Ashanne et le masque venitien

Des récits qui ne manqueront pas de réveiller vos sens et votre imagination...
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Ashanee/chance
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Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

Dans une journée de mars, sous un ciel d'un bleu pâle, tout semblait baigné dans des teintes pastel, comme si le monde avait perdu de sa vivacité. Ashanne avait quitté sa maison, ressentant le besoin d'air frais, de se dégourdir les jambes. Elle avait son endroit à elle, un lieu calme, vaste, où les passages étaient rares, voire inexistants : un cimetière. Ironique, n'est-ce pas ? Pour trouver du recul dans sa propre vie, elle déambulait entre les allées, parmi les sépultures... S'arrêtant parfois un instant auprès des défunts, des égarés, des oubliés. Car ici, dans ce lieu de repos final, il y avait véritablement des oubliés, tant pour ceux qui y résidaient que pour elle. Les tombes semblaient être des gardiens silencieux, témoins des récits passés et des existences éteintes. Le temps semblait se suspendre dans ce lieu singulier, comme si le monde extérieur n'avait plus d'importance. Sous les arbres s'étirant vers le ciel, les feuilles caressées par une brise légère, régnait un silence profond.
Ashanne avançait lentement, laissant ses pensées vagabonder au gré des stèles. Par moments, elle s'arrêtait pour déchiffrer les noms gravés, comme pour rendre hommage à la mémoire de ces inconnus. Chaque tombe renfermait une histoire, un fragment du passé résonnant encore dans le présent. Elle ressentait une affection particulière pour les noms presque effacés et les pierres envahies par le lierre, comme si, dans cet endroit, le monde extérieur avait cessé d'exister. Ashanne se sentait en communion avec l'au-delà, trouvant réconfort dans cette proximité avec la mort.

« Je te promets de vivre, je te promets de tout faire, de tout essayé, de chaque jour faire au mieux, je te le jure sur tout le temps qu’il te reste. » Et dieu sait a quel point l’on peut donner d’importance a la moindre seconde lorsque ce sont les dernières pas vrai ? Elle aurait voulu avoir ce pouvoir-là, a défaut elle s’est mise à écrire. Écrire n est ce pas une manière d’éternisé une seconde ? Elle est assise sur les marches… La lumière sur son visage. Elle est fatiguée Elle est assise sur les marches, les yeux mi-clos, perdus dans le lointain. La lumière caresse son visage pâle, mais ses traits sont marqués par une fatigue profonde. Ses membres semblent lourds, engourdis par le froid qui s'installe. Elle baille involontairement, un frisson parcourant son corps .
Une pensée fugace traverse son esprit : C’est pas fou d’être inlassablement fatiguée ?
Elle tente de soulager la tension dans son cou en le faisant tourner légèrement, mais une douleur aiguë la saisit soudainement à la base de la nuque. Sa respiration se coupe, un étau semble se resserrer autour de sa gorge. La panique l'envahit alors qu'elle lutte pour retrouver son souffle, ses yeux clignotants frénétiquement.
À ce moment, une voix semblant familière lui murmurer à l'oreille : "Laisse-toi aller..."
Immobile, son corps se fige, comme paralysé. La douleur qui irradie de sa nuque se propage, s'étendant à chaque fibre de son être. Sa vision commence à se brouiller, les contours des marches devenant flous, indistincts.
Des pensées confuses dansent dans son esprit, comme des fragments de rêves insaisissables. Elle lutte pour les saisir, mais ils s'évaporent entre ses doigts. Une sensation de vertige la submerge, ses sens s'engourdissent lentement.
Puis, tout à coup, elle sent comme un voile sombre qui tombe sur elle. Sa conscience s'effiloche, se dissout dans l'obscurité qui l'enveloppe.
Et elle tombe, doucement, inapte, dans un abîme de néant.

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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

Une intense douleur lancinante la ramène à la conscience, sa gorge sèche et son corps engourdi, comme si elle était en proie à des courbatures généralisées. Son cœur bat la chamade, mais elle se rassure en se disant que tant qu'il bat, tout va bien. Elle peine à respirer, et elle se demande combien de temps elle est restée inconsciente. Où est-elle ? Que s'est-il passé ? La panique la submerge à nouveau, son cœur s'emballe, et la montre à son poignet vibre violemment. Elle tente de bouger, mais réalise qu'elle est attachée. Elle est allongée sur le côté, mais où ? Elle respire profondément, essayant de calmer sa frayeur, prenant de grandes inspirations par le nez et la bouche. Elle ouvre les yeux, mais ne distingue que l'obscurité. Elle se rend compte qu'elle est enfermée dans une boîte, étroite et confinée comme un cercueil. Ses mouvements sont limités, et elle tente de taper du pied pour se libérer, mais chaque mouvement est entravé par les parois qui la retiennent captive.
« Ne pas paniquer. Jamais paniquer », se répétait-elle mentalement alors que la montre à son poignet s'affolait, ses mains toujours liées. « Compter jusqu'à trois en inspirant, jusqu'à trois en expirant. »
Une voix résonna dans son esprit, celle de sa mère. « Oh ma fille, je ne comprends pas ce que tu essaies de me dire. Tu pleures trop. Passe tes poignets sous l'eau froide, ça va t'aider, mijn meisje* ( fille dans le sens ma petite en neerlandais). » Mais elle ne pouvait pas accéder à une robinetterie, ni à ses mains. Rien n'était à sa portée. « Calme-toi, calme-toi », murmura-t-elle, tentant de suivre les conseils de sa mère. Elle se concentra sur sa respiration, refoulant le besoin urgent de crier, serrant les dents pour ne pas laisser échapper le cri qui menaçait de surgir. kalmeer mijn kleintje * (calme toi ma petite) Calmer se calmer, respirer, se concentrer, ne pas crier, ne pas crier.
Alors qu'elle essayait de se calmer, elle prêta attention aux secousses et aux vibrations autour d'elle. La voix de sa mère s'estompait, remplacée par le bruit sourd du moteur et le cliquetis des roues sur la route. Elle réalisait peu à peu qu'elle était dans un véhicule. Des secousses... Elle était dans une boîte, et cette boîte bougeait. Qui aurait l'idée d'enfermer quelqu'un dans une boîte, puis de la placer dans une voiture ? La montre cessa de vibrer. Une montre connectée... utile pour être repéré si jamais on nous recherchait. Respirer et frapper. Sortir de cette boite noire.

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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

« Réfléchis un peu, imbécile. T'as oublié qui tu étais, ou bien ? Pour information, 1m70 et environ 115 kilos, ma belle. Si on a réussi à te mettre là-dedans, c'est qu'ils sont au moins deux. Admettons que tu sortes de cette boîte, dans un véhicule en mouvement. Tes pieds sont attachés entre eux, et tes mains ? C'est pareil. Vaillante que tu es. T'as pris des cours de self-défense ou de combat ? Regarder les cours de judo de ton frère quand t'avais six ans, ça compte pas. Alors ? Tu comptes encore taper ? Admettons... la chauve-souris... Bigard, Troyes, l'aube, la maison. La maison est vendue, admettons ; admettons la chauve-souris… L'aube, l'école, le jardin… »
Elle cessa de frapper, respirant profondément alors qu'elle écoutait attentivement, à l'affût du moindre bruit – le cliquetis, la vitesse, le rugissement de la route. Aurait-elle assez de mémoire pour se remémorer le trajet par cœur, les virages à droite, à gauche ? Les minutes s'écoulaient inexorablement. Mais non, elle n'en était pas capable. Elle n'était ni Reid dans Esprits Criminels, ni HPI. Alors quoi ? Des larmes perlaient à ses paupières. Elle pensait à Brel... les vieux... du lit au fauteuil, et puis du lit au lit. Foutu pour foutu, ça lui éviterait la terrible déchéance…
Je viens des terres de Bachelard, ce philosophe français des sciences, de la poésie, de l'éducation et du temps. Je suis une fille de l'aube, ayant passé tant de nuits blanches que j'ai perdu le décompte du temps. La première larme vient de rouler sur ma joue... mais cela n'a plus d'importance. Je suis déjà partie, là-bas, au fin fond de mon être.
Je suis dans la maison rouge, assise face à la dame de toutes les couleurs, au rire lyrique, aux yeux bavards, aux ongles longs et bariolés, une montagne de chocolat qui nous sépare. "As-tu aimé l'école aujourd'hui ?" me demande-t-elle. J'ai de nouveau six ans. Je mange mon chocolat, me réjouissant de la nouvelle fable de La Fontaine. Je récite Le Laboureur avec le tempo, comme une musique. La dame aux mille couleurs s'en réjouit, mais "tu sais lire déjà, toi ?" me demande-t-elle.
"Ne le dis pas à maman, juste les histoires que j'aime... je les retiens." Voilà le rire lyrique que plus personne n'entendra désormais.

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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

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Les liens serrés lui faisaient mal, l'empêchant de bouger. Elle était prise au piège, incapable de changer de position. Elle savait qu'elle ne pourrait pas s'évader, que la route semblait interminable, et que la solitude et la détresse pesaient lourdement sur elle. Lorsqu'elle partirait, que resterait-il d'elle ? Peu de choses, juste quelques lignes. Quelques histoires pour ajouter une touche de rouge à certaines joues, quelques poèmes pour bercer parfois les cœurs. Elle espérait que ses bons amis sauraient veiller les uns sur les autres. Alors, de quoi aurait-elle peur ? « Je te promets de vivre, je te promets de tout faire, d'essayer de tout, de faire de mon mieux chaque jour. Je te le jure sur tout le temps qu'il te reste », se dit-elle. C'était un avantage majeur qu'elle avait sur la faucheuse.
Un grand coup de frein la fit glisser à l'intérieur de la boîte, elle se tordit la cheville, se mordit la langue et se cogna la tête contre les parois étroites. Alors qu'elle tentait de se stabiliser dans cet espace confiné. La secousse l arracha de sa fuite imaginaire
Elle sentait le véhicule ralentir, s'arrêter peut-être. Des bruits extérieurs lui parvenaient à travers les parois, des voix étouffées, des portes qui s'ouvraient et se fermaient. Elle savait qu'elle ne pouvait rien faire, enfermée dans cette boîte, à la merci de ceux qui la transportaient.
Elle essaya de reprendre son souffle, de calmer la panique qui menaçait de l'engloutir. Peut-être que le conducteur se garait, peut-être que quelqu'un viendrait l'aider. Mais dans l'obscurité totale, elle ne pouvait que rester là, impuissante, attendant son destin incertain.
La boîte était sombre, oppressante, chaque mouvement se faisait sentir à travers ses parois étroites. Alors qu'elle se tordait de douleur à l'intérieur, elle entendit des bruits sourds se rapprocher, le grincement de charnières, le glissement de pas sur le sol.
Soudain, la boîte fut soulevée brusquement, balançant son occupante de gauche à droite. Elle sentit son estomac se soulever avec elle alors que la boîte était traînée sur le sol . Chaque secousse la ballottait , impuissante à faire quoi que ce soit pour atténuer son malaise.
Puis, après ce qui lui sembla une éternité, la boîte fut mise debout, l'envoyant cogner sa tête contre le sommet. Elle retint un cri de douleur alors qu'elle sentait des mains puissantes la stabiliser depuis l'extérieur.
Enfin, elle entendit le cliquetis d'une serrure, puis le grincement de la porte s'ouvrant. La lumière de Néon lui brûla les rétines alors qu'elle était tirée vers l'extérieur et placée dans une pièce vaste et impersonnelle, semblable à un entrepôt abandonné. Là, seule aveuglé, elle se prépara à affronter l'inconnu qui l'attendait.
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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

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Affronté c’est un grand mot lorsque nos chevilles et nos poignées sont liées. Elle essaie de se faire a cette lumière agressive, brûlante. Son cœur bombarde sous la pression. Sa respiration est saccadée. Son corps est présent de toute sa lourdeur . Le sol est de béton, froid, rugueux, râpeux. L entrepôt pourrait accueillir un paquebot. Lorsque ses yeux s adaptent, elle scan l environnement, c est fantastique ce que l être humain au désarroi est capable de faire. A genoux, elle sait déjà qu elle ne pourra pas accéder à une porte de sortie. Ne préférait elle pas finalement lorsqu’elle était dans une boite ? Du tréfonds de ses entrailles né un immense nœud, qui monte et la brûle, comme une montée des eaux, comme un tsunami qui va s abattre, arrivée a sa gorge, sa bouche se déploie et tout le silence auquel elle s était tenue jusqu’ici disparaît dans le cri a gorge déployée, un cri entre le mélange de la détresse de l agonie et de la colère. Combien de temps durera t il ? Jusqu’à ce qu’elle n’est plus de souffle, plus de solution de sortie ou de replie. Elle se replie sur elle tombe sur les coudes et vomit de la bile.
Le bruit d’une cane frappant le béton la glace d’effroi, une voix semblant arrivé de nulle part et de partout la paralyse
« pathétique »
Des bruits de pas métalliques voila ce qu’elle entend, elle a fermer les yeux, ce que tu ne vois pas ne te touche pas. Des bruits de pas sur des marches en métal, 2 pas déjà, elle les a vu les marches, les escaliers, amenant a une passerelle. 6 marches déjà, combien en avait il de marches ? une quinzaine, environs ? La canne ne sert qu’a faire jolie, le pas est sur, le pas n est ni lourd, ni légé, le pas résonne. Elle met sa tête sur le sol, ses mains toujours liées autour d elle , protéger l essentiel.. sa bouche est pâteuse, elle renifle. Çà sent la rouille, l abandon, l ancienne humidité, ca sent le acre, sans doute sa bile. Les pas ont quittés les marches, a quelle distance était l escalier ? pas proche mais pas loin, Les pas sont sûre sur le sol en béton . et plus la menace s approche, plus elle se fige, plus elle se recroqueville…
Alors que les pas se rapprochent sur le sol en béton, la sensation de la canne contre sa peau devient inévitable. Tout d'abord, elle ressent une légère pression sur le sommet de sa tête, comme si un poids invisible la contraignait à se soumettre. Puis, la canne glisse lentement le long de son dos, traçant une ligne froide et rigide à travers sa chair. Chaque contact de la canne semble marquer son être, laissant une empreinte tangible de sa présence. Elle frissonne involontairement alors que la froideur métallique de l'objet contraste avec la chaleur de sa peau. Elle est immobile, des plus silencieuses possible. La canne ne fait que l’effleurer. Tout son intérieur tremble, sa respiration est quasiment indistincte tant la peur s est accaparer de tout son être.
« Bien, je préfère, nettement. »
La cane s’immisce sous elle, entre le flasque de son ventre et le sol en béton. Sa respiration est saccadée, la canne la pousse..

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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

Elle n’a pas d’autre choix que de se relever, guidé par la canne... ses yeux grands fermé, ce qu’on ne voit pas ne nous atteindra pas. Instinctivement elle a gardé les mains sur la tête. Elle se sent stupide mais que pourrait-elle bien faire d’autre ? la canne a un embout rond et froid qui passe sur elle, tantôt glissante tantôt pressente, a la naissance de sa poitrine contre son sein gauche, près de son cœur, disparaissant sous la chair de son ventre. Elle contient les nausées et la peur, elle respire du plus silencieusement qu’elle le peut, ses yeux interminablement fermés. Sa position des mains jointes sur la tête, commence a la pesée, ses bras et son dos lui font presque oublier l’engourdissement de ses mains. Elle lutte pour maintenir comme si elle tentait de diagnostiquer la gravité de sa situation à travers les symptômes palpables de son corps. Contenir et maintenir… inspirer par le nez expirer par la bouche, fuir loin, de la menace, du froid, des courbatures. La menace tourne autour d’elle, dans son sillage son parfum, une odeur qui lui semble familière forte... ce n’est pas du parfum. La canne a cessé de la parcourir, et lorsque son porteur la frappe trois fois sur le béton rugueux, elle sursaute, oppressée par un rire sinistre qui résonne dans l'entrepôt désert. Puis un bruit distinctif et reconnaissable la saise et lui fait mettre ses mains devant sa bouche, un cliquetis métallique suivit d une sorte de frottement et un déclic distinct. Le bruit d un opinel, comment sait elle reconaitre de manière aussi certaine ce genre d object ? Sans doute par anticipation de la menace, ou a cause de trop longue heure de pêche il y a longtemps.
-Ouvre les yeux
La voix est sûre, ferme sans appel.
Alors que tout son être la supplie de garder les yeux fermés, elle les entrouvre. Elle voit la lame jouée, a être ouverte puis fermée, des mains gantées, des gants noirs souple peut être en cuire avec deux boutons en or au dessus comme ornure. Les gants sont sur mesure, épousant parfaitement la forme et les gestes des mains. Ces mains s’amusant à ouvrir et fermer la lame devant ses yeux.
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Elle ne quitte pas des yeux cette lame, pointue, large en sa base. Capable de piquée, trancher, ou effilé . Elle se redresse, si c est pour être égorgée, autant ne pas être ratée, elle baisse les bras et ses mains se pose sur son ventre . La lame se rétracte, la menace fait un pas en arrière, est ce pour prendre du recul ? Ou pour être admirer ? Silhouette élancée et athlétique habillé d’or et de noir, une veste courte et matelassée, couvrant le corps du cou à la ceinture, un pourpoint noir mat brodée d or, de toute part. Il reste la muet , et souple même immobile le couteau fermé dans sa main. Un pourpoint, un veston, détaillé de feuille, un pantalon noir, comme les musiciens d orchestre peuvent mettre lors des représentations. Des chaussures cirées, tout chez lui est a la fois impeccable et oppressant. Une aura dense et chaude. Ou alors c est l omniprésence de l or qui lui donne une semi chaleur. La main au couteau danse de sa cuisse, remontant doucement effleurant son entrejambe, puis son veston arrivant à sa nuque. Elle est obligée de regader ce qu’elle evite depuis le départ. Le visage. Cependant elle se rend compte qu’il n y a pas grand-chose a découvrir du visage puisqu’il porte un masque, assortie a sa tenue, la bouche dessiné exquisse un début de sourire, le nez est élégant, on ne distingue rien de ses yeux, ce ne sont que deux grand orbite noir, surplombé de plumes outrageuses.
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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

Il se tenait droit, sa silhouette imposante dominant l'espace autour d'elle. Un frisson parcourut l'échine d'Ashanee alors qu'il étirait ses bras, ajustait son veston d'un geste précis, et s'approchait d'elle. Elle ne pouvait définir sa taille, mais plus il se rapprochait, plus elle se sentait écrasée par sa présence menaçante. L'air se chargeait d'une tension palpable alors qu'il attrapait son bras droit et ouvrait l'Opinel à quelques centimètres de son visage.
La lame glissait sur sa joue, effleurant son cou, et s'arrêtait finalement juste à la jugulaire, faisant frémir Ashanee de terreur. Son odeur oppressante lui brûlait les yeux, chaque inspiration devenant un défi. Il semblait dépourvu de regard, dénué de respiration, la lame caressant sa peau sans relâche. Assez proche pour étouffer sa respiration, mais pas assez pour laisser une seule marque.
Les muscles tendus, Ashanee ne détournait pas son regard de la lame menaçante. Il coupait habilement à travers les liens qui enserraient ses poignets, provoquant une légère brûlure alors que le scotch noir était arraché de sa peau. Elle aurait presque ressenti un soulagement si, en moins d'une fraction de seconde, il n'avait pas replacé la lame contre sa jugulaire.
"Tu ne feras rien. Tu vas être une bonne petite", murmurait-il d'une voix glaciale, dénuée de toute compassion. Ses yeux désespérément cherchaient un regard à croiser, un espoir à saisir, mais il n'y avait que deux orbites noires derrière ce masque froid.
Il agrippait fermement ses poignets et les exposait, affirmant d'une voix rauque : "Je suis omniscient." Avec le pic de la lame, il dessinait des marques sur sa peau déjà irritée, des marques de différentes tailles qui semblaient transpercer son être jusqu'à l'âme.
Ashanee serrait les dents, refusant de céder à la douleur physique et psychologique. Les cicatrices parcourant son corps étaient autant de témoignages de sa résilience, de sa capacité à survivre dans un monde cruel et impitoyable.
Le Vénitien se positionnait derrière elle, un bras maintenant fermement sa nuque, tandis que la lame continuait son exploration sur sa peau sensible. Des cicatrices, des histoires gravées dans la chair, mais il ne semblait pas les remarquer. Il arrachait les liens de ses chevilles avec une brutalité déconcertante, libérant ses membres engourdis.
La scène semblait figée dans le temps, le silence oppressant ne faisant qu'accentuer la tension entre les deux etres. Ashanee sentait chaque fibre de son être réagir à cette intrusion violente dans son espace, mais elle refusait de se laisser briser.
Dans cet étrange ballet de pouvoir et de soumission, une lutte silencieuse se jouait, une lutte pour la survie, pour l'intégrité, pour l'humanité même d'Ashanee.
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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ray-J »

Très prenant comme récit ! Bientôt une suite ?
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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

Ray-J a écrit : 05 avril 2024, 03:27 Très prenant comme récit ! Bientôt une suite ?
c est effectivement une histoire que j'aimerai conté en entier, mais étrangement alors que l histoire est avec moi depuis une éternité elle sort difficilement donc, non c est loin d etre fini, mais ca va prendre du temps

merci a toi :jap:
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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Mikadoc »

Bon et bien on attend😔😅
D'gé... tu égaies ma vie de lumière :love: :coeur:

Que vos choix soient le reflet de vos espoirs et non de vos peurs (N. Mandela)
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Re: Ashanne et le masque venitien

Message par Ashanee/chance »

Mikadoc a écrit : 07 avril 2024, 10:21 Bon et bien on attend😔😅
aujourd’hui je ne suis pas sensée avoir de vie privé ou d'urgence imprévue du coup je vais essayer d’écrire merci a vous de pas vous lassé, et de votre patience :jap:
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