La confrérie de la lumière (genre: fantastique)
Publié : 20 septembre 2012, 12:01
Chapitre 1
Je parcourais les routes depuis longtemps déjà, sans trop savoir où j’allais, sans même m'en poser la question. J’avais quitté ma maison sans regarder derrière moi car c'était la seule chose à faire. Mon passé me pesait et le seul moyen d'y échapper était de mettre un maximum de distance entre lui et moi.
Je jetai un regard dans le rétroviseur central qui me renvoya mon reflet: un homme d'une trentaine d'années a la peau couleur charbon, au visage dur dont une longue cicatrice traversait la joue gauche. Complètement chauve et les yeux aussi noirs que le reste ne laissant transparaître aucune émotion.
Je reportai mon regard sur la route interminable et dénuée de toute vie. La nuit était arrivée depuis plusieurs heures déjà et je commençais à fatiguer. Je vis alors une petite route de terre sur ma droite; je bifurquai donc et emprunta cette route sans savoir ou elle me mènera. Au bout de dix minutes à rouler sur cette route entourée d'arbres, j’arrivai dans une petite ville dont le nom sur la pancarte avait été effacé par le temps. Je voulais me poser pour la nuit et reprendre ma route au petit matin, cela tombait bien. Il devait bien y avoir un endroit où dormir.
Je me garai donc sur un parking dont le macadam était usé par manque d'entretien et où trônait quelques véhicules qui, visiblement, n'avait pas bougés depuis longtemps.
Quittant mon véhicule, je jetai un regard autour de moi: pas un chat, tous les lampadaires étaient éteints, aucune lumière ne perçait à travers les vitres des maisons.
Je marchai un peu dans cette ville à la recherche d'un motel où je pourrai passer la nuit. Un silence inquiétant planait sur la ville, il n'y avait pas âmes qui vivent pour donner vie au paysage et je commençais à me dire que cette ville était abandonnée. C’est alors qu'un restaurant attira mon attention, son nom était "à la bonne fourchette" et ce qui m'interpella, c'était le fait qu'il y avait de la lumière qui filtrai à travers les fenêtres, contrairement au reste de la ville, plongée dans le noir.
Je franchis donc le seuil de la porte: personne à première vue.
Un bordel monstre trainait dans la pièce principale; sur les tables, au sol, sur le comptoir étaient éparpillés des centaines d'objets divers pour la plupart brisés: assiettes, casseroles, lampes, produits ménager renversés, nourritures diverses…
Que c'était-il passé ici?
Je me frayai un chemin à travers les débris et entreprit de faire le tour du restaurant. C'est seulement en arrivant dans la cuisine que je découvris enfin quelqu'un. Une jeune femme au teint bronzé, de taille plutôt petite, ayant des cheveux longs et noirs avec un regard désespéré me fixa quand j'entrai dans la pièce.
Je lui dis:
-Vous êtes toute seule dans cette ville?
-Oui…-me répondit-elle d'une voix éteinte.
-Et où sont passés le reste des habitants?
-Certains sont morts...
-Et les autres?
-Enlevés...
-Et pourquoi restez-vous ici?
-…
-Ok, peu importe, c'est vous que ca regarde après tout. Il y a une autre ville où je pourrai trouver un endroit où dormir?
-Je l'ignore."
Cet alors que le bruit d'un moteur se fit entendre. La jeune femme prit soudain un air effrayé.
-Oh non, c'est eux, ils sont revenus!
-Qui ca "eux"?
-Les immortels!
-Immortels? Comment ça?
-Ne discutez pas, il faut que je retourne chez moi d'urgence!
-Si ils vous veulent du mal, le mieux est de quitter la ville.
-Je ne peut pas, je doit retourner chez moi!"
Sur ce, elle détala à toute vitesse. Je décidai de la suivre car c'est la seule chose qui me vint à l'esprit sur coup.
Elle sortit du bâtiment par une sortie de secours qui donnait sur une ruelle plongée dans le noir le plus total. J'accélérai le pas pour me retrouver à courir à ses côtés.
On traversa toute la longue ruelle où régnait une odeur horrible, et une fois arrivés au bout, nous nous retrouvâmes sur une grande place. Une grosse berline s'arrêta net devant nous et dans notre lancée, nous l'avons percuté et nous retrouvâmes projetés au sol sans avoir eu le temps de comprendre.
Je me relevai, un peu sonné et la jeune femme en fit autant. Quatre hommes sortirent de la berline comme un seul homme et nous encerclèrent.
Ils étaient tous habillés de la même façon: complet noir avec de grandes vestes et un chapeau recouvrant leur front. Je n’arrivais pas à distinguer leurs visages dans cette obscurité seulement éclairée faiblement par la lumière que projetait la lune.
L'un d'eux prit la parole d'une voix sombre et inquiétante:
-Alors Helena, on tente de se soustraire à son destin?
Celle-ci répondit d'une voix terrifiée:
-Je vous en prie, laissez-moi, ma fille a besoin de moi!
-Vous devez tous mourir, c'est le destin qui veut ça.
-Ce n'est qu'une enfant!
-Elle est déjà morte, c'est à votre tour maintenant."
Je pris la parole:
-De quoi parlez-vous?
-Vous n'êtes pas d'ici vous...- Me répondit la voix inquiétante.
-Non, je suis arrivé ici par hasard.
-Le hasard n'as pas sa place ici M. Lewis...
-On se connait? D'ou tenez-vous mon nom?
-Peu importe, ce qui m'intéresse, c'est de savoir pourquoi vous arrivez en ces lieux, justement maintenant. Ce n'était pas prévu.
-Vous ne maîtrisez pas le monde, il est impossible de tout prévoir.
-Vous ne savez pas à qui vous parlez!
-En effet, et pour tout vous dire, je m'en moque.
-Nous sommes là pour permettre à l'humanité d'accomplir son destin.
-Sans blague! Cette femme vous a appelé les Immortels mais je trouve que "les Illuminés" vous irez mieux!
-Nous avons assez perdu de temps avec vous M. Lewis..."
Soudain, l'un de ces hommes attrapa Helena et la jeta à l'arrière du véhicule et, avant qu'il ne referme la porte, elle me cria "Sauvez ma fille!" d'une voix désespérée.
Avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, un autre de ces hommes m'asséna un coup violent sur la nuque, je ressentis une intense douleur et perdit connaissance...
Je parcourais les routes depuis longtemps déjà, sans trop savoir où j’allais, sans même m'en poser la question. J’avais quitté ma maison sans regarder derrière moi car c'était la seule chose à faire. Mon passé me pesait et le seul moyen d'y échapper était de mettre un maximum de distance entre lui et moi.
Je jetai un regard dans le rétroviseur central qui me renvoya mon reflet: un homme d'une trentaine d'années a la peau couleur charbon, au visage dur dont une longue cicatrice traversait la joue gauche. Complètement chauve et les yeux aussi noirs que le reste ne laissant transparaître aucune émotion.
Je reportai mon regard sur la route interminable et dénuée de toute vie. La nuit était arrivée depuis plusieurs heures déjà et je commençais à fatiguer. Je vis alors une petite route de terre sur ma droite; je bifurquai donc et emprunta cette route sans savoir ou elle me mènera. Au bout de dix minutes à rouler sur cette route entourée d'arbres, j’arrivai dans une petite ville dont le nom sur la pancarte avait été effacé par le temps. Je voulais me poser pour la nuit et reprendre ma route au petit matin, cela tombait bien. Il devait bien y avoir un endroit où dormir.
Je me garai donc sur un parking dont le macadam était usé par manque d'entretien et où trônait quelques véhicules qui, visiblement, n'avait pas bougés depuis longtemps.
Quittant mon véhicule, je jetai un regard autour de moi: pas un chat, tous les lampadaires étaient éteints, aucune lumière ne perçait à travers les vitres des maisons.
Je marchai un peu dans cette ville à la recherche d'un motel où je pourrai passer la nuit. Un silence inquiétant planait sur la ville, il n'y avait pas âmes qui vivent pour donner vie au paysage et je commençais à me dire que cette ville était abandonnée. C’est alors qu'un restaurant attira mon attention, son nom était "à la bonne fourchette" et ce qui m'interpella, c'était le fait qu'il y avait de la lumière qui filtrai à travers les fenêtres, contrairement au reste de la ville, plongée dans le noir.
Je franchis donc le seuil de la porte: personne à première vue.
Un bordel monstre trainait dans la pièce principale; sur les tables, au sol, sur le comptoir étaient éparpillés des centaines d'objets divers pour la plupart brisés: assiettes, casseroles, lampes, produits ménager renversés, nourritures diverses…
Que c'était-il passé ici?
Je me frayai un chemin à travers les débris et entreprit de faire le tour du restaurant. C'est seulement en arrivant dans la cuisine que je découvris enfin quelqu'un. Une jeune femme au teint bronzé, de taille plutôt petite, ayant des cheveux longs et noirs avec un regard désespéré me fixa quand j'entrai dans la pièce.
Je lui dis:
-Vous êtes toute seule dans cette ville?
-Oui…-me répondit-elle d'une voix éteinte.
-Et où sont passés le reste des habitants?
-Certains sont morts...
-Et les autres?
-Enlevés...
-Et pourquoi restez-vous ici?
-…
-Ok, peu importe, c'est vous que ca regarde après tout. Il y a une autre ville où je pourrai trouver un endroit où dormir?
-Je l'ignore."
Cet alors que le bruit d'un moteur se fit entendre. La jeune femme prit soudain un air effrayé.
-Oh non, c'est eux, ils sont revenus!
-Qui ca "eux"?
-Les immortels!
-Immortels? Comment ça?
-Ne discutez pas, il faut que je retourne chez moi d'urgence!
-Si ils vous veulent du mal, le mieux est de quitter la ville.
-Je ne peut pas, je doit retourner chez moi!"
Sur ce, elle détala à toute vitesse. Je décidai de la suivre car c'est la seule chose qui me vint à l'esprit sur coup.
Elle sortit du bâtiment par une sortie de secours qui donnait sur une ruelle plongée dans le noir le plus total. J'accélérai le pas pour me retrouver à courir à ses côtés.
On traversa toute la longue ruelle où régnait une odeur horrible, et une fois arrivés au bout, nous nous retrouvâmes sur une grande place. Une grosse berline s'arrêta net devant nous et dans notre lancée, nous l'avons percuté et nous retrouvâmes projetés au sol sans avoir eu le temps de comprendre.
Je me relevai, un peu sonné et la jeune femme en fit autant. Quatre hommes sortirent de la berline comme un seul homme et nous encerclèrent.
Ils étaient tous habillés de la même façon: complet noir avec de grandes vestes et un chapeau recouvrant leur front. Je n’arrivais pas à distinguer leurs visages dans cette obscurité seulement éclairée faiblement par la lumière que projetait la lune.
L'un d'eux prit la parole d'une voix sombre et inquiétante:
-Alors Helena, on tente de se soustraire à son destin?
Celle-ci répondit d'une voix terrifiée:
-Je vous en prie, laissez-moi, ma fille a besoin de moi!
-Vous devez tous mourir, c'est le destin qui veut ça.
-Ce n'est qu'une enfant!
-Elle est déjà morte, c'est à votre tour maintenant."
Je pris la parole:
-De quoi parlez-vous?
-Vous n'êtes pas d'ici vous...- Me répondit la voix inquiétante.
-Non, je suis arrivé ici par hasard.
-Le hasard n'as pas sa place ici M. Lewis...
-On se connait? D'ou tenez-vous mon nom?
-Peu importe, ce qui m'intéresse, c'est de savoir pourquoi vous arrivez en ces lieux, justement maintenant. Ce n'était pas prévu.
-Vous ne maîtrisez pas le monde, il est impossible de tout prévoir.
-Vous ne savez pas à qui vous parlez!
-En effet, et pour tout vous dire, je m'en moque.
-Nous sommes là pour permettre à l'humanité d'accomplir son destin.
-Sans blague! Cette femme vous a appelé les Immortels mais je trouve que "les Illuminés" vous irez mieux!
-Nous avons assez perdu de temps avec vous M. Lewis..."
Soudain, l'un de ces hommes attrapa Helena et la jeta à l'arrière du véhicule et, avant qu'il ne referme la porte, elle me cria "Sauvez ma fille!" d'une voix désespérée.
Avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, un autre de ces hommes m'asséna un coup violent sur la nuque, je ressentis une intense douleur et perdit connaissance...