Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Des récits qui ne manqueront pas de réveiller vos sens et votre imagination...
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cLEg6

Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par cLEg6 »

Possessions : Le premier récit érotique que j'ai souhaité écrire, à la suite d'un moment intense qui fut pour moi symbolique. Je l'avais déjà posté ici avec mon précédent compte, mais j'ai du le supprimer lorsque j'avais demandé à quitter le forum.

[1]

Des minutes, des heures, je n'aurai su dire depuis combien de temps je me trouvais ici. J'en avais perdu toute notion. La gorge sèche, je tentais de faire péniblement filtrer un peu d'air dans mes poumons et d'habituer ma vue à l'obscurité. Il faisait désespérément sombre, si bien qu'il m'était impossible d'entrevoir quoi que ce soit. Peu à peu, je repris mes esprits et une douleur lancinante commença à s'emparer de mes chairs meurtries. La morsure des cordes avait entamé ma peau à plusieurs endroits ; la rougissant peut-être, voire même la coupant, mais je ne pus esquisser un mouvement pour le constater par moi-même. Tremblante, endolorie, souillée, je me résignais à attendre, l'inconfort et la crainte me tordant obstinément le ventre lorsque je fus bientôt en mesure de reprendre mes capacités. Rien n'était pire à cet instant que de ce cruel sentiment d'abandon me transperçant de toutes parts, me laissant suffocante, en proie à une angoisse implacable. Il fallait qu'Il revienne. Cette seule pensée me heurtait constamment, bien plus que les précédentes considérations sur les douleurs physiques ressenties et qui me paraissaient désormais bien insignifiantes. Je me haïssais pour ces quelques larmes auxquelles je laissais libre court, me recroquevillant sur moi-même. C'était pourtant irrationnel, mais je ne cessais de me demander quelle attitude de ma part pouvait justifier un tel rejet, quelle faute avais-je pu commettre pour mériter ce qui était pour moi l'insurmontable. Mais Il n'avait rien à justifier, surtout pas envers cette simple chose que j'étais et pas après la faute que j'avais commise la fois dernière. D'un autre côté, je savais également que je m'en sortirais grandie davantage, reconnaissante surtout du regard empreint de fierté qu'Il daignerait peut-être me porter si tout se déroulait selon les attentes qu'Il avait placées en moi. Cette pensée me réconforta quelque peu, tandis que, suppliciée, je replongeais dans une douce torpeur salvatrice ...

Je ne pus dire combien de temps dura cet assoupissement, cette presque perte de conscience déboussolante, avant d'entendre la porte claquer et Ses pas résonner sur le sol. Mon coeur battit à se rompre, violemment, comme si mon corps entier allait imploser sous la délivrance. Enfin Il était là, à mes côtés. Peu m'importait désormais les souffrances qui recommençaient à cuire sous chaque parcelle de ma peau. Je sentais Son regard fouiller avidement mes meurtrissures dans une contemplation dégradante et pourtant si agréable à la fois. Je ne fis pas un bruit, frissonnant du désir d'être enfin possédée, de n'être que chair source de plaisir et de perversité entre Ses doigts, brûlant de manifester mon désir viscéral. Je plantais mon regard dans le sien, pour une raison inexpliquée, y cherchant quelque chose d'indéfinissable. Sans doute aussi avec une pointe de défi, Il le savait très bien. Il soutint mon regard sans ciller, un long moment qui me parut être une éternité. Je finis par abdiquer et baisser les yeux, comme toujours. La lueur sadique qui animait Ses yeux me coupa alors le souffle ...


[2]

Au cœur de l'excitation s'épanouissant en moi naquit bientôt une ombre furtive de crainte. Je Le connaissais assez pour savoir que désormais, Il n'allait pas en rester là et que les témoignages de Ses précédentes brutalités l'amusaient tout autant qu'elles attisaient Son désir de me châtier là à nouveau. Je tentais de bouger timidement, dans l'espoir presque irrépressible de me détacher des liens qui m'entravaient et essayais tant bien que mal de prononcer une vague supplique, qui se perdit dans un murmure quasi-inaudible. ''T'aurais-je donné l'opportunité de t'exprimer, sale pute ?'' L'insulte claqua, fendit l'air comme autant de coups sous l'intonation humiliante que cette supposée question avait prise, alors qu'en guise d'ultime geste de mépris Il me cracha Sa fumée de cigarette au visage. Je toussotais discrètement, craignant d'aiguiser un nouveau sarcasme de Sa part, ce qui ne manqua d'ailleurs pas. ''Il m'a semblé t'avoir posé une question, la convenance voudrait que tu aies un semblant de réponse à me fournir, histoire de me laisser croire que tu n'es pas indigne d'un quelconque intérêt de ma part''. Craintive, je tentais encore quelques manœuvres pour rendre cette position de plus en plus inconfortable à peu près acceptable, le temps de reprendre mes esprits et de ne pas laisser affluer la honte qui m'envahissait alors. ''N … Non, tu ne m'en avais pas donné la possibilité ...'', soufflais-je d'une voix fébrile. J'étais une fois de plus agacée par ces comportements saugrenus que j'avais quelquefois sans raison, toujours dans la peur de l'avoir du même coup déçu autant que je me désappointais moi-même. La gifle partit, cinglante, cruelle, me laissant choquée quelques secondes. Affreusement trempée aussi ...

Lorsqu'Il m'eut détachée, je me positionnais nue, appuyée contre le mur, les reins cambrés. Cinquante coups de ceinture. Instantanément, je me rendis compte à quel point j'étais meurtrie et endolorie de ces longs instants inertes, je parvenais à peine à me maintenir debout et au prix d'un effort, je réussis enfin à me stabiliser, rassemblant les quelques forces qui me restaient. Je savais qu'Il devait reluquer de Son oeil lubrique mon corps ainsi offert et déjà zébré de coups et de morsures des cordes, et l'idée me fit instantanément frissonner. Je voulais qu'Il me prenne, là tout de suite, sans aucun autre préambule. Je sentis une chaleur se diffuser dans mon bas-ventre et me mordis la lèvre pour ne pas gémir d'impatience. Au même instant, le premier coup partit, à l'endroit où les cordes avaient précédemment entamé ma peau. Je ne pus retenir un cri, étouffé bientôt sous la violence des autres impacts. J'aimais m'offrir à l'ardeur de Ses châtiments, mais cette fois c'était terriblement déboussolant, c'était simplement trop pour moi et à la fois, ça n'était rien d'autre qu'une jouissive griserie ... Garder le contrôle, garder la conscience, ne pas glisser dans cet abîme qui me semblait pourtant si tentant ... A bout de souffle, j'avais l'impression d'être fixée dans une sorte de transe étrange, dans un état second presque suffocant, une jouissance anesthésique ... Je perdais totalement le contrôle de moi-même, de ce qui m'entourait, de la force des coups, de cette faiblesse toujours croissante qui s'emparait de moi ... Je m'entendis à peine Le supplier de continuer, encore et encore, comme en extase transcendante, isolée dans cette certitude de ne plus m'appartenir, d'être entièrement dépendante de Lui et des souffrances qu'Il m'infligeait, possédée par une sensation d'un fulgurance indescriptible ...


[3]

Je ne savais combien de temps étais-je restée dans un tel état d'hébétude, et avec le recul cet épisode m'apparaît toujours plus ou moins flou, comme happé par les brumes de l'inconscience. Lorsque je repris partiellement connaissance, la première sensation que je pus ressentir était une fraîcheur inconfortable qui me glaçait les chairs, alors qu'Il me murmurait quelques mots que je ne compris pas mais qui m'apaisaient instantanément. Comme si le son de Sa voix me redirigeait lentement vers la réalité et le retour aux sensations. Au bout d'un moment qui me parut infiniment long, je finis par me redresser et parvenir à m'asseoir sur le sol, comme agréablement vidée de tout. Je restais blottie contre Lui longuement, reprenant mes esprits, sortant de cette douce torpeur qui m'avait enveloppée d'une intensité sans égal. Je me sentais enfin entière, entière et possédée, vivante, mue par une sensation indescriptible, au-delà de celle-là même que les honteux utopistes nomment communément le bonheur. Ardemment, mon seul désir aurait été que cet instant ne prenne jamais fin, malgré l'excitation qui commençait à nouveau à refluer en moi. Mon regard inquisiteur et presque suppliant croisa alors le Sien. Il m'embrassa langoureusement et je fus comme grisée encore, ne pouvant plus attendre d'être enfin Sienne, totalement. Il m'octroya une chaste caresse et fit mine de se relever. Les larmes me montèrent aux yeux, ce besoin viscéral de Lui me faisant sentir intérieurement comme folle, déchirée d'impatience et de révolte. Je réussis à articuler un faible ''Non'', au bord de la défaillance, me sentant humiliée toujours un peu plus de ces suppliques muettes qu'Il jaugeait d'un regard. Il déboucla Sa ceinture, celle qui m'avait fait connaître mille tourments, alors que je sentais mon ventre se contracter et mon entrejambe s'humidifier encore davantage. Honteuse, je baissais la tête. Sa main s'insinua dans mes cheveux emmêlés, d'abord un effleurement qui me laissa échapper un petit sourire, puis une douleur plus vive lorsqu'Il les tira en arrière pour planter Ses yeux dans les miens, de cette étincelle de sadisme que je ne Lui connaissais pas jusqu'aux évènements précédents. Sans résistance, je Le pris instantanément en bouche.

Il me laissa faire un bon moment, alors que le désir bouillonnait maintenant en moi, avant de S'enfoncer au plus profond de ma gorge. Ce geste me tira irrépressiblement un haut-le-cœur que je tâchais au mieux de contenir et de masquer, refoulant une phobie qui m'oppressait depuis des années. Trempée d'impatience, je m'appliquais à Le satisfaire lorsque, Sa poigne se raffermissant autour de mes cheveux, Il interrompit mon mouvement et me rejeta brutalement sur le sol. Sans attendre, Il se glissa en moi, força l'entrée, fouilla mon orifice déjà meurtri et offert. Je ne pus retenir un gémissement de surprise et de crainte mêlées, et de plaisir enfin assouvi ... Il me gifla, furieusement. ''Je ne veux rien entendre''. Je ne réussis qu'à balbutier un faible ''mais ...'' de protestation, presque implorante, alors que Ses doigts pinçaient toujours plus fermement mes seins déjà durcis, les griffaient, pendant qu'Il continuait de me défoncer de plus en plus violemment. Je me mordis la lèvre pour ne pas laisser échapper un son, malgré les douleurs et les jouissances fulgurantes qui traversaient mon corps, et n'y parvins pas. Il enserrait ma gorge lentement, me réduisant au silence, le souffle coupé. ''Tu dois subir salope, si je t'impose le silence tu la fermes, quoique je te fasse endurer''. Je tentais d'articuler un vague acquiescement, mais aucun son ne sortit de ma gorge. Uniquement soumise à Sa seule volonté, ma vie entière reposant entre Ses mains s'Il ne relâchait pas cette pression autour de mon cou ... Cette vision de moi ainsi réduite nous acheva littéralement, alors que je me sentis glisser, prise d'un orgasme violent, appartenant toute entière et irrévocablement aux pires vices de mon Tortionnaire ...


Emily, 31/01/2013.
cLEg6

Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par cLEg6 »

Dans la tourmente : Une fois n'est pas coutume. Parce qu'il m'arrive également de dévoiler mes fantasmes inavouables ... Et par conséquent, à demi-pardonnables. (Désolée par avance pour le style cul-cul à la Cinquante nuances de truc et pour la fin qui se déballe platement, mais j'ai pas trouvé mieux.)

[1]

Tournant le dos à la large baie vitrée surplombant les alentours sinueux de la Seine, Marc accepta négligemment la tasse que lui tendit sa jeune secrétaire. Depuis six ans, il occupait le poste de directeur du service iconographique au sein d'une récente agence d'assurance parisienne. Sa journée type débutait toujours de la même façon. Eplucher les dossiers en vue de la concertation générale se tenant invariablement à neuf heures tapantes avec ses trois associés. Un rituel qu'il ne souhaitait modifier et interchanger en aucun cas. De principe, seules secrétaires et commerciales s'avéraient être malléables, en vertu de leur statut mineur et aléatoire.
"Désirez-vous autre chose, Monsieur ?" s'enquit la voix douce, savamment teintée d'une note rauque, de sa nouvelle secrétaire. Oui, il désirait bien quelques attentions que cette dernière ne pouvait, hélas, pas lui procurer. Des services très particuliers. Il posa lourdement les yeux sur la jeune employée. Son regard vert-bleu effronté, rehaussé par son nez retroussé et espiègle, contrastait légèrement avec la pâleur presque innocente de son visage. Sa chevelure blonde cendrée courait en boucles rebelles et imparfaites jusqu'à l'arrondi délicat de ses épaules, lui conférant une attitude sauvage et féline. Une piquante ingénue. Un angélisme instantanément démenti par sa silhouette pulpeuse et ses courbes rondes. A peine couvertes par un chemisier d'où perçait une poitrine généreuse, visiblement ferme, et une jupe droite accentuant ses hanches onduleuses. Elle en était presque provocante, indécente même. Sans jamais n'en prendre conscience. Elle lui avait été présentée trois mois plus tôt par l'un de ses associés et, à plus forte raison, ami de longue date. Celui-ci n'avait pas tenté de cacher la nature de ses relations avec la jeune femme, malgré leur conséquente différence d'âge. A regret, il hésita et lui répondit platement, tout à ses évocations lubriques. "Non merci, Jade. Ça ira pour l'instant." Celle-ci esquissa une moue pensive et se détourna, dévoilant dans son mouvement ses cuisses charnues et galbées. Résolu, Marc l'interpella au dernier moment.

"- Une seconde, Jade.
- Oui Monsieur ?
- C'est très joli ce que vous portez. Toujours élégant, raffiné ... Et strict. Un peu trop strict justement, si vous voyez ce que je veux dire. Un peu de légèreté ne serait pas de trop ... Enfin, ce serait sans doute plus appréciable, pour vous comme pour moi. Vous savez, nous apprécions la convivialité ici. Alors, les conventions ... Nous recevons également des clients très importants pour l'avenir de notre entreprise, ainsi que des pontes assez connus du milieu. Nous devons présenter cette entreprise par l'accentuation de ses atouts ... Tous les atouts. Ce dont vous ne manquez pas. C'est une condition indispensable au bon maintien de votre poste, vous en conviendrez de vous-même.
- Ou-oui ... Je ferais des efforts dans ce cas, balbutia-t-elle, éberluée."

Tremblante, elle ramassa l'agenda et tourna les talons, offrant ainsi à Marc une vue imprenable sur son bassin à la démarche flottante.


[2]

La nuit commençait à tomber et elle marchait à présent à vive allure. Elle se faufila parmi la foule, prenant le métro direction Porte d'Orléans, le maigre espace qu'elle occupait l'empêchant de faire un geste. Des travailleurs épuisés, des femmes au foyer rentrant de leur unique sortie hebdomadaire, des jeunes empestant la bière et les substances plus ou moins licites. Le temps semblait s'égrener à une lenteur étudiée, la proximité physique des voyageurs entre eux n'arrangeant rien à ce sentiment d'oppression. Encore cinq stations. Cinq minutes trente, calcula-t-elle mentalement. Perdue dans ses pensées, elle laissait passer d'un œil morne les éclairages de la bouche de métro filant à toute vitesse. Son regard ne fixait aucun point précis, désintéressé du monde extérieur, seulement captés par un lointain souvenir ou une lassitude passagère. Les portes du métro s'ouvrirent enfin, certains voyageurs pressés la poussèrent en hâte. Elle les bouscula en retour, s'extirpa de cette atmosphère putride et accéléra le pas. Elle gravit les escaliers quatre à quatre et se retrouva bientôt au grand air, ce qui lui plaisait déjà davantage. Comme tous les soirs, elle n'avait pas oublié de ranger soigneusement les factures accumulées durant la journée, trier les courriers reçus et les e-mails envoyés, remettre à sa place l'agenda annonciateur du programme (sensiblement chargé) du lendemain. Somme toute, ce n'était qu'un mardi comme tous les autres. Néanmoins, Jade ne cessait de penser à la remarque de son supérieur, à ses coups d'œil appuyés, et ressentait une angoisse sourde et inexpliquée se tordre au creux de son ventre. Avec le recul, elle se sentait affreusement idiote d'avoir acquiescé instantanément à sa demande, fébrile à l'idée de perdre un emploi qui lui était devenu salutaire. Durant l'après-midi, elle s'était résolue à en toucher quelques mots à son conjoint, hésitant à lui en faire part entre deux pauses café, préférant finalement attendre le retour de celui-ci. Désormais, elle ne savait plus quelle attitude adopter. Le nouveau dossier dont il était en charge n'était pas de tout repos et il devait sûrement espérer autre chose qu'une discussion inutile à propos de fausses craintes infondées. Soupirant, elle se fit couler un bain, délaissant l'idée de ce dialogue visiblement puéril. Pourtant, elle se sentait irrémédiablement anxieuse, ne parvenant pas à laisser ses pensées dériver.

Lorsqu'il rentra chez lui, Marc trouva déjà ses enfants et son épouse attablés, ceux-ci quasiment indifférents à son arrivée. Son couple s'était rapidement détérioré au lendemain de la naissance des deux fils, la lassitude installée semblant désormais quasiment insoluble. Il enviait Dominique et sa petite Jade, par exemple. Le père et la putain. L'amant et la fille fragile. Toutes les facettes comblées par excellence. S'éloignant sensiblement de sa femme, reflet idéalisé de ses espérances, il avait peu à peu repris ses habitudes de célibataire. Bars à putes et autres lieux d'évasion, notamment. Qu'importe que l'une des plus belles créatures qu'il ait pu rencontrer soit celle à qui il s'était unit dans les liens du mariage. Cela avait beau être cliché à l'extrême, mais la mère de ses enfants ne pouvait être celle à laquelle on faisait subir les pires outrages. Elle l'aurait sans doute accepté, tout du moins par amour, mais il se refusait à salir sa madone, parfaite et délicate. Il était plus convenable de souiller ces traînées aux seins lourds et aux cuisses grasses, presque vulgaires et méprisables dans leurs attitudes. Précisément ce qui l'émoustillait chez sa petite salope de secrétaire. Cependant, il restait partagé entre la culpabilité agrémenté de multiples interrogations s'exprimant toutes par "et si ... ?" et l'envie sexuelle fulgurante qu'il ressentait à la vue de ses courbes généreuses. Il connaissait les penchants de Jade, devinant par conséquent à l'avance qu'elle ne finirait peut-être pas par s'insurger face à ses assauts. Refoula sa nervosité. Après tout, un coup tiré n'était jamais désagréable, bien au contraire. Plus tard, en se couchant près de son inaccessible épouse, déjà emportée dans un profond sommeil, il espérait que sa catin d'employée ferait preuve d'autres qualifications que celle de ses piètres compétences informatiques.


[3]

Jade n'avait pu fermer l'œil de la nuit. Elle qui s'était fermement résolue à ne pas changer sa tenue du jour d'un iota, voire même d'enfiler un simple jean, par pur esprit de contradiction. Néanmoins, elle n'en menait pas large. Cet emploi, bien que peu glorifiant, lui était pour l'instant indispensable le temps qu'elle puisse prétendre à un autre poste. Et puis, que dirait Dominique, qui avait insisté auprès de ses associés pour l'introduire à l'agence ? Elle soupira. Se résigna. S'enferma dans la salle de bain, se savonna consciencieusement et se posta résolument devant le miroir. Elle observa sa silhouette nue, fraîche et gondolée, appréhendant déjà l'étape ultime du choix vestimentaire. Elle esquissa quelques pas jusqu'à la chambre, penaude. Des fripes diverses entassées ça et là dans la penderie, de la lingerie jetée en vrac dans les tiroirs du bas, des bas rangés pêle-mêle dans le placard. Un joyeux désordre discordant et particulièrement désagréable en ce début de journée. Après de longs instants d'hésitation, elle arrêta son choix sur une robe bustier particulièrement moulante, d'où la poitrine semblait presque s'échapper, assortis à un porte-jarretelles et des bas noirs aisés à deviner sous les plis du fin tissu. Elle compléta le tout avec de hauts escarpins achetés à l'occasion dans une boutique spécialisée du cœur de Paris, d'où la vendeuse ne l'avait pas laissée purement indifférente. Elle tenta prestement de remettre un semblant d'ordre dans ses boucles soyeuses et rehaussa l'habituel maquillage fardant ses yeux par un rouge à lèvres écarlate. Elle recula légèrement afin d'apprécier le résultat, décontenancée. Choquée, presque. Une pute. Telle qu'elle aimait incontestablement l'être dans la sphère privée. Cette facette d'elle la plus secrète où elle ressentait le besoin de se repaître, comme une seconde peau loin du regard de l'entourage la confinant sagement. Depuis quelques années, Jade avait découvert la soumission sexuelle au cours d'une première relation de couple et l'avait désormais érigée tel un désir perpétuel, une réelle inspiration de vie. Elle jeta un nouveau coup d'œil furtif au reflet malicieux, devant tout de même reconnaître que cet accoutrement lui était bien plus fidèle que l'uniforme sage qu'elle arborait les jours précédents.

La jeune femme descendit péniblement les escaliers, juchée sur ses talons hauts et inconfortables. Dominique, déjà prêt à partir, lui lança un regard incrédule. Presque admiratif. "Tu vas à l'agence comme ça ?" Elle répondit par l'affirmative, hochant la tête avec un embarras non feint, tandis qu'il s'approchait d'elle et l'embrassa langoureusement. Pétrissant ses seins, il glissa ses doigts sous la fine dentelle du string de Jade, déjà trempée d'ardeur malgré l'angoisse saisissante qui vivotait en elle depuis la veille. Elle sentit les gestes de son amant se faire déjà plus précis, sa main exercer une légère pression sur son entrejambe. Une chaleur intense l'irradiait et lui laissa échapper un gémissement sans équivoque. Un doigt pénétra son intimité luisante, qu'un deuxième vint rapidement rejoindre. "Salope", lui murmura Dominique à l'oreille. Les muscles de la jeune femme se contractèrent, les sens en alerte. Elle se cambra, frémissante, parcourue de spasmes, ne retenant pas ses cris alors que les mouvements en elle s'affirmaient sensiblement. Elle ferma les yeux, se laissa emporter par le tourbillon de sensations qui déferlaient en elle. De délicieux spasmes vibraient, une tempête se soulevait au plus profond de son être, comme secouée par la houle d'une mer déchaînée. "Prends-moi, baise moi", implora-t-elle, à bout de souffle. Dominique suspendit son geste, la fixa avec un sourire aux lèvres. "Ce n'était qu'un avant-goût. Nous reprendrons ce soir où nous nous en sommes arrêtés."
Frustrée, elle replaça sa robe sur ses cuisses, toujours tremblante d'ondes jouissives. Brûlante d'une impatience grondante.


[4]

Délicieusement troublée de ces émois matinaux, la jeune femme s'était tout de même résolue à rejoindre le métro, pestant contre cette accord tacite qu'ils avaient passé dès ses premiers jours d'emploi. Rejoindre séparément leur lieu de travail. Ce qui impliquait qu'elle devait quotidiennement effectuer une heure de transport en commun avant d'arriver sur les lieux. Sans compter sur sa robe, dévoilant davantage ses formes qu'elle ne les cachaient et qui provoquait bon nombre de regards salaces. Jade se mordit les lèvres, honteuse. Elle feignait d'ignorer les œillades insistantes qui lui étaient jetées sans cesse par les voyageurs, essayait de ne pas comprendre ce que leurs regards exprimaient invariablement. Désapprobation ou désir. Dans les deux cas, "garce" semblait être le terme le plus approprié pour décrire leur pensée. Mortifiée, elle quitta la bouche de métro et accomplit le reste du chemin à pieds, les orteils meurtris par le cuir étriqué des escarpins. Lorsqu'elle arriva, l'horloge centrale affichait huit heures trente, soit une bonne demie-heure de retard. Elle se précipita dans les escaliers, manqua de trébucher, reprit péniblement son équilibre et ouvrit la porte à la volée. Marc semblait surpris. Sidéré. Elle crispa la mâchoire, s'attendant à une remarque cinglante sur son manque de ponctualité. Rien ne vint. Il l'enveloppa d'un regard carnassier et se contenta de lâcher, mine de rien, une platitude. "Vous êtes superbe aujourd'hui, Jade. C'est parfait." L'intéressée se mit instantanément à rosir, se remémorant les derniers instants passés avec Dominique. Elle réussit à n'articuler qu'un faible "oui" avant de s'asseoir, tremblante, devant le petit bureau qu'elle occupait. Marc sembla vouloir dire quelque chose, se ravisa, puis finalement brisa le silence.

"- On dirait que cela vous gêne. Les compliments.
- Non. Non ... Enfin, un peu oui. Et puis, je me sens pas très à l'aise. Tous ces trucs ... C'est bien parce que vous me l'avez demandé.
- Laissez plutôt votre image policée et votre éducation rigide de côté. Pas de ça avec moi, surtout si vous voulez prétendre à un poste plus stable. C'est insupportable. Il faut savoir briser ses tabous et ses préjugés pour avancer. Et pour être honnête avec soi-même."

Jade frissonna sous l'allusion, médusée, sentant encore les doigts de son amant la pénétrer fougueusement. C'était idiot, il n'en savait rien. Elle tâcha de se concentrer, énumérant à son supérieur les rendez-vous et autres formalités de la journée. Il la regardait fixement, pensant aux souillures qu'il pourrait lui faire subir. Cette fille était une bombe à retardement. Durant sa chaste lecture, elle reste droite, tendue, légèrement cambrée, posture mettant en valeur sa chute de reins et son décolleté vertigineux. A travers le tissu, il sentirait presque s'animer la chair courbe de la jeune femme sous ses doigts. Marc, dépassant sa secrétaire d'une bonne vingtaine de centimètres, se fit l'effet d'être un prédateur se penchant ostensiblement sur sa proie. Cette situation, ce rapport de force induit et pourtant presque palpable, n'est pas pour lui déplaire. Mû d'un instinct soudain, celui-ci saisit d'une main ferme la chevelure blonde de Jade, la tiraillant vers l'arrière. Celle-ci, suppliante, tenta en vain de se dégager. Il continuait de la pousser vers le bureau, l'obligeant à s'y asseoir, les jambes écartées sous sa robe généreusement remontée. Il descendit d'un coup sec le bustier enveloppant sa poitrine orgueilleuse, la malaxant déjà, la pinçant presque. En larmes, la jeune femme tentait de retenir un cri de douleur. De détresse. Sans préavis, excité par le désespoir de sa victime, il pénétra sa hampe dressée dans la bouche de celle-ci, manquant de l'étouffer sous ses violents assauts. Résignée, anéantie, elle s'appliqua docilement, tentant de masquer tant bien que mal les haut-le-cœur qui la soulevaient. "On voit que t'es habituée, sale pute." Il enfonça d'un geste trois doigts dans l'intimité de Jade, suppliante, la pistonnant fermement. "Tu es déjà trempée, salope." Force était de constater qu'il avait raison. La secrétaire mouillait déjà abondamment. Elle baissa les yeux, honteuse.


[5]

Marc n'avait pas tardé à se lasser de ces prémices. Insensible aux plaintes de Jade, il lui avait ôté sa robe, la laissant sur le bureau, jambes relevées, indécente. Avec pour seul ornement ses hauts escarpins et son porte-jarretelles. Il s'offrait ainsi une vue imprenable sur le sexe déjà inondé de sa secrétaire, malgré l'apparente réticence qu'elle tentait tant bien que mal d'afficher. Son mascara avait coulé, s'étalant maintenant en de pâteuses traînées brunâtres sur ses joues claires, tandis que son rouge à lèvres s'étirait désormais en une trace d'une presque-vulgarité involontaire. Vision qui n'était pas pour déplaire à son bourreau, qui sentait progressivement naître en lui ce mélange d'attirance et de haine qu'il vouait tout spécialement aux compagnes tarifées d'un soir. Sans plus attendre, il se positionna entre les jambes généreusement dévoilées de la jeune femme et s'introduit en elle sans ménagement. Cette dernière, tentant vainement de se débattre, sentit la gifle partir et s'abattre avec une violence telle qu'elle en resta bouche bée, comme déconnectée des événements présents. Elle ne put retenir ses larmes une seconde fois sous l'ardeur des mouvements qu'imprimait l'homme en elle. Ce n'était plus des pleurs de supplique, mais de honte et de plaisir mêlés. Elle se mordit les lèvres et réprima un gémissement montant du plus profond de son corps. Cette réaction n'échappa cependant pas à Marc. "Tu aimes ? Dis-le que tu aimes ça, pétasse." Jade n'osait répondre, tiraillée entre l'explosion et la culpabilité. Il lui asséna une claque magistrale sur le postérieur, dont l'assaut se répercuta d'une étrange façon aux oreilles de la jeune femme. "Ou ... Oui, j'aime ça ..." balbutia-t-elle tremblante, humiliée et vaincue dans ses dernières réserves de dignité.

"- Puisque visiblement tu n'as pas appris à répondre convenablement, il te faut donc autre chose de plus radical", lui déclara-t-il en se retirant de son vagin désormais inflammé et se positionnant devant son anus étroitement serré.
- Non ! Je vous en supplie, non ! Pas ça !"

Ignorant superbement les plaintes éperdues de Jade, il s'enfonça d'une poussée violente jusqu'à la garde. Celle-ci poussa un hurlement, se sentant littéralement déchirée de part en part, fendue dans un écartèlement déchirant. "Tu piges mieux maintenant, salope ?" Elle hocha doucement la tête, ne pouvant retenir ses sanglots. Elle acquiesça d'un faible "oui", redoutant une nouvelle torture dans le cas contraire. A sa grande stupeur pourtant, une chaleur diffuse parvint à se répandre dans son bas-ventre et elle ressentit le spasme caractéristique du plaisir. Cette fois, elle ne prit pas la peine de contenir ses soupirs, gardant les yeux clos sous les saccades violentes qu'elle ressentait alternativement. "Baisez-moi ... Défoncez-moi, je ne suis qu'une salope ..." A ces mots, Marc ne put tenir plus longtemps et explosa dans l'orifice meurtri de la jeune femme. Il se retira, réajusta ses habits et sortit de la pièce, sans un regard pour la malheureuse suppliciée. Rassemblant ses dernières forces, Jade fit taire ses dernières larmes et se rhabilla prestement. Elle se sentait plus coupable que jamais. Cet abus était devenu fatalement une source de plaisir pour elle, bien plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur la réaction de Dominique ainsi que sur les conséquences de cet épisode dans son futur professionnel. Elle ne descendit pas rejoindre ses collègues aux pauses réglementaires et resta prostrée devant son bureau une bonne partie de la journée. Lorsqu'elle parvint enfin à quitter son siège et aller prendre un café au distributeur automatique, elle croisa le regard de son amant qui vint instantanément à sa rencontre, alarmé.

"- Jade, ma petite Jade ... Que se passe-t-il ?
- Oh euh, hm ... R, rien ... Pourquoi ?
- Ton maquillage ... Tu as pleuré ? Il s'est passé quelque chose ?"
N'en pouvant plus, elle se mit à sangloter doucement, puis éclata en de lourds sanglots bruyants.
"- Il ... Il m'a violée ...
- ...
- Mais tu sais, je ne veux pas ... Non, je perdrais mon job, et tu as mis si longtemps à le trouver ... Et puis ...
- Et puis ?
- ... Je crois ... Je crois que ... J'ai aimé ..."
Un long silence s'ensuivit. Ils prirent soin de ne pas se regarder, de n'esquisser aucun geste de réconfort l'un vers l'autre. Au bout de quelques minutes, Dominique reprit enfin, le regard vague :
"- Je m'en doutais.
- Quoi ?! Tu ...
- Tu m'avais évoqué ce fantasme, je te l'ai fait réaliser ... Oui, c'était moi."

La jeune femme fut privée de réaction, ne sachant que penser. Elle oscillait entre plusieurs sentiments contradictoires. Elle se sentait en réalité totalement vidée. A la réflexion, c'était exactement ça. Agréablement vidée.


Emily, 10/05/2013.
Farfa
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Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par Farfa »

nan mais quand je te dis que tu devrais publier.... je te jure, tu écries tres birn!
C'est construit, composé avec style, le langage est élaboré mais non rebarbatif, fluide dans la lecture.....
bravo ma Luciole.
:farfa:
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Supprimé

Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par Supprimé »

Dégoûté par ta deuxième partie.. Ton style est bon, mais le sujet est limite monstrueux...
Supprimé

Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par Supprimé »

Freak a écrit :Dégoûté par ta deuxième partie.. Ton style est bon, mais le sujet est limite monstrueux...
:??:
slux

Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par slux »

J'aime la syntaxe du texte ,un style bien signé Emily. ;)
"Fluide" sans être prosaîque pour reprendre Farfa ,par contre ,j'aime moins le style "50 shades"(j'ai dû être traumatisé par la nullité de cette trilogie :hornet: )
On ne peut que t'encourager à continuer! :jap: Tu fais des études en littéraire (à tout hasard)?
cLEg6

Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par cLEg6 »

farfa a écrit :nan mais quand je te dis que tu devrais publier.... je te jure, tu écries tres birn!
C'est construit, composé avec style, le langage est élaboré mais non rebarbatif, fluide dans la lecture.....
bravo ma Luciole.
:farfa:
Merci. Qui plus est venant de toi, cela me va droit au coeur. :)
Freak a écrit :Dégoûté par ta deuxième partie.. Ton style est bon, mais le sujet est limite monstrueux...
Le second récit ? Je peux comprendre que celui-ci puisse mettre mal à l'aise ou ne soit pas du goût de chacun ; c'est néanmoins une inspiration basée sur un fantasme personnel (qui ne demeurera qu'une idée hypothétique pour des raisons évidentes).
slux a écrit :J'aime la syntaxe du texte ,un style bien signé Emily. ;)
"Fluide" sans être prosaîque pour reprendre Farfa ,par contre ,j'aime moins le style "50 shades"(j'ai dû être traumatisé par la nullité de cette trilogie :hornet: )
On ne peut que t'encourager à continuer! :jap: Tu fais des études en littéraire (à tout hasard)?
Heureusement, j'ai lâché ce bouquin avant d'en garder de franches séquelles. :o
Pour le reste, merci. Des études littéraires non, mais j'aurais aimé.
cLEg6

Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par cLEg6 »

Violentée.

La nuit tombait en cette fraîche soirée d'avril. Les fins voilages s'animaient doucement, telles de délicates effeuilleuses ondulantes, se contorsionnant presque dans la douce brise printanière. Je fixais distraitement leurs spectres reflétés sous le halo lumineux, les projetant en ombres chinoises sur ma rétine hypnotisée. Blottie contre Lui, ma respiration s'accordant à la Sienne, envoûtée par Sa seule présence, je me sentais déjà étrangement apaisée, assouvie de cette attente interminable. Son odeur me parvenait par bribes intermittentes et je me serrais plus étroitement contre Lui, m'en abreuvant inlassablement. "J'ai envie de toi", Lui susurrais-je doucement. Il esquissa une caresse et m'embrassa fougueusement. Sa main glissée sous mon yukata attisait le brasier s'épanouissant en moi, tandis que je guidais Ses doigts à la rencontre de mon sein. Il en saisit le téton déjà fièrement durci et dressé, le pinçant légèrement, le faisant tourner entre le pouce et l'index, le tiraillant de plus en plus fermement. Les yeux clos, je poussais un gémissement de plaisir, sentant irrépressiblement mon entrejambe s'irriguer. Il malmenait désormais mes deux globes douloureusement tendus, les griffant, les frappant, les étirant sans ménagement. D'épaisses marques rouges violacées ne tardèrent pas à apparaître sous la douleur cuisante des zébrures. Je levais vers Lui un regard suppliant, chancelante sous la souffrance qui me transperçait les chairs. "Chut ...", me murmura-t-Il, essuyant une larme nichée entre mes cils. Effleurant légèrement mes épaules, Il fit descendre le yukata qui glissa à terre dans un bruissement imperceptible, m'offrant totalement nue à Son regard, tremblante et impudique.

Il me jaugea longuement, un sourire lubrique en coin. Abandonnée à Son regard, à Ses supplices, je ne tentais même plus de couvrir chastement mon sexe de mes mains posées en coquille. Bras le long du corps, cuisses légèrement entrouvertes, je Lui offrais une vue imprenable sur mes courbes sinueuses. "Tourne-toi". J'obéis instantanément, me penchais légèrement contre la table, les reins cambrés. Je frémis au contact de Ses doigts descendant lentement sur mes hanches, Son autre main empoignant ma poitrine laiteuse et la pétrissant encore. "Non ... Tu me fais mal ... Mes seins ... Je t'en supplie ..." Il se délectait de mes plaintes, malaxant mes chairs meurtries, les soupesant. "Seins ? Ça n'a rien de seins. Rien de plus que des mamelles. Des mamelles de truie." Je tressaillis sous l'insulte, devant admettre à ma plus grande honte qu'elle me troublait agréablement. "Ou-oui, je suis une truie ..." prononçais-je à demi-voix. Il sourit, tandis qu'un doigt inquisiteur s'enfonça dans mon vagin inondé, bientôt suivi d'un deuxième et troisième. "Salope", me martela-t-Il alors que mon corps, agité de soubresauts, s'affaissa contre le marbre froid. Je poussais spontanément un cri strident au contact du matériau sur ma poitrine endolorie. Secouée, violentée, fouillée, je ne tardais pas à jouir, libérant un flot de cyprine enduisant les doigts qu'Il présenta de force à ma bouche ouverte sous l'orgasme.

Débouclant Sa ceinture, Il me maintint fermement par les cheveux, Son sexe bandé contre ma cuisse frissonnante. Impatiente et animale, je me cambrais encore davantage dans l'attente, prête à Le recevoir. "Je t'en supplie, baise-moi ..." L'implorais-je, avant de comprendre qu'Il avait un tout autre projet pour moi. J'eus un mouvement de recul, médusée, tentant de me débattre. Gémissante, j'éclatais en sanglots, ce qui ne l'empêcha pas de presser Sa hampe dressée contre mon anus atrocement serré. Sans plus de préliminaire, Il me prit avec puissance, avidement, m'écartelant littéralement. Je poussais un hurlement de souffrance, transpercée par la douleur, alimentant ainsi la fougue de Ses assauts. Contre toute attente, je sentis bientôt le plaisir m'envahir irrépressiblement, déferler telle une vague dans mes entrailles bafouées. "Je suis ta chienne ... Ta truie ... Défonce-moi encore ..." Mon corps, complètement déchaîné, ne m'appartenait plus. Je n'étais qu'une femelle offerte, une catin outrancière, jouissant de cette douleur fulgurante, alors que j'explosais dans un râle presque animal. Me relevant, Il me fixa intensément, sondant mon regard. "En plus tu aimes ça, garce." Il déversa alors un filet de salive dans ma bouche, en geste ultime d'humiliation. "Vas-te laver, tu es pleine de foutre." Docile, je m'exécutais.


Emily, 8/05/2013.
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Re: Les carnets intimes d'une muse suppliciée.

Message par Farfa »

merde! Je bande bordel! :cecyls: :cecyls: :wee:
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