expérience 5684

[DeLsEp8]

expérience 5684, tester les aiguilles entre les mains d'un spécialiste de la pratique.

Dès qu'on parle aiguilles, habituellement tout le monde se sauve. Même les pratiquants SM. Même la plupart des soumises hardos que je connais.
Moi ça me fait pas tellement peur, en fait...
j'me la pète pas, j'ai peur de plein d'autres trucs! mais ça, non, pas vraiment.
Peut-être parce que je vais faire mes prises de sang sans problème, peut-être parce que je porte deux piercing.
J'ai adoré me faire piercer, cette sensation du dessous de la peau qui prend l'air.

et les aiguilles en BDSM?

on les a testées mon Maître et moi. Il les manie avec un grand sadisme : et vas-y que je te les rentre au ralenti et que je m'amuse avec.
Deux aiguilles... seulement deux. Il arrive à faire du hard avec deux aiguilles.
Il ne se sent pas en mettre plus et vu la douleur ressentie, même si j'aime beaucoup, je ne me vois pas en supporter une dizaine de cette façon, pas certain que mon corps le supporte.

alors en tester beaucoup plus avec le Maître de ma copine, qui est un de mes amis en lequel j'ai toute confiance?
Pourquoi pas... même pô peur! selon mon expression consacrée^^

J'ai beau ne pas avoir une peur panique, n'empêche que mes pensées sont ambivalentes au fur et à mesure qu'on en parle : parfois je m'en fiche, d'autres fois je flippe quand même.
Et si je ne supportais pas, et si mon corps me lâchait, si je faisais un malaise?
ça me fait bien plus flipper que la douleur en elle-même.
Je me suis déjà dit d'arrêter d'anticiper, bordel! j'peux pas m'empêcher! en BDSM comme ailleurs, grrrrrrrrr!

Si ça se trouve, je vais crier pitié au bout de quatre, ptête même moins!
De toutes façons, j'ai mon safeword... et si ça va pas ça va pas, voilà!

Pis comme je suis une soumise fière, je vais pas dire que j'ai quand même peur, et je ne reculerai pas non plus, c'est sur.

Le jour J est arrivé, je suis silencieuse sur la chose, même quand mon Maître en discute avec nos amis, je ne dis rien.
Il est le seul à savoir qu'en fait suis pas trop fière quand même, là, comme ça, devant le fait accompli... ou peut-être pas, ça doit se voir, se sentir surtout. Mais lui, je lui ai dit de vive voix.

Pour en avoir discuté à postériori avec mon Maître, je vous mets ses sentiments entre parenthèses.

Assise sur le canapé (ha mais elle est folle, j'ai épousé une folle, elle y va vraiment), j'ai fermé les yeux : surtout ne pas regarder, pas cette fois, la première.
Désinfection, respiration, ne plus penser, poser ce putain de cerveau sur la table, c'est plus facile après.

Je suis plutôt tendue, ma copine me tient la main, je ressens sa peur à elle aussi, elle que la pratique effraie.
Je sens les aiguilles qui s'enfoncent les une après les autres, sur un sein puis sur l'autre.
Certaines, je les sens à peine, pour d'autres, je sers les dents, d'autres encore me font couiner, apparemment, les côtés seraient plus sensibles, il me semble que ce sont celles-là que je sens le plus, j'en suis pas certaine.
Je ne sais jamais comment ça va faire mal : pas du tout, un peu, beaucoup?
Je sens revenir mon ami sur le premier sein (ha, mais il en met encooooooooore?! ça va elle a l'air bien, let's go!)

C'est fini, je respire, ma copine me demande si ça va, on prend quelques photos souvenir.

Mon poto d'aiguilles me demande si je veux toujours faire les tétons ou pas, mon Maître me dit que là, il me laisse le choix ("il y en avait déjà tellement" m'a-t-il dit).
Ce n'est pas tant par la douleur ou par la peur de celle à venir que j'ai finalement décliné. Mais je me sentais beaucoup trop tendue, j'ai trouvé ça pas si mal pour une première fois.

J'ai beaucoup aimé la sensation du retrait des aiguilles, cette sensation piquante, cet espèce de retour à la normale qu'on ressent quand on enlève une perfusion, aussi.

conclusion : les aiguilles, c'est pas si terrible que ça en a l'air, mon Maître a lui aussi envie de jouer à les multiplier en sachant qu'il ne pourra pas faire avec 20 ce qu'il fait avec deux.


merci mon poto d'aiguilles!

[Biquette]

Merci Juju

Tu écris bien, du coup, on ressent bien les diverses étapes