mes Sadèmes

Des récits qui ne manqueront pas de réveiller vos sens et votre imagination...
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

"Je peuuuux?"

Soirée morose, devant le PC. Je m'agite, sans but, je tourne en rond, quelque chose m'énerve, mais je ne sais pas quoi. Je l'allume un peu : soupirs langoureux, strip, quelques caresses, le doigt dans la bouche, je fais ma salope, ça l'amuse, ça l'intéresse un peu, aussi, il rit, mais sans plus... Alors je commence par tirer la tronche, ce qu'il remarque évidemment. Puis je l'accuse, de tout, de rien, après tout, c'est pas ma faute si j'me sens pas bien hein? Je l'accuse de ne pas me parler assez, d'être distant, je ne sais plus trop bien... Il ne s'énerve pas. Il ne s'énerve jamais. Il me rappelle juste qu'il a pas l'intention de changer d'attitude parce que moi, je ne sais pas ce que je veux. Il me rappelle tout ce qu'il s'est passé depuis que nous sommes ensemble, tous ces petits gestes qui comptent, plus que des mots, en fait.

"T'es une chieuse"

J'ai les larmes aux yeux, c'est pénible : je sais qu'il a raison, mais je ne me sens pas mieux pour autant. J'ai une boule au ventre, qui ne part pas, faite d'angoisse, de colère, de solitude...

"T'aurais mérité une bonne raclée, là. C'est dommage que je ne sois pas là."

"Oui, ça ferait du bien."

"Pourquoi tu ne te fais pas mal toute seule?"

"Pas envie toute seule... J'attendrai qu'on se voie"

Putain, un mois... encore un long mois à attendre... j'ai des frissons, rien qu'à imaginer sa main sur moi...

"Tu pourrais te faire mal là, devant moi."

Hein?

"Ca serait pas comme si c'était moi mais bon, tu te faisais bien mal toute seule avant c'est que t'en as besoin."

"Euh... Oui... C'est une idée..."

Pas convaincue? Si, en fait... Mais peur, de lui laisser voir cette partie de moi qui, disons le, ne me remplit pas vraiment de fierté.

"Tu pourrais, je sais pas moi... te tordre les bouts des seins?"

Il me cajole... sa voix me fait envie... Je me caresse doucement, la rondeur du sein, je ferme un peu les yeux... Je pince, fort, j'aimerais que ce soit lui, je me sens comme retenue par un barrage...

"T'as que deux mains... Va chercher des pinces."

"Quoi, tout de suite?"

"Oui tout de suite."

Bon, c'est toi le patron... J'y vais, la chambre n'est pas loin, je reviens avec deux pinces à linge...
Je les pose sur mes seins, juste au bout, c'est pas assez douloureux, j'aimerais plus... j'appuie dessus...

"Aille..."

"Ah, ça faisait un moment que j'avais pas entendu ça! Ca m'a manqué!"

Je ris. Je me sens me détendre, à vue d'oeil. C'est dingue comme avoir juste un peu mal peut vous déstresser la rate...

"On va les changer tes pinces, celles là sont pas assez... on t'en rachètera d'autres, mieux."

Il découvre les joujoux SM par internet, ces derniers temps, curieux, et parfois dubitatif. Mais les pinces, ça oui, ça le branche.

"Tu m'as toujours dit que tu aimais les coups sur l'intérieur des cuisses... Montre."

J'écarte une jambe, doucement, et je caresse la zone concernée, pas encore trop décidée... J'ai envie, mais... Je sais pas moi, vous avez jamais eu honte vous? J4aime ça, mais tant que ça reste privé, personnel... Pourtant il en a vu d'autres... Pourquoi je me retiens comme ça? C'est débile...

"Allez, et je veux t'entendre!"

Je claque ma main près de mon sexe, sur la peau fine entre ma cuisse et ma fesse. Je lâche un soupir, bien plus de soulagement que de douleur. Je regrette presque de ne pas avoir remis la main sur mon martinet maison, simple assemblage de lanières de cuir nouées entre elles... court, forcément, pour l'utiliser sur moi-même, et efficace.

"Encore."

J'obéis. Est-ce de l'obéissance, quand en fait on me donne la permission de faire ce dont je crève d'envie? Bref, je me laisse guider.

"Ecarte, et mets en sur l'autre cuisse aussi."

A vos ordres, chef. Oui chef.
Il va diriger chacun de mes coups, ou presque, à partir de cet instant là. Droite, gauche, encore, plus fort, j'entends rien, je veux t'entendre, salope, tu commences à rougir, salope. Je crois que j'ai un bref instant oublié qu'il n'était pas là. Il me dit de me caresser, mes mains vont et viennent d'elles mêmes, je dégouline... Un doigt, deux, plus vite... La tête en arrière, j'ai les yeux fermés et je sens mon corps m'échapper, sans jouir, non, juste... planer.

Redescendue sur terre, mais flottant encore à quelques centimètres du sol, j'ôte les pinces, simplement en tirant dessus... Aille... il rit.

"Alors? Ca va mieux?"

"Ouais... ça fait du bien, merci."

Il tient ses deux index devant lui, les penche à gauche, sa tête suivant le mouvement, il demande :

"C'est bon? Je peux?"

J'éclate de rire... et je réponds :

"J'l'aurais un jour, j'l'aurai!"
DeLsEp9

Re: mes Sadèmes

Message par DeLsEp9 »

Kireseth a écrit :"Je peuuuux?"

T'offrir a tes lecteurs, comme à ton homme.

merveilleusement impudique.

:sol:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

C'est marrant, mais c'est moins l'érotisme que l'approfondissement de mes questionnements intérieurs que je recherche par ces écrits là... :??:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Il est très tôt le lendemain quand Domina se lève. En général elle se lève très tôt, pour profiter du calme et de la fraîcheur matinale, Afin de trier ses courriers, de faire ses comptes, de donner ses ordres à sa maisonnée. Elle décide d'inspecter les cours, pour voir si tout est propre, et en ordre, mais aussi, elle se l'avoue intérieurement, pour voir la fille attachée dehors, dans le chenil.

Elle est sale, recroquevillée dans un coin, à l'ombre, et n'a visiblement pas dormi. Les chiens ne sont pas bien méchants mais la plupart des esclaves les craignent, ne faisant pas la différence entre ces chiens de garde et ceux dressés à poursuivre les fuyards. Elle tremble et Emilia ressent un frisson de contentement en voyant sa peur. Celle-là de ne remettra pas de si tôt ses imbécillités...

Elle hèle un des gardes qui la suivent partout :

"Détachez-la, emmenez-la à Taïs et faites la laver, elle pue. Qu'elle reprenne son travail dès cet après-midi, après la sieste."

"Bien, Domina."

La journée se déroule placidement... Elle a assigné le gladiateur à des tâches subalternes, il balaie les cours, et lave les sols, en plus d'entraîner les gardes. Elle n'assiste pas à l'entraînement, se contentant d'envoyer Taïs vérifier que tout se passe bien.

"Il ne dit pas un mot Maîtresse, ne desserre pas les dents. Mais quand Mellus a regardé son...bref...un peu trop longtemps, ben, il l'a immédiatement pris à part dans la cour pour un entraînement personnalisé... Le pauvre Mellus a un oeil au beurre noir et sans doute des côtes bien froissées!"

"Mellus n'a que ce qu'il mérite, ce gros flan... L'Egyptien est plus résistant que ce que je pensais... pas un mot pour me supplier de ne pas le punir, rien... Et le fouetter au sang n'apporterait rien de plus..."

"Maîtresse, il venait de se vider les bourses hier soir, il va falloir attendre pour que ta punition fasse de l'effet et qu'il recommence à avoir envie de..."

Taïs a un geste de la main évocateur, et terriblement vulgaire, Emilia glousse.

"Tu as raison Taïs... Mais... si nous le soumettions un petit peu à la tentation, ça aiderait sans doute. J'aimerais qu'il rende les armes au plus vite, j'ai besoin de ces informations sur Julia... Cette garce ne m'échappera pas."

Taïs réfléchit...

"Tu pourrais décider d'aller aux bains, et de faire en sorte qu'il t'accompagne comme un de tes gardes du corps?"

"Taïs? Tu es absolument perverse! C'est une excellente idée! Nous irons donc aux bains dès que je me réveillerai de ma sieste, prépare déjà le nécessaire... Il va se retrouver plongé dans une forêt de corps nus et lascifs pendant des heures, ça lui fera les pieds!"

"Non Maîtresse, pas les pieds..."

Encore une fois, Taïs illustre ses propos par le geste... Emilia éclate de rire.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

La présence de ses gardes du corps à ses côtés n'étonne personne, pas même aux bains publics où en général on n'accepte que les femmes dans la partie qui leur est réservée... Emilia est une femme de patricien, d'une grande famille réputée, dont le mari a un rôle politique important. C'est une femme très riche, et la perspective d'un enlèvement contre de l'or, ou pour un mariage forcé en vue de récupérer ses biens, n'est jamais à écarter. Ainsi le maître des bains n'a pas le choix, et la laisse entrer, avec ses trois gardes, et sa servante.

Emilia commence par un bain brûlant... Elle n'a pas peur de l'eau chaude, et aime à sentir son corps se ramollir d'un coup, une fois habituée à la chaleur de l'eau. Ensuite, elle se fait épiler, par une des esclaves formées dans ce but que les bains proposent contre une modeste rétribution... Les sourcils, au fil, le reste du corps, avec une pâte odorante venue d'Asie, et souvent, il n'y a pas trop de travail, juste quelques retouches avec une pince à épiler. Elle a demandé à Leonides de la suivre en entrant dans l'espace délimité par des tentures où elle se livre aux mains expertes de l'esclave... Et devant lui, elle offre son corps sans retenue, écartant bien les jambes pour que la fille accède à son intimité qu'elle veut bien épilée, même si ça n'est pas entièrement. Elle l'observe, tandis qu'il détourne le regard, mais le sait conscient d'elle, de ses formes, elle sait qu'il trépigne intérieurement... Elle en rajoute, lâchant un gémissement de temps à autres, prétextant une douleur imaginaire, elle est tellement habituée à ce traitement qu'elle ne ressent bien sûr aucune souffrance. L'esclave est d'ailleurs désolée, se confondant en excuses sans arrêt, sans doute de peur qu'on ne la fasse battre pour avoir vilainement charcuté une matrone un peu douillette.

Après que la fille a fini, Emilia réclame l'unctor. Elle a ses habitudes : l'esclave qui la masse n'est pas une femme, mais un homme, car elle préfère ses doigts énergiques à ceux des esclaves féminines, souvent trop douces. Le Maître des Bains a déjà prévenu l'esclave habituel de son arrivée et il ne tarde pas, porteur de ses huiles et de serviettes de bain propres en lin immaculé. Emilia lui indique tout de suite quels endroits favoriser, moins concentrée sur Leonides que sur elle-même à cet instant là. Le massage qu'elle s'octroie au moins trois fois par décade est un remède souverain à ses tensions et un moment qu'elle privilégie entre tous. L'homme, un eunuque, commence toujours par ses jambes, pour remonter vers sa taille, puis il la fait se tourner sur le ventre, et masse son dos, pour finir par les épaules et la nuque. Et quand Emilia gémit, que ce soit de douleur quand il s'en prend à un muscle noué, ou de bien-être quand elle sent le noeud se dissoudre sous les doigts habiles, ça n'est plus du théâtre... Elle commence à avoir trop chaud, et ordonne à Leonides d'ouvrir les tentures, lui permettant par là-même de profiter de la vue... Des corps nus, plongés dans les trois bassins principaux, et les dizaines de petites esclaves vêtues de simples pagnes qui déambulent entre les femmes allongées sur les rebords.

Emilia savoure le regard éprouvé du mâle, qui n'a plus aucune échappatoire à ce spectacle... Pour un esclave de bains, il n'y aurait là plus rien d'intéressant... Mais si Leonides est sans doute rompu à la nudité, c'est à celle des hommes, pas tant à celle des femmes, et pas en une telle quantité, offerte à ses yeux.

Une très jeune femme le frôle, pour se glisser près d'Emilia. Elle lui apporte sa boisson comme toutes les fois qu'elle vient aux bains : du jus de raisins et de cédrats fraîchements pressés et additionné de miel et de menthe. L'unctor a terminé, et Emilia s'assoit sur la table de massage, adossée contre le mur, les jambes nonchalamment repliées, se fichant royalement de la vue qu'elle offre... Elle profite encore un peu de l'effet relaxant du massage, laissant son regard dériver sur les bains et leur faune, savourant les bruits, là une femme crie car son alipa, son épileuse, n'est pas assez douce, là deux autres s'aspergent d'eau, au coin du bassin d'eau tiède un groupe rit et cancane...

"Je vais faire un tour aux bains froids, et ensuite nous pourrons rentrer."

Elle termine toujours par des ablutions toniques, pour chasser l'engourdissement bienheureux du bain chaud. Avant de rentrer, elle laisse sa servante la vêtir d'une stola propre, jaune, bordée de vert, et dénouer ses cheveux qu'elle avait serrés dans un filet pour ne pas les mouiller, avant de les couvrir d'un long voile.

Elle observe Leonides, subrepticement... Le cuir des sangles de sa contrainte est tendu, et s'imprime dans ses chairs... Mission accomplie...
BjEd9a10

Re: mes Sadèmes

Message par BjEd9a10 »

whaou.. j'adore... :love:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Une décade plus tard, Emilia a le plaisir de voir revenir son fils, Octave, de l'académie. Il faut savoir qu'il n'y a qu'elle qui l'appelle Octave, la majorité des gens l'appellent déjà par son nom d'homme, Gaius, Ou bien par ses deux noms, Octavius Gaius. Pour l'instant, il n'a pas encore de surnom, ce sobriquet souvent élogieux, parfois drôle, mais toujours chargé d'une histoire toute personnelle, qu'on accole derrière le nom d'un romain pour le différencier des autres mâles de sa Gens, qui portent le même gentile nomen...

C'est un garçon fin, au visage pointu, aux yeux un peu trop grands, mais chargés d'intelligence et de curiosité. Il saute de son cheval à peine le convoi entré dans la cour principale et saute au cou de sa mère sans plus de cérémonies.

"Octavius! Tu rentres bien tôt! Je ne t'attendais pas avant la décade précédant les Floralies, Fils."

"Je fais demi-tour si tu veux, auguste mère!"

"Mais non, imbécile! Je suis ravie que tu sois rentré plus tôt, même si ça me surprend!!!"

"Aah, j'ai cru que je gênais, le temps que tu renvoies tes 12 amants et que tu fasses fermer le bordel privé illégal que tu as ouvert dans le jardin."

"OCTAVE! Comment oses-tu parler à ta mère!"

"Ben quoi? Tu sais bien que je plaisante, M'man... Puis c'est pas comme si c'était pas déjà arrivé, hein? Les matrones romaines faut bien qu'elles s'amusent quand leurs maris sont en Afrique."

"Il y a amusement et amusement... Quoi que... Ca rapporterait combien, un bordel?"

Emilia fronce les sourcils et fait mine de calculer, tandis que son fils éclate de rire.

"Elle ne perd jamais le nord ma mère quand il s'agit de gros sous! Mais passons. J'ai entendu une rumeur jusqu'à l'Académie... Tu as acheté un gladiateur? Un vrai? Et pas n'importe lequel?"

"Aaaah, j'aurais dû me douter que ma petite folie allait faire le tour de l'empire tiens! Oui, je me suis payé Leonides! Il entraîne nos gardes et il est bien moins idiot que notre dernier maitre d'armes... Et puis tu sais bien que pour faire bisquer les Julii, je ne reculerais devant rien."

"Et à raison en plus. elles ont bien bavé ces deux vipères?"

"Bavé et pire encore! Tu as raté un beau spectacle, fils."

"Je suis fier de toi, Mater!"

Le fils entraîne la mère dans la maison, saluant au passage les esclaves et Taïs qui l'accueille presque comme s'il était son propre fils, fondant en larmes de joie. Il réclame à corps et à cris à boire, et à manger, et tout le monde s'empresse de le servir, dans la meilleur humeur du monde. Aujourd'hui, c'est fête.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Tout est prétexte à banquet, à Rome... Le retour sain et sauf d'un fils, c'est une raison comme une autre d'inviter les voisins, de faire venir des saltimbanques égyptiens et leurs danseuses et se régaler de délicieuses victuailles... Surtout que le printemps touche à sa fin et que les légumes sont à présent gorgés de soleil et croquants, et que les lapereaux de l'année commence à avoir une bonne couche de graisse.

Emilia est passée maîtresse dans l'organisation de telles festivités, en un temps record. Elle a, il faut le dire, la chance de posséder de nombreuses fermes, des vergers conséquents qui fournissent les premiers fruits rouges de la saison, et une ribambelle d'esclaves parmi les plus qualifiés de tout l'empire. Et par dessus tout, elle a Taïs, qui connait aussi bien que sa domina les ficelles du métier d'hôtesse.

En cinq jours le banquet est prêt. Et personne n'a refusé l'invitation, une réception chez Gaia, ça ne se refuse pas! Elle a envoyé des esclaves avec des messages personnalisés à chaque convive, accompagnés de petits paniers de délicieuses bouchées au miel. Toute la cité ne parle que de ça... La fête chez Gaia.

Devant sa maison s'amassent des marchands de tous horizons qui espèrent qu'elle leur achètera quelque chose pour sa réception, et des pauvres qui veulent profiter des restes, qu'elle fera distribuer tout au long du banquet.

Lorsque la nuit tombe, arrivent tout d'abord les saltimbanques... Ils s'installent : musiciens, jongleurs, et surtout, les fameuses danseuses, dont le ventre fait des choses merveilleuses, comme s'il était habité par une vie propre. Elle n'a pas voulu de serpents... elle n'aime pas ces bêtes là. Mais une des filles a apporté son chat, une bête aux oreilles démesurées, qui ronronne et se frotte à ses jambes.

Emilia ne va pas en cuisine : elle est depuis le début de l'après-midi coiffée, habillée, fardée, et apprêtée... Elle ne veut pas qu'on sente l'odeur de la nourriture en train de cuire sur ses vêtements. Elle a tout vérifié minutieusement la veille et dans la matinée, ses gens savent comment tout doit se dérouler.

Elle a fait habiller ses gardes : un pagne égyptien, un harnais de cuir sous une peau de lion soyeuse, et du khol autour des yeux, à la mode des hommes de là-bas. Ses esclaves qui vont faire le service aussi portent des tenues de cérémonie en lin blanc, les seins nus pour les femmes, et autour du cou des pectoraux précieux.

Elle-même porte une tenue à la dernière mode égytienne, et une somptueuse perruque en vrais cheveux tressés en innombrables nattes, chacune ornée de perles de malachite allongées, qui tintent à chacun de ses mouvements.

Lorsqu'elle accueille ses premiers visiteurs dans son atrium, au son des tambourins et des sistres, le tableau est saisissant.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

La soirée bat très vite son plein. Il fait beau, pas encore trop chaud, la nourriture et les vins sont à la hauteur de l'évènement, et la musique dépayse juste assez pour être intrigante... Emilia est fascinée par les danseuse, regrettant parfois de ne pas avoir le loisir de danser de cette façon, mais ça lui demanderait des heures de travail pour un talent qu'elle ne pourrait sans doute jamais utiliser et sûrement pas en public.

Une des filles surtout... Celle au chat... elle se déhanche comme si sa colonne vertébrale était un serpent ondulant dans l'herbe pour fuir le pas des promeneurs. Souple, rapide, et douée d'un équilibre très félin, son corps bronzé, huilé, scintillant à la lumière des flambeaux et des lampes, accroche le regard des visiteurs, mâles ou femelles... Elle ne laisse personne indifférent. Déjà, un des convives a envoyé son esclave personnel contacter le chef des saltimbanques, sans doute qu'il doit s'enquérir du prix pour avoir la fille pour quelques heures. Emilia sourit... Le saltimbanque va certainement le faire raquer cher.

Elle se redresse, pour attraper un morceau d'agneau aux épices douces, garni de figues séchées, et, au moment de se rallonger, elle jette un regard à Leonides, qui monte la garde et complète le tableau façon Cléopâtre qu'elle a composé ce soir. Il baverait presque, ma parole, l'égyptienne le fascine... Emilia sent une pointe d'énervement la saisir, puis se domine, avant de claquer des doigts vers Taïs.

"Va dire à l'autre égyptien que je veux cette fille ce soir, pour mon fils. Et que s'il s'avise de la promettre à un autre, il pourra rêver que je l'engage de nouveau pour un banquet..."

Elle a parlé assez fort pour que Leonides l'entende. Il serre les poings... Parfait... sois donc frustré, Lion du Désert... Ce soir ta proie ira à un autre. Taïs file comme l'éclair, et Emilia la voit murmurer aux oreilles du chef de troupe, lequel secoue d'abord la tête, puis grimace avant de céder... tout l'or de la terre ne remplacerait pas les énormes contrats que représentent les banquets de Gaia... Il fulmine mais il n'a pas trop le choix.

La soirée se poursuit, Emilia s'amuse, elle est la parfaite hôtesse, toujours au courant de tout et faisant croire à chacun qu'elle ne s'adresse qu'à lui. Elle a prévu tout ce qu'il faut pour distraire ses invités, les rassasier, et les ravir. La discussion prend un tour politique, c'est inévitable quand on invite des hommes, et elle décide de battre en retraite avec ces dames, les conviant dans le compluvium, pour admirer ses dernières plantes en pot, des arbres fruitiers que son jardinier a taillés pour qu'ils restent nains. Elle fait distribuer des douceurs, tandis qu'elle envoie Taïs servir encore du vin aux hommes.

Marcella n'a pas pu venir, étant partie inspecter ses domaines suite à de gros orages de printemps... Emilia réalise combien son amie lui manque, c'est moins drôle sans elle. Enfin, les premiers convives partent, aux premières lueurs du jour, et les esclaves commencent à ranger. Emilia peut se retirer pour dormir quelques heures, son fils est déjà au lit, et pas seul, d'après Taïs. La Domina se tourne vers Leonides :

"Va surveiller la chambre de mon fils... Il a ses propres gardes mais je n'ai pas confiance en eux, je ne les connais pas."

"Bien, Maîtresse."

Il se retourne d'un bloc, rien sur son visage aux yeux brillants dans l'ombre du khôl ne laisse paraitre ses sentiments, mais Emilia savoure sa mesquinerie... Il va passer la nuit devant une porte close à entendre les ébats d'un jeunot et de la femme qu'il convoite. bien fait!
cLEg7

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Message par cLEg7 »

Un vacarme fait de cris et de bruits de casse la réveille, la tirant d'un sommeil profond et aviné. Elle se secoue, et se lève, alors que Taïs entre en hurlant dans la chambre :


"C'est le jeune maître!!! On a tenté de le tuer!!!"

Elle sent son coeur s'arrêter de battre, et sans prendre le temps de se couvrir, fonce, nue, vers le fond du couloir, où elle trouve Leonides penché sur un corps, deux jambes nues qu'elle voit dépasser... Elle crie... Il se redresse : l'égyptienne est morte, la mare de sang dans laquelle elle gît ne laisse pas place au doute. Emilia appelle, sentant sa voix s'étrangler dans sa gorge :

"Octave..."

"Je suis là, Mère. Tout va bien, je ne suis qu'égratigné, grâce à ton gladiateur, s'il n'avait été là j'y passais... Ils étaient deux, et il les a terrassés en quelques instants."

Emilia regarde l'esclave, puis dans la chambre... Deux hommes gisent là, l'un des deux a sa tête qui forme un angle bizarre au dessus de son cou... Ca n'est pas la première fois qu'on attente à la vie de son fils ou même à la sienne propre : les ennemis de son mari, les jaloux, les membres de sa famille qui profiteraient de sa mort sont nombreux. Mais jamais on ne les avait attaqués dans sa propre maison... Ces murs ont toujours été synonymes de sécurité absolue. Elle sent la colère monter, la rage, froide, et sa voix sonne étrangère à ses oreilles alors qu'elle dit :

"Pendez moi ça dehors, devant la grande porte, et sortez moi leurs tripes que les chiens les mangent. Que leur employeur sache qu'ils ont échoué... Et qu'il puisse bien les voir et s'imaginer à leur place."

Leonides s'approche, et murmure :

"Domina?"

"Oui?"

"Il faut savoir comment ils sont entrés... Ca n'est pas par la porte, j'étais devant... Ils ont dû passer par les toits et creuser dans les murs poru traverser vers la chambre du jeune maître."

"Tu as raison... vous allez vous en charger et vérifier que la brèche est refermée et que la sécurité de la maison n'est plus compromise. Je ne peux pas retourner me coucher en sachant qu'on pourrait à nouveaux avoir des visiteurs."

Satanés murs de briques... Avec de la patience et de bons outils, on pouvait passer à travers n'importe quel mur à Rome, point n'était besoin de forcer les portes. Mais...

"Ils savaient où aller, de toute évidence : il y a quatre couloirs et de nombreuses chambres dans cette aile, ils savaient exactement où frapper. Octave? Tu changes d'appartements, immédiatement. Tu prendras ceux de feu ton grand-père, ils sont protégés par un mur plus récent, puisque ton père avait tout fait refaire pour s'y installer, avant de devoir partir. Tu es sûr que tout va bien?"

"Oui Mère. Regarde ma blessure, ça n'est rien, juste une estafilade, je n'ai même pas mal. Mais ça aurait pu très mal se finir."

Octave est nu lui aussi, et son ventre est barré d'un vilain fil rouge d'où sourdent quelques gouttes de sang. Oh, oui, c'est passé très près. Emilia passe sa main sur son visage...

"Tout va bien Maîtresse? Tu veux t'allonger?"

"non, merci Taïs... Mais si j'attrape celui qui a ordonné ça... je l'étriperai de mes propres mains avant de donner son coeur à manger à mes porcs! Je le jure devant Némésis, Je vais tuer cet infâme salopard, de mes propres mains!"

Elle ne pleure de rage, le choc se répand dans ses os comme une coulée froide. Taïs la prend par les épaules et la guide vers sa chambre, la sermonnant comme une petite fille :

"Tu es froide comme une tombe, ma fille, tu vas geler sur place, il faut te couvrir, Taïs va s'occuper de toi... Viens ma belle, viens... tout est fini."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Toute la maisonnée a sans doute conspiré pour la laisser dormir, après cela. Elle se réveille longtemps après que le soleil ait commencé à décliner, en fin d'après-midi. Taïs lui apporte à manger, sans bruit, sans un mot, quelque chose de léger : un potage de lentilles, du pain, des fruits. Elle mange un peu, mais son estomac ne semble pas avoir très envie de collaborer. Elle se lève donc, décidée à ne pas se laisser abattre. Alors qu'elle sort, elle constate que Catano monte la garde à sa porte. Il la suit, quand elle se rend dans l'atrium.

Leonides l'y attend déjà ainsi qu'Octave, habillé de frais, lavé et rasé.

"Mère? Mellus est mort. Leonides a trouvé son corps sous le mur d'enceinte nord, il a sans doute surpris les intrus et a tenté de s'interposer, ou de donner l'alarme."

"Mellus? Ce gros flan?"

Ca, c'est un coup dur... Mellus fait partie de sa garde depuis son mariage ou presque... Elle s'asseoit et prend sa tête dans ses mains, se forçant à respirer doucement.

"Il s'est bien battu maîtresse, son corps porte des traces de coups et un des assassins était bien blessé, et il a sans doute crié, mais avec la fête, personne ne l'aura entendu..."

"Il a été courageux..."

Elle secoue la tête comme pour s'ébrouer, pour se réveiller.

"Taïs, fais porter son corps dans la cour des communs, prépare le pour être incinéré, et envoie Licius chercher un prêtre. Il aura des funérailles dignes de son acte héroïque, et il sera incinéré à l'ustrinum de la via Mettelia... On lui fera une place dans le Colombarium de la famille Gaius. Il ne mérite pas moins. Ne t'inquiète pas Taïa, je paierai pour son passage du styx, Charon aura sa monnaie... Fais moi porter ma bourse, que je m'occupe de ça."

Il était rare qu'on incinère un esclave, en général leurs corps étaient jetés avec les plébéiens les plus pauvres dans des fosses communes aux abords de la cité, où aucun mort n'avait le droit de demeurer. Mais parfois, un serviteur méritant, ou très aimé, se voyait octroyé l'insigne honneur d'être célébré à sa mort comme un citoyen de haut rang. Mellus ne s'en irait pas sans les honneurs. Emilia sentit son coeur se serrer au souvenir du visage rond, du regard bovin... Mellus était une crème, fidèle comme un chien à ses maîtres. Elle regarda Catanno : il semblait perdu, sans son ami et frère d'armes...

"Catanno? Tu vas veiller le corps de Mellus. Il aurait voulu que tu organises les libations sur son lit de mort. Tu es son plus proche ami, c'est à toi que reviendra l'honneur de dire son éloge, devant les membres de la maison."

Elle vit le regard de Catanno s'éclairer, avant qu'il ne détale vers l'arrière-cours.

"Tu as fait ce qu'il fallait Mère... Mellus mérite une sépulture digne."

"Je sais ce que je lui dois Octave. Ta vie, plusieurs fois, et la mienne."
BjEd9a10

Re: mes Sadèmes

Message par BjEd9a10 »

si tu en avais fait un bouquin.. je l'aurai acheté... très prenante cette histoire... :jap:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

"Leonides, suis-moi."

Rarement, elle s'adresse à lui par son nom. Elle se lève, et va vers ses appartements. Elle bifurque, pour entrer dans son boudoir, la pièce qu'elle favorise pour être seule, si l'on excepte le bureau où elle travaille. Elle s'assoit dans un des fauteuils en bois sculpté, originaires de Gaule, et croise les jambes sous sa stola de tous les jours, beige, bordée d'un simple trait bleu.

"Tu as sauvé la vie de mon fils."

"J'étais au bon endr..."

Elle l'interrompt d'un geste.

"Tu étais là, et tu n'as pas failli. Je te confie la vie d'Octave. Ses gardes ne sont bons à rien, j'avais raison, et Catanno est trop bouleversé pour être utile pour le moment. Je vais donc m'appuyer sur toi, Lion du Désert..."

"Je ferai ce qu'il faut Domina. Personne ne s'en prendra au jeune maître sans devoir me tuer avant."

"Quelle loyauté, alors que tu n'es mon esclave que depuis quelques décades..."

"J'ai mon honneur Maîtresse. C'est la seule chose que j'ai. Je ne faillirai pas."

"Alors c'est comme ça que ça marche? Tu considères quelque chose comme une question d'honneur et tu t'y tiens... C'est pour ça que tu ne veux pas me parler de Julia?"

Il réfléchit, sans doute à la façon de formuler sa réponse sans s'attirer les foudres de sa maîtresse... et finit par hocher la tête, sans rien dire, prudent.

"J'aurais dû m'en douter... Un jour je te raconterai en détails ce que je dois à Julia... Et peut-être que tu changeras d'avis. Mais je ne t'ai pas fait venir pour ça. Tu as sauvé la vie de mon fils, tu seras récompensé."

Il lève un sourcil surpris.

"Je ne suis pas généreuse, mais pas pingre non plus, esclave... Quand on m'obéit, on reçoit la récompense qu'on mérite. Tout comme on reçoit la punition qui convient quand on me désobéit..."

Il grimace.

"N'est-ce-pas..."

Elle se tourne vers la porte et appelle :

"TAAAAAAAAAAAÏÏÏÏÏÏS!!!"
Invité

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Message par Invité »

du suspens qu'est ce qu'elle va lui faire ? :wahoo:
DeLsEp9

Re: mes Sadèmes

Message par DeLsEp9 »

Qiand l'inspiration revient,


badaboom quatre suites de retard. :soupir1: :soupir:
cLEg7

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Message par cLEg7 »

Taïs arrive en courant :

"Oui, oui Maîtresse!!! J'arrive! Marcella est là, elle vient de rentrer de son domaine de Ligurie et est venue ici sans même faire de pause dès qu'elle a eu vent de l'attentat. Que puis-je pour toi Maîtresse?"

"Prépare les bains des esclaves et envoie cette...tu sais, la fille avec la jarre d'huile là..."

"Bien maîtresse. Et pour Marcella?"

"Fais lui préparer à manger, et mon bain privé, tu la masseras... Et apporte moi des fruits, et de la viande grillée, il doit en rester d'hier, froide elle sera succulente. De la laitue aussi..."

"Bien Maîtresse, c'est bon de voir que tu retrouves l'appétit."

"Ca n'est pas pour moi, mais pour lui."

Emilia montre Leonides.

"Aujourd'hui, il mangera comme un prince, et sera choyé par toute la maisonnée. Il a sauvé mon fils et il ne sera pas dit que je ne récompense pas la bravoure et la loyauté."

"Ah! Mais alors, j'ajoute du pain et du fromage! Il doit avoir de l'appétit, vu comme il est bâti."

"Bonne idée Taïs... Préviens Marcella que je passerai la voir dès qu'elle sera installée, et remise de son voyage. Elle doit être épuisée..."

"Elle a dormi dans la litière et semble en pleine forme... Mais elle est capable de dormir sur le dos d'un cheval dans la cale d'une galère en pleine tempête."

"Pas faux... Elle a un don, que veux-tu? Je la rejoins sous peu."

Taïs se sauve et on l'entend crier des ordres dans le couloir.

"Tu es bonne avec moi Domina."

"Tu as mérité de bien mangé et de te distraire. Tu pourras te baigner, comme si c'était jour de fête, tu seras massé et je te donnerais 4 heures de libre ce soir pour aller t'amuser en ville. Et ne t'inquiète pas pour le coût, je paierai. Tu partiras avec une bourse d'or et tu feras ce que tu veux avec."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Rapidement, deux esclaves reviennent dans le boudoir avec un repas riche et odorant sur un plateau, ainsi qu'une cruche de vin coupé d'eau. Emilia hoche la tête et sourit

"Voilà, tu as de quoi manger. Restaure toi, et tu pourras aller aux bains après. "

"Merci Domina."

L'homme ne se le fait pas dire deux fois. La nourriture des esclaves dans cette maison est loin d'être ignoble, comparé au cirque, mais elle reste frugale, et peu variée, du moins en temps normal. Hier soir il a souffert de ne pas pouvoir goûter les plats délicats préparés pour le banquet, alors que tout le monde se régalait sous ses yeux... Alors il se rattrape : la viande, de l'agneau grillé avec des épices, est délicieux, et le fromage de chèvre, frais et onctueux, est un régal qu'il n'a plus l'habitude de goûter. Le pain est fin, fait des meilleures farines, les plus blanches, et additionnée de lait, et les fruits... Les fruits rouges sont si difficiles à conserver et si chers qu'un esclave aura de la chance d'en manger dans sa vie.

Emilia le regarde manger, congédie les esclaves et leur rappelle de bien prendre soin de son amie Marcella. L'un des deux répond :

"La dame est en train de manger, elle se régale, et semble aller très bien. Elle dit qu'elle veut bien se baigner et qu'elle sera ravie si Maîtresse lui tient compagnie."

"J'irai la rejoindre dans quelques instants."

"Bien Maîtresse."

Elle observe l'ancien gladiateur manger, consciente soudain de la chance qu'elle a d'avoir sur sa table une variété de nourriture si importante, comparé au commun des habitants de Rome... Il dévore, le jus de la viande coule sur son menton et elle rit :

"On dirait que tu n'as pas mangé depuis trois jours!"

"C'est que ché bon, l'agneau et ché pas tous les chours qu'on en a à mancher quoi..."

"Ca... cette année les agneaux sont tout particulièrement tendres, l'herbe est très verte avec ce beau printemps... Que penses tu des épices?"

"Ca pourrait être plus épicé. Les Romains sont délicats, leur nourriture manque de piquant."

"C'est vrai qu'en Egypte on rend tout aussi brûlant que le soleil du désert alors? Je n'aime pas quand la nourriture brûle trop mon palais, j'aime sentir le goût des bonnes choses. Mais si tu veux, je te ferai porter du poivre..."

"Cha ira maikreche... chai prechque fini de toute fachon..."

"Ca... j'ai rarement vu un repas aussi vite mangé, excepté par mon fils, qui lui aussi a un bon coup de fourchette."

L'homme a terminé. Elle lui fait signe de se lever et s'approche.

"Soulève ton pagne."

Il obtempère, mais son visage laisse paraître sa surprise.

"Quoi? Je t'ai dit que tu allais pouvoir t'amuser, et te détendre. Tu auras du mal à profiter de ta journée si tu gardes ça..."

Elle montre le dispositif de cuir qui enserrer son sexe, avant de commencer à le dénouer. La réaction du gladiateur est aussi immédiate qu'involontaire, il bande, comme un taureau en rut...

"Eh bien, je pense que tu n'auras aucun mal à... profiter des plaisirs que je t'offre. Je t'aurai volontiers offert l'Egyptienne d'hier soir mais là, elle a perdu pas mal de ses charmes, quoi qu'il paraît que tous les goûts sont dans la nature?"

"Euh, non merci Domina, je préfère les femmes bien vivantes, tout de même..."

Il a rougi un peu, quand même, choqué sans doute qu'une femme du monde évoque des pratiques si... absurdes et contre-nature.

Elle rit :

"Alors tu auras bien plus de plaisir avec cette potiche d'Allia... File, j'ai d'autres chats à fouetter, je dois retrouver Marcella."

Il ne se le fait pas dire deux fois, remet son pagne en place et détale comme un lapin, sous les rires de sa maîtresse.

"Les hommes... c'est facile de les contenter, au fond."
cLEg7

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Message par cLEg7 »

Marcella marine dans un bain tiède aux herbes quand Emilia la rejoint dans les bains privés de la villa. Ils sont bien plus petits que les bains publics évidemment, deux bassins, un d'eau fraîche et un autre, tout petit, qu'on remplit d'eau à volonté, chaude, ou froide. Une petite pièce attenante permet de prendre un bain de vapeur. Son amie l'accueille avec de hauts cris, Marcella a toujours été très démonstrative. Elle s'apitoie, maudit les assassins, s'inquiète, pleure de rage, et finalement, s'enquiert surtout des derniers ragots qu'Emilia aurait entendus lors du banquet.

Cette dernière rit, et entame un très relaxant papotage avec son amie, lui racontant dans le menu la soirée, puis la matinée, agitée, l'attentat et enfin, l'acte de bravour du Gladiateur, et la mort de Mellus.

"Aah, c'est triste pour ce tas de flan... J'l'aimais bien, il était drôle à sa façon."

"Oui hein? Il va me manquer, et plus encore à Gaius... Il le connaissait depuis des lustres."

"C'est vrai. Mais heureusement que ton nouvel esclave est aussi efficace, ça aurait été tragique de perdre Octave, alors qu'il est si vigoureux..."

Marcella a perdu deux enfants en bas âge, et Emilia sait à quel point elle en a souffert. Elle serre la main de son amie et l'aide à se sécher, puis à s'habiller de frais.

"J'ai récompensé Leonides à la hauteur de sa bravoure, crois-moi. En ce moment même il prend du bon temps avec une esclave dans les bains des serviteurs."

Marcella glousse. Puis elle attrape la main d'Emilia et demande, l'oeil brillant :

"Dis moi... Les bains de tes serviteurs là... Ils sont équipés de ces grilles de bois?"

"Euh, oui... le grand-père de Gaius aimait espionner ses esclaves aux bains, en effet, comme souvent mais... Non, Marcella! Je te vois venir!!!"

"Hé! c'est l'occasion rêvée de vérifier si toutes les rumeurs concernant le Lion du Désert sont vraies!"

Marcella n'a pas fini de parler qu'elle entraîne déjà Emilia dans le couloir, direction la salle de bain des serviteurs, qui se trouve juste à côté de celle des maîtres, mais qui est équipée d'un dispositif aussi ingénieux que sournois : des grilles de bois ouvragées, fabriquées en Egypte, permettent à qui a accès au couloir arrière d'observer les baigneurs, sans qu'on ne le voie depuis les bains. Emilia ne s'y est jamais rendue, mais sait bien que souvent les patriciens aiment voir leurs belles esclaves prendre leur bain, et en choisir une pour qu'elle partage leur lit...

Elle a la clef, cependant, du couloir... Elle a les clefs de toute la maison, et elle est la seule. Elle ouvre la porte qui n'a sans doute pas servi depuis des lustres, et entre dans le réduit sombre, où se trouvent trois fauteuils de bois. Marcella glousse en repoussant tout doucement le panneau de bois qui camoufle les moucharabieh.

Leonides est en train de mariner dans la baignoire, Allia, nue, se trouve à ses côtés et lui masse les épaules avec de l'huile mêlée de pépins de raisins écrasés, pour purifier sa peau. Il a les yeux fermés, mais il ne peut pas ignorer les énormes seins de la fille qui frôlent tour à tour sa tête, son torse, puis son visage.

Marcella chuchotte, et se retient de rire :

"Ma parole! Elle l'allume comme une cocotte à Subure, elle a le feu au cul celle-là!"

Emilia ne peut s'empêcher de ricaner :

"Ca, tu l'as dit. Je ne sais pas comment elle fait pur ne pas déjà m'avoir pondu une douzaine de marmots... Même Gaius aime à la prendre avec lui dans les bains, sans doute à cause de ses mamelles de vache laitière."

"Les hommes sont vulgaires, en tout cas au lit. Mais si ça peut leur faire plaisir hein?"

L'homme semble se lasser d'être passif. Il attrape la fille par la taille, et commence à la caresser, sous l'eau, ce qui fait grogner Marcella :

"Il pourrait au moins la sortir de la flotte, qu'on voit quelque chose..."
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A croire que le gladiateur les a entendues... Il soulève la fille, comme si elle ne pesait rien, et l'assoit sur le bord du bassin. Il écarte ses jambes sans autre cérémonie et plonge sa tête entre les cuisses blanches, ce qui fait immédiatement soupirer l'esclave qui rejette sa tête en arrière en agrippant ses seins qu'elle malaxe brutalement.

Marcella est morte de rire :

"Eh ben, quelle cochonne celle là! Mais, tu ne m'avais aps dit qu'il sait se servir de sa langue en plus de se servir de son épée, ton gladiateur... bon, on en fera pas un orateur au sénat mais c'est déjà pas mal hein?"

"Euh... J'en savais rien moi... Tu crois que j'ai que ça à faire de savoir ce que mes esclaves aiment comme positions pour honorer Vénus?"

"T'es pas assez curieuse, Emilia, tu dois t'emmerder sévère au lit... Surtout que Gaius n'est pas vraiment réputé pour ses prouesses dans le domaine. Tu devrais vraiment t'octroyer un peu de bon temps..."

L'homme redresse la tête, et on le sent passablement concentré sur sa tâche... Il cale ses genoux contre le rebord du bassin et brutalement s'enfonce dans la fille qui n'attendait que ça et commence à meugler comme le bovin qu'elle est. D'ailleurs, le gladiateur semble apprécier moyennement, il plaque sa main sur la bouche de la fille, et ferme les yeux, allant et venant plutôt vite entre ses reins.

"Ahhh! Un peu d'action. Tu as pu voir sa queue Emilia? J'ai rien vu..."

Marcella semble déçue.

"Nan...mais c'est pas comme si je regardais, en même temps... "

"Mais c'est pas croyable, tu sembles t'ennuyer là... Remarque : lui aussi n'a pas l'air de trouver la situation si engageante. Il faut dire que cette femelle fait un tapin d'enfer, et ne participe pas des masses. Ca manque de variété là."

"Comme tu dis... c'est assez bovin."

Marcella recule et se laisse tomber dans un des fauteuils, qui racle par terre dans un grand bruit. Le couple sur le bord de la baignoire se fige, enfin, l'homme... Il se tourne vers les panneaux de bois... Emilia et Marcella retiennent leur souffle, et Marcella murmure :

"Flûte de pan! Repérées!"

La fille semble protester que l'autre se soit arrêter de la limer comme un barreau de prison, il la regarde, regarde encore les panneaux, et un sourire se dessine sur son visage. Il reprend sa besogne, orientant subrepticement la fille de façon à offrir un spectacle bien plus intéressant aux deux voyeuses.

Marcella colle son nez au moucharabieh pour ne rien en perdre :

"Oh mais mon cochon, il aime qu'on le regarde!"
Invité

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Message par Invité »

enfin de l'action :d
continue Kires ca comme a me plaire
Pour tes fesses , je m'en occuperai apres ton histoire :hornet:
cLEg7

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Message par cLEg7 »

Cokin29 a écrit :enfin de l'action :d
continue Kires ca comme a me plaire
Pour tes fesses , je m'en occuperai apres ton histoire :hornet:

t'es sûr de vouloir la suite de l'histoire? Non passe ke ça serait dommage que tu puisses pas la lire parce que tu te permets des privautés avec mes fesses que t'as pas à te permettre... :diable:
BjEd9a10

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Message par BjEd9a10 »

laisse le dire kires.... il touchera pas à tes fesses... mais moi je vais m'occuper des siennes... :batte:

pas envie de rater la suite par sa faute... :cowboy:
cLEg7

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Message par cLEg7 »

(kires en mode fouteuse de merde :bik: )

Il a été vilain! Il en veut qu'à mon cul et mes nichons, si si j'te jure!!! Je me sens humiliéééééééééée! J'peux pu écrire! :valfa: :valfa: :valfa:
BjEd9a10

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Message par BjEd9a10 »

Kireseth a écrit :(kires en mode fouteuse de merde :bik: )

Il a été vilain! Il en veut qu'à mon cul et mes nichons, si si j'te jure!!! Je me sens humiliéééééééééée! J'peux pu écrire! :valfa: :valfa: :valfa:
ben c'est qu'il aime les seins.. :o et comme tu as dit je ne sais plus où que tu as une poitrine généreuse... ben depuis il bave... :sweet: faut le comprendre hein... ce n'est qu'un homme... :)
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Marcella a passé ses doigts au travers du panneau de bois... L'homme sourit, il sort de l'eau, et retourne la fille, l'encourageant à se mettre à quatre pattes face aux deux femmes dont elle n'a visiblement pas idée qu'elles sont là. Elle proteste, un peu. Il l'attrape par les cheveux, et tire sa tête en arrière, tout en agrippant un sein qu'il malaxe entre ses doigts, avant de pincer son téton, elle couine, et tend sa croupe plus que généreuse vers lui. Il s'y enfonce, sa main libre posée sur sa hanche, mais ses yeux vont droit sur le mur du fond, vers l'emplacement où sont Emilia et Marcella. Cette dernière glousse de plaisir :

"Si tu n'en as pas l'usage, tu devrais me prêter ce lion torride! Moi je ne boude pas mon plaisir moi... Bon,c 'est sûr, il faudra attendre que mon mari soit parti en voyage, mais... Oh, zut, il sait bien que je m'amuse de temps à autres, tant que je reste discrète."

"Marcella! Ne compte pas sur moi pour encourager tes vices."

L'homme ramone la fille comme s'il était pressé d'en finir, elle gémit, sans doute pas seulement de plaisir, il est brutal. Soudain, il se retire et lâche une gerbe de semence sur le postérieur rond. Elle râle, il la retourne, et d'un coup sec, la gifle. Elle porte sa main à sa joue, et rit, avant de se faire douce, et caressante, se collant contre lui. Il se penche vers elle, ses doigts la fouillent, elle s'offre et soupire. Il caresse les seins ronds, les cuisses, tandis que son autre main tire des gémissements de jouissance du corps écartelé. Mais Marcella n'a d'yeux que pour un autre détail :

"C'est vrai!!! Regarde : il a joui et son bazar est encore droit comme un tronc de cèdre!!!"

Emilia doit reconnaître que c'est la vérité... Elle renifle. Il bande encore, et pas qu'un peu. A ce rythme, ça peut durer encore des heures.

"J'en ai assez vu, si on s'en allait?"

"Hé, tu n'as qu'à y aller, moi j'veux voir la suite moi! Me gâche pas mon plaisir!"

"Espèce de truie lubrique..."

Marcella sourit de toutes ses dents.

"Faut bien s'occuper hein? Sinon on s'ennuierait à mort."

Au moment où Emilia quitte le couloir secret, la fille est en train de gémir de bonheur, et l'homme s'enfonce dans sa gorge sous les gloussements étouffés de Marcella.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Elle passe le reste de la journée à se concentrer sur son travail. Enfin, elle essaie. Mais la petite séance aux bains ne lui sort pas de l'esprit, aussi pénible cela soit-il. Si elle pense à son sexe érigé comme un obélisque. Non, en fait... Pas vraiment. Ce qu'elle revoit sans arrêt c'est ce petit sourire moqueur, et cette suffisance quand il a réalisé qu'on le regardait. Il a vu la main de Marcella à travers la dentelle de bois, ses doigts chargés de bagues, une main d'aristocrate, pas de servante. Et il a sans doute cru que c'était elle-même... Que la maîtresse de maison se faisait un petit plaisir en regardant son esclave troncher une bonniche... Elle grimace, de colère... De honte... Et se jure de trouver un moyen de rabattre son caquet à Leonides. Rancunière? Mais non...

Elle évitera de le revoir, fuira même. Elle donne à Taïs une petite bourse de pièces d'or pour lui, comme promis, afin qu'il puisse aller s'amuser en ville, et fait tout pour penser à autre chose que son air goguenard et satisfait.

Au petit matin, des bruits de conversation la réveillent. Des chants, un rire aviné, un objet tombe et se brise au sol... Elle se lève, après un sursaut de peur, comprenant que cette fois ça n'est pas un attentat.

C'est Octave qui chante, qui braille à tue-tête. Il tient Leonides par le bras et titube vers sa chambre. Le gladiateur n'a pas l'air tellement plus frais...

"Octavius Gaius!"

"Mère! Gente Maman, ça va? On t'a réveillé, chuis désolé!"

Il a la voix pâteuse des ivrognes, et il pue... La pisse, le sperme, le vomi et le parfum bon marché.

"Si tu pouvais m'expliquer ce que tu fiches à cette heure et débraillé comme tu es?"

"Je reviens de Subure et j'me suis bien amusé, c'est un problème?"

Elle serre les dents et se tourne vers le gladiateur :

"Tu as emmené mon fils à Subure?"

L'homme n'a pas le temps de répondre qu'Octave enchaîne déjà :

"C'est moi qui ai voulu y aller! Et ça valait le coup! Fiche nous la paix, femme!"

Elle se force à inspirer calmement, à ne pas laisser exploser une colère qui la ferait paraître bêtement émotive, elle regarde Octave, puis le gladiateur qui ne dit rien...

"Nous règlerons ça demain matin. Quand vous serez propres, et que vous aurez dessoulé."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Elle est dans son bureau quand Octave vient la trouver. Propre, rasé, et des cernes sous les yeux, pâle, limite verdâtre. Elle étouffe un rire... Le voilà bien puni!

"Tu voulais me voir M'man?"

"Tu sais très bien que je voulais te voir, que je vais t'engueuler comme du poisson pourri au marché, et je sais déjà ce que tu vas me répondre, fils indigne!"

"Si tu pouvais passer la phase où tu me cries dessus? J'ai mal au crâne et..."

"C'est la seule façon que j'ai de te mettre du plomb dans la tête, j'ai pas l'intention de m'en priver! Tu es...

STUPIDE!"

Elle s'est levée, et a volontairement fait monter sa voix dans les aigus, pour la peine. Il grimace, les dents serrées, et porte une main à sa tempe.

"Crétin alpestre! Asinus! On vient de tenter de te tuer et tu te balades à Subure comme si c'était les jardins du palais impérial! Tu as perdu la tête!!! Ou en tout cas tu vas la perdre sous peu, littéralement!!!! C'est un coupe-gorge, et ne me dis pas que l'autre gladiateur était là et aurait pu te sauver, la chance ne te sourira pas indéfiniment. Tu as mal au crâne? C'est bien FAIT!"

Il recule, hoche la tête, et prend un air de chien battu très convaincant.

"Je ne peux plus te battre comme plâtre tu es définitivement trop âgé pour une bastonnade, mais crois-moi, c'est pas l'envie qui m'en manque. Et je devrais te forcer à battre ce gros imbécile de Leonides, rien que parce que tu l'as forcé à t'emmener! Et ne nie pas, je sais qu'il a fallu que tu insistes pour qu'il t'emmène, je ne suis pas débile!"

"Il ne voulait pas au début, je lui ai dit que j'irais avec ou sans lui et qu'il valait mieux pour lui que ce soit avec, puisqu'il était mon garde du corps."

"Tu es un gamin irresponsable et irrespectueux! Tu me manques de respect et tu vas me forcer à punir un esclave parfaitement docile pour rien, à cause de tes âneries!"

Il hausse les épaules

"T'as qu'à pas le punir..."

"Et laisser croire qu'on peut me désobéir? Rêve pas... Il sera puni, même s'il n'avait pas vraiment le choix. Il faut bien que quelqu'un porte le chapeau, et si ça n'est pas toi ça sera lui."
BjEd9a10

Re: mes Sadèmes

Message par BjEd9a10 »

oh la saleté... :o
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

"Ne t'y trompe pas Octave... Ton grand-père, ton père même, l'auraient fait tuer, pour avoir désobéi, pour t'avoir laissé mettre ta vie en danger."

"Il n'a presque rien bu! Il était déjà un peu ivre avant qu'on parte c'est vrai mais... Et puis, il n'a pas été avec des filles et a surveillé ma porte en toute circonstance."

"Ne le défends pas. Ca ne va pas l'aider... Prends sur toi de réfléchir aux conséquences de tes actes la prochaine fois. Fais le moi amener. Nu, enchaîné et dis à Catanno d'apporter le fouet en nerf d'hippopotame."

Octave a tout de même un frisson... ce fouet originaire d'Egypte était sans doute plus une arme qu'un moyen de punition... Pas moyen qu'un coup porté avec cette chose ne laisse pas une lacération profonde...

"T'es sûre que..."

"La ferme et dépêche toi! T'avais qu'à y penser avant!"

Octave s'en va, le pas lourd, la mine basse... Emilia se frotte les mains, elle a obtenu exactement ce qu'elle espérait : Octave ne remettra pas ses frasques de si tôt. Bon... Leonides est costaud, trois quatre coups de ce fouet ne le tueront pas, et il aura de jolies marques pour prouver qu'on ne rigole pas avec Gaia.

L'homme qu'on lui amène a le teint cendreux, moins à cause de la boisson qu'à cause du manque de sommeil visiblement. Il a les traits tirés, les yeux pleins de cernes violacés, et son regard est terne... Un affreux collier de galérien ceint son cou et la chaîne qui en part rejoint ses poignets devant lui, pour courir jusqu'à ses chevilles. Emilia se tourne un instant vers le mur, inspirant à fond... Elle se rend compte qu'elle n'a aucune envie de le punir, pas pour ça, pas comme ça... Mais certaines choses doivent être faites.

"Catanno? Dehors."

"Oui Maîtresse."

Catanno a eu l'air surpris. Le fouet d'hippopotame, c'est pas un truc que la domina fait elle-même, ça... Il s'attendait sans doute à devoir porter les coups... Il hésite, pose l'engin sur le bureau, puis quitte la pièce.

Elle se tourne à nouveau vers Leonides. Elle le scrute, cherchant à savoir ce qui se passe dans cet esprit hermétique... Il a baissé la tête... Et chose étonnante, c'est lui qui prend la parole en premier.

"Maitresse?"

"Hein? Quoi?"

Elle est surprise... Elle s'attendait à un mutisme impénétrable et voilà qu'il veut causer? Bizarre... Ou alors il va tenter de marchander? Mouais... pas son genre, il est capable de résister au fouet il l'a déjà prouvé... Ou alors il serait devenu une chochotte?

"J'ai failli. J'aurais dû parler à ton fils, l'empêcher de me suivre, refuser d'aller plus loin, je ne sais pas, l'assommer... j'ai failli. J'avais bu, j'étais heureux, j'ai laissé ma joie l'emporter sur mon jugement."

"Ca c'est clair... "

"Je ne voulais pas te décevoir... Tu m'as confié ton fils... Et j'ai échoué."

Il semble prendre la chose très à coeur, la tête basse, les épaules en berne.

"C'est un peu tard pour ça non?"

Il plie un genoux et le pose en terre, dans un cliquetis de chaines. Oh non, il va supplier qu'elle ne lui fasse pas de mal, quelle déception...

"Je ne demande pas ta clémence Maîtresse... Je mérite une punition, j'aurais dû trouver une solution pour ne pas risquer la vie de ton enfant. Je... Si tu ne me tues pas Domina... Je souhaite rester à ton service et réparer ma faute."

Alors ça... Non seulement il ne supplie pas mais en plus il réclame... Il a vraiment l'impression d'avoir fait une boulette?

"Arrête ton char à zèbres l'Egyptien... Octave est une punaise, il aurait réussi à se mettre dans cette situation avec ou sans toi, au moins, là, tu étais avec lui et tu lui as sans doute évité le pire. Tu seras puni, ne t'y trompe pas, mais le fautif, je ne suis pas stupide, c'est lui. Tu seras puni parce que je ne peux pas le punir lui et que les autres dans la maison doivent savoir que la vie d'Octave vaut plus qu'aucune autre ici. Mais je n'ai pas l'intention de te tuer, ni même de te déchiqueter à coups de fouet... De toute façon ce truc là est bien trop lourd pour que je porte plus de quelques coups avec, soyons francs."

Elle rit, soudain amusée par le ridicule de la situation.

"Non, ce qui me donne envie de te punir ça n'est pas que tu aies été à Subure avec mon fils... Tu sais ce que je veux de toi, pourquoi je t'ai acheté, c'est ça qui me donne envie de te..."

Elle serre un poing, puis étend la main à nouveau. Il hoche la tête, puis la regarde :

"Alors c'est ça ma punition, pas vrai? Mon honneur contre ton pardon?"

"Y doit y avoir de ça, oui..."

Il réfléchit, ses yeux fixés sur le visage de sa Maîtresse... Elle attend, la tête penchée sur le côté, elle regarde sa main, ce poing qu'elle a desserré, sa paume lisse, et l'anneau sigillaire qu'elle porte en l'absence de son mari, pour sceller les courriers officiels de la famille... Elle porte son regard sur l'homme, sent une bouffée d'énervement la saisir...

"Ne réfléchis pas trop longtemps, esclave."

Sa main part, sans même qu'elle réfléchisse au geste, la gifle claque sur la joue gauche, puis la main le prend à revers, le sceau griffe la peau, laissant une marque rouge. Il a sursauté, mais n'a pas lâché son regard. Pour un peu, elle jurerait qu'il lui tend la joue, pour qu'elle lui en colle une autre...

"Je te dirai ce que tu veux savoir Maîtresse."

"Eh ben, voilà. On avance. Par contre, je vais devoir te filer quelques torgnoles de plus et te caresser le cuir avec ce machin, pour la galerie. Les autres doivent croire que je suis une femme cruelle, sinon c'en est fini de leur obéissance."

Il regarde le fouet, et hoche la tête.

"Tu ne me feras pas bien mal, Maîtresse..."

Oh le... Attends un peu espèce de vantard! Elle ravale une remarque acerbe, et le fixe, il la défie du regard, il sourit presque, comme s'il se retenait.

"On verra ça."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

"Debout!"

Elle a claqué des doigts, laissant paraître son énervement. Cet Egyptien est gonflé comme une outre en peau de chèvre! Elle a saisi le fouet et le déroule, ce n'est pas un fouet bien long, mais sa lanière de nerfs tressés est épaisse, et la pointe semble piquante comme un plat sicilien. Elle fait quelques mouvements du poignet, ça siffle dans l'air, elle adore ce bruit, et sourit.

Il s'est levé, et penche la tête en avant, exposant bien son dos, détendu, il n'a pas peur. Les nombreuses cicatrices sur sa peau bronzée font comme une carte marine, il a tellement pris de coups qu'il doit avoir la peau tannée comme du cuir... Elle décide de le prendre à revers, après tout, rien ne l'oblige à jouer à la régulière, hein? De toute façon il est si grand qu'elle aura du mal à bien viser ses épaules.

Elle enroule le fouet et le glisse entre les cuisses épaisses comme des troncs d'arbres, tapotant contre son genou.

"Ecarte les jambes. Encore! Voilà. Pas bouger!"

Il semble un peu surpris, mais obtempère, gêné par les chaînes, qu'il est obligé de tendre pour écarter les cuisses. Leur poids le fait vaciller, il doit chercher une position qui lui permette de conserver son équilibre.

La lanière encore enroulée glisse contre la peau de la jambe, Emilia le frôle, et le sent se tendre, il attend, mais il semble tout de même un peu inquiet ou tout du moins surpris... Tant mieux! Il n'a sans doute pas l'habitude qu'un fouet le touche dans ces endroits là... Elle déroule la lanière, la fait siffler un peu, savourant la brève contraction involontaire de l'homme, qui hésite à tourner la tête pour voir ce qu'elle fabrique dans son dos. Elle tapote l'arrière de son crâne avec le manche de l'objet, et dit :

"Ne te retourne pas. Tu n'auras pas bien mal, tu l'as dit toi-même!"

Il ne dit rien, et s'efforce de se détendre, elle l'entend expirer doucement. Elle frappe.

Le fouet fend l'air dans un long sifflement intimidant, mais il semble se passer une éternité avant qu'il ne touche la chair... L'homme doit sans doute penser qu'elle l'a raté, lorsque l'extrémité, pas plus d'une main de long, s'imprime dans la peau tendre juste sous sa fesse gauche. Il sursaute et lâche un juron, resserre les jambes, la chaine sonne.

"Tu vois? tu n'as presque rien senti!"

Elle rit, et ordonne :

"Reprends ta position, esclave!"

Il obéit. A présent qu'il sait où elle frappe, et comment, il pourra mieux supporter les coups. Il serre les dents, en penchant la tête de côté elle voit la ligne de sa mâchoire se contracter. Elle lève à nouveau le fouet...

Cette fois, elle a laissé du mou, la lanière s'enroule autour de sa cuisse comme une vipère et l'extrémité vient frapper comme les crocs du serpent, il doit se mordre la lèvre pour ne pas gémir. La douleur est cuisante, vive, brûlante comme un venin, et remonte dans sa jambe, jusque dans l'aine, ses muscles ont un tremblement involontaire, et à nouveau il resserre les jambes, d'instinct. Elle ne lui laisse pas le loisir de reprendre son souffle et frappe encore, cette fois, elle se décale et la lanière vient embrasse sa jambe dans l'autre sens, finissant sa course pile sous son testicule gauche, il expire violemment, et déglutit.

"Tu as peur? Je pourrais sans doute t'émasculer avec ce truc..."

Il ne dit rien, mais elle est sûre qu'en son fort intérieur il prie Bès de sauvegarder sa virilité...

"Ecarte les jambes, j'ai encore envie de jouer!"

Il met un temps avant d'arriver à se décider, cette fois... Lui, il ne joue plus...
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Il doit bien l'avouer, il douille... Emilia le frappe à des endroits qu'il n'aurait pas imaginé possibles d'atteindre facilement, et d'une certaine façon il doit reconnaître qu'elle a du talent. et sans doute une longue expérience... Il risque, entre les dents, un commentaire timide.

"Tu sais où faire mal, avec cette chose, Maîtresse, c'est du travail de.... "

Il expulse l'air de ses poumons avec un grognement quand le fouet s'enroule autour de sa jambe droite sans prévenir, elle a changé de côté et il ne l'a pas entendue bouger.

"...Précision..."

"C'est mon père qui m'a appris. A manier le fouet, à me défendre avec un dague, si nécessaire. Mon frère était trop maladroit pour ce genre de choses, à son grand regret. Alors il m'a enseigné comment punir et récompenser mes esclaves de façon efficace."

Elle lève le fouet, elle a changé de main pour le manier, et ça ne change rien à sa précision. La lanière siffle et tournoie, autour de la hanche de l'homme, l'extrémité fait cliqueter la chaîne qui passe sur son ventre, il gémit sous le coup.

"Ma mère m'a appris tout ce que je devais savoir pour tenir ma maison. Mon père m'a appris tout le reste, ce qui fait qu'un maître de maison est le maître chez lui, ce qui fait que ses esclaves lui obéissent et le servent... Mon mari n'a pas réellement prise sur ses esclaves, c'est à moi qu'ils obéissent."

Elle ne se vante pas, elle constate. Elle est Gaia, la domina de cette demeure, et elle sait très bien comment maintenir son autorité, chaque geste est calculé, comme si elle dirigeait un petit pays...

Elle concentre les deux coups suivants sur les fesses, reculant et se plaçant côté, pour limiter l'enroulement du fouet, elle veut des marques bien nettes. Après tout, il faut que les autres aient un beau spectacle à voir, quand l'Egyptien sortira. Elle fait claquer le fouet deux fois de plus, et cette fois, une ligne rouge vif apparait juste là où le bout a fendu la peau. Un minuscule collier de perles sanguines sourd de la très fine plaie. Il a gémi, mais pas assez fort. Elle vise plus haut, la ligne entre les fesses et le dos... Il lâche un juron, elle ricane :

"Tu devrais crier, esclave, ça mettrait fin à ton calvaire, si tu gueulais un peu... Je ne peux pas te laisser sortir d'ici sans que tu aies au moins crié un peu, que vont penser les autres? Que mon bras à ramolli?"

Il a exactement la réaction qu'elle espère : il serre les dents, ravale son air et écarte les jambes, se campant fermement dans l'attente du prochain coup. Elle se retient de rire, tant il est prévisible.

"Penche toi en avant et pose tes mains sur le bureau."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Il hésite. Autant il n'est pas habitué à la morsure du fouet dans ses parties sensibles, autant il sait que la posture qu'elle veut lui faire prendre, même si elle lui permettra de s'appuyer pour encaisser, l'exposera juste un peu plus... Pas folle la guêpe. Elle ne le laisse pas transiger et lui assène un coup sur l'arrière du crâne avec le manche du fouet

"Traîne pas."

Il s'exécute... et avale sa salive avant de serrer les dents. Ses cuisses et ses fesses commencent à rougir, quelques boursouflures marquent l'emplacement des coups les plus appuyés, on devine le tracé du fouet, volutes lascives... Ca chauffe...

Elle recule. Le fouet mordra la chair sur une portion plus courte de sa lanière, l'extrémité sera comme une aiguille sur sa peau. Elle prend un malin plaisir à le faire claquer dans l'air, avant de l'abattre, ses mouvements sont plus rapides, c'est vif, mordant, cruel, et elle ne le laisse plus respirer, elle cible toujours les mêmes zones, alternant entre la droite, et la gauche, sous les fesses, les cuisses, la peau est rouge, pourpre, le sang sourd, sans couler franchement, puis, brutalement, alors qu'il serre les dents à les faire grincer, pour ne pas crier, elle descend plus bas et le fouet cingle le mollet, un coup violent, dur. Il craque, et lâche un cri. Il a à peine le temps de réaliser qu'elle frappe déjà l'autre mollet, il geint, et s'arc-boute contre le bureau, pour ne pas céder à la tentation de tomber à genoux pour échapper au fouet. Il tousse soudain... Il s'est mordu la lèvre, et le goût du sang se répand dans sa bouche, chaud et métallique.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Elle fait le tour du bureau, elle veut voir son visage. Il lève la tête quand son ombre se projette sur lui, mais il ne bouge pas. Son regard est brillant, à croire que quelques larmes se sont frayé un chemin sous la brûlure du fouet sur ses jambes.

"Tu as mal?"

"Oui Domina"

Aucune hésitation. Il reconnaît la douleur, l'admet... Il ne cherche plus à résister par pure forfanterie.

"Tu vas avoir encore mal. Je veux te faire danser."

Il ne dit rien, mais se phalanges blanchissent comme s'il essayait d'enfoncer ses doigts dans la table.

Elle repasse derrière lui, le fouet frôle les chevilles, il sursaute, pourtant elle n'a fait que le caresser. Il vibre, comme une corde d'arc bien tendue, son corps ne répond plus comme il en a l'habitude, trop perturbé par des sensations dont il n'a pas l'habitude.

"On ne t'avait jamais fouetté de cette façon, pas vrai? Ta seule blessure à la jambe, c'est un mauvais coup, une épée?"

"Une lance, Domina."

Elle en était sûre... Il a toujours pu compter sur ses jambes, elles n'ont jamais brûlé et tremblé comme ça... Elle fouette l'air, il sautille, pourtant elle ne l'a pas touché. Rapidement, elle enchaine, un coup "pour de vrai", un qui ne le touche pas, deux, puis un encore une fois "pour du beurre". Elle ricane :

"Attention, là ça va faire mal."

Et bien sûr, ça ne le touche pas, par contre, le coup suivant mord juste sous le genou. De fins filaments rouges marquent les emplacements où le bout du fouet déchire la peau. Elle le frappe de plus en plus vite, presque tous les coups portent, et elle l'entend respirer irrégulièrement, il bloque parfois son souffle puis se force à respirer, les poumons brûlants. Il geint un peu, elle frappe plus fort, il sautille sur place, incapable de se retenir, ses jambes ne lui appartiennent plus, il danse, puis soudain le fouet remonte, et s'enroule autour de sa cuisse, il lâche un cri, surpris, effrayé par la lanière qui frôle son bas-ventre. Il craque et tombe à genoux, les mains crispées sur le bois du bureau.

Un seul mot presque inaudible franchit ses lèvres qu'il desserre à peine, un seul :

"Pitié"

Elle sent son coeur se gonfler, une sorte de fierté rageuse, de plaisir animal. C'est comme mordre à pleines dents dans un morceau de viande rôtie dégoulinant de jus, de sentir la peau et les chairs céder, elle se repaît de le voir s'incliner, vaincu, même si ce n'est que d'un peu, et brièvement. Elle s'approche, le voit frissonner, dans l'attente d'un nouveau coup. Elle attrape sa nuque, y enfonce ses ongles, et se penche à son oreille :

"Debout, esclave, je n'en ai pas fini avec toi."

Elle se recule. Il va devoir se mettre debout tout seul... elle veut le voir lutter, contre son instinct qui lui dit de rester à genoux, de protéger ses jambes contre la sauvage qui les lui lacère, elle veut sentir sa peur quand il va devoir faire le choix de s'exposer à nouveau à la morsure... Il transige, elle enroule le fouet, juste un tour, et frôle sa hanche, il tremble, puis s'appuie sur ses mains et se relève. Il lui faut un temps encore, quelques battements de coeur, pour déplier ses jambes complètement, pour reprendre la position. Elle glisse le fouet enroulé entre les cuisses, pour qu'il les ouvre plus, pour exposer la chair tendre... Il est résigné, mais tout son corps tressaille.

Le fouet enroulé repose entre ses jambes, appuyé contre la peau de sa cuisse gauche, elle demande :

"Tu as peur?"

Il ne répond tout d'abord rien... Puis, dans un souffle :

"Oui"

Elle ne dit rien, mais le fouet frôle ses bourses, puis son sexe, un soupir tremblant lui échappe, presque une plainte, elle voit les avant-bras trembler.

Un unique coup, fort, la lanière autour de son ventre et de sa hanche, la chaine vibre et sonne, il lâche un cri.

"Oui qui?"

"Oui Domina"

Sa voix tremblote, presque un sanglot. Elle contourne à nouveau le bureau, et pose le fouet, enroulé, devant lui. On discerne bien quelques gouttes de sang qui se fondent déjà dans le nerf très légèrement translucide.

Il ne lève pas les yeux vers elle. Il regarde le fouet, la table, ses mains blanches de douleur et de trouille... Elle a joué avec lui, comme un gamin joue avec un insecte qu'il décortique. Elle a joué à lui faire peur, à lui ôter toute raison, il n'a pas réussi à se blinder comme il faisait au cirque, parce qu'elle a tout fait pour sans arrêt le prendre à contre-pied, jouant avec ses peurs les plus profondes... Il n'ose pas regarder ses bijoux de famille, espérant qu'ils sont toujours bien attachés...

"A genoux"

Il n'a pas réfléchi, ses genoux ont touché le carrelage froid avant même qu'il n'y pense consciemment. Elle va vers lui, il se tourne vers elle, sans qu'elle ait besoin de rien dire, ses mains par terre... Il se sent comme ces chiens qui offrent leur ventre à un autre animal, tremblants et attendant une seule chose : que l'autre déguerpisse et les laisse en vie.

"Dis-moi à présent, dis-moi ce tu as fait de Julia..."
BjEd9a10

Re: mes Sadèmes

Message par BjEd9a10 »

steuplé.. la suite.. merci :love:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

"Julia Minora est venue me voir au cirque pendant environ six mois. Elle venait une fois par décade, le soir, entre la tombée de la nuit et la dernière heure, toujours seule, je sais que ses gardes attendaient dehors."

"Elle a dnc bien dû venir... entre 12 et 15 fois... "

"je n'ai pas compté Maîtresse, mais je suppose que ça doit être ça."

"Des détails."

"Elle n'est pas très... "

L'homme lève les yeux au ciel et forme une silhouette de ses mains menottées, la chaîne cliquète, et frotte sur le sol.

"Elle est maigre et laide comme un pou, oui, je sais. Et toi tu aimes tes femmes avec un cul de cheval de labour et des nichons de vache à lait."

Il baisse les yeux et étouffe un sourire.

"C'est ça Maîtresse. Elle... Elle a gardé son voile les deux trois premières fois, et j'ai réussi à faire abstraction du fait qu'elle ne me euh... bref... J'ai pu penser à autre chose quoi."

"J'imagine bien qu'elle ne devait pas inspirer ta virilité plus que ça. Allez, viens en au fait!"

"J'ai vite découvert qu'elle aimait que ce soit rude. Elle réclamait que j'y aille plus fort, plus dur, puis, à sa troisième visite, elle m'a griffé, puis mordu et je l'ai giflé, c'est parti tout seul... J'ai cru qu'elle allait me faire étriper, mais en fait...elle en a redemandé, et à partir de ce moment là elle... Elle a fait ce que je lui demandais. Je la cognais un peu, et elle devenait docile comme un mouton."

Emilia se frotte les mains puis glousse :

"Ca ça m'étonne que moyennement... Cette pimbêche n'a pas eu les coups qu'elle méritait étant enfant, elle se rattrape! Mais tu ne m'as pas tout dit, pas vrai?"

Il est assis sur ses talons, et se dandine, comme un gamin pris en faute.

"C'est... c'est très compliqué d'expliquer la suite, Maîtresse. "

"Raconte! Dans les détails!"

"Oui Maîtresse..."

Il inspire à fond. Et commence à raconter...

"A sa huitième ou neuvième visite, j'étais blessé, une petite blessure, rien de bien méchant... Mais j'avais peur de ne pas...être à la hauteur quoi. Or elle payait bien... Et Tellius n'avait pas voulu annuler, parce qu'il n'avait pas envie de perdre un revenu substantiel. J'ai donc demandé à Cracus, un de mes camarades, de nous tenir compagnie... Elle a tiqué, elle ne voulait pas, au début. J'ai dû lui mettre une trempe, mais elle s'est laissé faire, et je peux te dire que je ne l'ai jamais vue jouir comme ça, avec un homme dans sa bouche et l'autre dans son cul! Elle a vite pris l'habitude qu'on prenne du plaisir à plusieurs avec elle, deux, ou trois, ça dépendait. Une fois même avec Tellius... Et la dernière fois qu'elle est venue... elle m'a demandé... Quand elle est arrivée, j'avais bu un demi cruchon de cervoise gauloise. J'avais une énorme envie de pisser. Je l'ai chauffée un peu et l'ai attachée puis je lui ai demandé d'attendre que j'aille aux latrines, elle...elle m'a proposé de... enfin..."

"Non?"

Le visage d'Emilia irradie l'incrédulité, en même temps qu'une joie sauvage. Julia... Julia...

"Si... sur elle... elle en a bu même... Je suis sûr qu'elle a adoré ça... Elle... elle s'est roulée par terre..."

Il semble un peu perturbé. Par le souvenir, sans doute, mais aussi par le ricanement de sa maîtresse.

"Elle me facilite vraiment la vie cette salope. Quand elle verra sa vie et ses turpitudes peintes sur les murs de Rome, elle va mourir étouffée dans son venin. Mais avant ça, je vais approcher son fiancé... Si ça se trouve, il aime aller au Cirque lui aussi, et il te reconnaîtra. Je doute qu'il accepte de l'épouser en entendant ce que tu viens de me raconter, Leonides."

Elle marche de long en large, frottant ses mains contre sa robe...

L'esclave la regarde, levant les yeux un court instant, les baissant de nouveau, il demande, dans un murmure :

"Qu'a-t-elle fait pour mériter ta haine, Domina?"

Emilia s'arrête, le regarde avec surprise.

"Ca t'intéresse? Oh puis oui, pourquoi pas. a cause d'elle et de sa soeur j'ai perdu mon meilleur ami. Il a été tué, et mon mari a perdu toute confiance en moi pendant des années, parce que ces deux harpies sont allées raconter des bobards sur mon compte... J'ai failli perdre mon fils également, et dans la famille de son père, certains encore mettent en doute sa filiation, afin de récupérer les biens qui devraient lui échoir en héritage. Elles ont tenté de ruiné ma vie. J'ai juré devant Némésis de pourrir les leurs."

"Oh... Une vengeance alors... C'est une question d'honneur pour toi aussi, Maîtresse, si je comprends bien."

Il hoche la tête, et se tait. Elle s'approche, saisit le fouet sur le bureau et le glisse sous son menton, le relève, doucement, et le fixe, droit dans les yeux.

"Tu ne m'as rien raconté, rien de ce qui s'est dit ici ne sortira d'ici. Jure le."

"Je le jure, Maîtresse."

"Bien... Et à présent, afin de ponctuer ta punition..."

Emilia gonfle ses poumons et crie :

"CATANNOOOOOOOOOOOOOO!"

Elle se penche vers le gladiateur, et murmure à son oreille:

"Je suis très satisfaite de toi, mon esclave."

Saisie d'une soudaine inspiration, elle pose ses lèvres sur celles de Leonides, un baiser fugitif, juste un frôlement.

Elle se redresse juste avant que Catanno n'entre.

"Maitresse? Tu m'as appelé?"


"Conduis ce chien dans la cour, et attache le au poteau! S'il n'est pas capable de garder mon fils, il gardera peut-être mieux la maison."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Emilia passe les deux décades suivantes à comploter avec Marcella. Sa complice de toujours est la femme la mieux informée de tout Rome, et elle a des contacts dans toutes sortes de milieux, pas tous forcément fréquentables. Elles passent des heures enfermées dans le bureau à imaginer comment noircir au mieux la réputation de Julia Minor, comment user au mieux des informations que Leonides leur a données. Marcella dissuade Emilia d'abattre ses cartes trop vite.

"Si tu fais dessiner sur tous les murs de Rome des caricatures montrant cette traînée en train de se faire pisser dessus, ça l'égratignera, quelques semaines. Ca n'empêchera sans doute même pas son mariage. Et son fiancé est un abruti imbu de sa personne. Il ne croira jamais les dires d'un esclave, fut-il un héros du cirque."

"Tu as raison... Comment arriver à le convaincre alors?"

"Il faut qu'il voie la chose de ses propres yeux."

"Julia est stupide, mais pas au point de se faire prendre. Elle s'est rangée, elle ne va plus au cirque, Leonides a daté sa dernière visite d'il y a plus de six mois, elle se montre discrète, elle sait que beaucoup dépend de cette union entre les Julii et les Antonii..."

"Quand on a des vices, comme elle en a... On ne peut pas les contenir longtemps. Je suis certaine que si elle ne va plus au cirque c'est qu'elle a trouvé un autre moyen plus discret de s'adonner à son péché mignon."

"Tu crois?"

"J'en suis sûre... La frustration de devoir se passer de sexe et de luxure pendant six mois... M'étonnerait qu'elle ait résisté. Elle a un autre fournisseur si je puis dire... Il suffit de le trouver. Il va falloir que je la fasse suivre, ça va te coûter bonbon."

"Pas un souci... J'ai mis de l'argent en réserve pour ce genre d'éventualité."

"Tu as fait des économies pour te payer ta vengeance?"

"Ben, oui... c'est plus utile que pour acheter des chevaux non?"

Les deux femmes éclatent de rire. Et continuent de comploter de plus belles.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Leonides, lui, est resté enchaîné dans la cour pendant une demie-décade.

Cinq longs jours, dans un cagnard impitoyable, Hélios ayant décidé de bien lui pourrir la vie visiblement, pour un mois de mai. Le pire, quand on est enchaîné comme un chien, c'est pas tellement la honte, ça, on s'y fait, surtout quand on a été acheté et vendu une douzaine de fois depuis son enfance, et qu'on a passé peu ou prou sa vie dans une cage pour que les passants vous jettent qui des fleurs qui des fruits pourris, le lot des gladiateurs ordinaires, ceux que la foule n'a pas encore reconnus au titre de héros du cirque. Non, le pire... c'est l'ennui. Elle lui a fait remettre sa contrainte, son sac à bite, comme dirait Catanno, en se marrant, mais pas trop, on ne sait jamais, Leonides est quand même un sacré gaillard, évitons de le foutre en rogne. Alors il n'a même pas le loisir de se changer les idées à la force du poignet, en pensant aux fesses rondes d'Allia. Quoi qu'il ne pense pas réellement aux fesses rondes d'Allia... En fait... il pense plus au parfum boisé du cinnamome dont fait usage Emilia... Bon sang, ça va pas non? Il se morigène, se tance, c'est pas n'importe qui c'est sa Maîtresse...

Mais sans cesse, ses pensées reviennent à la douceur de lèvres fines, et à son parfum...
Dernière modification par cLEg7 le 02 août 2011, 19:52, modifié 1 fois.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Iulius. Une des périodes les plus animées de l'année à Rome. On s'y débat dans la chaleur, et l'agitation crée par les milliers de visiteurs venus pour voir les Jeux du Cirque, consacrés à Apollon Phoebus, et qui s'achèveront sur la fête des gémeaux, Castor et Pollux. Depuis des jours, on voit affluer des bateaux sur le Tibre, ils amènent des victuailles commandées par le Praetor Urbanus, le prêteur de la cité, le garant de sa sécurité, et également l'organisateur traditionnel des Jeux. Les navires transportent également des hommes, bien sûr, des captifs de tout l'empire, des esclaves, des gladiateurs, et surtout, des bêtes. De terribles bêtes sauvages, capturées chaque année pour les Jeux, et amenées à Rome pour y être confrontées aux guerriers dans l'arène. Il y a là des lions, bien sûr, mais aussi des crocodiles, des buffles d'afrique, des rhinocéros, d'étranges oiseaux aux plumes chamarrés, et des singes par dizaines, bon, ceux-là c'est juste pour faire plaisir aux enfants, qui aiment leurs cabrioles.

Marcella vient d'arriver chez Emilia, avec de bonnes nouvelles.

"Emilia, mes limiers ont découvert où se rend Julia Minora. Ils ont également déchiffré son signal de rendez-vous. Par contre, il n'y a pas moyen de savoir qui sont les hommes qu'elle rencontre... Ils sont toujours masqués, et suivent des itinéraires difficile à tracer dans tout Rome."

"Hum... Nous ne pouvons pas organiser de faux rendez-vous, ça lui mettrait la puce à l'oreille. Tu as bien dit "les" hommes? Plusieurs différents?"

"Oui, plusieurs. Et en même temps, je vous prie."

"Non... C'est pas possible, elle est vraiment incroyable... Il faut trouver moyen de la choper sur le fait, avec son fiancé de préférence!"

"Elle donne ses rendez-vous dans une Insula de la vallée de la Murcia, dans le quartier du Circus Maximus. L'endroit appartient à un armateur, mais ce dernier n'y vit pas, et sous-loue sans doute sans même savoir à qui."

"Nous devons découvrir l'identité de ces hommes... Je me demande... Si proche du Cirque..."

"Tu crois? Remarque, pourquoi changer une équipe qui gagne?"

"Elle n'a sans doute plus voulu de Leonides, parce que même masqué il est reconnaissable... ses cicatrices sont presque un sceau personnel, qu'il balade sur lui... Et puis il est trop grand pour passer pour un romain."

"Par contre, il connait plutôt bien les gladiateurs de Tellius... tu crois qu'il saurait en reconnaître, même s'ils portent des masques?"

"A voir... Je vais lui en toucher deux mots, nous verrons bien ce que ça donne."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Elle jubile... Elle vient de recevoir un courrier de son époux, qui lui annonce que son mandat en Afrique va être prolongé, qu'il ne rentrera pas avant encore deux ans, au bas mot. C'est plutôt une bonne nouvelle, qui associée aux petits complots contre Julia, la met dans une humeur fort agréable. Elle sent son coeur cogner dans sa poitrine d'excitation, son esprit revanchard comblé. Il est temps de placer ses pions pour la fin de cette partie de Senet.

Elle se tourne vers Taïs qui coiffe ses cheveux en chantonnant doucement.

"Fais venir l'Egyptien. Je vais l'envoyer en mission."

"Tu crois qu'il sera à la hauteur de la tâche, Maîtresse?"

"J'en suis certaine. Si quelqu'un peut reconnaître les hommes qui tronchent cette brave Julia, c'est lui. Je suis persuadée qu'elle fait appels aux mêmes hommes qu'avant... Il saura qui ils sont, masqués ou pas. Il a vécu des années avec eux."

"Et ensuite, que feras tu?"

"J'employerai les grands moyens... Je les paierai, cher, et je les menacerai, pour qu'ils acceptent de tendre un piège à Julia. Et je ferai en sorte que son futur mari me croie, et les croie... Il assistera à la scène, et la vouera aux gémonies. Finie l'alliance entre les Julii et les Augustii. Finie la grandeur des Julii... Et cette salope pourra s'empoisonner, c'est la seule chose qui sauvera un peu son honneur!"

"Tu veux donc sa mort?"

"Sa mort et son déshonneur le plus complet. Si je n'avais voulu que sa mort elle serait crevée depuis des années. Bon, tu vas me le chercher oui ou zut?"

"J'y vais, Maîtresse, j'y vais! Y a pas le feu au Tibre hein?"

Emilia attrape la brosse à cheveux et fait mine de fesser Taïs avec, laquelle couine et sort en riant.

Leonides entre peu après. Il a récupéré sa tunique d'esclave, et le droit de dormir dans ses quartiers, après une décade à partager la niche des chiens. Cela va faire près d'un mois qu'il n'a pas vu sa Maîtresse, ou alors de loin, elle ne lui adresse pas la parole, et ses seules tâches consistent à entraîner les hommes, et à surveiller Octavius du coin de l'oeil... Il est donc assez surpris qu'elle le fasse convoquer.

"Tu voulais me voir Maîtresse?"

"Entre, l'Egyptien. J'ai du travail pour toi."

Il fronce les sourcils, mais ne dit rien, il se tient droit, les mains jointes devant lui, la tête basse. Il n'a visiblement aucune envie de contrarier la Dame. Elle se lève, et on peut voir sa silhouette se découper à travers le lin fin de sa tunique de nuit, ses cheveux dénoués ondulent jusqu'à ses hanches. Pas de maquillage, juste le teint légèrement bronzé de sa peau. Il se force à regarder par terre... C'est pas le moment de se laisser distraire.

"Tu connais bien Tellius et ses hommes, pas vrai? J'ai de bonnes raisons de croire que Julia Minora continue de les voir, en cachette... Je voudrais que tu les espionnes pour moi. Que tu les observes, et que tu me dises si oui ou non tu reconnais un des hommes avec qui elle se dévergonde. Si c'est le cas, si tu es sûr d'en reconnaître ne serait-ce qu'un seul... Alors j'aurai prise sur elle. Et si c'était Tellius, ça serait encore mieux... "

"Quand Maîtresse?"

"Oh, pas ce soir... Elle a un signal pour convoquer ses amants, nous saurons au matin si elle désire les voir le soir. Je veux juste que tu sois prêt à intervenir si le besoin était. C'est important... C'est une occasion que j'ai attendue depuis plus de 18 ans. Si ça rate..."

Elle serre les poings.

"Ca ne ratera pas Domina. Si un de ces hommes est Tellius, ou un de mes anciens camarades, je le saurai. Je les connais, je connais leur façon de bouger, leur odeur, leur voix... Je saurai."

"Je sais. J'ai juste... Il faut que j'ai ma vengeance, ou jamais je ne dormirai en paix."

"Il y a d'autres moyens de favoriser ton sommeil Domina... Je suis sûr que ta servante connait des herbes pour..."

"Je ne veux pas de drogues, ou d'herbes, je veux rester lucide, mais cette attente va me rendre folle!"

Elle fait les cent pas, et machinalement, arrache un fil de sa tunique, pour le tortiller entre ses doigts.

Il décide de tenter l'humour.

"Si tu veux Maîtresse, je t'assomme, et tu dormiras pendant au moins deux jours. Mais tu ne devras pas m'en vouloir pour le mal de tête!"

Ca marche, elle rit.

"Gros animal stupide! Les hommes, tous pareils... Rien ne t'empêche donc de dormir toi?"

Il relève la tête et une drôle d'expression passe fugitivement sur son visage.

"Jamais. Je dors comme un nouveau-né."

"Peuh..."

Elle tapote sa coiffeuse de ses ongles, puis repousse sa brosse à cheveux, qui dépasse du rebord. Ce faisant, elle renverse un flacon de jus de mûres destiné à maquiller ses lèvres.

"Par la vulve d'Héra!"

Elle saisit le flacon et l'envoie valser contre le mur, dans une gerbe de jus rouge sombre. Il s'écrase sur le stuc et y forme une marque sanguine, qui coule le long de la paroi...

"Ca, ça ne va pas te calmer Maîtresse... Et tu vas rendre ta chambre dégoutante et inhabitable."

Il s'approche du mur et se penche pour ramasser les fragments du délicat flacon de céramique, qu'il jette par l'étroite fenêtre dans la cour attenante. Il prend sous la coiffeuse un linge, et commence à essuyer le mur, il ne faudrait pas que le jus tache l'enduit définitivement... Quoi qu'il est sans doute déjà trop tard.

"Ca va rester... la tache..."

"Peu importe... Je ferai repeindre le mur, j'en avais assez de cette couleur de toute façon."

Elle serre les dents, ses doigts crispés...

"Tu devrais te passer les nerfs sur quelque chose, si tu étais un homme je te proposerai un combat, la lutte ça vous vide la tête."

"Mais je ne suis pas un homme... Les Dieux savent que j'aimerais. Ca me rendrait la tâche bien plus simple, et ces sales harpies n'auraient jamais eu le loisir de me pourrir la vie de cette façon. Je les hais! Je les hais!!!"

Il se tient devant elle et pose le linge souillé de jus sur la coiffeuse.

"Ca ne change rien que tu sois un homme ou pas. Si tu as besoin de cogner, cogne..."

Elle lève les yeux vers lui, penche la tête, il saisit sa main, elle la retire, comme s'il l'avait brûlée, et sans réfléchir, le gifle.

"Ne me touche pas."

"Tu cognes comme une fillette."

Elle serre le poing et l'envoie dans sa mâchoire, l'angle n'est pas idéal, il est trop grand. Il rit.

"Comme une gamine!"

Il met un genoux en terre, et prend son petit poing dans sa main, le guidant vers sa joue :

"Là, ce sera plus simple!"

Elle le gifle à la volée, encore, et encore, et sourit :

"Tu as raison, esclave, ça fait carrément du bien."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

A drow's tale.

"Yathrin?"

La prêtresse lève à peine les yeux de son bureau quand la jeune novice entre. Cette dernière s'approche et murmure :

"Il y a un homme qui veut vous voir, Yathrin. Il attend dans le hall, il dit que c'est à propos de la vendetta avec la famille Coreal."

La femme assise au bureau fait un signe de la main pour chasser la jeune fille, puis elle ajoute :

"Je le verrai dans une heure. Je n'ai pas le temps pour l'instant, qu'il attende."

Elle est Yathrin Jaenessa Andoril, chef de la famille Andoril, une petite mais ancienne famille Ilythiiri, ou Drow, comme les appellent ceux de la surface. Elle est l'aînée des filles de l'ancienne Matronne de la famille, et également une prêtresse de Lolth, la Reine-Araignée, la Déesse majeure révérée par tous les drows, révérée, et crainte.

Depuis longtemps, l'hostilité règne entre les Coreal et le clan Andoril... Trop longtemps. Lolth n'aime pas les conflits qui durent, et celui-ci s'éternise. Pour l'instant, c'est encore un conflit larvé, une guerre commerciale et politique, mais le premier sang a été tiré, et il va falloir le boire comme on boit le vin... Hier soir, le neveu de Jaenessa a violé et blessé une des filles Coreal. S'en prendre à une femme, à une Yath'abban, une novice, l'assistante personnelle de la Yathrin des Coreal, c'était une ânerie sans nom. Neveu ou pas, le garçon aurait payé, de sa vie. Lolth n'aime pas qu'on touche à ses filles, à ses prêtresses, même en devenir.

Mais la Maison Coreal n'a pas attendu le jugement de Lolth. Le garçon a été écharpé et traîné sur la place de la ville, nue, les tripes lui sortant du ventre, avant que sa tête ne soit exposée sur une pique...

Cet acte infamant n'allait pas rester impuni. Après tout, Jaenessa planifiait l'assaut contre la ville Coreal depuis déjà quelques mois... L'évènement n'allait faire que précipiter leur chute.

Un bruit à la porte... elle relève la tête, et s'apprête à tancer vertement la novice qui revient la déranger. Elle réalise à peine que c'est un homme qui vient d'entrer, son visage voilé par un capuchon, lorsque elle entend le bruit de verre, la fiole qui se brise, sent l'odeur la prendre à la gorge. Poison... Vapeur d'Othur... Elle sent son coeur palpiter, ses muscles se tétaniser, et tente de s'agripper au bois du bureau, en vain... Tout devient noir, et elle s'effondre en murmurant :

"Qui...qui...."

L'homme ricane, s'approche de la silhouette évanouie, la charge sur son épaule comme si elle ne pesait rien et ouvre la fenêtre avant de se glisser dans le jardin de mycelliums privé de Jaenessa.

"La vengeance, voilà qui je suis."
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