Tribulations schizophréniques lunaires.

[Farfa]

"On est les allumés bébé, y a personne au controle.. et les dieux du radar...'

[Supprimé]

"On est les allumés bébé, y a personne au controle.. et les dieux du radar...'

Je croyais que c'était "oh mais laisse allumé" ?

[Farfa]

oui c'est bien ça
Mais je voulais faire un jeux de mots.. plouf, c'etait donc à chier

[Supprimé]

oui c'est bien ça
Mais je voulais faire un jeux de mots.. plouf, c'etait donc à chier

J'suis un peu dure de la feuille parfois.

[Farfa]

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[Supprimé]

Joli.

[cLEg6]

Pour reprendre possession de ce topic qui fut le mien (et qu'il l'est toujours plus ou moins d'ailleurs), voici un court texte qui m'a énormément touchée. Qui résume tout, en fait.

"Pourquoi t'irais pas voir si ça fait mal dans mes souliers?
Voir si y'aurait pas un clou.
Une joie transpercée qui coule, gaspillée.
C'est juste une douleur sans artifice, pure. Sans alcool ni drogue pour l'apaisement.

Pas comme toi.

T'es saoul. Tu vois le fond de la bouteille, le nez écrasé contre la vitre.
Avec un goût d'amertume enraciné dans la bouche.

Tandis que moi je danse tristement.
Les larmes de papier me coupent les joues.
Les cheveux tout mouillés de pensées mortes-nées.

Mais je ne m'inquiètes pas
Puisque je le sais, j'attends le moment où,
N'ayant pas supporté la douleur dans mes souliers,
Tu partiras."

("Sans artifice" par Elfiane - [Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien]" onclick="window.open(this.href);return false;)

[Farfa]

Mimyyyyyyyyyyyyyyyy!

[cLEg6]

Mimyyyyyyyyyyyyyyyy!

Quel accueil !

[Farfa]

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[cLEg6]

Chambre 237.

Je sortis prestement de l'hôtel, fébrile alors que je hélai un taxi sans amabilité aucune ; nauséeuse lorsque que je lui jetais sans façon l'adresse d'une voix blanche ; tremblante tandis que je contemplais mes doigts secoués de spasmes, m'assurant maladroitement qu'il ne remarquait rien. L'adresse était fausse, bien entendu, et j'espérais pouvoir trouver un stratagème avant qu'il n'en prenne conscience et ne se retourne vers moi, alerté par mon comportement des plus étranges.
Elle était encore assoupie, là-haut, inerte et splendide aux pastels de l'aube se reflétant à travers les minces rideaux de soie. La pâleur matinale devait adoucir ses traits fins, ses joues tendres, ses courbes minces, son poing qui tenait fermement serré le drap soulignant encore davantage son impudeur. La beauté suprême et absolue. Je ne pouvais m'empêcher de regretter la précipitation dans laquelle j'avais dû partir, contrainte alors de négliger de la coucher sur toile, dans toute cette magnificence éclatante, immobile et docile. Ô ma superbe ! Je sortis discrètement l'imprécis et traître croquis de la poche de ma veste, laquelle était encore imprégnée de sueur et d'odeur de tabac froid. L'esquisse ne représentait ma saphique muse que mollement, sur fond de crainte effarée, dans le glacial d'une démence déjà rassasiée, poisseuse, presque écoeurante par elle-même. Bientôt, lorsque la femme de service passerait et la découvrirait ainsi, tendrement endormie, pelotonnée sur son flan gauche, elle s'effacerait sur la pointe des pieds, attendant que ma douce daigne se réveiller. Les cafés ouvriraient leur devanture, les lampadaires laisseraient place au premier rayon de soleil, des cachés-croisés d'innombrables passants monteraient des bruits parvenus jusqu'à sa fenêtre, en haut, que j'avais omis de fermer dans mon empressement. Au milieu de cette effervescence, elle aurait presque l'air vivante.


Emily, 16/03/2013.

(Le titre provient du film Shining de Kubrick, 237 étant le numéro de chambre où Nicholson, dans une certaine scène, retrouve la femme putréfiée dans la baignoire, et comme je n'avais aucune idée d'intitulé ... Le texte m'a été inspiré par les trois vers inscrits dans ma signature, extraits du morceau de Bashung "Je tuerai la pianiste". Quelqu'un m'a fait remarquer à la lecture de ce texte que le terme "caché-croisé" n'existait pas, c'est volontaire. Voilà en gros.)

[cLEg6]

Images.

Je t'offrirai des fleurs mortes. On ira, dans un cadre sympathique tamisé de candélabres, manger de la viande morte, en présence d'artistes morts nous fredonnant de touchantes sérénades sur les secondes perdues. On fera, en guise d'enterrement de vie de célibataires sacrifiés, une charmante escale à Rome ou Athènes pour contempler des ruines recouvertes d'inscriptions en langue morte. On s'enchaînera plus tard dans une crypte en prononçant le ''oui'' fatidique, sous le regard inerte d'un crucifié et je t'envelopperai de mes regards morts d'amour. On s'attendrira sur des clichés d'instants à jamais dissolus, en se souvenant de cette fraîcheur de l'âge perdue à jamais. Et, tout naturellement, on commencera à les oublier, petit à petit, sans crier gare. Heureusement, notre entourage réduit sera là pour nous le rappeler, pour entretenir ce devoir de mémoire déjà inhumé. Ils nous dirons combien il était doux, le temps où nos autres comparses étaient encore en vie, au gré des parties carrées ou des jeux de quintes. Jusqu'à ce qu'il partent eux aussi. On perdra petit à petit nos facultés, sombrant vers l'abime avec, en prime généreuse, l'odeur d'un cadavre contre la gencive. A mesure que nos corps iront se dégradant, on s'enfoncera dans la fange de la pourriture. Et puis, tu mourras, toi aussi.

Sans doute, que cela m'arrachera un rire secouant de grabataire, entre rage, amusement et fatalité. De six pieds sous terre, tu rappelleras ton ouaille favorite, m'accusant de péché de cynisme. Le pire reste sans doute à venir. Et j'irai mettre des immortelles sur ta tombe.



Emily, 7/06/2013

[slux]

c'est comment dire...mortifère.

[Farfa]

[Supprimé]

Impressionnant.. J'aime beaucoup, Mily.

[cLEg6]

Merci à vous trois.

[cLEg6]

Leftovers.

A l'aube de ma quatorzième année, une de mes connaissances de collège s'était suicidée. Pendue à la ceinture de sa robe de chambre rose molletonnée. Le détail affreusement glauque pour des gamins de notre âge avait, sans doute, plus choqué la plupart des élèves que le drame en lui-même. Dans la cour, une minute de silence avait été imposée, à l'initiative de la principale. Contrairement à ce que j'aurais cru, chacun d'entre nous était resté impeccablement silencieux, d'une attitude presque trop respectueuse et irréprochable pour des âmes encore innocentes. L'agitation habituelle avait été remplacée par cette comédie éplorée et absurde, par ce jeu du miroir grotesque qu'aucun ne comprenait. Sauf moi, peut-être. J'étais restée un peu en retrait de la masse d'élèves formée autour des instituteurs, seule dans mes éternels pantalon et veste noirs, éprouvant une certaine fascination morbide. Morbide et honteuse face à un acte qui, de toute évidence, n'avait rien de sublime. J'étais comme hypnotisée, fixée sur le détail de cette douce ceinture enfantine, ressentant quelque chose d'affreusement troublant. Il n'empêche que jamais Pagnol n'avait été autant dans le vrai qu'à cet instant : "Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants". A ce moment précis, c'était interpréter vaguement l'adulte accompli, à simuler la souffrance et le respect dans un jeu de rôle lamentable qui ne leur seyait absolument pas. J'espère d'ailleurs toujours que la majorité d'entre eux s'en foutaient, qu'ils pensaient au week-end à venir ou à leurs prochaines vacances, par fébrile insouciance ou indifférence délibérée, qu'importe au fond. Les chemins sinueux, les parre-brises éclatés, les lignes de coke, les crans d'arrêt et les électrocardiogrammes à plat dans une quelconque chambre d'hôpital viendraient bien assez vite. La sonnerie s'est faite entendre quinze minutes avant la fin de la pantomime. Malgré les recommandations, elle avait bel et bien sonné durant l'évènement. La principale s'est emportée contre sa fidèle adjointe, laquelle a crié sur la pionne, laquelle m'a hurlé dessus alors que je tentais de quitter le collège en douce, profitant de la confusion générale. Sur le coup, j'ai trouvé que le burlesque d'une telle situation pouvait apaiser toute douleur, collective ou personnelle. Après cet épisode, je me suis rendue dans la salle de musique, seul endroit qui pouvait décemment soulager mon étrange confusion, où je m'y suis autorisée une clope salutaire, assise devant le piano à moitié défoncé de cette vieille prof qui jouait outrageusement faux les splendeurs de Bach.

Lorsque tous avaient déserté le collège désormais vide, le jour commençait à décliner, les gamins encore un peu saints d'esprit se chamaillaient pour deux ou trois bon-becs ou chapardaient quelques billes, tandis que les autres s'occupaient à se battre pour un peu de bonheur en nicotine (et si ce n'était que ça ...). Je m'étais assise sur le lit, contemplant tout ce spectacle absurde par les rideaux entrouverts, sortant mon petit couteau suisse de ma poche. Symbole purement sentimental, mais tout de même. Ou peut-être n'était-ce que la parole innocente de ma vague conscience. Assise sur le lit, j'ai eu soudain une pensée ridicule pour l'avenir de mon écriture, aussi médiocre soit-elle. Où trouver la poésie et la beauté dans toute cette haine gardée secrète mais pourtant hurlante ? Celle qui sévit entre les peuples, celle qui s'étend partout, dans les chaumières, dans les collèges, dans les rues, celle qui bouillonnait sous ma fenêtre et dans mon corps suintant ce poison par tous les pores. Comment allaient survivre mes lignes au milieu de la folie grandissante des hommes et de leur société ? Comment allait subsister mes innombrables carnets de moleskine noir dans les méandres de ma propre folie ? Bruits dans l'escalier, émeutes nocturnes, endoctrinement frénétique, prosélytisme médiatique, et partout la peur. La peur et l'avilissement. La peur, l'avilissement et la paranoïa. La peur, l'avilissement, la paranoïa et la société. Ce genre de trucs qui les feraient tous crever, un par un. Les seuls gènes communs dans cette masse grouillante. Et moi, avec désinvolture, qui me préparait au pire.


Emily, 13/04/2012.

[Farfa]

qu'est ce que c'est bien écrit.... Sans dec, lances toi la dedans (si ce n'est déjà fait) et publie!

[Voluptueuse]

qu'est ce que c'est bien écrit.... Sans dec, lances toi la dedans (si ce n'est déjà fait) et publie!

je partage à 1000 % avec toute ma sincérité...
Sers toi de ton intelligence littéraire et lance-toi, c'est trop bon de te lire !!!

[cLEg6]

Je ne suis pas certaine d'en avoir les capacités. Ni même de le vouloir réellement. Ce n'est qu'une sorte d'exutoire, pas un état de fait que je prends très au sérieux. Puis bon, je n'ai aucune prétention à les proclamer comme oeuvres. Des milliers d'individus font ce que je fais, j'en croise partout sur la toile et j'en rencontre dans mon entourage (certains ayant par contre un réel talent ou un don au sens propre). Mes textes ne sont pas mirobolants et ne constituent rien qui mérite, selon moi, à être publié.

[Voluptueuse]

Je ne suis pas certaine d'en avoir les capacités. Ni même de le vouloir réellement. Ce n'est qu'une sorte d'exutoire, pas un état de fait que je prends très au sérieux. Puis bon, je n'ai aucune prétention à les proclamer comme oeuvres. Des milliers d'individus font ce que je fais, j'en croise partout sur la toile et j'en rencontre dans mon entourage (certains ayant par contre un réel talent ou un don au sens propre). Mes textes ne sont pas mirobolants et ne constituent rien qui mérite, selon moi, à être publié.

Je suis d'accord avec toi ma Belle pour la sorte d'exutoire que se libère par l'écriture et que tu n'en éprouves pas la volonté. Je ne parle pas de prétention car tu n'entres pas dans cette catégorie. Des milliers d'individus le font dont toi, je suis d'accord.
Par contre, je suis pas d'accord car tu as un réel talent ou peut-être un don au sens propre.
Et je ne suis pas d'accord car tes textes constituent beaucoup plus que rien et méritent à être publiés...
Cependant je respecte autant ta volonté, ton ressenti, ta vision autant que les textes qui découlent de toi car pour moi, c'est ton être tout entier qui mérite à être connu.
La reconnaissance n'est pas si importante même si elle est parfois primordiale dans une vie. Le fait de te connaître est un bien meilleur plaisir car tu es dans le partage.
Tout simplement je t'adore

[cLEg6]

Oh ... Merci ma belle.
J'suis un peu à court de mots et souvent mal à l'aise face à de tels compliments, mais l'émotion est là.

[Voluptueuse]

Oh ... Merci ma belle.
J'suis un peu à court de mots et souvent mal à l'aise face à de tels compliments, mais l'émotion est là.

[Farfa]

Coucou ma Luciole
Je partage totalement l'avis de ma Délicieuse
Tu as du talent, tu ecries bien, juste, et d'une façon littéraire que j'aime beaucoup.
Tu mélanges simplicité et langage recherhcé, soutenue.. Sincèrement.. tu en est tout à fait capable
"qui ne tente rien n'a rien"

[Farfa]

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[cLEg6]

Une sorte de vivisection mécanique ?

[Farfa]

[Farfa]

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[cLEg6]

Comment diable sais-tu que cet auteur est l'un de mes favoris ?

[Supprimé]

ça se sent, ça colle à ton univers. J'pense que farfa est d'accord avec moi, c'était juste pas possible autrement

[Farfa]

Je ne peux qu'etre à 100% ok avec freakounet ma Luciole
Tu aimes Rimbeau, HFT... donc E.A.P était aussi logique qu'apres A il y a B

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[cLEg6]

Sans oublier Baudelaire et son spleen.

[Farfa]

c'est vrai

[Farfa]

je sais pas si tu vas aimer ma Luciole...

[cLEg6]

"Passe-temps et rigolade". Si c'était volontaire, ça aurait pu faire un bel exercice de sarcasme humoristique.

(Je ne vois pas l'image postée via mobile, Farfou.)

[Farfa]

C'est une video ma Luciole

[Farfa]

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[k4list0]

Je ne suis pas certaine d'en avoir les capacités. Ni même de le vouloir réellement. Ce n'est qu'une sorte d'exutoire, pas un état de fait que je prends très au sérieux. Puis bon, je n'ai aucune prétention à les proclamer comme oeuvres. Des milliers d'individus font ce que je fais, j'en croise partout sur la toile et j'en rencontre dans mon entourage (certains ayant par contre un réel talent ou un don au sens propre). Mes textes ne sont pas mirobolants et ne constituent rien qui mérite, selon moi, à être publié.

Je viens de tomber sur ton texte (aïe!) et je partage totalement ce que dises les autres intervenants.
Je ne sais pas comment tu fais mais dés les premières lignes, on se retrouve à ta place.
C'est vraiment bien, si par hasard, tu avais d'autres textes qui traînaient, je serais heureux de les lire

[Farfa]

Je viens de tomber sur ton texte (aïe!) et je partage totalement ce que dises les autres intervenants.
Je ne sais pas comment tu fais mais dés les premières lignes, on se retrouve à ta place.
C'est vraiment bien, si par hasard, tu avais d'autres textes qui traînaient, je serais heureux de les lire

elle a un véritable et indeniable talent d'écriture
Ses mots, ses textes sont de véritables tableaux artistique... Une Baudelaire au féminin avec un je ne sais quoi de vitriol qui rend le tout si exquis à mon gout

[cLEg6]

Ohw ... Vraiment très touchée.