mon temps. Je titille sa raie avec ma langue puis lentement je descend vers son sexe. Elle se cambre, se tortille de plaisir. Ses petites lèvres sont trempées. Tant mieux, cela va me faciliter la pénétration. Je recueille un peu de sa cyprine en enfonçant doucement une phalange dans son puits d'amour, puis reviens sur ces fesses. Je les écarte doucement. Ma belle se mord les lèvres et pousse un râle de contentement. Satisfait, j'aperçois son oeillet et viens positionner mon doigt. Je décris de petit cercle autour de son petit trou, puis enfonce une phalange. La respiration de ma compagne se fait plus rauque. Une deuxième phalange s'enfonce facilement. Je pense que ma belle est prête. Je retire mon doigt et viens déposer un baiser sur son petit trou.
- On y va ?
- Oui je suis prête.
Je prend mon sexe dans les mains et vient tout d'abord caresser ces petites lèvres avec. Je récupère un peu de sa cyprine pour faciliter la pénétration et reviens sur son oeillet. Doucement je force un peu le passage. Je vois ma belle se mordre les lèvres de douleur.
-Ca va ?? Tu veux que j'arrête ?
-Surtout pas ! Continue !
Elle reprend une respiration un peu plus apaisée. Avant de continuer, je viens caresser le sein gauche de mon amoureuse. Je lui titille avec deux doigts son téton ce qui a pour effet de la détendre un peu plus. Je profite de cet instant pour enfoncer un peu plus mon gland. Je vois qu'elle sert ces doigts de toutes ces forces pour surmonter la douleur. Je suis totalement désemparé, je me sens nul, je me sens moche, je me sens tellement bête et inutile de ne pas savoir comment ne pas la faire souffrir. Elle pose alors une main sur mes fesses.
- Continue, on va bientôt y arriver !
Je suis fébrile mais je m'exécute. Mon gland a bientôt disparu dans ces fesses, un dernier effort. Je donne alors un petit coup de bassin : ma Déesse pousse un cri moitié surprise-moitié de douleur ! Je ne bouge plus pendant quelques secondes, j'attends de voir comment elle va, mais j'ai un peu honte de moi, j'ai été trop brusque. Quel con ! Mais la belle finit par se détendre peu à peu, elle se caresse le minou pour atténuer la douleur. Elle soupire doucement de satisfaction, le plus dur est fait, le meilleur est à venir. Je réalise de tout petits va et viens dans son anus, encore un peu traumatisé par le mal que je lui ai fait. Je sens qu'elle se détend complètement maintenant. J'accentue donc mes pénétrations. La coquine commence à pousser des râles de plaisirs. Je me sens bien en elle, j'accélère doucement la cadence. Elle crie maintenant littéralement son bonheur, elle ne se contrôle plus, elle libère toute sa crispation en atteignant la jouissance ultime. J'ai la tête qui tourne. Des picotements désagréables me parcourt le bas ventre.
- Je... J'ai mal à mes reins...
Mon incontinence menace de revenir par surprise. Ma dulcinée reprend peu à peu ses esprits et comprend immédiatement la situation. Elle resserre son anus autour de mon membre. Je ne plus me retenir et libère ma sève dans mon préservatif. Epuisés, nous restons blottis quelques secondes, puis elle se retire, se retourne vers moi et me donne un long, très long baiser. Elle me sourit, se lève et va chercher ma couche de rechange dans ma sacoche. D'un geste maternel, elle retire mon préservatif et me met ma nouvelle protection. Elle se recouche enfin et nous nous abandonnons à un sommeil bien mérité.

06h05.Les rayons du soleil me réveille. J'ouvre péniblement les yeux. Les évènements de la veille me reviennent en mémoire, je me retourne pour donner un baiser à ma douce compagne... Mais elle a disparu. A sa place, je trouve un mot, ou plutôt un nom : Florie... Un goût amer me reste en bouche, une immense tristesse me reste en tête, tenace. Je ne sais rien d'elle finalement. Je m'habille, me lève et descend. Et là je suis sous le choc ! Tous les éléments festifs de la veille, les spots, la scène, la barre de pole-dance : tout a disparu ! A la place des conteneurs, des palettes, et je m'aperçois que je ne suis pas seul car une camionnette est en train de manœuvrer tandis que deux ouvriers déchargent de la marchandise. Je m'éclipse discrètement. Je ne reverrai jamais Florie, jusqu'à...
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Toujours extra ! Bon christophe n'a pas était trop gourmand et n'a pas trop pu profiter de la fête , mais sa rencontre ne va pas le faire regretter je pense :D j'ai adoré la deuxieme partie dans l'autre 'zone'

Bon par contre faut me dire comment il a deviné le mot de passe!
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

hihi merciiiiiiii !!

C'est son indic qui leur a donné le mot de passe !


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6- Adrénaline... (1ère partie)

L'odeur du romarin et du genêt fraichement cueillis embaume l'air estival. Une hirondelle virevolte, insouciante, sous un beau ciel bleu tandis que, encore plus haut, une buse – ou un aigle, j'ai dû mal à distinguer – regagne son nid dans les montagnes. Une rangée de maisons aux murs en pierres se dresse fièrement devant nous. A la fenêtre de l'une d'elle, une matrone coquette et rondelette époussette un tapis persan, et penchée en avant, nous laisse admirer son décolleté garni de belles miches généreuses et opulentes. En contrebas de la rue, les effluves chaudes et sucrées du pain frais, des croissants et des gâteaux de la boulangerie du village titillent nos narines. Quelques passants flânent face aux devantures des magasins et regarde d'un air distrait les cartes postales à la vitrine. En face d'eux, un homme, gilet noir sans manche, chemise blanche et béret noir, joue un air de guinguette à l'accordéon. Tout ce beau monde et ce paysage donne un ensemble pittoresque et bucolique à ce charmant village ardéchois nommé Vallon-Pont-d'Arc. Et nous déambulons joyeusement, notre bande d'éclopé et nos accompagnateurs, à travers ses rues depuis une bonne heure déjà. Rémi, dit le footeux, a le même handicap que moi sauf que lui est malheureusement en fauteuil roulant. Mais cela ne l'empêche pas de trimbaler sa joie de vivre et de nous chambrer à la moindre occasion. C'est quelqu'un de simple, qui ne se prend pas la tête, et je me propose régulièrement de pousser son fauteuil lorsque nous sortons. Émilien, dit Milou, lui est toujours prêt a dénicher les bons plans pour sortir. Il avance en bringuebalant tout comme moi. Il est assez réservé, je ne sais pas grand chose sur lui. Et enfin Tim, le Titi, un grand séducteur dans l'âme. Malgré une myopathie de plus en plus handicapante, il n'a de cesse de positiver et de charmer son auditoire par ses joutes verbales dignes des plus grands slammeurs.
La vie n'a pas été tendre non plus pour mes compagnons de fortunes et nous affrontons le quotidien et ses obstacles ensemble, le temps des vacances, et la tête haute. Pour ma part, côtoyer des personnes qui doivent se battre tous les jours pour surmonter toutes les difficultés de la vie, cela m'aide à relativiser. Car la moindre petite contrariété, qui peut paraître ridiculement faisable pour une personne sans handicap, peut être un véritable déchirement pour des éclopés comme nous. Mais dois-je pour autant minimiser mon handicap, mes angoisses et mes peurs sous prétexte qu'il y a toujours plus pire que moi ? Cette considération m'a toujours énervé.

Bref... C'est la première année que je pars en vacances organisées par l'Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés. J'en avais marre de partir avec papa-maman : à maintenant 28 ans, j'avais besoin d'autonomie et pouvoir faire des rencontres. Et d'un autre côté j'avais besoin d'être rassuré et ne pas partir vers l'inconnu : ce type de séjour était donc la solution idéale. Cette année sera en plus des vacances sportives puisque nous sommes cette dans un lieu réputé pour cela : les Gorges de l'Ardèche. L'endroit par excellence pour tous les amateurs de canoë ou de kayak, d'adrénaline, et de paysages à couper le souffle. Réserves naturelles, elles attirent chaque été de nombreux touristes. J'ai pratiqué pendant plus de dix ans le kayak en club, et malgré mon handicap, c'est un sport qui m'est possible de pratiquer sans adaptation particulière. Je dois être accompagné pour m'aider à transporter mon bateau par exemple, mais une fois à l'eau je me sens dans mon élément. La descente de l'Ardèche représente donc pour moi une manière de renouer avec ce désir et ce besoin de sensations fortes. Et justement nous allons descendre cet après-midi les Gorges en canoë et passer le fameux Pont d'Arc. Sachant tout cela, je me suis préparé une semaine avant de partir en vacances : comme je vais sans aucun doute avoir des courbatures surtout au niveau de mes membres inférieurs, je me suis mis un quart d'heure tous les jours sur mon verticalisateur par prévention. Cet appareil permet de maintenir mes jambes tendues et de ne pas aggraver mon déhanchement. Normalement pour que cela soit efficace je devrais m'y mettre une heure tous les jours, mais le manque d'envie au fil des années a vu mon assiduité déclinait petit à petit.

Pour l'heure, il est temps pour nous de rentrer se préparer. Titi ne pourra malheureusement pas faire de bateaux car il a un handicap trop lourd et inadapté à la pratique du canoë en eaux-vives. Mais il s'en moque bien, pensez-vous : il va pouvoir faire la navette en fourgonnette de Vallon-Pont-d'Arc à Châmes notre point d'arrivée, et cela en compagnie de la belle Caroline, une de nos accompagnatrices. De jolis yeux bleus, des cheveux châtain foncée et un sourire timide mais craquant : j'ai l'impression que notre Dom Juan a littéralement craqué pour elle. Alors imaginez, le canoë, c'est le cadet de ses soucis !
J'ai amené avec moi toute ma panoplie du parfait sportif : combinaison et chausson en néoprène, casque et gilet de sauvetage ! La classe, quoi ! Le plus dur c'est d'enfiler le tout et là ce n'est pas vraiment une partie de plaisir. En temps normal, je mets bien vingt bonne minutes, mais j'ai perdu l'habitude et la combinaison a dû mal à passer. Le néoprène est une matière qui maintient le corps bien à l'abri du froid, mais pas pratique à enfiler. Je dois me résoudre à appeler un de nos accompagnateurs pour m'aider. Peut-être que Caroline va se proposer... Manque de pot c'est Fabrice qui s'y colle ! Cet après-midi commence mal... Il se tient les mains sur la tête en me voyant pour se donner un air affolé, mais déclare en rigolant :
- Alors mon pote t'as un souci ! Besoin d'aide ?
« Mon pote »... Ca va, on n'a pas élever les moutons ensemble non plus ! J'ai l'impression d'être infantilisé, je déteste ça. Enervé, je tire su r ma combinaison avec force. En vain.
- Je n'arrive pas à enfiler cette combinaison...
- Attennnnnnnnnnd ! Cool ! Il faut y aller avec souplesse, c'est le secret !
Après dix minutes et quatres tentatives, nous arrivons enfin à bout de cette tenue. 13h30. Il est temps d'y aller si l'on veut profiter un maximum de cette journée ensoleillée : tout le monde dans la fourgonnette, et c'est parti. Pendant le trajet, je raconte une ou deux anecdotes de mes sorties en eaux-vives. J'en rajoute un petit peu histoire de les impressionner un peu, mais ça les fait plutôt rire... Pendant ce temps, Titi tout en admirant le paysage ne peut s'empêcher de comparer les ffleurs des champs à la beauté de Caroline : décidément il n'a pas froid aux yeux ! Un peu ringard comme angle de séduction mais la belle à l'air amusé. J'aimerais bien avoir sa tchatche moi aussi...
Arrivé à la base nautique, on est accueilli par un belle jeune femme, la trentaine, brune, des yeux gris-verts pétillants, un visage fin. Je tombe immédiatement sous le charme.
- Bonjour à tous ! Je suis Astrid, votre monitrice. Vous avez fait bon voyage ?
Un faible « oui » pour toute réponse, Fabrice intervient et nous présente l'un après l'autre. Astrid est attentive, particulièrement lorsqu'est abordé notre handicap. J'imagine qu'elle veut prendre un maximum d'informations sur nos possibilités avant de se jeter à l'eau. Elle prend ensuite le temps de nous expliquer le déroulement de l'après-midi et les diverses mesures de sécurités à respecter si nous dessalons, c'est-à-dire si le bateau se retourne. La règle de base une fois tombé à l'eau est de se mettre à plat et de mettre les jambes en avant. Puis se laisser flotter jusqu'à la fin du courant et regagner la berge. Et non pas laisser les pieds au fond de l'eau sinon on a toutes les chances de se prendre un caillou et de se tordre la cheville. Astrid nous montre ensuite nos canoës : ce sont de grosses embarcations de tourisme, de deux places, ouvert contrairement à un canoë de compétition. Histoire de ne pas rester coincer et suffisamment grand pour apporter des habits de rechange dans des bidons étanches, au cas où. La personne qui est derrière dirige le canoë, et s'appelle le barreur : donc si l'on dessale, on est vraiment mal barré !
Pendant que nous déchargeons nos affaires, notre monitrice en profite pour se changer un peu à l'écart de la fourgonnette mais tout de même à la vue de tous. J'ai toujours été étonné par tous et toutes les kayakistes et céistes professionnelles – ceux qui pratiquent le canoë – devant le peu de pudeur affichée lorsqu'il faut se déshabiller. Pour ma part, lorsqu'il y avait une sortie d'organisée, je prenais soin de me mettre assez loin du groupe et trouver un endroit confortable où m'assoir pour me changer. Mais pas Astrid. De dos, elle nous laisse admirer ces jolies petites fesses toutes blanches pendant quelques secondes fugaces. Elles ne sont pas aussi envoutantes que ma belle Florie, mais pour autant elle est très agréable à regarder. Florie... Son image me revient en tête. Ses yeux, son sourire, son charme naturel.... Depuis notre rencontre, je n'avais cessé de penser à elle, je ne dormais plus, je mangeais peu. Je m'étais alors promis de ne plus penser à elle, au moins le temps des vacances. L'idée était salutaire mais vaine. A cet instant, je réalise qu'imaginer la revoir est juste impossible. Je demeure quelques secondes le regard dans le vague, des larmes aux yeux. Un vent léger vient me chatouiller le cou. J'ai froid, je me sens vide, seul. C'est l'histoire de ma vie et je pressens pour la première fois un avenir fait de solitude. Une larme perle sur mon visage. J'ai envie de crié mon désespoir.
- Christophe ?
Quelqu'un m'appelle. Ou bien est-ce un rêve ?
- Christophe ? Tout va bien ?
Astrid me regarde d'un air soucieux. D'ailleurs tout le monde a le regard braqué sur moi. Honteux, je m'essuie rapidement la joue.
- Oui... Oui tout va très bien ! Pas de souci.
Notre monitrice, après quelques secondes d'hésitations, reprend :
- Bon... Je vais donc faire les équipes pour l'après-midi. Chacun de vous aura un accompagnateurs : Christophe... Puisque tu as déjà pratiqué en eaux-vives, tu vas aller avec Fabrice.
Et mer... credi ! Quand ça veut pas, ça veut pas !
Après avoir établi les équipes, Fabrice, Astrid et Caroline traînent les bateaux jusqu'à la berge. Puis cette dernière et Titi nous font un signe d'encouragement et s'éloignent vers la fourgonnette en rigolant. Nous embarquons tant bien que mal, je me mets à l'avant du bateau, et après quelques minutes de tâtonnements, nous voilà partis. Les fortes pluies de ces derniers jours ont augmenté le débit d'eau de la rivière, rendant paradoxalement la navigation plus aisée, en submergeant nombre de rochers tout au long du parcours.

La descente des Gorges est assez calme : il y a beaucoup de plan d'eau, et les nombreux rapides sont facilement franchissables par n'importe quels touristes venus. Tiut en ramant tranquillement, nous avons tout loisirs d'admirer la beauté du paysage. Les falaises abruptes que nous côtoyons sont majestueuses et n'ont d'égale que la beauté de l'eau, d'une clarté irréelle. Les Gorges renferment également des trésors insoupçonnés comme des grottes et souterrains qui font le bonheur de tous les spéléologues en herbe. Surtout, elles sont le lieu d'habitat de nombreuses espèces animales : des aigles, des hérons, des castors... A plusieurs reprises Astrid nous indique de nous taire et nous désigne un léger frémissement entre deux fougères sur un coin de plage, signe d'une présence animal ; ou bien un aigle royal très haut dans le ciel. L'odeur de la vase et de l'herbe encore humide de la rosée du matin me rappelle tant de souvenirs. Nous ne pouvons que rester humbles et silencieux devant ce décor grandiose. Nous continuons tranquillement notre traversée pendant une bonne heure, malgré des frayeurs dans quelques petits rapides. Mais point de dessalage, tout est sous contrôle.
Nous finissons par arriver aux trois quart de notre traversée quand nous apercevons une grande plage de galets blancs. Un petit groupe de personnes bronzent et discutent entres elles. Petit détail croustillant : il s'agit d'une plage nudiste, ces messieurs-dames sont en tenue d'Ève ! Bien que le bivouac sauvage soit interdit dans les Gorges de l'Ardèche, un gros monsieur bedonnant s'occupe à entretenir les flammes d'un brasier naissant. Son sexe flasque pendouille librement. Un peu plus loin, deux femmes sont allongés sur le sable et bronzent tranquillement. La première, brune, sur le dos, a un sexe à la pilosité importante et une petite poitrine. Sa compagne est sur le dos, jambes légèrement écartées nous laissant entrevoir sa petite rondelle et son joli fruit tout lisse. L'image du derrière de Florie me revient en mémoire. Florie... Je suis néanmoins émoustillé par cette jolie vue et ne peut m'empêcher de jeter des regards discrets dans leur direction. Mais je suis surpris par un sifflement d'Astrid qui me conseille d'accélérer le mouvement. Je me reprends aussitôt et honteux, nous nous éloignons en silence. Mais le souvenir de ma mystérieuse amoureuse est maintenant trop ancré dans ma mémoire. Au loin, un faible grondement se fait entendre, de plus en plus intense au fur et à mesure que l'on avance. Mes camarades commencent à être inquiet. Astrid hausse la voix :
- Ce rapide s'appelle le « Charlemagne » : le nom a été donné en référence à cette énorme rocher au-dessus de vos tête. Celui-ci aurait la forme d'un homme, avec la tête et le torse.
Mais nous n'en avons que faire. Milou et Rémi deviennent blêmes : nous apercevons enfin le rapide. Le courant se déporte sur la falaise de gauche et se termine par un gros bouillon. Il est encadré par deux énormes rochers, éloignés entres eux de deux mètres. La puissance de ces courants... Un flash de mes ébats avec Florie me percute : je la revois se tordre de plaisir pendant que je la sodomise avec envie. Je peux ressentir à cet instant sa respiration et les battements de sont coeur, comme le cœur de la rivière insuffle toute sa puissance dans le « Charlemagne ». Je n'entends plus la monitrice qui poursuit :
- Bon on y va en premier et vous regardez bien où nous passons. Surtout, surtout : vous n'arrêter pas de ramer !
Elle se lance et mes compagnons la regarde avec appréhension. Je sens alors Fabrice démarrer et machinalement je lui emboîte le pas. Nous avançons de plus en plus rapidement, entrainer par le courant. En contrebas, nous apercevons Astrid qui nous fait de grand signe de la main vers la droite. Encore perdu dans mes pensées, je n'entends pas Fabrice qui s'écrie de faire attention à un rocher devant nous sortant à peine de quelques centimètres de l'eau. Trop tard ! Nous le percutons de plein fouet et déstabilisés, nous dessalons. Le choc thermique me réveille instantanément. J'essaie de garder la tête hors de l'eau malgré les nombreuses vagues qui nous fouettent le visage. Malheureusement, j'ai oublié la règle numéro un lorsque l'on dessale : se mettre à plat, les jambes en avant. En à peine quelques secondes, mon pied droit se coince sous un gros rocher au fond de l'eau. Paniqué, je plonge ma tête dans l'eau et essaie de libérer ma jambe avec mes mains. Mais les vagues commencent à me submerger, je me noie... J'essaie tant bien que mal de me redresser pour rester le maximum hors de l'eau mais la profondeur de la rivière est trop importante. Je bois la tasse et manque d'air. Le visage de Florie apparaît devant mes yeux une dernière fois avant de perdre connaissance. Néant...
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

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Vivement la suite !
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

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:jap: :bizvio:

7- …. et harmonie céleste (2ème partie).

Le visage de Florie apparaît devant mes yeux une dernière fois avant de perdre connaissance. Néant...



Les limbes obscures et ténébreuses m'enveloppent. Au loin, une intense lumière blanche m'attire inexorablement. Les souvenirs de ma vie terrestre s'effacent peu à peu, un sentiment de béatitude me berce doucement.
Eden... Olympe... Nirvana... Walhalla... Big Bang !


Je ne sens plus mon corps, seul mon esprit est en éveil : malgré tout, j'ai la sensation de flotter, de ne plus ressentir la contrainte de l'apesanteur sur mon corps et d'être libre de mes mouvements. Courir, marcher sur une jambe, sur la pointe des pieds... Tout cela me semble bizarrement possible. Mais c'est alors que je l'entends : une voix douce et familière qui résonne dans ma tête.
« Christophe... Christophe, tu m'entends ?? Reviens à toi, par pitié !! »
J'ouvre lentement les yeux. Désorienté, je mets quelques secondes pour réaliser où je suis. Penchées au dessus de moi, cinq ou six personnes me regardent avec inquiétude. Un homme en habit noir - un pompier je crois - me met une serviette sur le corps. Je reconnais l'une des personnes : des yeux gris-verts, un teint étrangement pâle, le regard inquiet, Astrid à genoux à mes côtés me tient fébrilement la main droite. Je lui souris en posant mon regard sur elle, une larme coule sur son visage tandis qu'elle se jette à mon cou.
« Christophe... Tu m'as fait tellement peur ! ». Elle m'étreint quelques secondes en silence. Déboussolé, je lui donne une petite caresse amicale sur le bras.
« Ne t'inquiète pas, on va te ramener dans ta chambre... ».
La tête me tourne. Je touche mon crâne pour voir si je n'ai pas un traumatisme, mais apparemment non. La chaleur sans doute. Je boirai bien quelque chose de fort pour me remettre de mes émotions. Et ensuite ? C'est assez flou dans ma tête... Je crois que j'ai de nouveau perdu connaissance.
Eden... Olympe... Nirvana... Walhalla... Big Bang !
18h. Je fixe le plafond blanc de ma chambre. Il règne un silence de mort, comme pour une oraison funèbre. Cette idée me fait froid dans le dos ! J'essaie de me souvenir des évènements qui ont amené mon accident, mais c'est très vague, des détails. Je me rappelle juste que j'étais dans le canoë avec Fabrice... La descente plutôt tranquille... Des senteurs aussi... La rosée du matin... Des rapides assez calmes... La plage des nudistes... Les nudistes ! Un flash me frappe en plein vol. La jouissance de Florie, le rocher « Charlemagne », la noyade ! Je me redresse comme un ressort. Ca y est tout me revient en tête ! Je n'étais pas assez concentré, mais quel crétin ! Moi qui pouvait me vanter d'être un pro du canoë et du kayak. Je sens que je vais me faire chambrer. J'ai besoin d'une bonne douche froide pour me remettre les idées en place. J'attrape une couche propre et commence à me déshabiller. L'eau chaude et bienfaisante coule sur mon corps meurtri. Je laisse quelques minutes le pommeau de douche sur mon crâne, yeux fermés. Ca fait un bien fou ! Toutes les tensions de la journée s'évanouissent. Mon corps se délasse : je masse mes épaules, puis mon ventre et descend vers mon sexe. Une semi-érection est en train de naître : je souris et commence à caresser mon membre. Toute ma virilité est réveillé, de mes bourses à mon prépuce. J'accélère un peu le mouvement pour faire monter la sève, mais j'ai avant tout envie de prendre mon temps : lorsque mon gland commence à tressaillir, que le point de non-retour arrive, j'exerce une légère pression à la base de mon prépuce pour retenir mon ardeur. Je remercie intérieurement Florie pour ce précieux conseil. Tout en repensant à cette dernière, je reprend ma masturbation en venant caresser mes bourses bien pleines. Mes mouvements se font plus fort, plus vigoureux à chaque fois que je vois ma belle prendre du plaisir grâce à mes va-et viens dans son minou. Ma sève monte, monte... Je ne peux retenir des râles de plaisirs. Je suis au bord de la jouissance. Mon nectar monte, monte... C'est alors que l'on frappe à la porte de ma salle de bain. La tête d'Astrid apparaît.
- J'ai entendu du bruit, tout va... Elle aperçoit alors mon sexe bandé dans ma main. Oups ! Excuse moi !
J'écarquille les yeux de stupeur. Étonné par cette intrusion, je réalise enfin dans quelle situation embarrassante je suis. Ma belle monitrice se retire précipitamment de l'encadrement de la porte et poursuit derrière celle-ci :
- Je voulais juste te donner rendez-vous dans vingt minutes pour manger, petit coquin ! A tout à l'heure !
Elle s'éloigne et me laisse seul avec mon sexe qui se ratatine, tout honteux. Encore déboussolé, je sors de la douche et me rhabille, rouge comme une tomate. Mais l'envie de revoir mes compagnons me remet d'aplomb et j'accélère le pas au moment de sortir de ma chambre.

Eden... Olympe... Nirvana... Walhalla... Big Bang !

Je me suis effectivement fait chambrer toute la soirée par mes amis suite à mes exploits. Rémi et Titi s'en sont donnés à cœur joie et n'ont pas hésité à faire des allusions, mimant la noyade avec leur verres d'eau. Ce n'était pas très sympa de prime abord, mais nous avons tellement appris à surmonter et rire des épreuves tous ensemble que je ne leur en tiens pas rigueur. Ils étaient surtout heureux de me voir sur pieds et en bonne santé. Je n'osais surtout pas croiser le regard d'Astrid, tout penaud de ma rencontre avec elle quelques minutes auparavant. J'essaie de l'ignorer. Pas évident, puisqu'elle était juste en face de moi. Quel con je suis ! Je ne pouvais pas attendre d'être dans mon lit pour faire mes petites gâteries ! J'enfouis ma tête dans mes mains pour me calmer quelques secondes. Puis en jetant furtivement un œil à ma monitrice, je remarque qu'elle a les larmes aux yeux, le regard perdu dans son assiette. Je me sens subitement coupable de cette honte mal placée. Et égoïste surtout ! Je n'ai pas pensé que je pouvais la faire souffrir ! En signe de réconciliation, je lui tends ma main sur la table avec un petit sourire gêné. Elle me sourit timidement et pose la sienne sur la mienne : je me penche alors légèrement et lui dépose un petit baiser dessus. Une moue d'excuse sur mon visage, je la remercie de s'être autant inquiétée pour moi. De leur côté, une belle relation avait l'air de naître entre Titi et Caroline : ils jouaient à s'enlacer leurs petits doigts en se lançant des regards complices. Nous avons ainsi fini la soirée en ayant bien bu et bien mangé.
Au moment de remonter dans nos chambres, Astrid me retient.
- Est-ce que... tu veux venir prendre un dernier verre... dans ma chambre ?
- Euh...
Elle me chuchote alors au creux de l'oreille :
-Et nous pourrons parler de ce qui s'est passé dans ta douche tout à l'heure...
Oulah c'est bien la dernière chose dont j'ai envie de parler ! Lâche, je prétexte un coup de fatigue. Une lueur de déception se dessine dans les yeux d'Astrid.
- S'il te plaît...
Je ne peux résister à ce regard implorant. Ma faiblesse me perdra.
-D'accord...
Elle me donne un bisous sur la joue et m'entraîne dans sa chambre au premier étage. En entrant, je remarque tout de suite une odeur d'encens qui flotte dans l'air. Sa chambre est bien plus grande que les nôtres, au moins 20m². Les rideaux fermés laissent filtrer une lumière oranger. Elle allume sa lampe de chevet.
- Assis toi, fais comme chez toi ! Me lance Astrid tout en allumant des bougies placées au quatre coins de la pièce. Pas de chaises, juste un pouf et son lit, j'opte pour le premier choix. La belle me rejoint et s'assoit en tailleur sur son lit.
- Je te demande pardon pour tout à l'heure... Je pense que l'on est aussi gêné l'un comme l'autre...
-Je m'en remettrais ne t'inquiète pas. C'est juste que j'ai été un peu troublé et après les évènements de cet après-midi...
- Tu m'as fait vraiment peur tu sais.
- Oui j'ai remarqué. Je ne sais pas ce que j'avais en tête quand le bateau s'est retourné. J'ai perdu tous mes repères et...
Le silence se fait entre nous. Je n'ai plus envie d'aborder ce sujet : tant de souvenirs douloureux, Florie qui me manque tant, le dessalage, l'impression de suffoquer sous la pression de l'eau... Tout cela est trop pénible, il me faut oublier. Astrid rompt enfin ce silence et demande négligemment :
- J'ai senti ton regard sur moi lorsque je me suis déshabillé, je me trompe ?
Je suis estomaqué par cette question. Je ne m'y attendais pas du tout.
- Euh...
Je suis complétement déstabilisé. Que répondre ? Si je dis oui, je passe pour un obsédé, et si je répond par la négative, je vais passer pour une personne qui n'assume pas ce qu'il est puisque manifestement elle m'a vu. Astrid émet un petit rire moqueur.
- Ne t'inquiètes pas, je ne t'en veux pas !
Une légère expression de remerciement se dessine sur mon visage. J'ajoute pour essayer de me justifier :
- Je... n'ai pas l'habitude de voir de jolies femmes nues devant moi... Je n'ai pas souvent de rapports sexuels avec des filles... en partie à cause de mon handicap... Je... J'ai une couche...
J'ai un peu honte de ce mensonge en repensant à mes dernières aventures avec Corinne puis Florie. Tu as encore été lâche ! T'es vraiment qu'un pauvre mec ! Bon OK promis je ne fuis plus mes actes dès maintenant !
- Je comprends...
Elle me regarde intensément quelques secondes...
- Tu as peut-être besoin d'une pratique différente de la sexualité... Pour prendre confiance dans ton corps et mieux te connaître...
- ...
- Connais-tu le tantra ?
Devant ma mine perplexe, elle poursuit :
- Il s'agit d'une doctrine indienne, issue de l'hindouisme et du taoïsme, puis du bouddhisme. C'est devenu une pratique sexuelle permettant de mettre en osmose le corps et l'esprit, pour arriver à être en harmonie avec toi-même et donc avec ton handicap, mais aussi avec ta partenaire. Les massages sont primordiaux avant de fusionner. Cela aboutit à une parfaite connaissance et maîtrise de ton corps et de celui de ton amante. Seulement il faut des années de pratique pour arriver à ce résultat. Mais je peux t'initier si tu le souhaites...
- Euh... Je ne sais pas trop...
Cette fois, c'est ma belle qui me tend la main pour m'inviter sur le lit. Après quelques secondes, j'accepte finalement l'invitation.
- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. Mais il faut que je prépare deux-trois petites choses avant de commencer. Le tantra exige que chacun de nos sens soit en éveil.
Elle se relève et insère un CD dans sa chaîne hi-fi. Le bruit des cigales résonne en fond sonore dans la pièce : l'ouïe. Astrid couvre ensuite la lumière de sa lampe de chevet par un voile violet, et avec les rideaux fermés et les bougies cela donne une vraie ambiance intimiste : la vue. La touche finale de l'encens en train de brûler finit de m'apaiser totalement : l'odorat. Ma belle se dirige enfin vers un placard et en sort une corbeille de fruit. Elle prend ensuite sa théière et verse de l'eau encore chaude dans deux tasses qu'elle accompagne d'un sachet de tisane gingembre-cannelle : le goût. Elle rapporte le tout avec elle sur un plateau, et se place à genoux devant moi. Je l'imite tandis qu'elle continue :
- Ce sont des fruits de saisons que j'ai acheté ce matin au marché. Tu as des fraises, des framboises et des cerises. Elle prend un foulard noir accroché à ses côtés. Maintenant détends toi et laisse toi faire.
Je respire profondément tandis qu'elle place le foulard sur mes yeux. Je ne vois plus rien et dois compter uniquement sur mes autres sens. Ses lèvres se posent alors durant un bref instant sur les miennes : le toucher.
Eden... Olympe... Nirvana... Walhalla... Big Bang !

Puis, elle me demande d'ouvrir la bouche et me présente une cerise. Sa chair est tendre, pulpeuse et sucrée à la fois. Après quelques secondes pour l'apprécier, Astrid me présente un autre fruit. Cette fois, je sors un peu ma langue pour découvrir ce que c'est. Une framboise. Amusé par la situation, je m'en lèche les babines. J'entends également le rire de mon amante. Puis le silence se fait. Tous mes sens sont aux aguets, attendant fébrilement la prochaine étape. C'est alors que ma monitrice me susurre à l'oreille :
- Maintenant il t'es formellement interdit de mordre dans la prochaine épreuve... Je veux seulement que tu l'effleures et que tu t'en délectes avec ta langue.
Cet ordre est bien mystérieux et a piqué ma curiosité. A défaut de pouvoir utiliser ma vision, j'essaie de percevoir le moindre son qui me mette sur la voie. C'est alors que je sens un petit bout de chair sur mes lèvres : un mamelon. La curiosité laisse place à l'excitation mais fidèle à la volonté de ma belle, je ne m'emballe pas. Délicatement, je sors ma langue et viens darder et jouer avec ce téton. Mais cela est terriblement dur de résister à la tentation ! Astrid l'a bien saisit elle aussi et me retire mon bandeau. Torse nu, elle s'est redressée pour avoir sa poitrine en face de ma bouche et me sourit. Je me mords les lèvres tellement j'ai envie d'elle. Nous nous regardons intensément, la tension sexuelle commence à grimper. Elle retire aussi lentement mon tee-shirt et ajoute :
- Le but de l'exercice n'est pas d'atteindre obligatoirement la jouissance mais au contraire de la contenir le plus longtemps possible pour pouvoir profiter au maximum des sensations ressentis. Nous allons maintenant partir à la découverte de nos corps avec des massages sur chaque partie anatomique de l'autre. Mais avant cela nous allons nous déshabiller. Tu me fais confiance ?
Je fais un signe de tête positif, un peu hésitant quant à la suite des évènements.
Elle se rapproche encore un peu plus de moi puis, tout en douceur, la belle m'attrape par la taille et m'invite à me coucher sur le dos. Elle déboutonne mon pantalon. Le stress laisse place à l'excitation.
Eden... Olympe... Nirvana... Walhalla... Big Bang !

Elle descend lentement mon vêtement, je me retrouve en couche. L'ambiance, les sensations ressentis... Je me sens à la fois étrangement calme mais également très vulnérable. Astrid me sourit et me retire délicatement ma protection. Ca y est je suis nu devant elle. Elle n'est pas choqué devant ma pilosité importante. Pour l'instant, j'ai eu de la chance dans toutes mes rencontres : toutes mes partenaires étaient compréhensives de ce point de vue là. Pas d'accidents, tout va bien. Elle m'invite alors à la déshabiller. Nerveux, je m'exécute maladroitement. Je descend sa culotte et peux admirer une magnifique toison brune, parfaitement entretenu. Ma maîtresse m'explique ensuite:
- Tout le long de nos caresses, je veux tu respires et expires profondément pour pouvoir fluidifier toutes les pensées perturbatrices et contrôler ta jouissance. Tu dois visualiser l'air qui entre dans tes poumons, dans ton sang et ressortir pour se purifier de toutes tes mauvais souvenirs. Rappelle toi : ton corps doit être en harmonie avec ton esprit.
Elle s'éloigne alors quelques secondes et revient avec un gant. Elle commence à faire ma toilette intime et j'en profite pour suivre ses conseils. Je ferme les yeux et respire profondément. Une fois terminé, elle me demande de me retourner sur le ventre. Un peu plus confiant, je fais ce qu'elle me dit sans poser de questions. Je continue de souffler de tout mon être. Elle commence alors à masser mes pieds. Le gauche. Puis le droit. Mais la douleur, faible mais présente - dû au fait qu'il était resté coincé sous un rocher - me fait faire une grimace. Elle ne s'y attarde pas et remonte sur mes mollets.
- Je n'ai pas beaucoup de sensations tactiles sur cette zone... interviens-je.
- C'est bon à savoir... répond-elle calmement.
Elle remonte toujours inexorablement. Mes cuisses... Les sensations se font plus précises. Le massage est assez agréable : Astrid a de vrais doigts de fées ! Elles arrivent alors au niveau de mes fesses. Je rajoute :
- Ici aussi je ne sens presque rien...
- Oh ! Ça c'est vraiment dommage... Même chose au niveau de l'anus j'imagine.
- Si je sens parfaitement à ce niveau-là.
- Ah tu vois ! Rien n'est perdu. Il suffit de bien connaître ton corps pour ensuite adapter la sexualité dans ce sens.
Je sens alors qu'elle écarte légèrement mes fesses pour accéder à mon petit trou. J'écarquille les yeux, mais n'ayant que très peu de force dans les muscles fessiers, je ne peux resserrer mes fesses. Je décide toutefois de faire confiance à Astrid. Je sens un doigt inquisiteur venir tourner autour de mon anus. C'est une situation très troublante. Personne ne m'avait encore titiller cette zone... J'ai peur ! Je ne me sens pas maître de moi-même face à ce muscle incontrôlable. Mais paradoxalement, je ressens du plaisir naître dans mon bas ventre. Je me rappelle soudain que ne dois pas jouir de suite pour garder un maximum de contrôle et respire profondément. Je sens alors mon amante introduire un petit doigt dans mes fesses. Surpris, je ne peux m'empêcher de pousser un petit cri de surprise, rapidement étouffé car je me mords les lèvres pour reprendre mes esprits.

Eden... Olympe... Nirvana... Walhalla... Big Bang !

- Tu aimes ce que je te fais ?
- Tu... Tu peux pas savoir à quel point ! Je... ne pensais pas que cela pouvait être aussi jouissif !
- J'en suis ravie, dit-elle en souriant. Continue à respirer pro fondément ! Pense au trajet de l'oxygène dans ton organisme.
Elle retire alors doucement son doigt et continue son massage sur mes fesses quelques minutes. Puis je sens alors sa langue venir titiller mon petit trou : quelle sensation divine ! J'en ai le souffle coupé et sers de toutes mes forces le drap pour ne pas atteindre le septième ciel. Au bout d'une minute de ce traitement divin, elle se relève et me demande de me retourner sur le dos. Malgré toutes mes tentatives pour essayer de me contrôler, mon sexe est tendu comme une perche. Astrid rigole doucement.
- C'est une réaction physiologique normale ! Me rassure t-elle en voyant mon visage honteux. Je suis contente du plaisir que je te donne.
Elle se met alors à genoux au-dessus et face à moi, une jambe de part et d'autres de mon corps. Puis elle prend mon sexe dans sa main et l'insère doucement dans son minou. Ma respiration se fait de plus en plus nerveuse. Elle se penche alors vers moi et pose ses tétons sur les miens. Ce contact m'électrise. Je suis au bord de l'implosion. Elle m'embrasse alors tendrement. Nos langues se séduisent, se frôlent et se caressent. Astrid se redresse enfin et entame quelques va et viens sur ma tige. Ma tête me tourne... L'odeur de l'encens... Le bruit des cigales... La vision de ma belle en pleine jouissance et son sexe fusionnant avec le mien... Nous ne formons plus qu'un ! Nous sommes en osmose, ensemble, mais également avec tous les sens de l'Univers. Et enfin je libère mon nectar dans le corps de ma Déesse dans un orgasme purificateur, bientôt rejoint par Astrid. Nous exprimons à l'unisson notre jouissance et notre reconnaissance à l'univers des sens.

Eden... Olympe... Nirvana... Walhalla... Big Bang !
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Très jolie et excitant à la fois, toujours agréable à lire!
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Merciii Elwyn 😄😄
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Biquette
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Biquette »

C'est effectivement bien moins tristounet la fin de celui-ci @Olaf :p
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Tutafe !!
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

8- Quand un éclopé rencontre une estropiée...

Le soleil perce enfin parmi les nombreux nuages présents sur Grenoble. Septembre et son retour à la réalité, septembre et son éternelle mélancolie de la rentrée. Lorsque j'étais encore à l'école, je détestais cette période, tout comme le dimanche d'ailleurs, cela sonnait la fin de la récréation. Il a beaucoup plu ces derniers jours sur Grenoble et l'oisiveté du mois d'août a laissé place à la morosité ambiante. Les visages sont fermés, le stress de la journée et l'incertitude du lendemain sont palpables. Les vacances sont belles et bien finies...
Dès lors, sortir en soirée devient un échappatoire avec la crise. Mais si le temps s'en mêle il faut carrément être surmotivé pour sortir. Enfin là ce doit être mon petit côté casanier et pantouflard qui parle. Et peut-être aussi mon état un peu ramolli... Je n'ai dormi que trois heures la nuit dernière et enchaîné avec une journée de boulot bien remplie. Nerveusement, c'est dur ! Je ne sais pas ce qui m'arrive ces jours-ci : je me réveille en pleine nuit et n'arrive pas à me rendormir. Je ressens de plus en plus des sensations désagréables, l'envie d'uriner alors que je suis incontinent. Ca pourrait être une bonne nouvelle, seulement ça ne l'est pas. Je suis né incontinent, j'ai toujours été incontinent, pour moi c'est physiologiquement ce que je suis. Ressentir ce besoin... C'est plus qu'étrange, corporellement parlant, c'est anormal ! Je dois changer ma couche deux fois plus que d'habitude. Mes reins sont fragiles et la moindre anomalie est suspecte. Pourtant, j'ai fait des analyses et il n'y a rien d'alarmant. Cela m'angoisse énormément. Il m'arrive parfois de pleurer soudainement, comme ça, sans raison. J'ai peur, une peur irrationnel peut-être mais j'ai peur ! Du coup, je fais n'importe quoi la nuit. Emporté par l'épuisement, je consomme de plus en plus de médicament : allez, un pour l'estomac ; une heure après, un autre contre la douleur ; et à trois heure du matin, quand j'en ai vraiment marre, un dernier pour trouver le sommeil.
Mais je n'ai pas vraiment envie de me laisser abattre pour autant. C'est donc d'un pas fatigué mais résolu que je me rends ce soir à une rencontre de Basket handisport entre Grenoble, le GB38, et Bourgoin-Jallieu, comptant pour la cinquième journée de championnat. Je ne suis pas un fan de Basket, à vrai dire j'ai même dû mal à comprendre toutes les subtilités des règles en vigueur. Mais j'y vais surtout pour l'ambiance très sympa, et j'espère pouvoir faire des rencontres par la même occasion. Ce soir c'est un derby, et j'espère que le public sera au rendez-vous. C'est une des raisons qui m'a poussé à sortir de ma léthargie d'ailleurs. J'étais dans les premiers à venir retirer mon billet, je ne voulais pas raté ça.
La salle de basket étant à proximité du boulevard Gambetta, je m'y suis rendu en bus. L'affluence dans les transports en commun n'est pas très importante le samedi soir. En plus, j'ai acheté la semaine dernière des bâtons de marche et depuis j'ai retrouvé le plaisir des longues balades. Contrairement à l'utilisation classique des bâtons plantés l'un après l'autre, je les utilise en même temps à chaque pas pour éviter le plus possible le déhanchement. Avec mes déambulations de gauche à droite de plus en plus prononcé, marcher devenait rapidement fatigant et de ce fait je n'ai jamais aimé cela. Mais les bâtons ont vraiment changé ma vision de la vie, je prends maintenant plaisir à me promener dans les rues de Grenoble pendant de longues heures.
C'est ainsi que j'arrive à proximité du gymnase. Une longue file de personnes serpente ses murs, il va falloir que je prenne mon mal en patience. Je m'appuie sur mes deux bâtons et balaie du regard le bâtiment d'un air distrait. J'aperçois alors une jeune femme en fauteuil roulant, brune, yeux bleus, la trentaine, qui se dirige vers une rampe d'accès. Au moment de l'emprunter, elle tourne son regard vers la file, change de direction et se dirige vers moi.
- Bonjour, je m'appelle Gaëlle... Dit elle souriante. Je vois que tu es handicapé toi aussi : ça te dit de m'accompagner ?
Surpris, j'hésite un court instant : comprenant que j'allais peut-être passer devant tout le monde, je suis un peu gêné. Mais finalement, je me dis que cela est une maigre compensation face à la lourdeur de nos handicaps. Mon embarras finit par s'estomper et je finis par accepter. Et puis quelque chose en cette jeune femme m'attire, j'ai envie de la connaître un peu plus. Je suis donc cette inconnue, nous doublons la file et arrivons devant un gars barbu portant un tee-shirt noir avec une inscription jaune : « Grenoble Basket 38 ». Je sors mon portefeuille mais Gaëlle m'indique que c'est gratuit pour les personnes handicapées. Je me sens de nouveau mal à l'aise tandis que nous pénétrons dans la salle de sport. Il règne à l'intérieur une grosse ambiance, la moitié de la salle est pleine. Dans les tribunes derrière le panier droit en contrebas, un orchestre composé de trois trompettistes et d'un quatrième homme au tambour donne le tempo à la soirée. Sur le terrain, les deux équipes s'échauffent en effectuant quelques paniers à trois points, chacune dans leur coin. Le speaker, costard bleu marine au bord du terrain, fait participer le public en citant les prénoms des joueurs. Tandis que nous avançons, Gaëlle me demande mon prénom et quelle équipe je supporte.
- Je m'appelle Christophe... Et je ne suis pas un grand connaisseur de basket. Mais quand même, Grenoble est ma ville, donc je suis cent pour cent grenoblois !
Cette réponse semble la soulager :
- Tant mieux, moi aussi !
Nous sommes tout en haut des gradins. Plusieurs personnes en fauteuil roulant ont pris place derrière le dernier rang de sièges, et Gaëlle se dirige vers eux. Mais elle s'arrête soudain et fait pivoter son fauteuil dans ma direction. Elle me désigne une chaise près du mur derrière moi.
- Viens avec nous Christophe, ne reste pas planté là !
Dans la salle, un signal sonore retentit pour indiquer le retour des joueurs aux vestiaires. Je profite de cette pause pour faire connaissance. La mystérieuse jeune femme habite un appartement sur les quais de l'Isère, non loin du Cours Jean-Jaurès. Elle a trente et un an et travaille comme secrétaire dans une agence de tourisme. Elle est paraplégique suite à un accident de voiture survenu y a trois ans. Avant cet accident, elle jouait dans l'équipe une des filles du GB38. Une ombre se dessine sur son visage.
- J'ai fait une dépression pendant plus d'un an suite à la perte de mes capacités physiques. Je m'étais repliée sur moi-même, je ne sortais plus... Tu as connu aussi des moments difficiles dans ta vie j'imagine ?
Je fais un léger oui de la tête et fais une moue compatissante. Ce signe l'encourage à continuer.
- Le plus dur les premiers jours fut le regard des gens. Les gosses te regardent avec insistance comme si tu étais un phénomène de foire. Celui de mes amis et de ma famille aussi a changé : je lisais dans leurs yeux de la pitié. Ils me disaient sans cesse qu'ils comprenaient ma douleur, ils étaient sans cesse au petit soin pour moi... Je ne pouvais plus respirer, ils assimilaient mon handicap comme une perte totale de mes capacités physiques : je n'arrivais pas à acquérir ma propre autonomie si tu veux et j'ai perdu peu à peu toute confiance en moi. J'ai fini par prendre une décision radicale : j'ai coupé les ponts avec mes amis. J'ai eu beaucoup de mal à aller vers les autres ensuite...
Elle s'arrête de parler. Je garde le silence quelques minutes, puis constate :
- Pourtant tu es venue vers moi aujourd'hui... Tu n'as eu besoin de personnes, et cela tout naturellement.
- Oui mais ce n'est pas pareil. Tu es handicapé tout comme moi, tout comme nous.
Gaëlle me désigne les personnes à côté de nous de la tête et poursuit :
- On est tous dans la même galère, on doit tous surmonter les mêmes regards, les mêmes épreuves et continuer à avancer malgré tout... D'ailleurs, c'est vers eux que je me suis tourné après ma dépression. J'ai appris peu à peu à vivre avec mon handicap. Et j'ai joué pendant deux ans avec l'équipe handisport du GB38 avant de prendre ma « retraite » sportive. Ca m'a beaucoup aidé à reprendre confiance en moi.
Ses paroles me font penser à Alexandre Jollien, un philosophe que j'aime bien lire de temps en temps pour me donner du courage. Il nous enseigne qu'il faut apprendre à surmonter ces épreuves avec joie et bienveillance, tel est le dur « métier d'Homme » pour vaincre sa non confiance en soi. L'adaptation pour Gaëlle n'a pas été simple pourtant : assister à la perte de ses propres capacités physiques a été l'épreuve la plus douloureuse jusqu'à présent. Du jour au lendemain, ne plus sentir ses jambes, ne plus pouvoir marcher... Assister à sa propre déchéance du jour au lendemain et ne pouvoir rien faire. Ma situation n'est pas plus réjouissante. Mon kiné me prédit que je finirais en fauteuil roulant à quarante ou cinquante ans, à cause de mon déhanché qui devient de plus en plus important, ce qui use mes hanches. Je prends alors conscience d'une cruelle réalité : assister à sa propre déchéance prend ici un tout autre sens quand le mal s'insinue petit à petit, jour après jour et voir son corps décliner. Pour autant, en pensant à Gaëlle et à toutes les personnes en fauteuil roulant à côté d'elle, je réalise alors ma chance de pouvoir encore marcher aujourd'hui. Il faut peut-être vivre sans se poser de questions, au jour le jour et profiter de chaque instant. « Carpe Diem ! », comme on dit. Mais cela implique t-il que penser à l'avenir est une chimère ? Avoir des projets, des envies, des besoins pour tordre le cou à la fatalité ? Gaëlle a réussi aujourd'hui à surmonter le traumatisme de cette perte d'autonomie mais les embuches sont nombreuses et les coups de blues fréquents. Le manque d'accessibilité dans la vie de tous les jours est depuis son combat permanent.
- Grenoble est pourtant assez avancé en la matière, surtout dans les transports publics. Comparé à certaines villes, on s'en sort un peu mieux. Mais rien que l'accès aux immeubles... C'est lamentable ! Soit il n'y a pas d'ascenseur, soit il y a un escalier pour y accéder... On se demande ce que les architectes ont dans la tête ! Et il n'y a pas que ça ! Lorsqu'il neige, ce n'est même pas la peine que je pense à sortir pendant les deux prochains jours ! J'ai déjà essayé de prendre rendez-vous avec la mairie pour en discuter, mais ils sont débordés paraît-il...
Je comprends son point de vue mais les choses, les mentalités ne vont pas changer du jour au lendemain. Je suis un peu perplexe lorsque j'entends qu'il faut toujours plus d'améliorations, d'adaptations en ville. J'ai toujours essayé de m'adapter à la situation et non le contraire. Pourquoi ne pas essayer de s'entraider et de faire avec les moyens du bord ? Même si tout le monde n'y met pas du sien, des personnes sont prêtes à nous aider volontiers. Les applaudissements fusent dans la salle tandis que les joueurs reviennent sur le terrain. Je ne suis sans doute pas très tolérant : si ça se trouve, je penserais peut-être la même chose qu'elle lorsque je serais en fauteuil. En tous cas, son état d'esprit anticonformiste et son caractère à la fois fragile et déterminé commencent à me séduire. Nous cessons de parler de nos soucis et profitons enfin de cette soirée sportive. Gaëlle m'a fait une petite présentation de l'équipe et de ses atouts et m'a expliqué quelques règles fondamentales. J'ai pu ainsi admirer la qualité de jeu de leurs pivots et de McKay, leur meneur de jeu. Je suis admiratif de la qualité technique de ce dernier : il est amputé des deux jambes mais arrive à se mouvoir avec une agilité déconcertante. Finalement, Grenoble s'impose 82 à 74 d'une bien belle manière. Nous finissons la soirée en prenant un verre à la buvette, puis nous reprenons chacun notre route après avoir échangé nos numéros de téléphone...

Il est 17h50. J'ai faim. J'ai faim et je m'acharne sur cet ordinateur qui « bug » depuis dix minutes. Je vais bientôt perdre patience. Je veux juste consulter mes mails, allez fais moi plaisir ! Rien n'y fait, mes supplications restent vaines. OK t'as gagné ! Je donne une grande claque à l'écran avec l'espoir que cela va le débloquer, mais cela n'a pour seul effet que d'avoir tous les regards de mes collègues braqués sur moi. Enervé, j'attrape ma veste et sors prendre l'air d'un pas rapide.
Voilà deux jours que je n'ai pas de nouvelles de Gaëlle, et cela me trouble totalement. Cette fille m'obsède, c'est certain. Cette rencontre m'a fait prendre conscience que je n'étais pas seul et que je pouvais compter sur elle en cas de déprime. Mais plus que cela, son sourire, son regard m'obsèdent. Son petit nez fin, ses petites fossettes qui se dessinent lorsqu'elle rigole... Je crois que j'ai un faible pour elle... Il faut que je la rappelle ! Je dois la revoir ! Mais n'est-ce pas un peu tôt ?? Je n'ai jamais vécu ça, je ne sais pas quoi faire. Et Florie ? Est-ce que je dois me rendre à l'évidence, que je ne la reverrai jamais et que je dois passer à autre chose ? Les questions se bousculent dans ma tête et je traîne sans but précis dans les rues de Grenoble. Je décide de prendre le tram et de rentrer chez moi. Justement en voilà un qui arrive, j'accélère le pas autant que possible et... Les portes se referment sous mon nez ! C'est alors que je la vois, Gaëlle, dans ce tram, dans MON tram : ça ne peut être une coïncidence, ça n'est pas possible ! J'appuie frénétiquement sur le bouton d'ouverture des portes et au moment où je pensais que le sort était contre moi, ô miracle ! Les portes s'ouvrent et je m'engouffre aussitôt à l'intérieur. Essouflé, je me fraie un passage vers Gaëlle. Elle m'aperçoit et sourit :
- Eh Christophe ! Je me disais justement ce matin qu'il fallait que je te rappelle. Tu vas bien ?
Elle a conservé mon numéro, c'est plutôt bon signe. Mais ne nous emballons pas, ce que je ressens pour elle n'est peut-être pas réciproque.
- Ca va bien merci. Je viens de finir le boulot et je rentre chez moi. Et toi... Quoi de neuf ?
- Là, j'allais sur le campus voir une amie.
Il faut que je tente ma chance. Je déglutis nerveusement. Allez je me lance.
- Et... Est-ce que tu as le temps de t'arrêter chez moi pour prendre un verre ?
- Pourquoi pas ? Oui avec plaisir !
Eh bien pour quelqu'un qui n'a pas confiance en soi, je m'étonne moi-même de mon audace !
Nous descendons arrêt « île verte » et nous dirigeons tranquillement vers mon logement. Les trottoirs ne sont pas forcément adaptés au fauteuil roulant et je lui propose mon aide pour pousser son fauteuil. Bien qu'elle préfère se débrouiller seule, elle doit se résoudre à accepter car le parcours est ardu. Un garçon d'une dizaine d'années, dont la curiosité infantile et féroce aiguise son regard insistant, nous regarde fixement. Tandis que nous avançons, je ne peux m'empêcher de jeter un regard discret sur Gaëlle. Elle est belle, tellement belle. Mais je reste perturbé en voyant son regard : pétillant, je ressens néanmoins une pointe de lassitude au plus profond de son être. Cette fille est pleine de ressources mais a surtout des cicatrices que le temps ne peut effacer facilement. Elle aussi a besoin d'une main, d'une oreille bienveillante pour lui remonter le moral lorsque ça va mal. Je me promets de faire plus attention à elle. Mais je sens que je dois faire attention à ne pas être trop protecteur pour ne pas la froisser, elle a du caractère et de l'amour propre. Nous traversons le hall d'entrée de mon immeuble et je lui indique un vieil ascenseur avec une cage métallique à ouvrir manuellement. Nous ne pouvons rentrer à deux dedans, j'appuie donc sur le chiffre deux, et me hâte de monter les deux étages par l'escalier. Arrivé en haut, Gaëlle m'attend sur le seuil de ma porte, souriante. Je suis en nage, épuisé, carbonisé.
Mon logement est un vrai appartement de mec, du bazar un peu partout, la vaisselle de la veille encore dans l'évier. J'invite ma nouvelle amie au salon, il n'est pas très grand mais Gaëlle me complimente sur la décoration. Je lui souris et lui demande :
- Tu veux boire quelque chose ? Un sirop ? Un thé ? Un café ?... Une bière ?
- Va pour un sirop...
Pendant que je vais à la cuisine, elle en profite pour faire le tour de la pièce. Mais l'espace est assez petit et les meubles occupent une grosse partie. Gaëlle préfère abandonner et revient à sa place. Je reviens vers elle avec deux verres à la main.
- Ce n'est pas très pratique pour se déplacer, je suis désolé...
- Ne t'excuse pas, c'est ton appart' pas le mien.
- Grenadine, c'est bon ?
- Ça me va.
Tandis que je nous sers, Gaëlle me demande comment j'ai trouvé le match d'hier.
- Eh bin écoute... J'ai trouvé que Grenoble était très mal parti avec un premier quart temps poussif. Ils avaient l'air perdu devant la rapidité du Puy-en-Velay mais ils sont petit à petit montés en puissance.
- Je suis d'accord mais le score aurait pu être plus large si l'arbitre avait fait correctement son boulot. Non mais j'hallucine encore qu'il n'est pas sifflé la faute de main du cinq sous le panier, tout le monde l'a vu !!
Nous trinquons à notre nouvelle amitié et restons silencieux quelques minutes. C'est à peine si le bruit du tram au loin vient déranger ce moment paisible.
- Et sinon tu suis d'autres sport ? Le foot ?
- Oui je suis supportrice de l'OL ! Me dit-elle fièrement.
- QUOI ? Cette pauvre équipe pleine de fric !!! Rhoooooooooo ! Ma pauvre... Les Verts ! Ca c'est une équipe qui a des valeurs, une âme, un public !!
- L'argent c'est le nerf de la guerre aujourd'hui ! Avoir « une âme » c'est bien joli, mais ce n'est pas ça qui va bâtir une grande équipe et faire gagner des titres aux clubs.
- On a quand même gagné la coupe de la ligue l'année passée, avec notre cœur et notre gnac !!
- On vous a aussi battus à la dernière minute lors du derby dimanche... Question abnégation et combativité vous repasserez !
Je lui souris, je ne pouvais pas lui donner tord sur ce match malheureusement.
- Enfin c'est surtout mon ex qui était fan, il avait son abonnement et sa place chez les Bad Gones...
Une ombre passe sur son visage. Un silence gênant s'installe et je me décide à le rompre.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Enfin.... Excuse moi, ça ne me regarde pas.
- Non non tout va bien, ne t'inquiète pas.
Gaëlle m'a raconté leurs moments de bonheurs partagés puis leurs descentes aux enfers. Son petit copain s'appelait Mathieu. Ils se sont rencontrés alors que Gaëlle commençait à peine à sortir la tête de l'eau suite à sa dépression. Mathieu ne voyait pas au premier regard le handicap de Gaëlle mais sa personnalité attachante et sa détermination pour être autonome. Le courant est passé tout de suite, ils ont passé trois mois en osmose totale mais lorsque ils ont commencé à parler sexualité, les choses se sont dégradées. Gaëlle avait perdu totalement confiance en elle après son accident et cela s'est répercuté sur son mental. Elle pense depuis lors qu'elle est incapable d'offrir tout l'amour qu'elle voudrait à un homme. Du jour au lendemain, elle est devenue d'une humeur massacrante, exécrable, à la limite du méprisable : elle le sait, elle le reconnaît maintenant. Mais elle n'arrive toujours pas à s'expliquer pourquoi. Elle a fini par le quitter, mais cette épreuve a été la cicatrice de trop pour la jeune femme et elle a décidé depuis d'enfouir son cœur et ses tortures sentimentales et sexuelles au plus profond de son esprit. Une larme perle sur le visage de Gaëlle.
- Est-ce que... Est-ce que je peux te poser une question plus personnelle, intime ?
Tout en essuyant sa joue d'un revers de main, elle prend le temps de répondre, méfiante.
- Vas-y, on verra....
- Quelles sont tes sensations corporelles ? Est-ce... Est-ce que tu ressens du plaisir ?
Gaëlle écarquille les yeux :
- Ah je ne m'attendais pas à cette question ! Dit-elle en rigolant.
- Excuse-moi... je ne voulais pas être indiscret...
Elle s'avance vers moi et me donne un baiser au coin des lèvres. Surpris, un frisson parcourt tout mon corps.
- Ne t'inquiète pas, il m'en faut plus pour me choquer ! Elle me lance un clin d'œil et poursuit. Alors... Euh... Qu'est-ce que je peux te dire... ? D'un point de vue physiologique, ma lésion se situe au bas de ma colonne, je suis paraplégique. Mais plus précisément, au niveau des sensations, je ne ressens rien en dessous du nombril. Et en ce qui concerne le plaisir...Bon j'aime que l'on dise les choses telles qu'elles sont : un chien est un chien, une personne en situation de handicap est un handicapé, et l'atteinte du plaisir c'est l'orgasme.
- Oui c'est vrai, le politiquement correct c'est souvent ridicule.
Gaëlle poursuit son idée sans m'écouter.
- Et donc... Mes seins, mes mamelons sont devenus très sensibles et j'arrive à avoir des orgasmes en les caressant. Mais je ne ressens rien au niveau du vagin et de mon clitoris. Je ne suis plus capable de faire travailler mes hanches non plus... Et puis je n'ai aucune sensibilité au niveau des fesses : de toute façon, je ne suis pas du tout adepte de l'anal. Mais... Je... Je ne sais pas trop quoi te dire d'autres...
Elle rougit. Je lui sourit. Elle reprend :
- Disons qu'avant mon accident, j'avais des rapports normaux, plusieurs fois par semaine. Mais depuis mon accident, je suis complètement déboussolé... Mon ex a été très patient pourtant, mais je ne me sentais plus capable de donner du plaisir... C'est comme si une partie de moi, une partie de mes capacités s'était volatilisée !
- Ton ex était là pour t'écouter, c'est bien d'être deux pour surmonter ce traumatisme. Cela ne t'a pas aidé ?
Les yeux dans le vague, Gaëlle poursuit :
- Malheureusement non... Il a été d'une patience infinie pourtant. Mais j'avais perdue toute confiance en moi, et quand je me suis aperçu que je n'arriverai plus à atteindre le même plaisir que lors de ma vie d'avant, je suis devenue odieuse avec lui... Et il a tout supporté sans broncher !
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : ma belle estropiée éclate en sanglot. Ému, je m'approche et la prend dans mes bras. Cette fois c'est moi qui lui donne un tendre baiser au coin des lèvres. Elle s'essuie les yeux du revers de sa manche, on se regarde en silence quelques secondes, puis elle détourne le regard.
- Je... J'ai une couche Christophe...
Nous y voilà. Tout comme moi, je pense que l'on a mis le doigt sur LE gros blocage. Je lui fais un signe de compréhension pour l'encourager à continuer.
- Je suis incontinent urinaire et fécale... Je ne ressens physiquement rien quand je suis sale et ça c'est très dur ! Il y a des jours où tout va bien et le lendemain tu es au fond du trou... Ce sentiment de honte qui t'envahit lorsque tu es souillée. J'ai dû me résoudre à faire appel à quelqu'un pour m'aider dans les gestes du quotidien, la toilette, m'habiller. Au début, ça n'était pas évident, d'une part parce que je suis pudique, mais surtout ton amour propre en prend un coup : il fallait surmonter ce sentiment de honte et cette impression dégradante que tu es asservi.
Gaëlle ferme les yeux et essaie de se calmer. Je prends la parole pour la laisser reprendre son souffle.
- Je vais t'avouer une chose... Moi aussi, j'ai une couche. Je suis totalement d'accord avec ce que tu viens de dire...
Elle me regarde surpris. Je lui donne une petite caresse sur le bras en signe de compassion et reprend :
- As-tu essayé les sondages urinaires et les lavements ?
- Oui, on m'a proposé ce système lors de ma convalescence à l'hôpital. Mais j'avoue que je n'en suis pas très satisfaite... Ce n'est fiable qu'une fois sur trois, surtout les lavements...
Lasse, elle pousse un soupir et regarde son verre, abattue.
- De toute façon, je ne pense pas que je retrouverai un mec un jour. Je n'en suis plus capable, et puis je ne suis plus très attirante, il faut bien être honnête...
Je reste abasourdi devant cette aveu et me demande si j'ai bien entendu.
- Pas très attirante ?? Pardon ? Non mais je ne peux pas te laisser dire ça ! Tu es très séduisante, oui ! Regarde-toi !! OK, tu as un handicap, mais tu ne te laisses pas aller, tu te prends en main. Tu... Tu as du rouge à lèvres, un parfum enivrant... Tu as un sourire... Dès que je l'ai vu hier, je suis tombé sous le charme. Alors excuse-moi, mais non ! Non et non ! Je t'interdis de dire, de penser même que tu n'es pas attirante. Regarde moi !
Je remonte mon sweat et dévoile mon ventre poilu.
- Est-ce que tu penses que je suis attirant moi ? J'ai des petites jambes poilues, des fesses poilues... J'ai une pilosité très développé. Et pourtant, je suis déjà arrivé à séduire malgré ce corps ingrat ! Ce qui compte avant tout, c'est l'état d'esprit ! Il faut te convaincre que rien n'est joué et que tu as toutes les cartes en ta possession pour séduire un homme.
Gaëlle rougit face à tous ces compliments et baisse les yeux. Son regard est alors attiré par ma poitrine. Sa curiosité prend le dessus : elle approche sa main, fébrile, et frôle ce duvet confortable. Nos respirations sont faibles. Hésitante mais excitée, Gaëlle se fait plus entreprenante, plus créative et vient effleurer mes tétons. Nos regards se croisent... Des regards de désirs, d'envies. Je me rapproche imperceptiblement d'elle : nos visages, nos lèvres ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle me regarde intensément et, sur une pulsion fusionnelle, nous nous embrassons fougueusement. Sa langue vient titiller la mienne avec avidité, et je lui montre le chemin en l'imitant à mon tour. Gaëlle laisse enfin libre cours à son désir, son envie ; elle se sent libérée de ces angoisses qu'elle retenait en elle depuis trop longtemps. Elle retire à toute hâte mon sweat et me donne frénétiquement des baisers dans le cou, les épaules, le torse. Elle est comme en transe, la folie et le manque sexuel la submerge, elle ne peut se retenir, elle ne peut s'arrêter. Pris dans cette démence érotique, je retire à mon tour son sweat et dégrafe à tâtons son soutien-gorge pour libérer ses seins. Sa poitrine est très attirante, de taille correcte, ni trop petite ni trop grande, parfaite. J'avance un doigt hésitant et vient caresser son téton déjà fort tendu. Je la regarde alors quelques instants, le temps de reprendre nos esprits.
- Est-ce que... Est-ce que tu souhaites aller plus loin ?
Je lis dans ses yeux de l'excitation, de l'envie, mais également de l'angoisse et de la crainte. Le visage enfoui dans ses mains, le regard dans le vague, elle est subitement ailleurs, un pâle fantôme, blême et à la voix morte.
- Je... Je ne sais pas... J'ai peur... de...
Elle se tait. Je ramène doucement son visage vers le mien et prend ses mains dans les miennes.
- Je te promets d'être patient...
Gaëlle ne veut pas me regarder et ses yeux sont de nouveau en larmes. Je l'embrasse tendrement et, colle mon front contre le sien.
- Comme je te l'ai dit, moi aussi j'ai une couche... Je ne sais pas trop ce qui nous attend et ça me fait un peu peur. Mais nous en avons tous les deux envie, et ce serait bête d'en rester là à cause de notre handicap... J'ai fait mon lavement hier soir et un sondage vers 16h, je pense être propre de ce côté là, et toi ? Comment te sens tu ?
Elle renifle et tente d'articuler entre deux hoquets :
- J'ai fait un lavement hier moi aussi et un sondage il y a une heure à peu près. Mais... Ca n'est pas 100% efficace je te l'ai dit...
- Et après ? Mon attirance pour toi est plus forte que cela, ce n'est pas un petit accident qui va me dégouter de toi. Et je n'ai pas très confiance en mon corps moi non plus, mais ce que je sais c'est que j'ai totalement confiance en toi, et ça fait très longtemps que je n'avais pas ressenti cela. J'ai très peur, mais j'ai aussi envie de toi ma belle, et surtout je me sens bien avec toi.
Gaëlle lève enfin ses yeux vers moi. Elle est tellement belle : pour la première fois je me sens vulnérable et j'ai envie de pleurer aussi. Pleurer pour lui montrer à quel point je tiens à elle, pleurer pour lui montrer que j'ai aussi très peur de la décevoir. Gaëlle inspire profondément.
- D'accord... Je... me sens prête. Mais laisse moi un peu de temps... Pour me préparer s'il te plaît. Ta... salle de bain est-elle aménagé ?
- Oui j'ai fait posé il y a quelques semaines une rampes d'accès au WC et à ma baignoire. Mais... Tu as besoin d'aide ?
Je sais qu'elle tient à son indépendance mais je me sens obligé de lui poser la question.
- NON ! Se défend-elle. Non... Je peux y arriver seule !
Compréhensif, je lui désigne la salle de bain. Je me dirige vers mon lit et commence à me déshabiller pendant ce temps.
Est-ce que je ne me suis pas trop avancé ? Moi aussi je peux avoir un gros souci intestinal. Je retire mon pantalon, la boule au ventre. Ma couche... Allez, du courage ! Nerveux, je la retire enfin... RAS, tout va bien ! Je suis propre, pas même une trace d'urine. Soupir de soulagement.
C'est alors que j'entends une faible voix qui m'appelle :
- En fait... Je... Je veux bien un peu d'aide.
J'entre dans la salle de bain, nu comme un ver. Assise sur les toilettes, elle est nue également et une certaine gêne s'installe entre nous pendant quelques secondes. Je cache un peu mon sexe avec ma main. Gaëlle n'est pas tout à fait en tenue d'Ève, elle a toujours ses chaussures ; son pantalon est descendu à hauteur de genoux. Son sexe n'est pas rasé et offre à ma vue une jolie toison bien entretenue malgré tout. Sa couche est parterre, un peu en retrait derrière les toilettes. Elle se décide à rompre le silence :
- Tu es très beau !
- Oh n'exagère pas quand même... Je réponds en grimaçant. Je suis d'une pilosité peu attirante.
- Et bien moi j'aime les hommes avec un joli duvet !
Pas très convaincu, je lui adresse un sourire. J'enlève mes mains devant mon sexe et prend un gant gant pour faire un brin de toilette. J'en profite pour lui demander en même temps :
- Tu veux que je t'aide pour... ?
Gaëlle se mord les lèvres, ses yeux braqués sur mon sexe, puis elle finit par répondre, un brin d'hésitation dans sa voix :
- Oui... Est-ce... Est-ce que tu veux bien m'aider à retirer mes chaussures et mon pantalon ?
Je m'exécute avec plaisir et en profite pour embrasser ses jambes. Elle me regarde et sourit.
- Continue, continue tu es bien parti ! Mais tu te souviens, je n'ai aucune sensibilité en dessous du nombril.
J'ai effectivement oublié cette information, aveuglé par mon excitation. Mais quel con tu es ! La situation est un peu plus compliqué que ce que j'avais pensé. Il va falloir que je fasse preuve d'un peu plus d'imagination. Je reviens tout penaud vers son visage.
- Excuse-moi, je suis nul...
- Mais non t'inquiètes pas !
- Je... Je te rapproche ton fauteuil pour sortir ?
- Je veux bien.
Nous sortons de la salle de bain, Gaëlle s'approche du lit, se penche légèrement et en appui sur les deux mains, uniquement par la force des bras, s'assoit dessus. Juste derrière, sur le qui vive, je la regarde faire un peu nerveux. Je viens m'assoir à ses côtés.
- Bon... Nous y voilà !
- Oui nous y voilà...
- Euh.. Comment tu veux qu'on procède ?
Gaëlle rigole doucement.
- Je ne sais pas... Tu pourrais commencer par m'embrasser grand nigaud !
Je souris à mon tour. Je caresse son visage et approche mes lèvres des siennes. Il n'y a plus de gêne, plus d'handicap, plus de barrière, juste deux amants qui font l'amour. Gaëlle semble plus apaisée maintenant. Je descends lentement dans son cou. Elle penche la tête en arrière, apparemment comblé. Mais je n'ai pas envie d'aller trop vite et remonte vers le lobe de son oreille droit que je mordille tendrement. Surpris, Gaëlle trésaille de plaisir. Je ramène mon visage vers le sien et lui souris. Fronts et nez collés, le regard de l'un plongé dans celui de l'autre, l'envie monte inexorablement. Après quelques secondes qui nous ont paru éternelles, je me détache de ses yeux et descend vers sa poitrine. J'embrasse son cou, son épaule droite. Frustrée par la lenteur de mon petit jeu, elle m'appuie légèrement sur le haut du crâne, me suppliant de descendre : j'arrive enfin sur sa poitrine. Je prends quelques secondes pour l'admirer puis je viens darder son téton droit avec ma langue. Gaëlle se mord les lèvres. J'avale et mordille ce petit bout de chair si attirant. En même temps, je caresse son sein gauche avec mon autre main. Ma belle estropiée caresse mon cuir chevelu avec intensité. Sa respiration est saccadée. Mes coups de langue répétés sur son téton la rend de plus en plus folle. C'est effectivement une zone très sensible chez elle. Elle se raidit soudain, et déverse sa jouissance dans un cri de bonheur retrouvé. Enivrée mais fatigué par tant de plaisir, elle repose sa tête sur l'oreiller. Je la regarde et lui sourit tendrement, elle me répond en m'embrassant, un baiser délicieux.
Après quelques secondes, Gaëlle me lance un sourire coquin et remonte alors plus haut sur le lit, puis se tourne sur le côté.
- Viens, j'ai envie de te sucer...
Ce terme si coquin sorti de sa bouche me fait sourire. Mais pour dire vrai, cela m'excite et j'ai très envie en fait qu'elle me suce. Je remonte donc à mon tour de façon que mon sexe soit à hauteur de son visage et me met à genoux à côté d'elle. Elle tourne la tête de mon côté, regarde mon sexe quelques secondes avec délectation puis le prend dans sa main et le décalotte. Mon gland est d'un rouge vif et se présente fièrement à la belle, prêt à être honorer. Elle caresse doucement mes bourses en pensant au délicieux breuvage contenu dedans et vient y déposer quelques baisers. Je ferme les yeux : ces baisers sont divins, je me sens en transe, mon sexe est bandé comme un roc. Je le sens palpiter de plaisir, je ressens les battements de mon cœur qui résonnent dans ma tête. Je devine alors que la bouche de Gaëlle avale mon gland et je sers très fort les draps pour ne pas craquer. Elle n'a apparemment rien perdu de ses aptitudes sexuelles car elle me prodigue une fellation dont je me souviendrai longtemps. La coquine est hors de contrôle et avale mon membre à un rythme soutenu. D'avant en arrière, d'arrière en avant, elle utilise sa main droite pour me masturber et la gauche pour caresser mes testicules. La bougresse appuie de temps en temps sur mon frein pour retenir mon ardeur et gère parfaitement mes périodes de transe avec des moments d'accalmies où je peux reprendre mon souffle. Peut-être même un peu trop bien gérer car la frustration commence à m'envahir : j'ai terriblement envie de jouir dans sa bouche ! Mais on dirait que la belle n'est pas du même avis et continue sa cadence infernale. Alors dans un dernier sursaut d'orgueil, je viens titiller avec ma main son téton droit, je le pince, me penche et viens le mordiller doucement. Gaëlle en rigole et me supplie :
-Non arrête ! Ce n'est pas du jeu !!
Mais il est trop tard : la belle relâche quelques instants son étreinte et si excitée par la situation d'un érotisme intense, elle se crispe et joui à plein poumon, une expression de béatitude sur son visage. Il ne m'en faut pas plus également pour craquer.
- Attention, je vais...
Cochonne, Gaëlle reprend instantanément ses esprits et mon membre dans sa bouche au moment où je libère mon nectar. Satisfaite, elle avaler jusqu'à la dernière goutte de ma précieuse liqueur. Je m'écroule sur le dos à ses côtés, repu.
- Alors, comment te sens tu ?
- ... Heureuse. Et toi ?
- Comblé !
Nous rigolons ensemble et nous embrassons longuement. Toutes nos peurs, nos craintes, nos angoisses se sont envolées. Nous finissons par nous endormir quelques instants plus tard, un sommeil bien mérité, le repos du guerrier.

7h30. Je regarde paisiblement Gaëlle dormir. Elle est enfin apaisée, sereine. Et belle, si belle. Je m'étonne qu'une fille aussi belle et gentille qu'elle n'est toujours pas trouvé un homme. Cette nuit restera gravée dans ma mémoire très longtemps. Nous avons vaincu nos appréhensions et avons retrouvé le chemin de l'estime de soi, de la confiance et du bien-être. Mais une question me taraude : suis-je réellement amoureux de Gaëlle ? Je repense à Florie, des flash-backs m'envahissent : était-ce une émotion érotique et passagère ou bien une réelle et profonde symbiose ?
Je sens Gaëlle se réveiller et décide d'enfouir ces questions dans ma tête pour l'instant. Elle me sourit, je lui souris et nous nous embrassons tendrement.
Mais hélas, la vie continue et je dois repartir au boulot ! J'aide ma belle à s'habiller, puis nous allons déjeuner. Tandis que je me sers un verre de jus d'orange, Gaëlle me regarde d'un air triste :
- Ecoute, Christophe... Nous avons passé une nuit formidable, tu m'as refait découvrir des émotions que je croyais disparu à jamais... Mais... J'aimerais que l'on reste amis, de simples amis. Je... Je ne suis pas amoureux de toi.
Elle se tait et me regarde d'un air peiné. Je lui souris alors.
- Ne sois pas triste. J'ai pris le temps d'y réfléchir moi aussi. Cette nuit, j'ai ressenti beaucoup de choses, il y a eu beaucoup d'émotions... Mais je ne pense pas être amoureux de toi également.

Finalement, nous sommes simplement restés amis, de simples amis, et même les meilleurs amis du monde comme on dit. Nous nous voyons depuis régulièrement pour des soirées cinéma, basket ou juste pour boire un verre. Nous nous soutenons l'un l'autre, nous nous racontons nos échecs, nos peurs mais aussi nos victoires sur notre quotidien et continuons d'avancer joyeusement dans ce dur « métier d'Homme » qu'est la vie.
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

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Belle rencontre !
J'adore :D
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

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Merciii Elwyn ! !!
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

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Derien Olaf, hâte de lire les prochaines aventures de notre éclopé coquin préferé :D
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

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:hello:

9- « Le petit oiseau va sortir ! »

Richard finissait de sortir son matériel tandis que je me préparais dans la salle de bain. L'excitation et l'angoisse me serraient les tripes. Nous avions discuté pendant une bonne demie-heure des positions qu'il souhaitait que je prenne. Richard, je le connaissais depuis des années, c'est un pote, un ami que j'ai connu à la fac. Ensemble, nous avons fait les quatre cent coups, écumé tous les bars de Grenoble. C'est un type droit dans ses baskets, en qui j'ai toute confiance. Jamais il ne me ferait faire quelque chose que je ne désire pas. Jamais il ne me ferait de mal. Jamais... J'effleurai instinctivement mes côtes. La douleur avait depuis longtemps disparu, mais c'était comme un réflexe. Une vilaine cicatrice à l'aine défigurait ce corps meurtri. Trace d'un passé lointain et douloureux. D'un passé que je ne voulais plus revoir en cauchemar, que je voulais oublier. Je n'arrivai pas à m'enlever ce sentiment de honte qui me rongeait. La violence de ses paroles d'abord que j'ai ressenti comme des dizaines de coups de poing dans l'estomac. Un mal vicieux, sinueux, lancinant. Et puis la violence concrète, physique de ses mains qui s'abattaient sur moi.Encore et encore, jour après jour, du matin au soir. Jusqu'à devenir esclave de sa volonté, de ses crises de colère. Jusqu'à se sentir coupable, à penser que c'était de ma faute. Peut-être que je n'avais pas assez fait preuve de patience avec lui. Est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Je ne savais pas... Mais peut-être que nous serions toujours ensemble aujourd'hui. David... Une larme coula sur mon visage mais je me repris aussitôt et m'essuya d'un revers de la main. Il faut que j'oublie. La vie ne m'a pas épargnée mais je dois continuer à avancer, il le faut ! Je dois être solide, je veux montrer que je suis une personne forte, qui a dû tempérament et de l'orgueil. Même si cela n'est que poudre de perlimpimpim et qu'à l'intérieur, ce n'est plus ça. Les apparences, toujours les apparences : tout le monde joue avec elles, la société n'est faîte que de mensonge et de faux-semblants... Cette cicatrice est donc pour moi comme un rappel : toujours se méfier des hommes, être sur le qui vive et ne leur accordait qu'une confiance mesurée. Du moins, c'est ce que j'ai toujours appliqué, jusqu'à ce que je rencontre Richard. Cet homme a été ma bouée de sauvetage, sans qui je ne serais peut-être pas là aujourd'hui... Nous avons eu une aventure ensemble, éphémère certes car nous n'avions pas la même vision de l'avenir, lui voulant un enfant, moi assumant pleinement mon indépendance. Mais nous sommes restés de bons amis. Et puis un soir de novembre, tandis que nous buvions une bière en regardant la pluie tomber, je me suis livrée à lui, en des confidences qui écorchent les corps, qui broient les âmes. Nos vies allaient en être changées à jamais... Cela faisait déjà quatre ans que nous nous étions retrouvés et pourtant c'était toujours le même plaisir que de se revoir, un plaisir réconfortant.
En sortant de la salle de bain, une pensée soudaine me traversa l'esprit. Et s'il ne me trouvait plus désirable ? Cela faisait huit mois que l'on ne s'était pas revus et l'angoisse des retrouvailles me tétanisait. En franchissant la porte de la salle de bain, j'allais avoir ma réponse. Richard était en train de régler l'éclairage, une lumière tamisée, intimiste. Deux spots lumineux éclairaient intensément le centre de la pièce, deux ombrelles de part et d'autres du séjour. Un peu en retrait trônait SON matos, son appareil photo qui pesait au moins dix kilos. Mais bon moi je n'y connaissais rien et mon rôle était clair : me dévoiler devant l'objectif. Je ne portais qu'un kimono en soie rouge et noir, avec un dragon en or. Richard tourna sa tête dans ma direction et me lança dans un grand sourire :
« Ma Corinne... Tu n'as pas changé, toujours aussi belle et séduisante !
C'était tout ce que je voulais entendre. A partir de là, ma boule au ventre se dissipa un peu. J'ai défait lentement mon kimono et je l'ai laissé tombé à mes pieds, me retrouvant nue devant Richard. J'ai resserrée instinctivement mes cuisses, par pudeur ou par crainte peut-être, je ne sais pas. Mais je n'étais pas à l'aise. Il continuait de sourire et ses yeux me contemplèrent lentement de la tête au pied. Il alluma alors ma chaine Hi-Fi et choisit de mettre « Marcia Baila » des Rita Mitsouko.
- Tu te souviens ? Me demanda Richard.
Bien sûr que je me souvenais ! Un déferlement de souvenir se bousculait dans ma tête : notre premier baiser sur cette chanson, notre première nuit d'amants maladroits...
Je me suis mordu les lèvres. Je sentais l'excitation montée en moi et une douce chaleur envahir mon sexe. Un désir troublant commençait à naître au creux de mes reins. Se peut-il que Richard m'attire encore ? Je ne voulais pas me poser ce genre de questions, pas maintenant. J'ai fermé les yeux et me suis mise dans la peau de Catherine Ringer, exubérante et extravertie. Puis au bout de quelques secondes, j'ai regardé droit devant moi, pris une grande respiration et j'ai commencé une chorégraphie saccadée, désarticulée comme un robot, tantôt sensuelle comme une danseuse espagnole, tantôt plus punchie, libérée.
Pendant ce temps, Richard se mettait à genoux, accroupi, debout et me « mitraillait » avec un grand professionnalisme. Moi, je suis restée concentrée sur la musique : celle-ci m'habitait, m'envahissait, me pénétrait. Au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient, je prenais de plus en plus de plaisir à dévoiler mon corps, à m'exhiber, à gesticuler mes fesses de manière impudique. Ma nudité était comme un déguisement d'apparat, une carapace pour me permettre de jouir de ma totale liberté. Libertine et mutine, je me déplaçais dans la pièce avec charme et sensualité. J'étais dans mon rôle et ne prêtais plus attention à Richard. Je n'avais qu'une seule peur, c'était que mon excitation coule sur ma cuisse et ne plus savoir où me mettre.
« Regarde moi Coco ! Je veux voir tes yeux et ton regard, me rappela t-il.
Je me re-concentrais immédiatement. Féline, je lançais donc des regards provocateurs à Richard. Je me transformais en tigresse vorace, les yeux injectaient de sang avec une envie insatiable de sexe. Je voulais subitement son membre, je voulais sa bouche, je voulais sa langue ! Drrrrrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiii​iiiinnnnnnnnnnnnngggggggggg ! Qu'est-ce que c'était que ce bruit ? D'où cela venait-il ? La voix de Richard me sortit soudain de ma torpeur.
- Euh... Corinne ! Je crois que l'on sonne à ta porte...
Désorientée, je pris quelques secondes pour reprendre mes esprits et réaliser ce qui se passait. Je me dirigeai vers la porte quand Richard me retint par le bras :
- Tu compte y aller dans cette tenue ?
Réalisant soudain que j'étais nue, je devins rouge pivoine et courus enfiler mon kimono. Richard éteignit la musique. Je pris quelques secondes pour me calmer, pris une profonde inspiration et ouvrit la porte. Christophe était sur le pas de la porte, souriant. Il avait un DVD, à moitié caché dans son dos.
- Coucou ma belle ! Je te dérange ??
- Salut... Non, non pas du tout, le rassurais-je.
Il me détailla d'un regard :
- Tu es très belle dans cette tenue !
Je rougis légèrement et lui souris pour le remercier. Il poursuivit.
- On m'a prêté ce DVD : « Princesse Mononoké » de Hayao Myazaki et je voulais savoir si ça t'intéressait de le voir avec moi...
J'hésitais une fraction de seconde :
- Oui... Ca serait sympa... Mais, c'est-à-dire que...
C'est alors que Richard fit son apparition. Il salua Christophe.
- Oh mais apparemment je vous dérange... Bredouilla ce dernier, gêné.
- NON... Non pas du tout. Je me suis tournée légèrement vers Richard et fit les présentations. Je te présente un ami, Richard. Richard, voici Christophe mon voisin.
Alors qu'ils se saluaient, je restai un instant déstabilisée par cette situation gênante.
- Je...
Je réfléchis une seconde puis me décidai. Je me suis écartée légèrement de la porte d'entrée.
- Viens, entre, tu vas comprendre...
Puis, me tournant vers Richard, j'ajoutai :
- Il me connaît, je lui fais entièrement confiance.
Christophe s'arrêta en voyant le matériel entreposé, puis se tourna vers moi, intrigué :
- Vous avez l'air bien occupé... C'est un studio photo ? Vous faîtes des photos ?
- C'est mon matos, intervint Richard. Je suis photographe et nous faisons une séance avec Corinne.
- Richard et moi nous nous connaissons depuis longtemps. Il me photographie pour alimenter mon blog... Ce sont des photos de nus.
Une expression de surprise apparut sur le visage de Christophe :
- Oh oh ! Vous commencez à m'intéresser !
J'échangeai un regard avec Richard et demandai à notre invité :
- Ca t'intéresserait d'assister à une séance ?
Christophe écarquilla les yeux :
- Woaw !!! Euh... Eh bien... Avec plaisir !

Je lui souris puis sollicitai son attention :
- Assis-toi sur le sofa et ne fais pas de bruit, il faut que Richard se concentre, c'est un vrai pro mon Richard !
Richard et Christophe. Christophe et Richard. Deux hommes avec qui j'avais retrouvé toute ma féminité et grâce à qui je recommençais à faire confiance aux hommes. Je les regardai tous les deux s'intéressait aux matériels et à la prise de vue, et cela me fit sourire. Ce qu'ils voulaient avant tout c'est me voir épanouie et belle, ils n'avaient pas un regard de dominants, je n'étais pas leur chose. Cette certitude me donna du courage pour aller de l'avant.
- Bon, les hommes... On reprend là où on s'était arrêtait ??
- Oui il me reste quelques plans à prendre. Et surtout n'oublie pas de me regarder !! »
J'ai défait lentement la ceinture de mon kimono et scruté, inquiète, la réaction de Christophe. Celui-ci affichait un sourire béat et son expression me soulagea et m'amusa quelque peu. Mais lorsqu'il aperçut ma cicatrice à l'aine il ne put s'empêcher de me demander ce que c'était. Il ne l'avait pas remarqué la dernière fois que je m'étais offerte à lui et cela l'intriguait. Voyant que je commençais à perdre mes moyens et par pudeur et respect pour ma vie privée sans doute, il n'insista pas. J'ai fermé les yeux quelques secondes pour faire le vide dans ma tête. C'est du passé ! Oublie et concentre toi !! Je pris donc une grande respiration et décidai de la jouer jeune femme ingénue : je me suis tournée, me suis penchée en avant pour ramasser un mouchoir en dentelle imaginaire, me cambrant un maximum pour lui laisser admirer mon derrière et mon sexe. Cette fois, j'avais réussi à attirer l'attention de mes deux hommes. L'émotion palpable dans la pièce faisait naître une tension sexuelle évidente. Richard avait bien dû mal à rester concentré, le pauvre. Christophe, lui, rongeait son frein et se mordillait les ongles des mains pour calmer son envie de me sauter dessus ! Ah les hommes !
Nous avons continué ainsi la séance pendant un bon quart d'heure, entrecoupée par quelques remarques pertinentes de Christophe sur les poses effectuées. Richard et lui échangeaient ainsi régulièrement pour rectifier l'éclairage et accroître l'atmosphère sensuelle et érotique des prises. Mieux : mon coquin de voisin avait émis quelques idées de photos qui avait retenu notre attention. Ainsi, il avait cru déceler chez moi un mélange de gêne et de peur. Il ne creusa pas dans ce sens pour savoir s'il avait vu juste et je l'en remerciais intérieurement. Mais, il proposa quelques prises plus écorchées, plus tourmentées, mimant quelq ues positions empreintes de plus de pudeur. J'en eus des frissons : Christophe, tout comme Richard, arrivait à lire en moi comme dans un livre ouvert. Ce n'était pas seulement deux amis, mais au ssi et surtout deux amants avec qui je me sentais bien, avec qui je me sentais vivante. J'avais soudain envie de rentrer dans leur trip', et en même temps j'avais besoin de leur montrer tout l'amour que j'avais pour eux. Je me suis approché de Christophe et lui ai donné un long baiser langoureux avec toute la tendresse et la douceur que je pouvais. Puis je me suis tourné vers Richard et lui ai prodigué la même étreinte. Laissant mes tourtereaux se remettre de ce trop bref et éphémère instant magique, je me suis couché parterre, en position du fœtus, de profil, jambes repliées sur mon ventre et tête rentrée. A cet instant, je me suis mise dans mon cocon, dans ma bulle. Je finis par distinguer le flash de Richard résonner mais je ne voulais pas penser à cela : le silence se fit autour de moi, je n'entendais plus que les battements de mon cœur. Je vis alors David apparaître et je ressentis soudain ses coups me perforait l'estomac et pleuvoir sur tout mon corps. Des larmes montèrent, j'avais dû mal à respirer. Je suis sorti de ma torpeur, j'ai tourné la tête vers mes compagnons, une larme coulant sur ma joue. Déstabilisé, Richard s'était arrêté de me photographier et Christophe m'enveloppa dans mon kimono et m'étreignit en silence. Nous sommes restés silencieux quelques minutes.
« Merci... murmurais-je.
Christophe me souriait timidement. Je ressentais chez lui aussi un mélange de désir, d'envie nuancée par un manque d'assurance, une vague tristesse. Une idée me vint à l'esprit. Je demandais à mon photographe tout en fixant mon voisin dans les yeux :
- Richard... Que penses-tu si nous poursuivions la séance photo, moi en compagnie de Christophe ?
Ce dernier me dévisagea, stupéfait.
- Quoi ?? Je... Non !!
J'ai posé ma main sur la sienne et l'ai regardé tendrement.
- Christophe... Je sais que tu as peur, que tu es handicapé et que tu n'as pas assez confiance en toi. Mais c'est juste un petit jeu entre nous. Est-ce que, parce que tu es handicapé, tu n'as pas le droit d'oublier ta maladie deux minutes pour te taper un petit délire ? Malgré ton handicap, tu pourras dire « je l'ai fait ! ». Et puis surtout, je suis sûre que ça va t'aider à mieux aimer, à mieux accepter ton corps, comme cela a été le cas pour moi. Ça ne te fait pas envie ?
Christophe se tût quelques secondes avant de répondre.
- Écoutez... C'est très gentil, cette proposition mais... Être handicapé ça veut aussi dire avoir des soucis de santé. Richard... Il faut que tu saches que j'ai une couche. Je suis incontinent et... Je ne maîtrise rien... Enfin, presque rien, je fais des lavements et des sondages urinaires réguliers ce qui me permet d'être relativement tranquille, comme aujourd'hui. Mais ce n'est que de la théorie, en pratique ce n'est pas toujours le cas !
- Je ne te connais pas Christophe, intervint enfin Richard après un moment de réflexion, mais ce qu'a dit Corinne est tout à fait vrai. La photo peut t'aider à prendre conscience que ton corps, au-delà de la maladie, au-delà du handicap, reste un corps meurtri, certes, mais qu'il peut être agréable à regarder malgré tout. C'est aussi mon rôle. J'ai déjà travaillé par le passé avec deux autres modèles handicapés. Et eux, en plus d'avoir une couche, étaient en fauteuil roulant. Je ne cherche pas à cacher le handicap que vous avez, mais plutôt de mettre en valeur ce que vous voyez comme une faiblesse. Tu comprends ? Pour moi, j'ai l'impression que ta couche est un frein à ton épanouissement personnel. Je comprends que tu aies des réticences, ce n'est pas quelque chose de naturel de se faire photographier nu devant un inconnu, et dans ton cas, je n'ose même pas imaginer ce qui se passe dans ta tête en ce moment. Mais tu viens de me dire que tu es relativement serein par rapport à ton incontinence, et même si cela ne va pas, tu peux avoir confiance en moi, j'en ai vu d'autres. Je n'ai pas la prétention de dire que mes photos vont te permettre de retrouver confiance en toi, mais cela peut t'aider, j'en suis convaincu. Il y a plusieurs possibilités pour photographier une personne tout en respectant son corps.
- La décision t'appartient Christophe, reprit Corinne, on ne fera rien sans ton accord le plus total. Mais je te demande ju ste de nous faire confiance...
Ce dernier nous regarda l'un après l'autre quelques instants.
- Bon d'accord, je veux bien faire un essai... Mais si je ne me sens pas bien, on arrête tout d'accord ?
- D'accord, répondirent-ils en chœur.
- Encore une chose : qu'allez-vous faire de ces photos ?
- Je te les donne en intégralité, intervint Richard, libre à toi d'en faire ce que tu veux.
- OK ça me va...
Corinne prit Christophe par la main et l'entraîna vers la salle de bain :
- Tu viens, on va se préparer ! »
Il n'eut pas le temps de réagir, mais de toute façon son cerveau se déconnecta bien trop vite en admirant mes fesses bouger. Je fermai la porte et le plaquai contre en l'embrassant fougueusement, ma poitrine collée contre son corps d'homme. Il posa ses mains sur mes hanches, parcourut avec envie mes fesses : cela faisait bien longtemps que nous nous étions revus, trop longtemps, et un désir brûlant, ardant était en train de se réveiller au creux de mes reins. Front collés, nous reprenions notre souffle, le regard plongé dans l'autre. Je levai ma jambe droite et la plaquait contre son bassin, accentuant le contact de mon sexe sur le sien. Celui-ci réagit immédiatement, ce qui m'excita davantage.
« Le temps m'a paru si long depuis la dernière fois ! Commençais-je. Je lui donnai une petite tape sur la poitrine. Pourquoi as-tu étais si long pour revenir ??
Christophe baissa les yeux, manifestement gêné.
- Je... Je ne sais pas... J'avais besoin de me découvrir, sexuellement parlant...
Honteux, il regardait fixement le sol.
- J'ai eu d'autres aventures Corinne...
Amusée par sa gêne, je feignis l'indignation.
- Quoi ?? Tu as vu d'autres femmes après moi !?
Christophe devint blême. Le petit jeu avait assez duré : je relevai son menton pour qu'il me regarde.
- Je te taquine !! Je suis contente pour toi, vraiment ! Moi aussi j'ai eu d'autres aventures, nous ne sommes pas liés, nous ne sommes pas ensemble. Je suis libertine, autant que tu le saches. Nous n'avons jamais couché ensemble en plus. Je suis heureuse que tu aies connu tes premiers rapport sexuels, même si c'est avec d'autres femmes.
Puis elle ajouta avec un sourire malicieux :
- Maintenant, on va pouvoir mettre à profit toute cette expérience acquise... ».
Je posai négligemment ma main sur son entrejambe pour voir l'état de sa virilité à travers son jean's. Vu la grosseur de la bosse qui déformait son pantalon, Christophe devait être bien serré dedans. Il fermai les yeux et se mordit les lèvres à mesure que je le caressai. Je déboutonnai à toute hâte sa chemise, descendit son pantalon, quittai ses chaussures. Il se laissait faire, un sourire au coin des lèvres. Au bout d'une minute, il ne restait plus que sa couche. On s'est regardé, soudain hésitant. Il fit alors une moue m'autorisant à poursuivre. Je défis le premier scotch, mais il m'arrêta avec sa main. Il enleva lui-même sa couche pour se rassurer. Tout était propre, si ce n'est quelques traces d'urine. Il était en érection et cela me rassura. Je l'entrainai alors avec moi dans la baignoire et fis couler l'eau chaude sur nos corps meurtris. Je commençai à le savonner doucement avec un gant : le visage, le cou, les épaules, les bras, le ventre, les hanches. Puis je m'agenouillai et pris son sexe en main. Celui-ci avait toujours une grosseur respectable mais avait dû mal à bander vraiment. Je trouvai quand même son sexe tout à fait mignon. Je massai avec d'infini précaution ces bourses moyennement remplis, puis son gland maintenant d'un rose foncé prononcé. Christophe émit un gémissement de plaisir. Je masturbai maintenant sa tige à travers mon gant, toujours délicatement. Les palpitations de son sexe m'excitèrent encore davantage et j'accélérai doucement la cadence. Tout en continuant de caresser ses testicules, je vins titiller délicatement son gland du bout de ma langue, puis mes lèvres le recouvrirent lentement. La sensation était divine, pour moi comme pour lui apparemment. L'envie et l'adrénaline nous poussaient à aller plus loin, mais nous voulions surtout faire durer ce plaisir, ne pas se précipiter et être attentif à l'autre. Je connaissais bien Christophe, dû moins je le croyais : bien qu'il ait eu d'autres expériences, il reste une personne assez émotive et il peut perdre contrôle à tout instant. Je devais donc être patiente avec lui et lorsque je sentis qu'il était sur le point de craquer, j'insistai un peu plus sur son frein. Il me fit un sourire timide et me caressa les cheveux pour me remercier. Puis il posa ses mains sur mes bras et me releva pour me donner le plus intime et le plus tendre des baisers. Nos langues, timides au début, se titillaient l'un l'autre pour faire connaissance. Puis, je pris l'initiative et la mienne l'invita à danser un ballet infini. Tout était parfait, divin. Mais j'avais envie de plus, et si j'en jugeais par l'insistance avec laquelle son sexe venait prospecter à l'entrée de mon intimité, je pouvais deviner qu'il en était de même pour lui. J'ouvris alors un tiroir de l'armoire située derrière ma baignoire et en sortis un préservatif. Christophe se mordit les lèvres en voyant l'objet en latex. M'agenouillant, je le mis avec dextérité sur son sexe, en faisant attention de ne pas lui faire mal. Il se mit dans la même position que moi : ses maigres jambes étaient chancelantes après ces premières émotions et n'arrivaient plus à le porter. Mince je n'y avais pas pensé ! Mais Christophe n'en fut pas déçu le moins du monde et me fit un sourire plein de sous-entendu. Ayant plus d'expérience, j'avais envie d'adopter une position confortable pour lui : j'optais pour la levrette, et en plus j'adore cette posture. Après un dernier baiser, je me retournais tant bien que mal dans ma baignoire. Christophe avait une vue imprenable sur mes fesses et je savais qu'il les aimait beaucoup. Je lui lançais un sourire pour l'inviter à s'approcher. Il effleura mes petites lèvres avec son membre quelques secondes, puis me pénétra lentement. C'était toujours la même sensation de volupté qui s'emparait de moi à ce moment là. Je me sentais en osmose avec Christophe. Je ne voyais plus son handicap, seulement un homme qui m'aimait et me désirait. Nous sommes restés ainsi quelques instant, un moment de bonheur fusionnel, et à cet instant précis, Christophe se sentait Homme et moi je me sentait Femme, dans toute ma féminité. Je me penchai un peu plus vers le rebord de la baignoire pour facilitait la pénétration et accentuait notre plaisir. Il me donnait des baisers sur l'épaule et je lui répondais en lui présentant ma bouche et ma langue. Il commença alors quelques va-et-viens et nos respirations devinrent plus saccadées, hachées. Ma poitrine se soulevait aussi de manière irrégulière. Une de ses mains vint se caler sur ma hanche droite et l'autre vint se poser sur mon sein gauche. Sans doute annihilé par l'émotion qui le submergeait, il pétrissait ce dernier sans y prêter vraiment attention. Ce n'était pas très agréable. J'ai donc posé ma main sur la sienne pour lui montrer comment faire. Ca y est, cette fois c'était beaucoup mieux ! Tout en m'embrassant tendrement dans le cou, il me titilla, me pinça tendrement mon téton. Conjugué à ses pénétrations, cela finit de m'achever. Je resserrais mes muscles autour de son membre et et tout mon corps se tendit. Je libérais ma jouissance à pleins poumons, bientôt rejoint par Christophe qui mordit mon épaule pour taire une extase trop bruyante. Il relâcha lentement son étreinte et s'assit au fond de la baignoire. Je me retournai et le rejoignis dans cette position, ma tête posée sur sa poitrine.
Tandis que je massais mon épaule endolorie par cette morsure douloureuse mais ô combien érotique, je demandais à Christophe :
« Comment ça va ? Tu te sens prêt pour faire quelques photos ?
Celui-ci me donna un baiser sur mon épaule avant de me répondre avec détermination :
- Oui, c'est bon, je suis prêt ».
Nous nous sommes séchés et sommes sortis à la rencontre de Richard, moi totalement nue, lui avec mon kimono. Notre photographe nous attendait. Il avait préparé un petit coin cosy dans un coin du salon avec six coussins disposés comme un tapis moelleux. Il avait braqué la lumière du projecteur sur la scène, et avait réduit son intensité pour créer une ambiance chaleureuse et intimiste. Il me montra une série de photos de nus qu'il avait faîte avec un jeune homme handicapé physique.
« Je ne te dirai pas son prénom, mais je voulais juste te montrer mon travail et comment on pouvait photographier un corps handicapé ».
Il lui ré-expliqua ce qu'il voulait montrer du handicap à travers ses photos, mais surtout qu'elle poses il avait en tête pour allier handicap et photos de nus. Il privilégiait dans ce cas précis la pudeur des émotions et des corps. Pas de gros plans, pas de point de vue cru sur l'handicap physique mais plutôt faire ressortir les émotions liées au handicap : la souffrance et la perte de confiance en soi certes, mais aussi la volonté de se battre, d'essayer de surmonter les soucis quotidiens. Il privilégiait les vues en plongée avec un cadrage sur le visage, quelque fois en contre-plongée, mais aussi de face et de profil : le principal étant de ne pas cacher l'handicap et montrer qu'au-delà il y a une personne, un corps qui avait le droit et l'envie d'exister.
« On est parti ? finit-il par demander.
- Allons-y...
- OK, alors pour commencer on va commencer pour une pose très simple : tu vas t'assoir à genoux sur les coussins et Corinne va se placer derrière toi en te serrant dans ses bras. D'accord ? C'est simple pour l'instant !?
- Oui... ».
J'écoutais en silence les explications de Richard en scrutant de temps en temps les réactions de Christophe. Celui-ci était en apparence calme et concentré, mais je savais qu'au fond de lui il commençait à stresser. Je pris sa main dans la mienne pour tenter de l'apaiser et il me fit un petit geste de la tête en signe de remerciement. Encore un peu angoissé, il retira le plus lentement possible son kimono et mit instinctivement ses mains devant son sexe. Je me suis alors collée
à lui et j'ai placé ses mains sur mes hanches avant de l'embrasser tendrement. Puis je l'ai guidé jusqu'à l'endroit indiqué. L'assise sur les coussins était confortable, c'était déjà une bonne chose ! Richard nous demanda le silence et se plaça un peu en retrait sur le côté, debout pour une photo en plongée. Je n'y prêtais pas attention et regardais droit devant moi, tandis que Christophe le regardait sans sourire. Il cadra sur le haut de nos corps.

Clic-clac

La première photo était faîte. Je sentis Christophe se décrisper un peu.
« Voilà c'est parfait ! Dit-il après avoir vérifié sur son appareil le cadrage de la photo. Maintenant, je souhaiterais Christophe que tu t'assieds par terre les jambes repliées sur le côté. Corinne tu vas te couchais face à lui et la tête sur son genoux, en faisant attention de laisser sa jambe visible. Vous vous regarderez amoureusement. Je veux seulement montrer que malgré l'handicap, symbolisé par tes faibles jambes, l'amour est possible.
Tandis que l'on s'exécutait, je sentis Christophe redevenu nerveux.
- Qu'est-ce qui se passe ? Lui murmurais-je.
- Je ne sais pas si je pourrais encore tenir longtemps...
- Ne t'inquiète pas, c'est bientôt finis je pense ».

Clic-clac

Richard, en vrai professionnel, nous laissait faire en attendant le moment opportun, comme pour mieux refléter cet instant d'intimité.
« Maintenant, j'aimerais te demander ton avis pour la prochaine photo, Christophe. J'aimerais une photo un peu plus... Disons... osée !
- Euh... De quel genre ?
- J'aimerais que tu te mettes assis de profil, jambes tendues, expliqua t-il. Corinne tu te mettras derrière lui et de face. Tu vas tenir son sexe dans ta main droite pour simuler une fellation. Christophe, toi, tu vas pencher ta tête en arrière pour symboliser l'extase que cela te procure... Qu'en penses-tu ?
Je vis Christophe gesticuler. Le pauvre ! J'ai l'impression qu'il avait dû mal à se retenir de ne pas bander, et ce que lui demandait Richard était un vrai supplice. Je décidai d'intervenir.
- Tu n'es pas obligé Christophe, tu sais...
Celui-ci se tût quelques secondes. Il semblait faire un effort sur-humain pour se concentrer. Il souffla lentement, puis reprit la parole.
- OK je suis partant... ».
Très honnêtement je ne m'attendais pas à cette réponse mais j'en fus ravie. Nous nous mîmes en position et je pris son sexe dans ma main. Christophe serra les dents pour ne pas craquer. J'étais inquiète pour Christophe, pourvu que Richard se dépêche ! Je sentis les veines de son sexe palpitaient sous ma main. Cela me fit plaisir, tout en priant pour Christophe que la photo se termine vite.
Clic-clac

Je desserrai mon étreinte aussitôt et laissait Christophe reprendre ses esprits. Richard vérifia de nouveau la photo sur son appareil.
« Allez, une dernière photo, OK ? Corinne lui répondit par un sourire, ce qu'il prit pour un « oui ». J'aimerais que toi Christophe, tu te couches sur le dos et sur les coussins. Corinne tu vas te coucher sur lui, la tête sur son épaule. Je vais cadrer sur le haut du corps pour une photo plus dans l'émotion ».
Christophe avait l'air ravi cette fois. Il se coucha par terre et je vis son membre bander légèrement ce qui m'excita un peu plus. Je me suis couché sur lui avec grand plaisir tout en frottant mon sexe contre le sien pour le réveiller un peu plus. Couchés ainsi, Richard ne pouvait pas se douter de ce qu'il se passait. Mon amant se mordit les lèvres, ce qui me fit rigoler.
« Bon les enfants, un peu de sérieux ! » Nous réprimanda gentiment Richard. Je posai donc ma tête sur l'épaule de Christophe et me re-concentrais enfin. Mais je sentis alors son sexe tambourinait à la porte de mon intimité, et j'ai eu bien du mal à garder mon sérieux.
Clic-Clac

Ouf ! Sauvé par le gong !! Je me relevai en toute hâte et lui apportai son kimono. Il put cacher son état à Richard et il m'embrassa sur la joue pour me remercier. Notre photographe transféra ses photos sur l'ordinateur et les donna à Christophe comme promis. La séance était finie. Nous avons terminé la journée autour d'un bon repas et quelques bonnes bouteilles. Au fond nous n'avions pas tout à fait tord : Christophe avait l'air d'avoir un peu plus confiance en son corps, un peu car je crois qu'il lui reste pas mal d'efforts à faire avant d'être tout à fait serein. Pour autant, les séances photos de nus ne semblent pas si désagréables pour lui finalement. Peut-être qu'il voudra ré-essayer un jour...
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Sympas l'idée des photos et superbe initiative d'avoir changer le point de vue du narrateur ! Merci encore pour ce beau récit
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Merci à toi ma fidèle lectrice !
Invité

Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Voilà enfin une suite !!
Alors attention elle est plus noire, plus dure. Des évènements passés me l'ont inspirés... Bonne lecture !!

*********


10- Les montagnes russes


11h00. Une odeur nauséabonde, une odeur de merde règne dans l'appartement. Des mouchoirs, des paquets de gâteaux ouverts, des bouteilles d'alcools à moitié vides et des magazines traînent un peu partout. Je trône en pyjama au milieu du salon, complètement avachi sur le sofa. Endormi comme un clodo, les cheveux crasseux, pas rasé, un filet de bave s'écoulant de ma bouche pour finir en une triste flaque sur le sol. Je me retourne, toujours endormi, et renverse une bouteille de bière par terre. Le bruit du verre se brisant me réveille en sursaut. Désorienté. Mal de crâne. Où suis-je ? L'odeur de merde vient subitement agressé mes narines et le souvenir de la veille me revient à l'esprit.
Je pue. Je pue et je suis merdeux. J'ai la diarrhée. Je pus et je m'en moque. Je m'en fous. Cela fait des heures que je suis sale et je n'ai pas bougé le petit doigt pour me changer. A quoi bon... Cinq minutes après je serais de nouveau sale ! Mon anus ne fonctionne pas assez pour retenir les selles. Et puis de toute façon j'en ai rien à faire, je n'ai aucune sensibilité au niveau de l'épiderme des fesses : je ne sens donc pas la merde me souiller. L'odeur est un peu dérangeante mais on finit par s'y habituer. On s'y habitue très facilement quand on y est confronté depuis bientôt trente ans.

Je n'arrive pas à me rappeler précisément les évènements qui m'ont amené à cet état de détritus humain, sans plus aucune estime de soi. Seulement des bribes de souvenirs. Mon désir brûlant de faire une rencontre sentimentale, sans à priori au départ à cause de mon handicap... Mon inscription sur Meetic, ma rencontre avec Stéphanie et les longues discussions pendant des heures sur Internet... Le moment venu du rendez-vous au Jardin de Ville il y a trois jours de ça... Ma fébrilité croissante, mon ventre qui se crispe, puis la diarrhée qui survient dès que j'arrive sur les lieux... J'avais depuis lors passé mon temps affalé sur mon sofa, à boire et grignoter, laissant les bouteilles vides et les paquets gâteaux sur le sol, sans but précis. Je n'avais pas forcément l'intention de me saouler mais je voulais oublier, oublier... et oublier. Je m'étais donc enfilé bières et autres alcools forts quand j'ai sombré, puis tout est devenu flou dans ma tête. Voilà tout ce que je me souviens.

Les lavements ne marchent plus aussi bien qu'au début, je ne sais pas ce qui se passe. J'en ai marre, je suis fatigué, épuisé même. Je m'applique à faire ces soins du mieux que je peux, et ça ne marche pas... Et pour couronner le tout, en ce moment je dois subir diarrhées sur diarrhées. Cela se répercute sur mon aspect physique : je n'ai plus aucun respect pour moi-même. Je suis sorti deux ou trois fois sans m'être rasé, sans même m'être lavé, ni même avoir pris soin de mettre du déodorant. Et la cerise sur le gâteau : mon patron m'a donné une mise à pied ! Plus de boulot ! Et tout ça encore à cause de ma couche. J'avais raté une réunion super importante avec des investisseurs, dossier auquel je m'étais pleinement investi avant que je ne me fasse dessus et que je lâche mon boss quelques minutes seulement avant le début de la réunion. Mais ça aussi je m'en fous ! A quoi bon continuer ce « métier d'Homme » puisque mon corps lui-même est un obstacle à mon bien-être ! Je n'ai plus envie de jouer toute cette comédie, tous ses faux-semblants : il faut que j'arrête de me faire des illusions. Je ne trouverai jamais quelqu'un pour partager ma vie, puisque je n'ai pas de vie sociale, je n'en ai jamais eu en fin de compte ! Je finirai seul, c'était écrit à ma naissance. En fin de compte, j'aurais dû être honnête dès le début avec Stéphanie : « Bonjour, j'ai une couche et je fais mes besoins dans mon froc comme un bébé ! Ca te dit de venir boire un verre avec moi ? »... Voilà comment j'aurais dû me présenter. J'en rigole de désespoir.
Putain, ma tête me fait un mal de chien !! Je vais prendre une aspirine dans la salle de bain en traînant les pieds mais je m'emmêle les jambes et me fais un croche-patte. Je m'écroule par terre et rugis de colère :
« Et mer... credi ! »
Si mes jambes m'abandonnent également, autant que je saute par la fenêtre. Sauter... Et une overdose d'aspirine ? Ca serait moins douloureux et je m'endormirais progressivement pour un long sommeil. Le suicide... Vaste question mais je me dis parfois que ça pourrait être la solution à tous mes ennuis. Au moment où je me relève avec peine, la sonnette retentit, ce qui me tire de mes funestes pensées, pour un temps tout du moins. Après une respiration lasse, j'ouvre sans envie la porte. Astrid est sur le pas de la porte, souriante et les bras levés :
« Coucou !! Me lance t-elle avant de voir ma mine déconfite. Bin... Qu'est-ce qui se passe ? »
J'ai instinctivement un mouvement de recul. Astrid ?? Mais qu'est-ce qu'elle fout là ? Je me souviens soudain que, de passage dans la région, elle m'avait dit qu'elle passerait me voir aujourd'hui. J'avais complètement oublié ! On peut dire qu'elle tombe mal... Je n'ai pas vraiment envie de la faire entrer, vu le chaos et l'odeur qui règnent dans mon appartement.
« Hello ! Euh.... Je... Je ne suis pas très en forme aujourd'hui... Excuse-moi... Il y a un peu de désordre à l'intérieur aussi... Essayais-je de me justifier.
- Oh allez ! Ca fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas revu !! Je n'suis que de passage sur Grenoble !
Je suis dans la panade ! La semaine dernière encore j'étais impatient de la revoir, mais maintenant ? La découverte de son corps, nos ébats.... J'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Je me sens si fatigué. Et sale. Astrid, commençant à s'impatienter, s'écrie :
- Bon j'ai compris. Puisque apparemment tu n'as pas l'air enchanté de me voir, j'm'en vais !
- Non, attends !
Je la retiens par le bras et rend les armes, las et énervé :
- C'est bon, entre. Mais je te préviens : c'est le bordel dedans ! Et ça pue ! Ca fait deux jours que j'ai des problèmes intestinaux et avec ma couche... Enfin bref, je ne sors plus de chez moi, je n'ai pas pris la peine de faire la cuisine, et je n'ai pas aéré la pièce non plus. Mais vas-y entre, je t'en prie ! »
Je lui dégage le passage. Elle me regarde surprise quelques secondes puis pénètre à l'intérieur. La jeune femme reste muette devant ce pauvre spectacle. Je rigole tristement.
« Alors, tu vois je ne t'avais pas mentis !
- ...
- Ah oui ! Et je ne t'ai pas dit le meilleur : ça fait trois heures que j'ai fais dans ma couche et je ne me suis toujours pas changé. Je-m'en-con-tre-fous !
J'ouvre grand mes bras en montrant toute la pièce.
- Contemple ma déchéance ! Voilà dans quoi je vis depuis trois jours : c'est chouette, einh ?
Astrid détache les yeux de mon appartement pour me détailler de la tête aux pieds. Les cheveux gras, je pue l'alcool et la merde... Je lui fais soudain pitié. Elle prend enfin la parole :
- Excuse-moi... Je... Je n'imaginais pas que...
- QUE QUOI ? QUE JE POUVAIS ÊTRE AUSSI DEGUEULASSE ? AUSSI PITOYABLE ? Grondais-je.
- Non... Non bien sûr que non !
- ALORS QUOI ? ME DIS PAS QUE TU N'EPROUVES PAS DE LA PITIE EN ME VOYANT ?
Astrid est totalement désarçonnée. Si elle s'attendait à ça !! Elle se tait quelques secondes avant de reprendre :
- Ecoute... Calme toi s'il te plaît. Je comprends ce que tu endures en ce moment et j'en suis désolé, vraiment.
Elle s'approche de moi et me donne un baiser à la commissure des lèvres.
- Te voir ainsi me chagrine vraiment... »
Ces derniers mots sont la goutte de trop. Ils me font mal. Je repousse violemment la jeune femme qui retombe lourdement par terre.
« J'en ai rien à foutre de ta pitié ! »
Astrid, plus surprise par mon geste que par la douleur ressentie ensuite, me regarde avec effarement. Elle en a le souffle coupé. Un instant de flottement malsain règne dans l'appartement. Nous nous regardons avec incompréhension. Réalisant alors ce que je viens de faire, je lui tends timidement la main, mais Astrid se protège instinctivement le visage avec ces bras, désorientée et terrifiée.
« NON ! » Crie-telle.
Abasourdi par ces évènements qui me dépassent, par cet excès de fureur qui ne me ressemble pas, je reste immobile, interdit, perdu. Elle en profite pour se relever rapidement et se dirige à toute hâte vers la sortie. Sortant de ma léthargie et comprenant qu'elle veut me fuir, je m'écroule par terre, anéanti.
- Nooon ! Ne... Ne pars pas par pitié !! J'en peux plus... J'en ai tellement marre !!!
J'ai alors fondu en larmes, épuisé. Sans m'en rendre compte, j'ai adopté la position du fœtus, la tête enfoui dans mes bras. Toute ma rancœur, tout mon mal-être remontant en flots successifs et me submergeant. Après ce que je viens de faire, je n'ai plus aucune estime pour moi-même, je suis une merde ! Je n'ai plus rien à faire ici, mon déshonneur est totale. Je n'arriverai pas à me relever cette fois-ci, c'est la fin. Je crois que ça sera mieux pour tout le monde si je tire ma révérence. Je n'ai pas réussi à m'insérer dans la société, à gérer mon handicap, à le dompter. Ce monde n'est peut-être pas fait pour les faibles. Je repense à mes parents, à Florie, à Corinne, à Gaëlle.... Ils ne s'en porteront que mieux si je ne suis plus là.
C'est alors que je sens sa main se poser sur mon épaule. Je tourne mon visage ruisselant de larmes vers elle. Elle. Astrid. Elle n'est pas parti.
- Pour... quoi ? Dis-je en hoquetant et reniflant.
- Tu as besoin d'aide : il faut ranger tout ce bazar et toi, tu dois faire une bonne douche, dit-elle simplement.
- Je te fais pitié, n'est-ce pas ?
- Ce n'est pas de la pitié, c'est de l'entraide.
Je la regarde pour la première fois avec sympathie.
Elle m'aide à me relever et m'accompagne à la salle de bains. Elle me fait signe de m'assoir sur la chaise et me déshabille lentement. J'ai honte. J'ai l'impression d'être un gamin réconforté par sa mère. J'ai honte mais je me laisse faire, je n'ai plus la force de résister. Je lève machinalement mes bras quand elle veut retirer mon sweat, je me relève quand elle veut quitter mon pantalon. En silence. Je me laisse faire, cette fois sans aucun amour-propre mal placé. Je me tais. D'un geste résolu et avec détermination, elle retire ma couche. Comme prévu, je suis sale. Je regarde brièvement Astrid mais aucune expression ne trahit son visage. Elle prend alors un gant derrière elle, le savonne, et me lave. J'ai tellement honte, j'aimerais arrêter son geste et continuer à sa place mais je n'y arrive pas. Je n'ose pas lui parler, pas après ce que j'ai fait. La toilette intime terminée, elle me tend mon pyjama et me propose de faire une sieste.
- Tu as besoin de te reposer, moi je vais faire le ménage, me dit-elle.
- Merci, je réponds simplement en regardant le sol, tout penaud.
Elle me relève le menton. Nous nous regardons dans les yeux et elle me donne un petit baiser sur les lèvres. Puis, elle m'emmène vers ma chambre et je me couche, tellement fatigué. Elle repart puis revient quelques minutes plus tard avec un cachet d'immodium et un verre d'eau.
- Tiens, ça va stopper ta diarrhée.
Je n'aime pas trop ce médicament car je le trouve trop agressif. Mais maintenant, je pense qu'elle a raison, il faut que je réagisse. Après l'avoir avalé, je finis par m'endormir quelques minutes plus tard.

16h00. J'ouvre les yeux. Les rideaux sont tirés et filtrent la lumière du soleil. Nous sommes le 15 juillet, ce n'est pas encore la canicule, tout va bien. J'ai bien dormi. Je me sens mieux. Je fixe le plafond en essayant de rassembler mes souvenirs. Je n'ai pas envie de me lever. Pas envie de quitter ce cocon moelleux et réconfortant. Pas envie de revivre une nouvelle journée cauchemardesque. Je repense soudain à Astrid est un sentiment de culpabilité me ronge les tripes. Mon geste inqualifiable, son pardon et son aide totalement désintéressée. J'ai envie de me cacher sous les draps tellement j'ai honte de moi. Mais m'avait-elle réellement pardonné ? Il faut que je sache. Résolu mais nerveux, je sors de mon lit, enfile mes sandales et sors de ma chambre. Un parfum de lavande et un air frais viennent m'accueillir. Je suis sous le choc. Je ne reconnais plus mon appartement : tout est rangé, nettoyé, parfumé. La fenêtre du salon est ouverte pour aérer la pièce. Un sac poubelle bien rempli est posé à côté de la porte d'entrée. Je m'assois quelques instant sur le sofa pour réfléchir. Comment j'ai pu descendre aussi bas ? Pourquoi je me suis laissé tomber dans la médiocrité, dans un mal-être si profond que je ne puisse me relever, pas tout seul en tous cas ?
Mon ventre gargouille et me fait prendre conscience qu'il faut que j'arrête de me poser toutes ces questions : cela appartient au passé.
En arrivant dans ma cuisine américaine, je tombe nez à nez avec Astrid en train de boire un café attablée au bar. Elle me regarde, silencieuse. Je n'ose pas soutenir son regard et prend place en face d'elle. Elle me sert un café et nous le buvons silencieux. Après une longue minute interminable, je me résous à rompre le silence. Je regarde fixement mon café, je n'arrive pas à assumer mes paroles et mon geste.
« Je te demande pardon, commençais-je hésitant.
- ...
- Je... Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'étais tellement blessé dans mon amour-propre, tellement réduit à un déchet humain que... Que je ne me rendais pas compte de ce que je faisais, de ce que je devenais. J'ai... J'ai pété les plombs !
J'ose enfin lever les yeux vers elle. Astrid me regarde en silence. Il faut que j'assume ce que j'ai fait.
- J'ai... J'ai beaucoup de chances de t'avoir comme amie, poursuivis-je. Enfin... J'espère qu'on est toujours amis... Je comprendrais si tu ne voudrais pas me revoir.
Les larmes me montent aux yeux. Ma voix se brise dans un sanglot.
- Je n'suis qu'un con, j'ai tout gâché !
Je m'écroule sur le bar, définitivement anéanti. Au bout de quelques secondes, je sens deux mains me relever.
- Écoute... Je ne vais pas te mentir : il va me falloir un peu de temps pour te pardonner totalement, avoue la jeune femme. J'ai commencé, j'ai fait un premier pas en t'aidant à te laver et en nettoyant ton appartement. Mais il va me falloir du temps pour te pardonner vraiment.
- Oui... Je comprends.
Elle me regarde avec sévérité.
-Non ! Non, tu ne comprends rien du tout ! Moi-même je ne suis pas certaine d'avoir tout compris ce qui nous arrivait !! S'emporte Astrid. Je... Je ne suis pas à ta place. Personne ne peut se mettre réellement à ta place. Mais tu te trompes si tu penses que l'on ne peut pas ressentir ta douleur, que personne ne peut ressentir ce que tu vis au quotidien. La frustration, le mal-être, la honte, le désespoir... Tu crois vraiment qu'il n'y a que toi qui vit cela ??
- …
- Je te l'accorde, relativiser ainsi ne va pas t'aider à avancer. Mais bon sang, c'est ça la condition humaine : il y a des hauts, des bas, mais regarde autour de toi ! Il y a des gens qui t'aiment et qui s'inquiètent pour toi. Alors arrête de te conduire comme un égoïste et accepte l'aide que l'on peut t'apporter.
- Oui... Tu as raison, dis-je le remord dans les yeux.
Elle regarde sa tasse à moitié vide et soupire :
- Je ne suis pas tout à fait exempt de tout reproche moi aussi, sans doute. J'aurais dû identifier tout de suite ton mal-être pour pouvoir trouver les mots justes.... Mais il n'empêche, il faut que tu apprennes à faire confiance dans les personnes qui t'entourent ! ».
Je la regarde, une pointe de honte dans les yeux. Je ne peux m'empêcher de penser que j'ai tout raté. Une larme s'écoule sur ma joue. Astrid soupire, lasse, et au bout de quelques secondes, elle se penche vers moi et m'essuie cette gouttelette. Puis elle se rapproche davantage, passe ses bras autour de mon cou et me donne un tendre baiser sur les lèvres. Lorsque nos bouches se séparent, je la fixe d'un air étonné, et elle s'empresse de répondre à mon interrogation.
- Je t'en veux toujours, c'est vrai. Mais est-ce que tu te souviens ce que je t'ai appris ? Le corps, le cœur et l'esprit sont indissociables pour une relation sexuelle harmonieuse. Néanmoins, il est toujours possible d'avoir une relation basée simplement sur le sexe, si l'on met de côté le cœur. Cela n'est pas recommandé sur le long terme car cela influence ton côté primaire au détriment de l'aspect humain. Il faut que l'esprit en soit conscient.
- Tu veux dire que...
- Je veux simplement dire, le coupa t-elle, que l'on est humain et que l'on a des besoins. En l'occurrence, je ressens une forte attirance physique envers toi malgré ce qui vient de se passer. Et je pense que toi aussi tu ressens quelque chose pour moi. Je dis juste que, parfois, il faut savoir faire abstraction du passé et savoir profiter de l'instant présent.
- Tu es toujours attirée par moi, même après m'avoir changé ?
- Toujours ! Alors, qu'en penses-tu ?
- Euh... Je suis d'accord avec toi... » Dis-je perplexe.

Elle me donne un nouveau baiser langoureux mais cette fois en y mêlant sa langue. Cette dernière vient timidement à la rencontre de la mienne. Astrid a le sentiment qu'elle devra ré-apprendre à me connaître. Pour ma part, j'ai le devoir de me retrouver pour ne plus jamais commettre d'actes irréparables. Elle décide de prendre les choses en main et commence à quitter ma chemise. Je prends conscience que je n'ai pas fait attention à ce qu'elle portait. Elle est habillée d'une magnifique jupe rose bonbon et blanche et de beaux escarpins roses également.
Elle commence à m'embrasser le torse, ce qui m'excite fortement. Elle s'attarde sur mes tétons avec sa langue. Joueuse. Tout en se penchant, elle prend bien soin de me laisser une vue imprenable sur son décolleté plongeant. Espiègle. Bien qu'elle n'aie qu'un petit 90B, sa poitrine me plaisait énormément. Elle quitte rapidement sa jupe et nous nous retrouvons, elle en sous-vêtements, moi en couche. Je prends un peu d'assurance et caresse son cou, ses épaules, ses bras. Elle me regarde et glisse lentement une main dans sa culotte. Coquine. Elle m'excite de plus en plus. Je l'embrasse dans le cou, les épaules, et défait une bretelle de son soutien-gorge puis deux. Avec un sourire plein de sous-entendus, j'enlève ce dernier pour libérer sa belle poitrine blanche. Elle se mord les lèvres. Ses tétons sont comme deux framboises bien roses et sucrées. Je ne peux résister et ma langue vient effleurer ces deux tentations. La belle gémit faiblement. Je sens sa main s'activer dans sa culotte et, curieux, je ne peux m'empêcher de la rejoindre. Nos doigts se croisent et se décroisent tandis que la poitrine d'Astrid se soulève à un rythme plus soutenu. Sa main se retire pour m'inviter à caresser son intimité. J'effleure ces petites lèvres, et, d'un doigt plus entreprenant, j'explore le puits d'amour de ma belle. Elle pousse cette fois un long râle de plaisir. Elle se fait chatte et ronronne doucement.
Elle retire alors ma main et me prend par surprise en me plaquant sur le sol. Elle descend lentement, sensuellement sa main le long de mon corps jusqu'à ma couche. J'ai subitement un coup de stress mais je lui fais confiance et la laisse faire. Elle retire un scotch puis deux et la retire laissant déployer mon sexe turgescent. Je suis propre, je peux me détendre, le cachet d'immodium a fait son effet. Astrid se relève alors et sors de la pièce. Elle ne peut pas me laisser dans un tel état ? Je m'apprête à protester quand elle revient avec un gant. La belle est si attentionnée, cela me fait rougir. Elle me sourit et commence ma toilette intime, s'attardant sur mes bourses et mon gland. C'est très agréable ! Une fois terminée, elle entame une douce masturbation qui me fait planer. De temps en temps, elle vient caresser et flatter mes testicules ce qui a pour effet de m'exciter encore plus. Je ne vais pas tenir longtemps avec un tel traitement. Elle lape alors le bout de mon gland et l'avale. Je sens sa langue s'activer tout autour. Je serre mes poings jusqu'au sang pour ne pas craquer mais ses caresses sur mes bourses se font plus pressantes et je ne peux résister. Je déverse ma liqueur dans sa bouche en deux courts jets successifs. Les yeux écarquillés, exténué, je mets quelques secondes à me remettre de mes émotions. Au-dessus de moi, Astrid rigole doucement. Attends, tu vas voir toi !
Je la fais basculer parterre et la retourne en deux temps trois mouvements. La belle n'a rien vu venir. Je descends sa culotte et elle me présente ses belles fesses. Je les effleure avec ma main puis descend vers son sexe. Celui-ci commence à être bien humide et j'enfonce délicatement une phalange dedans pour recueillir le fruit de son excitation. Ma coquine me paraît très excitée et je décide de plonger directement pour boire à la source. Mes coups de langues sur ces petites lèvres la mettent en transe. Elle n'est plus qu'objet de plaisir. Je force un peu le passage et ma langue vient à la rencontre de son bouton rosé. Celui-ci est est déjà rempli d'excitation. Astrid gesticule, elle ondule son corps au fur et à mesure que je la caresse. Mais j'arrête soudain mes douceurs buccales et remonte vers ses fesses. Ma compagne du moment proteste, elle veut que je finisse ce que j'ai commencé dans son intimité.
Mais j'ai d'autres projets et masse avec mes mains ses deux globes fessiers, en y ajoutant quelques doux baisers par-ci par-là. Astrid se détend finalement et cède à ce nouveau plaisir. Je m'enhardis un peu plus et écarte ces petites fesses pour me laisser voir son petit trou. Je ne peux y résister et viens le laper en appliquant de petits ronds concentriques tout autour avec ma langue. J'entends Astrid gémir de plus en plus fort. Son anus commence à se détendre, alors je commence à le titiller avec mon doigt. Je l'effleure au début, puis cela se transforme en caresses plus appuyées. Au bout de quelques minutes de ce traitement, Astrid pousse de longs soupirs saccadés par un désir violent d'être pénétrée. Son expression de béatitude est comme un livre ouvert pour moi et le signal que je peux me lancer. J'enfonce doucement une première phalange. Ma belle pousse un petit cri de soulagement, enfin ! Je continue mon insertion et glisse lentement dans ces fesses. Mon état d'excitation est à son comble, mon pénis est en érection totale, enfin autant qu'il le peut, hélas ! J'entame de long va et viens et je sens son anus se détendre et se dilater petit à petit. Je retire alors mon doigt et viens me coucher lentement sur elle. Mon sexe tapote à l'entrée de son anus, et cela nous excite tous les deux. Astrid vient titiller son clitoris avec sa main pour accentuer son bien-être et je me dis que c'est le bon moment pour la pénétrer. Je présente mon sexe en érection à l'entrée de son anus et le caresse doucement avec mon gland. Mon amante soupire d'aise. J'enfonce alors timidement mon gland et force l'entrée de son petit trou. Je la sens se crisper et la jeune femme grimace légèrement. J'attends alors quelques secondes et lorsque je sens qu'elle se détend un peu plus, je continue ma pénétration. Astrid masturbe littéralement son intimité pour oublier sa douleur anale. Mais c'est bon, le gland a franchi cette barrière et la belle va pouvoir accéder au vrai plaisir. Je continue à glisser dans ces fesses, lentement, tandis que sa voix se fait de plus en plus rauque. Je sens alors son anus se contracter de manière fulgurante et avec une telle force que j'en perds tous mes moyens. Je déverse une nouvelle salve de mon nectar dans ses fesses et nous atteignons le nirvana en même temps et de manière fulgurante. Il nous faut encore quelques instant pour revenir de notre petit nuage. Astrid se détache de moi, se retourne et se blottit dans mes bras. Je finis par prendre la parole :
« C'était merveilleux, avouais-je.
Un filet de sperme s'échappe de l'anus d'Astrid encore légèrement béant. Elle se love encore un peu plus vers moi et pose sa tête sur mon épaule.
- Oui... Un moment merveilleux, répète t-elle.
Elle rapproche son visage du mien avec un sourire coquin.
- Mais à mon tour maintenant ! ».
Sur ce, elle m'attrape par l'épaule gauche et m'oblige à me retourner sur le ventre. Elle descend lentement vers mes fesses. Je proteste et me retourne de moitié :
- Astrid, non ! Il y a à peine quelques heures, j'avais encore la diarrhée !
- Ne t'inquiète pas ! Tu me fais confiance oui ou non ?
- … Oui, mais...
- Et puis n'oublie pas que tu as pris un immodium ! »
Cela ne me rassure pas beaucoup. J'ai confiance en elle bien sûr, mais c'est plutôt en moi, en mon corps que je n'ai pas confiance. Mais je la laisse faire malgré tout. Mon sexe est redevenu bien mou et Astrid s'applique avant tout à lui redonner une taille raisonnable : elle masse avec douceur mes bourses qui recommence à gonfler. J'aime ce massage, cela me procure des petits picotements dans le bas ventre. Je ferme les yeux. Je sens alors sa langue titiller le bout de mon gland et cela me fait tressaillir. Je souris et me mords les lèvres aussitôt. Ses lèvres enserre maintenant tout mon gland et je suis bercé par cette douce chaleur. Elle continue à me prodiguer de doux massages sur mes testicules en même temps. Je sens que je vais bientôt craquer.
C'est alors qu'Astrid lâche ma verge et mes bourses pour se rapprocher de mes fesses. Je suis surpris et frustré par cet abandon soudain.
« Eh ! Mais...
- Chuuuuuuuuuuuuutttttt, me souffle t-elle.
Mécontent et inquiet, je me demande ce qu'elle fait. Je n'ai aucune sensation au niveau des fesses. Mais sur mon anus oui ! Et c'est avec surprise que je ressens sa langue venir titiller mon petit trou. J'ai soudain peur d'être de nouveau sale et par conséquent d'avoir la honte de ma vie. Tout le haut de mon corps se crispe, mais pas mes membres inférieurs bien sûr puisque je n'ai pas assez de muscles pour cela. Astrid s'en aperçoit :
- Calme-toi ! Tu n'aimes pas ce que je te fais ?
- Si... Si, bien sûr mais...
- Alors détends toi et profite, tout va bien se passer ».
OK, je vais essayer. Je prends une profonde respiration et me concentre sur mon bien-être. Et je dois dire que je ne suis pas déçu : la sensation de picotements dans mon bas-ventre me reprend. Les caresses de sa langue sur mon anus sont tout simplement divins. Je n'aurais cru cela possible ce matin même. Comment peut-il être source plaisir pour moi après ce que je viens de vivre ? Pourquoi je ressens autant de bien-être alors qu'il ne peut retenir mes selles et que je défèque régulièrement dans ma couche ? Les questions se bousculent dans ma tête. Je suis un peu perdu. Je sens alors un doigt franchir la barrière anal et cela me tire aussitôt de mes interrogations. De sa main libre, Astrid vient également caresser et flatter mes testicules. Les lents va-et-viens dans mon anus et les massages sur mes bourses me font perdre pieds. Une vague déferlante me parcoure l'échine. Mon sexe émet quelques soubresauts et j'expulse une quantité impressionnante de mon précieux nectar. Je soulève ma tête et émet un grand cri de jouissance, une jouissance que je n'avais jamais ressenti.
Je m'étends enfin sur le sol, repus. Astrid me rejoint :
« Alors comment tu as trouvé ? S'enquiert-elle.
- Je... Je n'ai jamais ressenti pareille sensation ! Dis-je abasourdi. C'était... incroyable ! »
Elle se blottit contre moi et nous restons silencieux un long moment.
Je crois que j'ai toujours été curieux par le côté anal. Pas une curiosité malsaine, je ne crois pas. Je ne pense pas que l'on peut me considérer comme un obsédé de l'anal. Mais je suis plutôt curieux devant un muscle que je ne maîtrise pas. Et la force avec laquelle Astrid a contracté le sien était tout simplement surprenant. Mais une dernière question me turlupine : je n'ai pas senti une odeur nauséabonde en titillant l'anus d'Astrid. Comment est-ce possible ? Astrid elle, mange équilibré et fait du sport pour ne pas être constipée et éviter que les selles ne stagnent dans l'intestin. Mais dans mon cas, elle m'encourage à reprendre mes lavements car une fois bien maîtrisés, ils seront une arme supplémentaire pour mon bien-être. Elle a sûrement raison. Il y aura toujours des hauts et des bas avec ma couche, mais je ne dois pas me laisser abattre et chercher constamment des moyens pour améliorer mon bien-être.
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Je comprenais pas trop le titre 'les montagnes russes', mais effectivement sacré retournement de situation et heureusement ! On finit sur de belles notes
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Merciii Elwyn 😄

Je vais commencer mon récit plus SF maintenant
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Biquette »

J'aime beaucoup les montagnes russes @Olaf :)
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Merciii Biquette :p
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

11- La résurrection du phénix

La créature me regarde fixement depuis trente secondes. Son globe oculaire droit pendouille hors de son orbite et son oreille est arrachée laissant s'écouler une matière rougeâtre, visqueuse et poisseuse. Une énorme balafre défigure la moitié de son visage. Deux autres bêtes se rapproche ostensiblement par la gauche. Leur démarche totalement désarticulée, hésitante. Malgré le malaise me saisissant les tripes, cette métamorphose me paraît être plus pathétique qu'effrayante.
Place Bellecour, 5 novembre, 16h. La marche zombie entame cette année sa vingt-cinquième édition. Le zombie représente dans le folklore populaire un être anormal, un être déchu et symbolise le malaise de l'Homme dans une société toujours plus injuste. Étrange sensation de déjà-vu... Lyon paraît encore plus inhospitalière maintenant.
Une bourrasque de vent s'infiltre dans mon blouson et me fait frissonner. Je presse le pas et m'approche du bureau tabac. En devanture, la Une du Monde sur le mouvement #balancetonporc. Un homme mal rasé, la physionomie flasque et bedonnante à la Homer Simpson m'accueille avec un regard vide et une moue indifférente. Je lui demande un paquet de Marlboro, et lui tend un billet de cinq euros. Il me rend la monnaie et je ressors dépité devant ce peu de chaleur humaine.
En rentrant chez moi je suis saisi par la puanteur imprégnant toute la pièce. Des couches remplies de merde déborde de la poubelle. J'ai la diarrhée depuis une semaine et cela m'épuise complètement. Ça fait cinq jours que je ne me suis pas rasé mais je m'en fous. Je traîne une couche dégueulasse depuis deux heures et j'ai oublié de prendre ma douche ce matin. À quoi bon ? Même les lavements trois fois par semaine censés améliorer mon transit n'ont pas arrangé ma situation. En plus, j'ai l'impression d'avoir moins de force dans mes jambes car je perds de plus en plus l'équilibre, d'autant plus quand je fais mes soins. Je m'énerve et deviens fou. J'ai déjà fracassé la moitié de ma vaisselle contre le mur. Ça me donne des maux de tête horrible. Je renifle bruyamment et me racle la gorge : putain de mois de novembre...
Même Gaëlle m'a abandonné ! Quand j'ai appris mon licenciement du Dauphiné Libéré, j'avais espéré trouver un peu de réconfort auprès de ma meilleure amie de l'époque. Mais elle est restée aux abonnés absents ! Même pendant les jours suivants mon déménagement de Grenoble à Lyon, aucune nouvelle. J'ai perdu le peu de contact que j'avais de mon ancienne vie. J'ai atterri à Lyon il y a deux ans. J'ai dégotté un T2 insalubre pour deux cent cinquante euros par mois.
Au bout de deux mois de vie précaire, j'ai finalement décroché un poste d'agent d'accueil à la bibliothèque de la Croix-Rousse dans le quatrième arrondissement : c'est moins bien payé que mon ancien job de journaliste mais je ne suis plus à une injustice près... Les premiers jours avaient été très durs à vivre. Les regards gênés de mes nouveaux collègues, qui s'étaient très vite doutés que j'avais une couche avec cette puanteur qui me collait au basque, avaient douché tous mes espoirs d'intégration. Aujourd'hui je n'ai plus aucun amour-propre : lorsque je sens que je me suis fait dessus, je ne vais pas me changer immédiatement. Je m'en fous. J'attends de rentrer chez moi une ou deux heures après.


Trois mois plus tard...


Fermement accroché à ma "Mercedes", je déambule dans le parc sous un ciel bleu légèrement couvert. Sur ma droite, un homme avec une barbe de trois jours, cigarette au bec, vieux jean's noir délavé, chemise grise à carreaux, gilet sans manches marron et bandana rouge au cou. Il met l'ambiance avec son orgue de barbarie dans le parc de la Tête d'Or. Sur ma gauche, un peintre réalise une caricature, son modèle étant un petit blondinet timide de sept-huit ans. Lunettes vissés au bout du nez, cheveux blancs, barbu, l'artiste porte un pull à marinière blanc, il est bien portant et à une allure débonnaire. Quelques passants se sont arrêtés pour le regarder travailler. Cent mètres plus loin, un vieux carrousel domine une place noire de monde.
Je slalome entre les badauds avec mon déambulateur pour me rendre à mon premier cours de théâtre. Malgré la légèreté ambiante, le doute s'insinue en moi. Ma relative décontraction n'est qu'apparence : en réalité, je suis très stressé. Je vais faire connaissance avec mes nouveaux compagnons et intégrer un groupe avec lequel je vais devoir partager, vivre et créer des liens... Des banalités qui me paraissaient hors de portée il y a quelques semaines ! Mais je veux sortir de ma solitude, j'en ai besoin si je veux relever la tête après des mois de découragement et de cauchemar à cause de ma couche. Je veux trouver des amis, créer du lien, faire confiance aux autres pour m'aider à aller mieux ! J'ai décidé de réagir et de me faire violence ! J'ai une opportunité de relever la tête : je dois la saisir, j'en ai absolument besoin !!
L'angoisse m'a cependant tortillé les entrailles une partie de la nuit... Et j'ai eu la désagréable surprise de trouver ma couche totalement souillée en me réveillant le lendemain. Mais après avoir pris une grande respiration, je suis resté calme et me suis lavé puis changé. Si je veux aller vers les autres, il faut d'abord que j'arrive à maîtriser mes émotions. Ce n'est pas la première fois que ma couche est sale, et ce ne sera pas la dernière, hélas ! Et puis il faut bien se dire que si j'avais été en fauteuil, ma situation serait nettement plus compliquée... Je préfère aujourd'hui voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Mais un flash se répercute alors dans ma mémoire, l'image de Gaëlle, restée seule à Grenoble… est-ce que finalement ce n'est pas moi qui l'ai abandonné ? Obnubilé par ma couche, j'ai peut-être été trop égocentrique en me suis concentrant uniquement sur mon cas. Après tout, ne m'avait t'elle pas confié quelques semaines avant mon départ qu'elle avait des gros problèmes de couple avec son nouvel ami ?
Malheureusement, je ne fais plus attention où je roule et emprunte un chemin escarpé avec une grosse pierre saillante en plein milieu. Le choc est rude. Résultat : je me retrouve à terre en moins de deux ! Je suis à moitié étourdi, mon déambulateur renversé à côté de moi. Une dame âgée m'aide tant bien que mal à me relever.
« Tout va bien ? S'inquiète t-elle.
- Oui... oui merci.
- Vous m'avez fait peur !
- J'ai l'habitude, ne vous inquiétez pas...
Elle me regarde perplexe :
- Quand même... Vous en avez du courage. Je vous admire ! »
Elle me jette un dernier coup d’œil pour voir si je ne me suis pas fait mal, puis s'en va. Je vous admire... J'ai déjà entendu cette phrase mais je n'ai toujours pas compris son sens. Ou plus exactement la cause de cette admiration... Est-ce que l'on doit me mettre de facto sur un piédestal parce que j'ai un handicap ? Est-ce que je suis un exemple pour la société du fait que je dois surmonter quotidiennement des épreuves à cause de ma maladie ? Mais tout le monde doit un jour faire preuve de résilience face à un événement douloureux ! Je ne suis pas plus à plaindre qu’une personne qui tente de vaincre son cancer jour après jour.
15 h. Je sors du parc. Après cinq minutes d'égarements, j'arrive enfin au centre social de Charpenne-Tonkin. Un groupe de jeunes fait un foot dans la cour intérieure. Ils s'arrêtent à mon passage, ricanent et chuchotent. Je les ignorent, je m'en moque et continue mon chemin. Dans le hall, des personnes attendent en silence. Je me dirige vers ce que je suppose être la secrétaire, assise derrière son ordinateur.
« Bonjour, je viens pour le cours de théâtre qui...
Elle me regarde, l'air absent, et me désigne les personnes qui attendent :
- La prof' n’est pas encore là... Attendez ici avec les autres ! »
Je me dirige vers le groupe. Une jeune femme, la vingtaine, se lève de sa chaise pour me laisser sa place. Je lui souris et lui indique que ce n'est pas la peine : je mets les freins à mon déambulateur et m'assois dessus pour lui montrer. Elle me sourit à son tour et replonge dans ses pensées. Je balaie du regard mes futurs camarades : certains ont le regard perdu dans le vague, un homme nous observe en silence. J'ai l’impression qu’il nous analyse et me sens un peu mal à l'aise. Créer des liens doit-il passer par de la suspicion, de la vigilance ? Cette réflexion me laisse perplexe... La question peut se poser pour une rencontre amoureuse si on a affaire à une personne déséquilibrée, mais si on veut simplement créer un lien d'amitié ? Une voix familière me tire de mes pensées :
« Christophe !? Mais qu'est ce que tu fais ici ? Je te croyais à Grenoble !
Je relève la tête et ouvre de grands yeux :
- Corinne !!?? Bin ça alors ! Comment tu vas ? Je me suis inscrit à un cours de théâtre, et toi ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Ah alors je suis ta prof !
- T'es sérieuse ?? Mais c'est génial ça !
Elle sourit et rougit légèrement.
- Tu es sur Lyon maintenant ?
- Oui j'ai déménagé il y a un an. Je travaille à la bibliothèque de la Guillotière.
- Super ! Il faudra que je passe te voir. Allez, on y va, on est à la bourre ! Elle se tourne vers les autres élèves. Bonjour tout le monde ! Je suis votre prof de théâtre : suivez-moi pour notre premier cours ».
La salle se trouve au premier étage... Et il n'y a pas d'ascenseur ! Bravo... Pour une structure accueillant du public, c'est super ! Je dois me résoudre à laisser mon déambulateur à l'accueil et suivre le groupe tant bien que mal ! Et c'était écrit, ça devait arriver : pendant la montée, mon transit s'est emballé sous l'effet de l'effort ! Résultat : arrivé au premier étage, je suis souillé ! Putain, CA-TA-STROPHE !!! Qu'est-ce que je fais ?? J'ai bien une couche dans mon sac, mais vu les locaux il n'y aura pas de toilettes handicapées, c'est certain. Je ne pourrais donc pas me nettoyer et me laver correctement... Putain et en plus je pue grave !! Qu'est-ce que je fais, nom de dieu ?? Il faut que tu te décides et vite, Christophe ! Tourner les talons et t'enfuir ? Non. Si je veux relever la tête après cela, je dois affronter cette angoisse pour garder la tête haute ! Encore une fois, il faut que j'imprime que ce n'est pas la première fois que ma couche est sale, et que ce ne sera pas la dernière. Mais je ne veux pas me résigner face à ce brutal constat : je refuse que l’épreuve que je subie aujourd'hui résume ma vie ! Ma couche ne me définit et ne définira jamais en tant qu'être humain ! "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort"... Ça, c'est un mantra qui doit me définir !
Une larme de rage coule sur ma joue mais je l'essuie immédiatement d'un revers de manche. Je ne veux pas que l'on aie pitié de moi ! Et puis lutter contre les effets indésirables de mon handicap ne me sera pas profitable. C'est un combat perdu d'avance... Il faut absolument que je maîtrise mes nerfs et prenne conscience que je dois vivre avec ma maladie et non lutter en vain contre l'adversité. Je prends une profonde respiration, ferme les yeux et essaie de réguler ma respiration pour retrouver mon calme. Je réfléchis quelques secondes : qu'est-ce qu'il peut m'arriver si je fais le cour dans cet état ? Au pire, on se moquera de moi et je repartirai humilié... Mais comme je ne connais aucun des participants, même si l'épreuve se révèle humiliante, ça ne serait pas la fin du monde puisque je ne reviendrais pas. Je ne les reverrais donc pas... Cela implique malheureusement que je ne revienne plus à ce cours même si il me plaît au final. Mais surtout je ne dois pas oublier Corinne, une femme avec laquelle j'ai eu une relation intime, qui a su m'aider à accepter mon corps, qui a été douce, patiente et attentive face à mon handicap ! Elle saura me protéger et me réconforter si cela tourne mal.
Cette dernière justement ouvre une salle et pénètre à l'intérieur. Nous la suivons en silence. Elle pose sa veste sur une chaise et nous invite à faire de même sur les autres, alignées le long du mur. Je rase ce dernier.
« Bien, nous allons nous mettre en cercle et nous présenter pour débuter. »
Après quelques secondes d'hésitations, je prends place entre un garçon brun d'une vingtaine d'années et une femme blonde d'une quarantaine d'années. Corinne poursuit : "Je commence : je m'appelle Corinne, j'ai suivi plusieurs formations sur l'art et l'animations théâtrales et vous êtes mon premier groupe que je prends en charge. Vous êtes peut-être stressés, angoissés... Mais je le suis aussi ! Pour autant, cela va bien se passer, nous sommes là pour nous faire plaisir avant tout et nous découvrir sans à priori ni jugement. Elle fait un signe de tête à la fille à côté d'elle : tu veux poursuivre ?" Elle acquiesce. Elle s'appelle Maëllie, dix-huit ans, elle est en Terminale ES et elle est ici car elle aimerait apprendre à s’exprimer en public, étant de nature plutôt introvertie. Bon je ne suis pas le seul à ne pas être très ouvert aux autres, c'est déjà ça ! Le reste du groupe se présente à la suite : Alexandre, Stéphane, Véronique, Mylène, Céline, Sabrina, Sébastien, Jonathan. Eh bé ! Moi qui ne suis pas physionomiste et en plus ai dû mal à mémoriser les noms...
C'est mon tour. Corinne remarque que mes jambes sont flageolantes et me dit que je peux rester assis pour l'instant. Jonathan va me chercher une chaise. Je lui souris et m'assois bien volontiers, tout en veillant à éviter d'enfoncer mes fesses au fond du dossier. Inutile que mes camarades sentent d'emblée l'odeur nauséabonde et que le malaise s'installe dès le début !
« Donc... Moi, c'est Christophe, j'ai .... Et... je suis ici parce que je ne suis pas vraiment à l'aise en public... J'aimerais m'ouvrir aux autres. Je n'ai pas beaucoup confiance en moi et oser aller sur scène serait également énorme...
- Très bien, merci Christophe. Alors... commence Corinne. Nous allons débuter par un petit exercice d'improvisation. Je vais vous donner à chacun un thème : vous allez créer une petite histoire avec une chute. Deux minutes, pas plus ! J'aimerais voir comment vous vous débrouillez dans vos déplacements, dans la gestion de l'espace scénique. Vous verrez que la scène au théâtre est le lieu où tout se déroule : elle doit être investie de façon intelligente pour être au service de la mise en scène. Mais surtout pas de panique ! On apprend à se connaître, savoir quelles sont nos forces, parfois insoupçonnées, et nos faiblesses, sur lesquelles on va travailler. Christophe, tu veux commencer ?
Je déglutis et me lève. Je pue, c'est une horreur ! J'ose à peine bouger. Corinne me tend un papier sur lequel est inscrit : "Au camping". Je suis bloqué, je n'arrive pas à bouger... Je reste bêtement planté comme un piquet. Quel ironie : en fin de compte, je suis pile dans le thème ! Allez, bouge Christophe ! Mes camarades me regardent, certains ont une moue compatissante. Une goutte de sueur s'écoule dans mon dos... Je me décide et m'accroupis en mimant le marteau qui s'abat sur la sardine. L'installation de la tente... C'est un début ! Mais que faire ensuite ? Je suis tellement stressé que je n'arrive plus à réfléchir. Tant pis ! Je continue avec mon planté de sardines. On s'en fout après tout, ce n'est qu'un exercice ! Corinne vient d'ailleurs à ma rescousse.
« Merci, Christophe. Tu peux reprendre ta place.
Je m’exécute sans me faire prier.
« Alors ? Est-ce que quelqu'un à deviner le thème de Christophe ? »
Silence gêné. Mylène finit par proposer le bricolage, sans conviction. Corinne fait "non" de la tête.
« C'était : au camping... ».
Un petit "ahhhh" plus perplexe que convaincu se fait entendre. Notre professeure enchaîne de suite avec les personnes suivantes pour ne pas me démotiver. Au final, je m'aperçois qu'ils ont beaucoup plus de capacité que moi. A la fin de la séance, j'ai un sentiment mitigé sur cette expérience. Est-ce que finalement cela vaut vraiment le coup que je persévère ? Mes problèmes intestinaux vont peut-être me permettre de trancher cette question plus facilement. Au moment de se dire au revoir, Corinne me retient :
« Alors, qu'est-ce que tu as pensé de cette première expérience ? Me demande-telle. Je ne t'ai pas senti très à l'aise, je me trompe ? Tu sais, c'est normal d'être un peu perdu au début, il faut que tu prennes tes marques, que tu fasses connaissance avec tes nouveaux camarades... Mais l'intégration va se faire naturellement, rassure toi !
J'hésite à lui avouer la réalité.
- Non... Ce n'est pas ça...J'hésite.
Est-ce qu'elle se souvient que j'ai une couche ? Est-ce que je peux réellement lui parler en toute confiance ?
Corinne pose une main sur la mienne, comme si elle avait lu dans mes pensées :
- Tu sais que tu peux me faire confiance. On a partagé des moments très intimes, je me souviens de tes appréhensions par rapport à ton handicap et à ta couche... Qu'est-ce qui ne va pas ?
Un poids énorme se libère dans ma tête : je suis ému à tel point que j'ai envie de pleurer ! Les larmes remontent et Corinne me prend dans ses bras. Je craque... Je n'en peux plus ! Toutes mes nouvelles certitudes s'effondrent : bref, je me sens nul !
- C'est encore... ma couche ! Toujours ! Parviens-je à articuler entre deux hoquets. Elle est sale... et je pue !
- Mais Christophe pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Je t'aurais indiqué où sont les toilettes.
- Franchement, il n'y a pas d'ascenseur ici alors je parie ce que tu veux qu'il n'y a pas de toilettes handicapées !
La jeune femme fait une grimace.
- Non, effectivement... Elle réfléchit quelques secondes. Et si tu venais chez moi pour te changer ? J'habite à cinq minutes à pied d'ici. C'est un vieil immeuble mais il y a un ascenseur. Et il y a même un bidet dans ma salle de bain ! C'est les ancien propriétaires qui l'avaient fait installé.
- C'est gentil... Mais je ne voudrais pas amener ma puanteur chez toi…
- Boh tu rigoles ?? J'aérerai et puis voilà ! On fera un brin de ménage si besoin. Et puis on mangera un bout, je ne suis pas une grande cuisinière mais je vais bien trouver quelque chose à faire. »
Je suis touchée par son invitation et accepte. Elle me sourit puis me prend par le bras et nous nous dirigeons vers la sortie.
17h10. L'immeuble se situe rue Charlie Chaplin. Un vieil immeuble des années soixante, avec des escaliers en pierre et un vieil ascenseur en fer forgé. Juste la place pour moi et mon déambulateur. Corinne me dit de monter au deuxième, elle prend l'escalier. Le palier de son appartement franchi, elle m'indique la salle de bain au bout du couloir sur ma gauche. Je la remercie et m'en vais me nettoyer, soulagé. Corinne est vraiment une fille bien : l'odeur nauséabonde me colle à la peau, mais elle arrive à y faire abstraction, elle fait preuve de tact pour ne pas me blesser. Je remarque surtout qu'elle voit au-delà de mon handicap, l'homme avant la couche, alors que je n'arrivais pas à faire la part des choses il y a encore quelques semaines. Je décide de me déshabiller complètement pour éviter de salir mes habits, on ne sait jamais. Puis, je défais ma protection avec fébrilité. Ce n'est pas la diarrhée mais presque. Je vais galérer... J'aperçois alors le bidet. Je n'ai jamais utilisé ce genre de truc, ça va être épique ! Je fais couler l'eau après avoir mis le bouchon, chaude et réparatrice, et trempe mes fesses. La sensation est bizarre : je me sens bien, c'est agréable, mais m'asseoir sur ce bidet me donne l'impression de souiller définitivement cet objet qui n'est pas à moi, de lui enlever sa pureté. L'eau devient marron...
J'entends alors la voix de Corinne qui me tire de ma torpeur :
« Tout va bien Christophe ? Tu as besoin d'aide ? Me demande-t-elle.
- Ça va... Je gère... Dis-je d'une voix peu convaincante. »
Je ressors de l'eau, enfin propre. Je décide de sortir un bouchon anal de ma pochette pour tenter de garder cette propreté le plus longtemps possible, et après plusieurs tentatives crispantes, j'arrive à l'insérer dans mon anus. Je respire un peu mieux ! Je sors une couche propre et la met rapidement, avant de m'atteler au nettoyage du bidet. J'emprunte un peignoir à Corinne, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas... Au bout de dix minutes interminables, je sors de la salle de bain après m'être assuré que tout était nickel. J'ai pris soin de l'asperger d'une bonne dose de désodorisant.
Le salon est un vrai cocon avec des coussins, des poufs, des murs blancs et un parquet stratifié imitation bois. Une agréable odeur d'encens embaume l'air. Corinne s'approche en souriant, un mug fumant dans les mains.
« Je me suis permise de te faire une infusion au rooibos, ça te va ?
- Merci, c'est gentil, répondis-je en souriant.
- Tu vas mieux ?
- Oui, beaucoup mieux.
Elle m'invite à m'asseoir sur un pouf. Elle me reprend ma tasse tandis que j'essaie de me plier. Après quelques secondes d'hésitations, Corinne se décide à rompre le silence.
- Alors... Ça t'arrive souvent ce genre d'accident ?
- Oui...
- Et tu as des amis sur Lyon sur qui tu peux t'appuyer ?
- Je ne connais pas grand monde, à part mes collègues de travail, dois-je bien avouer.
Corinne me regarde intensément. Elle se rapproche doucement, me caresse une mèche de cheveux puis m'embrasse tendrement sur les lèvres. Elle sent alors une bosse au niveau de mon entrejambe lui tapoter la jambe et me sourit :


« J'ai envie de toi, dit-elle simplement.
Il y a longtemps que je n'avais plus ressenti une telle sensation de bien-être ! J'oublie tout ce qu'il vient de se passer et l'embrasse à mon tour puis, mon regard plongé dans le sien, je lui souris timidement. Corinne écarte alors lentement les pans de mon peignoir. Mon sexe se déploie alors fièrement ! Il n'est pas réellement bandé en fait, c'est plus une semi-érection... Ma belle le prend dans sa main et entreprend une divine masturbation ! Je suis aux anges ! Mon membre n'arrive cependant pas à se réveiller totalement. Est-ce que les événements à la MJC me perturbent inconsciemment ? Il ne faut plus que j'y pense, concentre toi Christophe ! Mais rien n'y fait : mon sexe reste désespérément mou dans les mains pourtant expertes de Corinne. Je suis totalement frustré ! Celle-ci a l'air de faire preuve d'un peu plus de patience que moi et décide d'adopter une autre tactique. Elle approche son visage de mon membre et titille le bout de mon gland avec sa langue. Je me crispe et laisse échapper un râle de plaisir. Corinne avale entièrement mon gland et descend sa main vers mes bourses pour les caresser. J'essaie de respirer lentement pour garder la maîtrise de mes émotions. Ma belle sent que je commence à perdre pieds et enserre la base de mon gland, ce qui a pour effet de calmer mon excitation. Elle remonte alors vers mon visage mais, au lieu de m'embrasser, elle me sourit et me repousse vers le sol. Elle se relève et descend sa culotte en me fixant, un sourire coquin au coin des lèvres. Puis, elle se met à genoux au dessus de moi, une jambe de part et d'autres de mon corps. Elle me domine. Puis elle attrape mon pénis et l'insère lentement dans son sexe. La sensation est incroyable, tout mes sens son en éveil !!! Trop peut-être... Après seulement un ou deux va-et-viens dans ce fourreau humide, je perds totalement le contrôle : mon sexe se crispe et libère mon nectar dans le corps de Corinne. Haletant, j'essaie de reprendre mes esprits tandis que mon amante se retire. Elle à l'air frustrée, mais pose sa tête à côté de la mienne et dépose un baiser sur ma joue. Je la regarde, dépité.


« Je suis désolé... Cela fait très longtemps que je n'ai plus eu de rapports sexuels, m'excusais-je.
- Ce n'est pas grave, dit-elle pour me rassurer. Ça arrive... ».
Je sens malgré tout dans le son de sa voix une pointe de déception. Nous restons silencieux quelques minutes à fixer le plafond, visiblement gênés. Puis, Corinne se tourne vers moi :
- Je pense que ta couche est un frein à ton épanouissement personnel. D'après ce que je comprends, elle te fait perdre confiance en toi, c'est ce que tu ressens ?
Je soupire :
- Oui.. Une grande lassitude aussi...
- Et de ce fait, tu te replies sur toi-même... Il faut donc que tu reprennes confiance en toi et en ton corps...
Elle ferme les yeux, se masse les tempes et se plonge dans une profonde réflexion. Au bout d'un moment interminable, elle émerge et me dit :
- Ok ! Voilà ce que je te propose : on va faire un nouvel exercice d'improvisation, mais cette fois on va le faire nu. Je veux que tu te confrontes à ta nudité, à ton handicap et à tes peurs.
Je déglutis, je sens mon estomac se nouer.
- D'accord... Est-ce que... j'ai le temps de faire un sondage par sécurité ?
- Non, tranche-t-elle. Je veux que tu composes comme si tu étais dans un groupe, avec tes faiblesses. Il faut que tu te fasses confiance, et surtout que tu fasses confiance aux autres. Au théâtre, c'est primordial ! Et je pense que cela doit être pareil en société : tu n'es pas seul, tu as des gens pour te soutenir... Amis, collègues, connaissances !
- Mais si je me mets à pisser sur ton parquet ?? Dis-je, affolé.
- On nettoiera voilà tout !
- Bon... OK mais laisse moi prendre une douche au moins !
- Si tu veux. Prends une serviette dans l'armoire de la salle de bain. Je t'attends dans le salon, conclut-elle. »
Dix minutes plus tard, je sors de la salle de bain, nu, les cheveux mouillés. Une main sur le sexe, je reviens dans le salon retrouver Corinne, nue elle aussi et... en compagnie d'un homme, habillé heureusement ! Ils discutent entres eux et lèvent les yeux en m'entendant arriver. Lunettes au bout du nez, écharpe en soie autour du cou, l'homme d'une cinquantaine d'années me dévisage attentivement.
Mais horrifié par sa présence, je "cours" me cacher derrière un rideau. Je suis furieux :
« Corinne, tu aurais pu me prévenir que tu avais du monde !
- Calme toi ! Me rassure t-elle. Je te présente Serge : il est metteur en scène. J'ai travaillé avec lui en tant que comédienne sur une pièce où l'on devait jouer nu, un investissement total ! Il était dans les parages et je lui ai demandé de passer. Je lui ai expliqué ton handicap et ta perte de confiance en toi, en ton corps. Il aura un point de vue extérieur sur notre exercice et pourra te donner des conseils.
- Mais je ne le connais pas moi ! Comment vais-je lui faire confiance ? Je... je n'ai pas un corps harmonieux comme toi. Je ne vais jamais osé faire comme toi !
Je suis paralysé par la peur, mais aussi de rage envers Corinne : comment peut-elle me faire ça ?
Serge intervient :
- Si je peux me permettre... Christophe, en effet, je ne vous connais pas. Oser se montrer nu, c'est d'abord être en phase avec son être profond. La nudité est avant tout l'expression de notre "moi" intérieur : il faut donc que vous vous libérez de votre corps blessé, de votre enveloppe corporelle pour laisser la place à votre sensibilité.
Mais qui c'est ce type avec ces grandes théories ?? Il m'a l'air complètement perché !! Il ne croit pas que je vais faire un exercice à poil devant lui quand même ?? Mon "moi" intérieur lui dit : merde !
Corinne tente de me rassurer à son tour :
- Nous ne sommes pas ici pour nous moquer de toi ou pour juger ton corps, me jure t-elle. Nous voulons t'aider à prendre conscience que tu as du potentiel, et que ton handicap et ta couche ne doivent pas être un frein à ton épanouissement personnel.
Je dois bien reconnaître qu'elle a raison : si je veux reprendre le dessus, je dois apprendre à composer avec mon handicap. Je prends sa main, dévoilant mon sexe encore bandé. Corinne sourit :
- Finalement, quand tu es en érection, tu n'as pas à avoir peur puisque physiologiquement tu ne peux pas uriner, s'aperçoit t-elle.
- Oui, c'est vrai...
Serge nous rappelle à l'ordre.
- Allez, allez les enfants ! On ne se disperse pas ! »
On se rapproche de lui. Je sens alors la main de la jeune femme s'emparer discrètement de mon sexe pour maintenir mon érection. Ah quel ange ! Serge joint ses mains et les place devant sa bouche :
« On va partir sur une base connu, c'est-à-dire une scène romantique tirée de la pièce "Roméo et Juliette". Puis Corinne va peu à peu se détacher des dialogues pour s'improviser confidente. Votre objectif, Christophe, sera d'arriver à rebondir pour créer votre propre fin à la pièce.
Il me tend une feuille et je prends connaissance de l'histoire. Je ne connais pas vraiment cette pièce, seulement de quoi ça traite. Une scène romantique, bof ! On travaille uniquement la scène deux. Corinne ne me laisse pas le temps de tergiverser. Elle lâche mon sexe et se met face à moi. Elle déclame sa première réplique, sa feuille dans la main gauche et l'autre me menaçant :
(Juliette / Corinne)
– Comment es-tu venu ici, dis-moi ? et dans quel but ? Les murs du jardin sont hauts et difficiles à gravir. Considère qui tu es : ce lieu est ta mort, si quelqu'un de mes parents te trouve ici.
C'est à mon tour. D'une voix mal assurée, je réponds :
(Roméo / Christophe)
– J'ai... J'ai escaladé ces murs sur les ailes légères de l'amour : car les limites de pierre ne sauraient arrêter l'amour, et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter ; voilà pourquoi tes parents ne sont pas un obstacle pour moi.
Je reprends mon souffle. Bon sang ! Ces répliques sont interminables ! Et c'est du français bien soutenu, pas facile à lire ! Je suis tendu. Je sens alors une petite douleur dans le bas ventre et mon sexe tressaillir. Un long filet de sperme coule sur le plancher. Je rougis, honteux. Mes jambes commencent à faiblir. Mais Serge et Corinne restent impassibles et concentrés. Cette dernière a alors un geste qui me fait frémir. Elle mime avec son pouce un couteau tranchant sa gorge.
(Juliette / Corinne)
– S'ils te voient, ils te TUERONT.
J'ai un mouvement de recul devant la violence du geste. Son ton est, de plus, très dur. Je suis étonné car je trouve que cela ne va pas avec le personnage. C'est alors que l'on entend quelques gouttes d'urines tomber sur le plancher. Je me retourne pour fuir vers la salle de bain, mais Corinne me retient par le bras.
"Ça va aller...", me souffle-t-elle avec une moue d'encouragement. Je prends une ample respiration et lis :
(Roméo / Christophe)
– Hélas ! il y a plus de péril pour moi dans ton regard que dans vingt de leurs épées : que ton œil me soit doux, et je suis à l'épreuve de leur inimitié.
Corinne me prend les mains dans les siennes et pose sa feuille parterre.
(Juliette / Corinne)
– Je ne voudrais pas pour le monde entier qu'ils te vissent ici.
Les gouttes d'urines tombent un peu plus rapidement. Une flaque commence à se former à mes pieds. Je sers les dents mais une larme coule sur ma joue et trahit ma détresse. Mes yeux sont embués, j'ai des hoquets incontrôlables. Corinne resserre son étreinte sur mes mains pour me soutenir. Je bredouille :
(Roméo / Christophe). – J'ai... J'ai... J'ai le manteau de... de la nuit pour me soustraire à leur vue. D'ailleurs, si tu ne m'aimes pas, que... qu'ils me trouvent ici !
J'aimemieuxmaviefinieparleurhainequemamortdifféréesanstonamour.
Je lis à cette dernière réplique à toute vitesse, sans prendre le soin de bien articuler. Corinne me prend dans ses bras et je laisse éclater mes pleurs. Elle fait signe à Serge qu'il vaut mieux arrêter là. Elle m'accompagne à la salle de bain et reviens au salon, après s'être assurée que j'allais bien.
A mon retour, je les retrouve assis sur le canapé, les mains jointes et la tête basse. Je me suis changé et rhabillé. Corinne est toujours nue. En me voyant, elle se lève mais reste à distance, hésitante :
"Comment vas-tu ? Demande t-elle affolée.
- Ça va. Tout va bien, dis-je simplement.
- Je regrette tellement ce qu'il vient de se passer, et...
Je la coupe :
- Non, tu avais raison, j'avais besoin de cette électrochoc pour me rendre compte que je n'étais pas seul et que tu étais là pour moi.
Je jette un coup d’œil à Serge. Il reste silencieux. Corinne met ses bras autour de mon cou et m'embrasse tendrement sur les lèvres.

J'ai fait, malgré moi, un pas important aujourd'hui vers plus d'acceptation de ma condition de personne handicapée. Je ne suis pas certain d'être plus épanoui, de vivre plus sereinement avec ma couche... Mais cette expérience m'aura appris que l'on ne peut pas avancer sans les autres, que cela ne sert à rien de se recroqueviller sur soi-même, et qu'au contraire on peut s'appuyer sur eux en cas de coup dur... Je vais continuer le théâtre, je vais devenir un homme bien et ouvert sur les autres. Je me fais cette promesse : JE NE SERAI PLUS JAMAIS UN ZOMBIE !
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

:??: Plus de commentaire ici non plus ?
Mikadoc
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Mikadoc »

A continuer !!!!!!!!!!!
D'gé... tu égaies ma vie de lumière :love: :coeur:

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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

14- Rencontre inattendue... (1/3)


Je me réveille en sursaut. Je suis en sueur. Les yeux exorbités, la respiration haletante... Désorienté. Mes yeux ont du mal à s'habituer à l'obscurité. Une douleur dans le bas ventre attire mon attention : j'ai envie de pisser. Je me lève lentement mais mes jambes sont ankylosées et ne supportent pas mon poids. Étalé par terre, j'essaie de ramper vers l'interrupteur pour allumer la lumière. Où ai-je mis mon déambulateur ? Ma vessie se rappelle à mon bon souvenir en me poignardant d'un coup net et précis. Je décide de ramper jusqu'à la salle de bain pour faire un sondage. J'arrive tant bien que mal à me remettre debout, allume la lumière et sors mon matériel de sondage. Sonde, gel hydroalcoolique, savon, lingettes. Je défais ma couche, me lave les mains et nettoie consciencieusement mon pénis. Encore à moitié endormi, je fais tout cela machinalement selon un processus soigneusement réglé. Un peu de gel pour désinfecter les mains et je défais l'emballage de la sonde. Cette dernière est entourée d'une gaine en plastique me permettant de la manipuler en toute sécurité. Je prends ma verge de la main gauche et tente d'insérer la sonde dans mon corps. Mais je n'y arrive pas. J'insiste. M'énerve. J'ai mal au cou et au dos à force de me contorsionner. Ma verge m'échappe. OK. Il faut que je me calme. Je prends une grande respiration et ferme les yeux. Une seule solution : je dois me mettre en érection, cela facilitera la manipulation. Ma main s'active autour de mon membre mais la masturbation reste sans effet. Concentre toi putain ! Je dois penser à quelque chose d'agréable… L'image de Florie me vient inconsciemment en tête. Son corps, ses formes, sa douceur, sa patience… Une triste mélancolie douce-amère s'empare de moi. La reverrais-je un jour ?? Je revois ces longs cheveux roux tombant sur ses petits seins, ses yeux d'un bleu intense… Je regarde mon sexe : il est bandé et sa taille a doublé... Merci ma Florie ! Bon, maintenant c'est la bonne ! J'empoigne fermement mon pénis d'une main tandis que j'introduis aisément cette fois la sonde par le méat urinaire. Pas de douleur. Le sondage est même devenu pour moi un moment érotique ! L'urine s'écoule en un flux continu dans le sac relié à la sonde. Je respire profondément pour me détendre davantage et débander. Une petite douleur dans le bas ventre m'avertit que ma vessie est vide, et retire ma sonde. 200 millilitres, pas mal… Je range mon matériel et m'empresse d'aller rejoindre les bras de Morphée. Je prends entre-temps un Donormyl pour m'assurer de dormir : demain, une rude journée m'attend.

6h30. Le réveil me fait sursauter : je déteste cette sonnerie stridente, mais au moins elle est efficace ! Je me lève d'un pied décidé, cette journée sera bonne je le sens. Petit déj', douche, soins, habillage, rasage et brossage des dents… En une heure et dix minutes chrono ! J’ai de la marge, la formation est à neuf heures. Je ne me suis pas préparé de casse-croûte pour midi, mais j'aurais le temps de m’arrêter à une boulangerie pour acheter un sandwich. J’en ai repéré une à deux pas de la bibliothèque municipale de Bron. 7h45. Je vérifie la batterie de mon smartphone, empoigne ma "Mercedes" et claque la porte. J'ai deux correspondances à prendre en métro, plus deux minutes de tram. Il va y avoir du sport ! Et en plus c'est l'heure de pointe. Arrivé sur les quais j'arrive juste à temps pour voir le flot continu des passagers-sardines sortir d'un métro bondé. Je composte à la hâte mon ticket et monte garer mon déambulateur dans un coin. L'espace vital est très restreint et je laisse une femme enceinte s'asseoir sur un siège, tandis que je m'installe sur ma Mercedes.
Une heure s'écoule entre malaise lorsqu'un tripoteur à dix mètres de moi caresse impunément les fesses d'une jeune femme : heureusement celle-ci finit par se retourner et lui donner une gifle. Le vieux connard est dégagé sans ménagement par les passagers au prochain arrêt. Une heure de réflexion également sur le thème de la formation : "Stratégies d'inclusion numérique et accompagnement des publics"... Les jeunes n'ont peut-être pas tous accès aux outils informatiques mais ils savent très bien se débrouiller avec leur smartphone ! Rien que dans le tram, je compte douze adolescents concentrer sur leur téléphone, dont au moins quatre collégiens… A peine ont-ils levé un sourcil lorsque le vieux pervers s'est fait dégagé.
Je sors enfin à la prochaine station. 8h30. La bibliothèque se dresse devant moi à cinquante mètres. Bon, j'ai le temps d'acheter un sandwich. J'aperçois justement une boulangerie sur ma gauche. Des paninis mozarella-tomates, des sandwichs jambon-beurre, d'autres au thon-crudites-mayonnaise, des croque-monsieur, des salades composées à emporter… Le choix est vaste. Cinq personnes devant moi. OK c'est bon ! Lorsque mon tour arrive, la vendeuse lève les yeux vers moi et nos regards se croisent. Le temps s'arrête subitement. Ni elle, ni moi n'arrivons à prendre la parole. Ses yeux bleus intenses, ces longs cheveux roux… Se pourrait-il que.... ? Est-ce qu'elle m'a reconnu elle aussi ? Si j'en juge par ces jolies fossettes légèrement rosies, je dirais que oui.
Elle se décide à prendre la parole :
"Bonjour ! Qu'est-ce que je vous sers ?"
Elle me parle mais je suis ailleurs. Je suis hypnotisé devant tant de beauté. Ces lèvres bougent mais je ne l'entends pas. Elles sont tellement sensuelles ! Et ses yeux !! Je n'arrive pas à détacher mon regard d'eux.
"Monsieur ? Tout va bien ? Monsieur ??"
Je suis arraché brutalement à mes songes et réalise soudain où je suis. Les personnes commencent à s'impatienter derrière moi et le font savoir. Je bredouille :
- Je… Excusez-moi… Je vais prendre un panini tomates-mozza s'il vous plaît.
Elle prend ma commande dans les mains et ajoute :
- Je vais chercher des serviettes dans l'arrière-boutique, je reviens tout de suite !
Elle revient trente secondes plus tard et met mon panini dans un sac avec une serviette qu'elle me tend avec un grand sourire. J'ai rêvé ou elle m'a fait un clin d'oeil ? Je repars, des regrets pleins la tête.
La matinée s'est écoulée avec une lenteur exaspérante. Je n'avais que ma rencontre à la boulangerie en tête. Ce regard… Est-ce possible que ce soit Florie ?? Mais comment reconnaître une inconnue ? Lors de notre première rencontre, elle portait un masque dans une soirée très particulière, assez bizarre en fait ! Une soirée libertine dans un entrepôt rempli d'hommes et de femmes totalement nus ! Je travaillais alors au Dauphiné Libéré et on m'a demandé d'enquêter sur des mystérieux rendez-vous dans des entrepôts de la banlieue grenobloise. Et je n'ai pas été déçu !! C'est là que j'ai rencontré Florie. Nous avons fait l'amour à l'abri des regards, et au petit matin elle s'était évanouie dans la nature. Combien de chance avais-je de la revoir ?

Midi arrive enfin et nous nous séparons pour la pause déjeuner. Je m'installe sur un banc public, à l'ombre d'un platane et sors mon panini. Je remarque une tache de feutre sur la serviette et la déplie : "je termine mon service à 18h. Florie". Mon cœur s'emballe ! Elle se souvient de moi !!! Je bondis et faillis lâcher mon panini.
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Re: Les Déambulations d'un éclopé coquin

Message par Invité »

Sacré changement de situation entre le début et la fin dans cette courte suite ( mais je prefere nettement comme ça, quand ça finit par les bonnes nouvelles et non l'inverse :p ) Et bien je m'y attendais pas à revoir Florie ! Hâte de voir la suite alors
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