un retour

Des récits qui ne manqueront pas de réveiller vos sens et votre imagination...
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Invité

un retour

Message par Invité »

On se promet toujours de revenir
là où la mémoire a implanté un sentiment de liberté. On finit toujours par revenir là où les aurores étaient les plus belles. On se doit d’accepter, que le bonheur, n’est pas immuable. La vie n’est pas éternelle. Il faut accepter le temps et son passage. Elle est prisonnière du temps, des regrets de la culpabilité, de la peur de l’avenir qui finira par tomber comme une guillotine et elle court, elle court dans le présent, comme le lapin blanc elle est en retard… en retard… en retard…
Vous sentez-vous également prisonnier du temps ? De l’existence ?
Il existe des moments pourtant, qui sonnent comme hors du temps. Hors de portée, insalissable, intemporel, extraordinaire. Ce sont des moments, on sait bien que ça nous passera, et c’est pour cette raison qu’il va vous falloir les savourer. Comme l’odeur de l’herbe que l’on vient de tondre, comme le parfum de l’orage après de grosse chaleur. Il faut s’en imprégné, pour pouvoir s’appuyer dessus le jour ou plus rien ne semblera avoir de gout ou de consistance.
Ce temps qui nous parait comme palpable, parce que vécu intensément. Le souvenir provoque une sensation au bout des doigts, comme si les yeux fermés on n’avait plus qu’à les tendres pour retrouver ces sensations-là
Le battement de ton cœur, les halètements de nos souffles mêlés. La chaleur de ta peau, les gouttelettes de sueurs. Le sourire carnivore.
Si tout cela est intense, fort, immortel, c’est parce que je sais que ce n’est que temporaire.
Tes mains d’homme sur ma peau d’anne. Le fait de te faire rire, t’observer fumer la pipe en savourant déjà celle que je vais t’offrir. Boire une bière et trinquer à toutes et tous ceux et celles qui nous ont eu, ou auprès de qui notre comportement n’était pas à la hauteur du bonheur exigé. Quand on se sent comme prit au piège du même schéma qui se répète, quand on étouffe de n’être que nous et non pas l’idée de qui nous voulions être.
Voici comment je me souviens de toi, comme d’un amant que j’ai conquis et non pas dont je me suis contentée. Comme d’un amant que j’ai embrassé et a qui j’ai dis au revoir. Comme d’un homme trop intelligent. Comme d’un homme qui ne servirait pas de moi, les choses étaient claires entre toi et moi, nous n’étions que de passage. Telle la géante de Baudelaire être un hameau paisible, et que tu t’endormes à l’ombre de mes seins. Tu sais deviner si mon cœur couvre une sombre flamme ou deviner les humides brouillards qui nagent dans mes yeux.
Viens dans mes bras, et taisons nous, viens dans mes bras et soutenons-nous ainsi. Rappelle moi que je suis orgueilleuse, gourmande, vivante, entière. Rappelle le moi, et je te rappellerai, que tu es beau, brillant, fort, vivant. Viens dans mes bras, laisse-moi te prendre, laisse-moi retrouver le gout de ta peau, ton malaise si je me montre trop audacieuse et expansive, et ta gêne si je me retiens. Viens me retrouver chez moi, me dire que ma bibliothèque et pleine de livre d’adolescente, Viens, je te servirai du café avec ou sans sucre, qui sort du percolateur parce que j’ai la tassimo de guillaume. Viens que je puisse me repaitre de l’eau de la douche qui s’écoule sur ton corps.
Moi je n’ai pas le droit de venir, et tu le sais, si c’est moi qui vient, ça ne fonctionnera pas, c’est a toi de venir, parce que tu le veux, parce que tu dois faire le chemin pour te liberté de la culpabilité dont tu t’es chargé seul. En arpentant la route, tu regarderas le ciel, les champs, les gens dans le bus qui vont vers la même destination mais peut-être pas dans le même but. En venant de toi-même, tu te seras préparé au voyage, même si il ne dure que le temps d’une heure et demi, même si tu ne viens qu’avec ta bite et ton couteau comme le barbare que tu aimerais être parfois.
Mon chemin vers toi je le traverse lorsque tu lis ces lignes.
Je te vois, le sombre dans tes yeux, je te prends dans mes bras le temps d’une accolade, je passe ma main de ton crane, a ta nuque et puis te tapote l’épaule. Je me suis enrichi de l’odeur de ta peau, et je t’offre en contrepartie mon sourire. Un éclair à franchir ton regard, comme si tu étais et la fois, déçue, étonné, en attente. C’est l’invitation qu’il me faut, j’ai laissé mes principes lorsque tu as franchi la porte, avec ce temps entre nous, j’ai appris, j’ai vécu. Pardonne-moi si mes baisés ne sont pas assez sûr d’eux, mais j’ai toujours cette sensation que lorsque deux bouches s’entrechoquent, il y a un bout de l’âme qui s’en va avec nos souffle. On m’a prise mille fois ma peau, quelques fois mes lèvres, 3 fois mon cœurs, alors mon âme, oh mon âme…
Tes mains d’hommes qui viennent contre moi, c’est notre accord. Parcours moi, découvre moi, prend mesure et connaissance de ce qui t’attend mon ami que je puisse être sûre. Sûre que tu es en pleine conscience de ce qui se passe. Que je puisse en ôtant tes vêtements ôter chacun de nos doutes, comme une levée de voile. Que mon nez et mes mains deviennent les éclaireurs de ma bouche qui te parcourra en conquérant. Mes mains saisiront tes épaules et tes bras, ta nuque, le lob de tes oreilles, ton front. Et puis.. et puis… (y’a frida qu’est belle comme un soleil et qui m’aime pareil que moi j’aime frida ah pardon) mes baisés couvriront ton torse et je retrouverai avec orgueil ton entre jambe. Là a cet instant je deviendrai la ballerine cher à ton monde fantasmagorique, légère, virevoltante, passionnée et exigeante.
Ces conneries de déesse intérieure qui demande à être nourris. Ce n’est pas une entité différente de nous. Il s’agit d’un tout ; plus une femme te fait confiance plus elle voudra se nourrir de toi. Ca tient beaucoup au fantasme qu’elle projette sur toi, si tu réponds a ses besoins silencieux alors tu seras roi. « Mais me voyant sans exigence elle me crut sans besoin.. » Jacques Brel . Quels sont alors ces besoins ? Se sentir unique, exceptionnelle, à part, se sentir désirable et désiré se sentir écouter, comprise sans avoir eu besoin de parler. Chaque femme dès votre première rencontre va te projeter, tenter de s’adapter à ce qu’elle pense que tu es. Que tu le sache. C’est instinctif, et primaire, nous sommes les génitrices du monde notre but est de procréer pour se faire nous devons nous adapter aux mâles à tous les mâles. Voilà ce que nous tentons de faire. Sauf que bien évidemment une conversation avec nous même reste stérile et improductive. Si il me répond pas je ne dois pas lui répondre, et si il me répond je ne dois pas répondre immédiatement, c’est de la que vient la règle des trois rancards et toutes ces manipulations sociales.
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