D'Adèle à Zuip... (histoire de sa soumission)

[zuG4Ps]

1

C’est difficile.
Se soumettre : c’est difficile. Se soumettre à l’autorité d’un homme. Vouloir qu’il soit dur et sévère. Etre tenue.
Devoir rendre compte. Servir. Etre corrigée et punie.

A vint-six ans Adèle désire enfin vivre ses fantasmes.

« Tends la croupe… creuse les reins… mieux que ça… »
Son Maître ordonne et Adèle obéit.
« Pose les mains bien à plat… écarte les doigts… »
Quand elle nomme son Maître, quand elle pense à Lui, Adèle met toujours une majuscule. C’est comme ça.

Elle aime être accroupie à ses pieds. Elle aime se mettre à genoux devant lui.
Elle est sa chose, sa soumise, son esclave.
C’est comme ça.

Depuis qu’elle est enfant, Adèle attend ce moment. Toute petite déjà, dans son lit, sous sa couette, Adèle se caressait avec toujours les mêmes fantasmes d’obéissance, de punition, de servitude. Sans savoir. Sans même mettre des mots sur ses désirs.

Et les mains de son Maître appuient sur son dos.
Adèle, penchée sur la table en verre, fait de son mieux pour le satisfaire. Troussée, elle offre sa croupe et ses reins. Elle appuie ses mains bien à plat sur la surface froide, elle écarte les doigts. Comme il le lui a ordonné.
Il aime qu’elle soit docile. Elle le sait.
Et le premier coup tombe.

Son Maître, debout derrière elle, tient la cravache.
Il est habillée, et elle à moitié nu. La jupe remontée sur les reins, elle offre son derrière. C’est comme ça.
Les mains de son Maître caressent ses fesses, caressent son dos, remontent le débardeur, dégrafe le soutien-gorge.
Les mains de son Maître dégagent ses seins, appuient sur son dos pour que ses seins s’écrasent sur la surface froide de la table en verre.
Il aime la voir ainsi. La caresser. Avant de la frapper.

Sa main passe. Sur sa peau.
Il empoigne ses épaules. A deux mains. Il pèse pour la faire se cambrer davantage. Il caresse la soie de sa peau. La rondeur de ses épaules.
Il empoigne sa nuque. D’une seule main. Il lui fait sentir sa poigne. « Tu es mon petit chat », lui dit-il. Mais sa main ferme pourrait broyer sa nuque.
Il presse ses hanches. Caresse. Et pince soudain violemment. Et Adèle ne peut s’empêcher de laisser échapper un râle de douleur.
– Comment ?... Tu as mal ?...
– Oui, Maître…
– C’est comme ça… c’est comme ça, Adèle…
Et il pince davantage ses hanches. Les lâche soudain. Et Adèle ne peut s’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement.
Il caresse la rondeur de ses fesses.
« Tu as un cul magnifique », son Maître le lui dit souvent.

Son Maître prend son temps.
Après le premier coup, Adèle attend les suivants. Mais il se repaît de son corps et de sa douceur. Il bande.
« Tu me remplis, ma soumise. »
Il bande. Adèle sent sa queue dure chaque fois qu’il se penche contre elle pour empoigner ses seins, glisser ses mains entre la table en verre et ses seins. Adèle n’aime pas ça. Son Maître le sait. Mais il en joue. Le salaud !

Son maître est un salaud !
Il la frappe et la viole. Il la prend de force. Il l’encule à sec. A coups de pied, il la fait rouler à bas du lit. Où Adèle dort enchaînée. A même le sol.
C’est comme ça.

Adèle est esclave.
Elle l’a désiré. Etre battue. Bousculée. Maltraitée. Devoir obéir. Etre punie si elle a fauté.
– Battez-moi si vous en avez envie…
– Esclave… c’est ta condition… ton état…, dit-il en débouclant sa ceinture.
Adèle aime ça.

 

[Biquette]

Et moi, j'aime lire, te lire

[Supprimé]

C'est très joliment écrit !

[zuG4Ps]

2

Adèle sert son Maître.
Tous les soirs, elle se prépare, elle l’attend. Elle change de tenue en arrivant. Elle prend une douche. Et troque son pantalon contre une courte jupe plissée noire. tee-shirt ou débardeur noir. Mais elle garde son soutien-gorge. Elle sait qu’elle ne doit pas l’ôter sans demander l’autorisation à son Maître.
Comme elle ne doit jamais se montrer entièrement nue devant lui.
Ce sont les règles qu’il a fixées. Elle doit rester pudique et lui obéir en tout.

Jamais ils ne pénètrent dans la salle de bain quand l’autre y est. C’est leur intimité.
Et quand elle s’habille, elle ferme la porte de la chambre, et en ressort toute vêtue.
Et le soir, de même, elle s’isole pour retirer ses vêtements.

Sa nudité doit être exceptionnelle.
Son Maître la baise presque toujours habillée. Il la trousse, il dénude son cul, appuie sur son dos pour la pencher, caresse ses fesses, écarte ses cuisses, ouvre sa fente toujours humide d’avoir été battue. Et la prend. D’une seule poussée. Il l’investit, la remplit. Il la fout.
« C’est un sacrifice… », dit-il parfois.
Il la prend comme une victime.
Adèle subit.
Elle n’a pas le choix.

Il la fout longuement.
Appuyant sur ses reins. Claquant violemment ses hanches. Tirant sur ses épaules pour s’enfoncer au plus profond.
Il la manipule.
« Tu es ma poupée… ma petite chose…j’aime te manipuler comme ça… »
Il la fait aller et venir sur sa queue.
Adèle subit.
Jamais son Maître n’a été autant rempli. Jamais son Maître n’a joui aussi violemment.
« Petite chose… »
Adèle subit, Adèle obéit.

Certains soirs, il lui fait écarter les cuisses sur le canapé.
Adèle s’ouvre.
« Présente-toi… montre-moi où je dois aller… »
Adèle s’ouvre. Avec les mains. Elle écarte les lèvres de son sexe. Elle offre son trou, sa béance.
Et les yeux de son Maître disent son désir.
Il appuie sur ses cuisses pour l’ouvrir davantage. Il pointe son gland à l’entrée de son trou. Et il entre. Il la pénètre d’un coup. S’accrochant au dossier du canapé, s’accrochant à ses épaules, appuyant sur sa tête : il la baise.
Sauvagement. Il la baise.
Adèle subit.
Adèle subit son poids. Son souffle chaud. Ses ahanements. Ses râles. La forte pression de sa poigne. Les coups de boutoir de sa queue.
Adèle subit.
Adèle subit d’être empoignée par les cheveux tirés. D’avoir les fesses écartées. Les seins pris. Le cou serré dans la main de son Maître.
Adèle subit d’être giflée si elle regimbe. Si son Maître n’est pas totalement satisfait d’elle. Alors il la gifle. Sans se retirer d’elle. Il la gifle. Sans cesser de la baiser. Même si elle n’en peut plus. Même si elle tente de fuir. De courir jusqu’à la salle de bain. Ou de se réfugier sous le lit.
Son Maître la rattrape, l’attrape, la tance d’une savate.
Les coups tombent. Pleuvent sur sa croupe. Et il ne compte pas les coups ! Cette fois c’est une vraie correction ! Jusqu’à ce qu’Adèle plie…
« Pardon Maître… pardon… pardonnez-moi… Maître !... »
Elle supplie en répétant les mots : « pardon Maître… » jusqu’à ce qu’il se calme, qu’il en ait assez de la battre. Aussi parce qu’elle mollit dans ses bras. Alors il peut la tourner, la disposer. Pour son bon plaisir. Alors il peut la reprendre et la foutre. Encore plus fort. La baiser. Encore plus fort.

En jouir. Ou ne pas en jouir.

Mais elle devra remercier pour tout cela.
Toujours, elle devra remercier. Après avoir été maltraitée, battue, baisée.
« Merci Maître… »
Adèle est toujours sincère.

 

[Supprimé]

J'aime beaucoup ! Surtout continu !

[zuG4Ps]

3

Son Maître a cinquante-huit ans. Adèle vingt-six. Trente-deux ans de différence ! Et ça les fait marrer !
Toujours ils en rient.
Lorsque la serveuse du restaurant où il a ses habitudes le midi lui demande :
– C’est votre fille ?
– Non, c’est ma compagne…

Et ils s’amusent de voir les regards dubitatifs, réprobateurs ou jaloux des passants qu’ils croisent alors qu’ils se câlinent, s’embrassent ou se prennent la main.
Maître et soumise.
S’ils savaient !
Mais personne ne sait. En dehors de quelques amis proches. Mais auxquels ils ne disent pas tout de leurs relations. Comment leur dire ? Comment leur faire comprendre ?

Comment leur faire comprendre qu’il ne s’agit pas entre eux d’une gentille fessée érotique ? Ou même simplement de quelques coups de cravache, de badine ou de fouet…
Même leurs amis du milieu BDSM ont du mal à comprendre. Car il y a un « milieu BDSM ». Des forums, des rencontres en club, des soirées privées.
Et même les autres couples de Maître et soumise ont du mal à admettre qu’il la traite ainsi. La maltraite. Soit aussi dur avec elle.
Alors leurs amis hétéros, homos, célibataires ou en couple « classique », comment leur faire comprendre ? Et pourquoi ?
Qui raconte sa sexualité ?

Trente-deux ans d’écart. Et il leur faut affronter le mépris, les silences, l’incompréhension. Ils s’en foutent.
Leurs familles et les amis très proches acceptent.
Adèle et son Maître ne sauront jamais réellement ce qu’ils en pensent. Leurs inquiétudes ? Leurs sourires ironiques ?
Ou au contraire : cette évidence de leur complicité et affection : ils sont bien ensemble. Comme deux gamins. Sans âge.
Ils se sont trouvés.

– J’ai l’impression d’être dans une maison de retraite, dit, un soir, Adèle à son Maître parce qu’il fait trop de bruit en mangeant sa soupe.
Ils en rient.

– Tiens-toi droite… et tiens correctement ta fourchette…, dit son Maître à Adèle, alors qu’elle mange assise, un pied replié sous ses fesses, et tient maladroitement sa fourchette.
Mais Adèle n’aime pas ça.
Ce ton. Etre ainsi reprise.
Pourtant elle se doit d’obéir. Rectifier sa tenue. Satisfaire son Maître. « Tenue correcte exigée », lui a-t-il écrit un jour dans un texto.
Et Adèle obtempère. Se redresse. Mais proteste. Se plaint. Marmonne. Regimbe.
– Que dis-tu ?
– Rien ! J’ai rien dit !
Adèle a peur. Le regard d’Adèle dit sa peur.

Elle est aussitôt corrigée. Rappelée à l’ordre.
« Viens là ! »
Le ton ne lui laisse pas le choix.
Aussitôt, Adèle quitte la chaise et s’agenouille à côté de son Maître, visage baissé.
– Mais…
– Il n’y a pas de « mais » !... je veux que tu te tiennes correctement !...
– Oui, Maître… mais je ne l’ai pas fait exprès.
C’est l’éternelle excuse d’Adèle : « je ne le fais pas exprès.. »
Pourtant elle sera corrigée. Il le faut.
Et son Maître l’attrape, la couche sur ses genoux. Il aime sentir son poids. La voir ainsi docile. Poser ses mains sur son dos et sa croupe. Prendre son temps. Frapper.
Frapper. Frapper fort. De toute sa main ouverte. A pleine paume. Tous les doigts écartés.
Frapper. La fesser.
Sur l’une et l’autre fesse. Alternativement. Ou plusieurs fois la même. Frapper fort. Entre les fesses.
L’entendre gémir. La maintenir de son autre main par la taille. La tenir. Et frapper.
Il aime la corriger.

« Vous frappez toujours fort, Maître ».
Adèle se rassoit. Très correctement cette fois. Adèle recommence à manger.
Et les regards qu’elle jette à son maître, subrepticement, en coin, lui disent qu’il a raison d’être aussi dur avec elle.
Adèle remplit son Maître de sa soumission.

 

[zuG4Ps]

4

Parfois Adèle fuit.
Elle court. Elle fuit. Elle court dans la ville la nuit. Elle s’enfuit.
Elle part « à l’arrache ».
Aucun rapport avec sa soumission ;
Ou plutôt si : Adèle, soumise. Adèle veut être soumise. Etre sous l’autorité de. Mais elle n’y arrive pas. Tout lui est difficile. La moindre demande de son Maître. Envoyer simplement un texto pour dire où elle est, ce qu’elle fait. Tenir la chronique de sa soumission.
Adèle fuit. Adèle se tait.
« Je ne sais pas », dit Adèle.
Elle veut « se recentrer parfois ». Rester seule.

Et quand ils se retrouvent, inopinément : elle l’accueille. Soirée intime avec des amis. Il s’invite. Il a les clefs.
Dîner tardif.
Les amis partis : ils restent face à face. Dans le silence. Le désir. Les non-dits.
Jusqu’à ce qu’il l’attrape et la batte.
Enfin !
Enfin !
La fesse et retire sa ceinture : il la corrige et la bat.
Bruit sec et mat du cuir sur son collant. Sur sa peau nue.
Il la corrige et la bat.
C’est comme ça !
« Maître… oh ! Maître !... »

Plus tard, elle écrira : « Je ne l’ai même pas entendu déboucler sa ceinture, mais je me suis dit peu après : « s’il me bat comme cela souvent, je ne risque pas de désobéir ».

C’est comme ça.

Cette chronique dit le désordre amoureux.
Parce qu’il n’y a pas d’amour sans désordre. Parce qu’il n’y a pas d’amour sans discours.

Les coups tombent.
Encore.
Plus tard.
Vingt-quatre heures qu’ils ne se sont pas vus. Les coups tombent. Il la gifle. Il le faut. Il la gifle.
« Je ne t’ai pas assez battue hier ».

Une heure avant, il s’est mis à préparer le repas : soupe à la tomate (éplucher les pommes de terre, presser l’ail, ouvrir la boîte de tomates pelées, gros sel, cumin, origan, mélange cinq baies) – filet de morue au four (huile d’olive, citron, aneth, crème fraîche avant de servir) – petits légumes (navet blanc et jaune, carottes, chou blanc) blanchis puis passés au four.

Mais elle textote : elle arrivera en retard.

« Heureusement. Tu aurais encore plus dégustée », lui dit-il en la fessant, battant…
Mais ses grands yeux. L’esquisse de son sourire…

Il la gifle. Il la gifle aux larmes.
Et lèche ses larmes sur son visage. Il l’embrasse. Lèche ses larmes. Et la gifle encore.

La table est mise. Jolie nappe, assiettes, serviette, couverts : camaïeu de vert.

Enlacés, ils restent accrochés. Et elle gémit sous la fessée : « Maître… Maître… s’il vous plaît, Maître… »

Et plus tard, bien plus tard :
– Il est temps d’aller au lit. Tu me feras jouir. Tu me feras jouir comme une soumise doit faire jouir son Maître.
– Oui, Monsieur.

La soirée fut charmante. Paisible entre deux fessées.
Correction avant et après le café.
C’est leur vie.
C’est comme ça.


 

[Supprimé]

Trente-deux ans de différence !

Ahh on nous a battu !


J'aime beaucoup ce que tu écris. Ce la se lit très facilement, les actions s'enchaine rapidement. Bref continu donc !

[Biquette]

Y a pas dire, les textes de Zuip font leur effet

[XjEd9a9]

Ahh on nous a battu !


J'aime beaucoup ce que tu écris. Ce la se lit très facilement, les actions s'enchaine rapidement. Bref continu donc !

Moi nan

[Invité]

Magnifique textes Zuip j'adore toujours autant te lire

[XjEd9a3]

Pt........n

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ben je demande à quoi a servit ma fiche de présentation

[Loupdoux]

Ouch !!!!

[Biquette]

C'est toi l'Adèle de Zuip ???

[XjEd9a3]

(Je ne savais pas que ces textes étaient ici... !!! )

[Biquette]

Heureusement qu'on a pas dit de méchanceté alors

[XjEd9a3]

et quand bien même
( on est maso par ici )

[Biquette]

C'est pas notre genre de dire des méchancetés de toutes façons

Ah ben c'est une bonne surprise en tout cas

[XjEd9a3]

C'est moi qui est été surprise tout à l'heure en découvrant ces textes ici...


Il y avait des années que je n'avais pas lu ça...
(c'est vrai qu'il écrit bien le grand méchant Zuip... ...)

[Biquette]

Tu as bien fait de venir chez nous alors, ça te rappelle des souvenirs

[XjEd9a3]

voilà

[Loupdoux]

Il est cachotier ton Zuip !

[XjEd9a3]

ou pas, je me suis rendue compte ce matin qu'il n'avait pas posté qu'un texte ici