Ces génies qui ont commis le pire

La vie au jour le jour tout simplement.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Patrick Kearney, l'ingénieur tueur.

Patrick Kearney, né en 1939, a tué 43 victimes. Son premier meurtre aurait eu lieu en 1965, alors qu’il avait 26 ans, mais c’est à partir de 1974 qu’il a commis tous les autres, presque un par mois.

Kearney ramassait ses victimes, tous des homosexuels, sur le bord de l’autoroute ou dans des bars gais.
Il les tuait d’une balle à la tempe dans sa voiture ou son pick-up puis se rendait dans un endroit isolé pour les violer. il n'inflige pas de sévices ou d'actes de torture à ses victimes de leur vivant, privilégiant la rapidité et l'efficacité de ses crimes. S'il a ouvert l'estomac de l'une des victimes ou pratiqué des actes atroces sur la plupart, c'est toujours post mortem et par curiosité perverse.

Patrick Wayne Kearney était un ingénieur en électronique de Los Angeles qui ne ressemblait en rien au tueur en série typique, avec ses lunettes, sa petite taille et son aspect inoffensif.

Il s’est lui-même rendu à la police et a plaidé coupable d’avoir tué trois hommes. Il a été condamné à la prison à vie.

Les autorités, sachant qu’il en avait tué plus, lui ont fait une offre. On lui a promis qu’il ne recevrait pas de peine de mort s’il donnait la liste complète de ses victimes. Kearney a alors confessé avoir tué 18 autres personnes et indiqué où trouver les cadavres.
Il a par la suite admis en avoir tué 11 de plus, mais ne fut jamais accusé de ces meurtres.

Il est toujours incarcéré à la prison d’État de la Californie.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
En ligne
Ten
Modératrice
Messages : 37558
Inscription : 28 mai 2011, 11:21
Localisation : Face à la Mer
A remercié : 7650 times
A été remercié : 8696 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ten »

Cet aprem je me suis matée la mini série docu sur netflix de "Une vérité enfouie, la disparition de Brigit Meier"
On y découvre le tueur en série Kurt Wenner-Wichmann :
[Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien]
Moitié de Nîmois-ni-toi :coeur:
Sadiquement masochiste, mais une masochiste sadique :diable:
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

John Wayne Gacy, le clown tueur

John Wayne Gacy, né à Chicago en 1942, était un respectable homme d’affaires, marié deux fois, qui faisait beaucoup de bénévolat.
Il jouait entre autres le rôle de Pogo le clown lorsqu’il allait visiter des enfants malades à l’hôpital.

C’était aussi un homme qui aimait avoir des relations homosexuelles avec des hommes plus jeunes que lui qu’il recrutait dans son entourage pour leur proposer des petits boulots, souvent à son domicile.

C’est ainsi que la police est venue lui rendre visite en 1978 lors d’une enquête au sujet des disparitions de jeunes gens ayant travaillé pour lui. Au total, 26 cadavres ont été retrouvés enterrés dans le vide sanitaire sous sa demeure de Des Plaines, trois dans sa propriété et quatre autres dans la rivière voisine.

Gacy a été accusé d’avoir tué 33 jeunes hommes entre 1972 et 1978. Il les menottait et les violait, puis se débarrassait des corps.

Il a tenté de plaider la folie lors de son procès, sans succès, et a été condamné à la peine capitale. Il a été exécuté en mai 1994 par injection létale.

En 1998, quatre cadavres supplémentaires ont été trouvés dans un bâtiment où avait déjà habité la mère de Gacy et où il avait déjà fait des travaux de construction. Ses autoportraits de clown sont aujourd'hui des articles de collection…
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
amazone
Emérite
Messages : 1545
Inscription : 25 janvier 2018, 12:57
A remercié : 73 times
A été remercié : 37 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par amazone »

😱

est-ce qu'il y a un poste dédié aux "cold case" les crimes non résolus ?
"I'll always be a fan of ol' stray dogs (...) Sunset skies, bonfire nights, I love the simple things That's how I'll always be (...)"
Ray-J
Intarissable
Messages : 17102
Inscription : 17 octobre 2021, 07:47
Localisation : IDF
A remercié : 6617 times
A été remercié : 2715 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ray-J »

amazone a écrit : 15 janvier 2022, 13:47 😱

est-ce qu'il y a un poste dédié aux "cold case" les crimes non résolus ?
Perso je n'en ai pas vu sur le forum.
En ligne
Ten
Modératrice
Messages : 37558
Inscription : 28 mai 2011, 11:21
Localisation : Face à la Mer
A remercié : 7650 times
A été remercié : 8696 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ten »

amazone a écrit : 15 janvier 2022, 13:47 😱

est-ce qu'il y a un poste dédié aux "cold case" les crimes non résolus ?
Je ne pense pas.

Faut en faire un si tu veux.
Moitié de Nîmois-ni-toi :coeur:
Sadiquement masochiste, mais une masochiste sadique :diable:
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Pedro Alonso Lopez — Le monstre des Andes


Pedro Lopez est né en 1948, en Colombie. Il a violé et tué plus de 300 filles à travers l’Amérique du Sud.
Il ne tuait jamais la nuit parce que, disait-il, tout le plaisir résidait dans le fait de regarder sa victime dans les yeux pendant qu’il la tuait.
Il a été arrêté en 1974 en Équateur après une tentative d’enlèvement ratée et condamné à 20 ans de prison en cellule d’isolement.
Il a été libéré le 31 août 1994, pour être arrêté de nouveau une heure plus tard en tant qu’immigrant illégal par les autorités colombiennes qui l’ont ensuite accusé du meurtre d’une fillette de 8 ans.

Déclaré irresponsable de ses actes lors de son procès, il a été envoyé dans un institut psychiatrique de Bogota.
En 1998, il a été déclaré guéri et a été relâché après le paiement d’une caution de 50 $. (!!!)
En 2002, Interpol a lancé un mandat d’arrêt contre lui pour un nouveau meurtre.
Depuis sa libération, nul ne sait où se trouve le monstre des Andes qui a un jour avoué à un journaliste qu’il « serait content de pouvoir encore tuer. C’est ma mission ».
C’était avant d’être libéré…
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
En ligne
Jessy
Intarissable
Messages : 18047
Inscription : 09 janvier 2012, 12:05
Localisation : Toujours trop près de mes vêtements ...
A remercié : 4645 times
A été remercié : 1966 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Jessy »

Ça continue à faire froid dans le dos, ces histoires de monstres :( ....
Jessy

" Life is what happens to you while you're busy making other plans "
John Lennon


"Je suis un homme, je suis un homme ..."

☕☕☕
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Pedro Rodrigues Filho — Petit Pierre le tueur

Plus connu sous le nom de « Pedrinho Matador », Pedro Rodrigues Filho est un tueur en série qui n’est pas comme les autres. Il a été condamné pour au moins 70 meurtres, dont 10 ont été commis quand il était mineur. Il s’est distingué des autres assassins par le choix de ses cibles.

Ce véritable Dexter, décrit comme étant le « psychopathe parfait », s’en est pris uniquement à des individus ayant fait du tort aux autres et à lui-même.

Filho est né en 1954, dans une petite ferme brésilienne, le crâne déjà fracassé à la suite de coups assenés par son père alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. À 14 ans, il a tué un homme qui venait de licencier son père accusé de vol. Il a ensuite commencé une carrière de vols et de meurtres en tant que revendeur de drogue. Sa femme est alors tuée. Pour la venger, Pedro torture et tue plusieurs personnes pour trouver son assassin.

Il n’a pas encore 18 ans, et déjà derrière lui une dizaine de cadavres. Parce que son père a ensuite tué sa mère avec une machette, il s’est rendu à la prison municipale pour le tuer, découper un morceau de son coeur et le manger. En 1973, Pedro Filho a été arrêté et condamné à la prison où il a tué au moins 47 autres prisonniers. En 2003, il a été condamné à 126 ans de prison, même si la loi brésilienne ne permet pas que quiconque passe plus de 30 ans en prison.

À cause des crimes que Pedriho Matador (Petit Pierre le tueur) a commis en prison, sa peine a été changée pour 400 ans d’emprisonnement. Il devait tout de même être libéré en 2017, mais après avoir passé 34 ans en prison, il a été libéré en avril 2007.
Le 15 septembre 2011, il a été de nouveau arrêté, pour émeutes et emprisonnement illégal.
Personne à ce jour ne sait ce qu'il est devenu depuis, s'il est mort, toujours en prison ou libre.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Ray-J
Intarissable
Messages : 17102
Inscription : 17 octobre 2021, 07:47
Localisation : IDF
A remercié : 6617 times
A été remercié : 2715 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ray-J »

Encore un que je ne connaissais pas, mais son histoire a l'air tellement hallucinante que ça me donne envie de me renseigner un peu plus sur lui.

Merci @Biquette pour ces petits condensés ! ;)
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

:quichou:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Javed Iqbal Mughal — Le tueur à l’acide

Iqbal a tué 100 enfants en seulement 18 mois. En décembre 1999, l’homme, né en 1956, a envoyé une lettre à la police et à l’éditeur d’un journal de Lahore, au Pakistan dans laquelle il admettait avoir tué 100 garçons âgés de 6 à 16 ans, tous des fugueurs ou des orphelins vivant dans les rues de Lahore. Il écrivait les avoir étranglés et démembrés avant de les placer dans des cuves d’acide et de jeter leurs restes dans une rivière locale.

À son domicile, les policiers ont trouvé des taches de sang sur les murs et sur le sol, la chaîne avec laquelle Iqbal déclarait avoir tué ses victimes ainsi que les photos de plusieurs d’entre elles dans des sacs en plastique. Deux cuves d’acide contenant des restes humains à moitié dissous se trouvaient sur place avec une note stipulant que les corps n’avaient pas été jetés pour que les policiers puissent les trouver. Dans sa lettre, Iqbal expliquait qu’il allait se noyer dans la rivière. Comme on n’y trouva pas son corps, une chasse à l’homme a été lancée, sans succès.

On arrêta quatre complices, des adolescents qui vivaient chez Iqbal, et un mois plus tard, Iqbal s’est livré à la police. Même si ses journaux intimes contenaient des descriptions détaillées des meurtres, il a déclaré en cour qu’il était innocent et que toute l’affaire n’était qu’un canular pour éveiller l’attention sur le sort des fugueurs issus de familles pauvres.

Plus d’une centaine de personnes ont témoigné contre lui et il a été condamné à être pendu.
Le juge a déclaré : « Vous serez étranglé jusqu’à ce que mort s’ensuive devant les parents des enfants que vous avez tués. Votre corps sera ensuite découpé en 100 morceaux et placé dans l’acide, comme vous l’avez fait avec ces enfants ».
Plutôt que de subir ce jugement, Iqbal et l’un de ses complices se sont suicidés en prison, en octobre 2001.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Ebola
Langue Pendue
Messages : 11783
Inscription : 17 juillet 2020, 21:06
A remercié : 2834 times
A été remercié : 3428 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ebola »

😳😳 il y a vraiment des tarés sérieux !!!
Este é o meu coquetel para sempre!!!
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Ah mais carrément oui !
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Des femmes pour changer un peu !

Nannie Doss — La grand-mère ricaneuse

Nannie Doss, née en Alabama en 1906, a tué 11 personnes entre les années 1920 et 1954.
Parmi ses victimes se trouvaient quatre de ses cinq maris, ses soeurs, son fils, un neveu, deux enfants et sa mère.
Elle a tué son deuxième mari en empoisonnant son whisky après qu’il l’a violée. Quand son troisième mari est mort, sa maison a mystérieusement flambé et Doss a récolté l’argent de l’assurance.
Elle a tué sa propre mère quand la vieille dame est venue vivre avec elle puis son quatrième mari, quelques mois plus tard.
Après que son cinquième mari a été brièvement hospitalisé pour un problème digestif, Doss a décidé de l’empoisonner pour obtenir l’argent de l’assurance vie.

La mort soudaine de cet homme qui venait juste de sortir, guéri, de l’hôpital a éveillé les soupçons des médecins qui ont demandé une autopsie et trouvé de l’arsenic dans le cadavre.
Doss a confessé tous ses meurtres, mais comme elle était une femme, elle n’a pas été condamnée à mort.
Elle a été surnommée la grand-mère ricaneuse (giggling nanny) parce qu’elle ne pouvait s’empêcher de rire nerveusement durant son procès.
Elle est morte en prison en 1965, à l’âgée de 59 ans.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Magdalena Solis — La grande prêtresse sanguinaire

Magdalena Solis, née dans les années 1940, est une Mexicaine devenue prostituée très jeune sous la « protection » de son frère. C’est l’une des rares tueuses en série dont les motifs étaient d’ordre sexuel.
En 1963, Magdalena et son frère se sont joints à un faux culte inca dont les initiateurs forçaient tout un village de pauvres Mexicains à se plier à leurs moindres désirs.
Les organisateurs ont présenté Magdalena comme étant la réincarnation d’une déesse venue spécialement pour restaurer leur foi.

Se pliant au jeu avec plaisir, Magdalena se mit à exiger des sacrifices humains et à instaurer un rituel qui consistait à frapper, brûler, couper et mutiler les victimes.
La prêtresse buvait ensuite le sang des sacrifiés, après l’avoir mélangé à du sang de poulet.
Au cours de des derniers sacrifices, elle a disséqué le coeur de la victime alors qu’elle était encore vivante.
En mai 1963, un garçon de 14 ans a été le témoin de l’un de ces rituels et s’est dépêché de rapporter l’incident à la police.
Magdalena et son frère ont été arrêtés. Jugée pour le meurtre de huit personnes, même si l’on croit qu’elle était responsable du double, Magdalena Solis a été condamnée en juin 1963 à 50 ans de prison.
Ce qui signifie qu’elle est en liberté depuis l’été 2013, tout comme son frère d’ailleurs…
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Myra Hindley — La tueuse des landes

Myra Hindley, née en 1942 à Crumpsall, au Royaume-Uni, a tué cinq enfants âgés de 10 à 17 ans, en Angleterre, entre 1963 et 1965.
Elle et son complice, Ian Brady, ont agressé sexuellement leurs victimes avant de les assassiner brutalement.

Trois des corps ont été découverts dans des tombes dans les landes de Saddleworth (d’où le surnom de Moors Murderers — tueurs des landes — donné aux meurtriers) et un autre corps a été trouvé dans la maison de Brady. Le corps de la cinquième victime n’a jamais été retrouvé. C’est le beau-frère de Myra Hindley qui a dénoncé le couple à la police après avoir vu Ian Brady tuer un garçon avec une hache.

Hindley et Brady ont été condamnés à la prison à perpétuité.
Hindley est décrite par la presse comme « la femme la plus diabolique de Grande-Bretagne, a tenté sans succès, à plusieurs reprises, d'obtenir sa libération, affirmant qu'elle n'était plus la même personne et ne constituait donc plus un danger pour la société.
Elle est morte en prison en 2002 et Brady, qui a sexuellement agressé quatre enfants, a été déclaré psychopathe en 1985. Il a été interné à l'hôpital Ashworth, établissement de haute sécurité où il fait la grève de la faim, il a explicitement dit ne jamais vouloir être libéré et, régulièrement, a demandé à mourir.
Il est mort en 2017 à Ashworth.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Velma Barfield — L’empoisonneuse

Velma Barfield, née en 1932 en Caroline du Sud, a le triste honneur d’avoir été la première femme exécutée aux États-Unis après la reprise en 1977 de la peine capitale. Elle a aussi été la première femme à être exécutée par injection létale.
Ses deux premiers mariages s’étant terminés par la mort de ses maris, Velma Barfield a rencontré en 1977 un veuf, Stuart Taylor, fermier de son état. Barfield a contrefait des chèques sur le compte de Taylor pour pouvoir financer sa dépendance aux Valiums et autres médicaments d’ordonnance.

Effrayée à l’idée que le veuf s’en aperçoive, elle a mélangé du poison à rat à base d’arsenic dans sa bière et dans son thé. Taylor est tombé malade et Velma s’est vite proposée pour le soigner.Comme son état empirait, elle l’a amené à l’hôpital où il est mort quelques jours plus tard. Malheureusement pour Velma, l’autopsie a démontré que la cause de sa mort était un empoisonnement à l’arsenic. Velma fut arrêtée et accusée de meurtre. Lors de son procès, elle a plaidé la folie, ce qui fut rejeté. Elle a été condamnée à mort. Plus tard, la femme avoua avoir aussi tué sa mère en 1974 (au nom de qui elle avait contracté un prêt), et deux personnes âgées, John Henry Lee (pour qui elle travaillait en tant que gouvernante soignante) et Dollie Edwards (une parente de Stuart Taylor).

Velma assistait toujours aux funérailles de ses victimes et semblait être vraiment peinée. Le corps de son mari, Thomas Barfield, a ensuite été exhumé et on y a trouvé, sans surprise, des traces d’arsenic. Velma tuait toujours pour les mêmes raisons : nourrir sa dépendance aux médicaments.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Bonsteph
Langue Pendue
Messages : 6175
Inscription : 10 juin 2021, 21:01
A remercié : 2745 times
A été remercié : 2419 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Bonsteph »

Bonjour :hello:

Je ne sais pas si le sujet que je vais poster ici a sa place, car pour la plupart ils ne s'agit pas de génies à proprement parler, quoiqu'il en faut une certaine dose pour réussir à faire ce qu'ils ont fait.
Il s'agit des différents parrains de la mafia toutes époques confondues , ou des personnes qui ont posé leur emprunte dans ce 'monde'.
C'est fascinant je trouve car ils fascinent autant qu'ils dérangent.On se pose en effet toujours la question, "mais qui étaient-ils vraiment ?" Etaient-ce des gens comme vous et moi déçus par la vie et prêt à tout pour prendre leur revanche ? De vrais psychopathes ? Avaient-ils un coeur ou non ? Faisaient-ils tout ça par nécessité ou par choix ?
Peut-être un savant mélange de tout ça ? :)
Bien sûr ce ne sont que des généralités, on peut 'étudier' tout ça au cas par cas...
Il y en a eu beaucoup, mais par exemple :) "Lucky" Luciano, parrain de tous les parrains dans les années 30.

Sources Wikipedia :

[Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien]

Salvatore Lucania est né à Lercara Friddi en Sicile le 24 novembre 1897. Ses parents, Antonio et Rosalia Capporelli-Lucania, ont quatre autres enfants : Bartolomeo (né en 1890), Giuseppe (1898), Filippa (1901) et Concetta (1903). Son père, comme la plupart des hommes du village, travaille dans les mines de soufre.

Son père a une idée fixe et persistante d'émigrer aux États-Unis. Luciano raconte dans son livre semi-autobiographique, Lucky Luciano: The Mafia Story in His Own Words que son père, chaque année, achetait un nouveau calendrier de la compagnie maritime basée à Palerme et qu'il économisait de l'argent dans une jarre cachée sous son lit pour leurs voyages à tous. Il mentionne aussi dans son livre que son père était trop fier pour demander de l'argent et que c'est un cousin de Luciano nommé Rotolo, vivant à Lercara Friddi, qui donnait de l'argent à sa mère en secret. En avril 1906, Luciano, âgé de 9 ans, émigre aux États-Unis avec ses parents, en quête du rêve américain, qui s'installent dans un petit appartement au numéro 265 à l'est de la 10e rue dans le quartier juif du Lower East Side de Manhattan à New York, une destination prisée des immigrés italiens. Préférant la rue à l'école, il est livré à lui-même dans ce quartier mal famé où la violence règne. Il quitte l'école à 14 ans. Il trouve un travail de livreur de chapeaux, gagnant 7 $ par semaine. Cependant après avoir gagné 244 $ à un jeu de hasard, il quitte son emploi et veut gagner son argent dans la rue. La même année, il intègre la Brooklyn Truant School qui lui offre une seconde chance, en vain.

Adolescent, Luciano crée son propre gang et il est un membre du vieux Five Points Gang. À l'inverse d'autres gangs de rue, qui évoluent dans la petite criminalité, Luciano offre sa protection aux jeunes Juifs contre les gangs d'Italiens et d'Irlandais pour 10 cents la semaine. Il commence à apprendre le proxénétisme durant les années de la Première Guerre mondiale. Durant cette période, il rencontre aussi Meyer Lansky, son futur partenaire dans les affaires et ami proche.

C'est également durant sa jeunesse qu'il rencontre celui qui deviendra plus tard le chef de l’Outfit, la mafia de Chicago : Al Capone3. Il forme une bande qui se livre au racket, à l'exploitation des jeux et à la prostitution. En 1915, à dix-huit ans, Luciano est arrêté pendant qu'il livre de l'héroïne et passe six mois en prison. Sa notoriété s'accroît au sein du Five Points Gang, dont les membres sont aussi connus comme les « Five Pointers ». En 1920, il est un contrebandier important, et s'associe avec Frank Costello, Meyer Lansky et Bugsy Siegel, et accessoirement Joe Adonis et Vito Genovese3 dans le racket des commerçants et dans la contrebande d'alcool en ces temps de Prohibition. À la même période, Costello lui fait rencontrer Dutch Schultz et Arnold Rothstein4.

En 1917, lors de l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, Lucky Luciano est recruté, pour combattre dans l'armée américaine. Mais il est réformé à cause d'une infection volontaire à la chlamydia.

Plusieurs versions différentes expliquent son surnom de « Lucky » (« le Chanceux ») : la plus vraisemblable le rattache à un règlement de comptes dont il est victime en 1929, par trois sbires d'un des deux principaux parrains new-yorkais, Joe Masseria ou Salvatore Maranzano pour avoir refusé de travailler pour lui.[réf. nécessaire] Laissé pour mort, avec la gorge tranchée, à l'issue de son passage à tabac, il survit miraculeusement, gardant seulement plusieurs cicatrices faciales, dont une paupière endommagée, toujours à moitié fermée. Une autre version indique qu'il misait souvent sur le bon cheval lorsqu'il jouait aux courses. Une autre encore évoque son aptitude à éviter la prison : de 1916 à 1936, Luciano est arrêté 25 fois pour des accusations d'agressions, paris illégaux, corruption et cambriolages mais ne finit jamais en prison. Il se peut enfin que ce surnom découle simplement d'une mauvaise prononciation de son nom, « Lucania ».

Le 17 janvier 1920, le 18e amendement de la constitution américaine est ratifié et la Prohibition dure jusqu'à ce que l'amendement ne soit révoqué en 1933. L'amendement interdit la fabrication, la vente et le transport de boissons alcoolisées. Comme la demande d’alcool se poursuit, malgré l’entrée en vigueur de la Prohibition, cette situation ouvre la voie aux développements d’activités criminelles de contrebande et de distribution illégale de spiritueux, sources de revenus supplémentaires pour les criminels américains

En 1920, Luciano rencontre les futurs parrains de la mafia, incluant Vito Genovese et Frank Costello, son ami de longue date du gang des Five Points. La même année, le parrain du gang de Lower Manhattan, Joe Masseria recrute Luciano comme l’un de ses tueurs et homme de main5. Dès cette époque, Luciano et ses proches associés, Meyer Lansky, Bugsy Siegel ainsi que Frank Costello, commencent à travailler pour l’homme d’affaires, gambler et criminel new-yorkais Arnold Rothstein dit "The Brain". Ce dernier voit le potentiel profit que l'on peut tirer de la prohibition et apprend à Luciano à diriger la contrebande d'alcool comme une entreprise6. Luciano, Costello et Genovese commencent à gérer leur propre commerce de contrebande d'alcool avec l'appui financier de Rothstein6. Cette association est baptisée la Broadway Mob. Elle-même faisant partie du Big Seven qui gère la contrebande d'alcool au niveau national et jette les bases du futur syndicat national du crime.

Rothstein sert de mentor à Luciano. Il lui apprend notamment à se tenir dans la haute société. En 1923, Luciano est interpellé en train de vendre de l'héroïne à des agents sous couverture. Bien qu'il ne soit pas incarcéré, sa qualité de trafiquant de drogue affichée au grand jour abîme sa réputation parmi ses associés et ses clients de la bonne société. Pour sauver sa réputation, Luciano achète 200 places aux premiers rangs pour le combat de boxe opposant Jack Dempsey et Luis Firpo se disputant dans le Bronx pour les distribuer à des gangsters de haut rang et à des politiciens. Par la suite, Rothstein amène Luciano au magasin Wanamaker dans Manhattan pour acheter des vêtements de grand prix pour le match. La stratégie fonctionne et la réputation de Luciano est sauvée7.

Avant 1925, Luciano réalise un chiffre d'affaires brut de plus de 12 000 000 $ par an. Cependant, il n'empoche qu'un revenu net d'environ 4 millions chaque année en raison de l'accroissement des coûts de corruption des politiciens et de la police. Luciano et ses associés dirigent alors le plus grand trafic d'alcool de New York, étendu jusqu'à Philadelphie. Il importe le scotch directement d'Écosse, le rhum des Caraïbes et le whisky du Canada. Il s'implique aussi dans le jeu.

Ascension de Luciano
La guerre des Castellammarese
Article détaillé : guerre des Castellammarese.

Lucky Luciano rejoint ensuite la famille de l’un des plus puissants parrains de New York, Joe Masseria, où il devient l’un de ses plus proches collaborateurs. À l'inverse de Rothstein, Masseria n'a aucune éducation, il n'a aucune manière et ses talents de management sont limités. À la fin des années 1920, le principal rival de Masseria est Salvatore Maranzano, venu de Sicile pour diriger le clan Castellammarese. Maranzano refuse de payer son tribut à Masseria. Leur rivalité s’envenime jusqu'à déclencher la sanglante guerre des Castellammarese de 1930 à 1931, avec pour conséquence plusieurs dizaines d'assassinats et la mort de Masseria et de Maranzano.

Luciano enrage de voir de nombreuses opportunités d'affaires s'envoler en raison de l'antisémitisme de la mafia, et Masseria se méfie de son ambition.

Masseria et Maranzano sont nommés « les moustaches Petes »: ce sont des parrains mafieux plus vieux, traditionnels et qui ont commencé leurs carrières criminelles en Italie. Ils croient dans le supposé « vieil ordre mafieux » régit par les principes d'« honneur », de « tradition », de « respect » et de « dignité ». Ces parrains refusent de travailler avec des non-italiens et sont même sceptiques quant à travailler avec des non-siciliens. Parmi les parrains les plus conservateurs, ils ne veulent travailler qu'avec des hommes qui ont des racines avec leur propre village en Sicile. Luciano, au contraire, pense que du moment où l'on peut faire du profit, les origines ou la religion d’un individu importent peu. Il se met à travailler non seulement avec des italiens, mais aussi avec des gangsters juifs et irlandais. Luciano est choqué d'entendre les mafieux traditionnels lui faire la leçon sur ses transactions avec son ami Frank Costello, qu'ils traitent par ailleurs « de sale calabrais ».

Luciano commence à entretenir des liens étroits avec de plus jeunes mafieux nés en Italie mais qui ont commencé leurs carrières criminelles aux États-Unis, connus sous le nom de « Young Turks » (Jeunes Turcs) ou « Jeunes Loups ». Luciano veut utiliser les leçons qu'il a apprises de Rothstein pour diriger les activités du gang à l'intérieur d'un empire criminel8. Alors que la guerre des Castellammarese progresse, ce groupe inclut de futurs chefs mafieux tels que Frank Costello, Vito Genovese, Albert Anastasia, Joe Adonis, Joe Bonanno, Carlo Gambino, Joe Profaci, Tommy Gagliano et Tommy Lucchese. Les « Jeunes Loups » estiment que l'avidité et le conservatisme de leurs patrons les appauvrissent tandis que les gangs juifs et irlandais s'enrichissent. Luciano a pour vision de former un syndicat national du crime dans lequel les gangs irlandais, juifs et italiens pourraient mettre leurs ressources en commun pour que les activités du crime organisé soient profitables pour tous9.

En octobre 1929, Luciano est entraîné de force dans une limousine à un rond-point par trois hommes. Il est battu, poignardé et balancé sur une plage de Staten Island. Il survit à l'attaque mais il conserve une cicatrice au visage et un œil mi-clos. L'identité de ses agresseurs n'est jamais établie. Quand la police intervient après son agression, Luciano explique qu'il n'a aucune idée de qui l'a attaqué. Cependant, en 1953, Luciano explique à un journaliste que c'était la police qui l'avait kidnappé et battu pour trouver Jack « Legs » Diamond10. Une autre version est que l'attaque a été ordonnée par Maranzano11. La conséquence la plus importante de cet acte est la couverture médiatique que cela a engendré, introduisant Luciano auprès du grand public.

Bien qu'il ait créé le Syndicat national du crime en 1929 pour mettre fin à cette hécatombe (et préparant avec Meyer Lansky un plan pour prendre le pouvoir), Luciano souhaite devenir le chef de New-York. Au début de l'année 1931, Luciano décide d'éliminer Joe Masseria. La guerre tourne en la défaveur de Masseria et Luciano y voit une opportunité de se démettre de son allégeance envers lui. Il arrange un accord secret avec Maranzano pour mettre au point l'assassinat de Masseria. En retour, il doit recevoir toutes les opérations de racket de Masseria et devenir le bras-droit dans l'organisation de Maranzano.

Assassinat de Joe Masseria

Le 15 avril, Luciano invite Masseria et deux autres associés à déjeuner à Coney Island au Nuova Villa Tammaro, l’un des restaurants favoris de Masseria12. Après le repas, les mafieux décident de faire une partie de cartes. Concernant le déroulement exact des événements, selon la légende mafieuse, Luciano serait allé aux toilettes et quatre tueurs, Genovese, Anastasia, Adonis et Benjamin « Bugsy » Siegel seraient rentrés dans le restaurant et auraient tué Masseria. Avec la bénédiction de Maranzano, Luciano prend le contrôle du gang de Masseria et devient son nouveau lieutenant. La guerre des Castellammarese prend fin.

Prise de pouvoir

Avec le départ de Masseria, Salvatore Maranzano réorganise les gangs italo-américain à New-York en cinq familles du crime dirigé par Luciano, Profaci, Gagliano, Vincent Mangano et lui-même. Maranzano promet que toutes les familles auront un pouvoir égal et libre de faire de l'argent. Cependant lors de la réunion des parrains des familles à Upsate à New-York, Maranzano se déclare lui-même capo di tutti capi (parrain de tous les parrains ou chef de tous les chefs). Maranzano récupère plus de bénéfices à son profit sur le racket au détriment des autres familles. Luciano fait semblant d'accepter cet état de fait et il attend son heure13. Bien que Maranzano semblait originellement plus avant-gardiste, il s’avère plus avare et rigide dans son management que ne l'était Masseria14.

En septembre 1931, Maranzano se rend compte que Luciano est une menace. Dans le but de l'éliminer, il engage un gangster irlandais, Vincent « Mad Dog » Coll. Cependant, Tommy Lucchese prévient Luciano de l’existence d’un contrat le visant directement et ayant été confié au tueur irlandais par Maranzano. Le 10 septembre, Maranzano ordonne à Luciano et Genovese de venir le voir à son bureau situé au 230 Park Avenue à Manhattan. Convaincu que Maranzano a planifié de l'assassiner, il décide d'agir en premier. Après une préparation de plusieurs semaines, destinée notamment à permettre aux tueurs de se glisser parfaitement dans la peau d’agents du fisc américain, Luciano décide d’éliminer Maranzano. Les quatre tueurs, tous juifs, ont été recrutés avec l'aide de Lansky et Siegel15. Déguisés en agents du gouvernement, deux des gangsters désarment les gardes du corps de Maranzano. Les deux autres, aidés de Lucchese, se jettent sur Maranzano, le poignardent à de multiples reprises avant de lui tirer dessus9. Ce meurtre est le premier d’une série d’assassinats qui sera appelée « la nuit des Vêpres siciliennes ».

Plusieurs jours plus tard, le 13 septembre, les cadavres de deux autres alliés de Maranzano, Samuel Monaco et Louis Russo sont retrouvés à Newark Bay, montrant des traces de tortures. Dans le même temps, Joseph Siragusa, parrain de la famille de Pittsburgh, est abattu chez lui. Le 15 octobre, la disparition de Joseph Ardizonne, parrain de la famille de Los Angeles, est appréhendée comme s’inscrivant dans le cadre d’une opération plus vaste destinée à éliminer la vieille garde des parrains siciliens15. Cependant, l'idée d'une purge massive du crime organisé dirigée par Luciano reste vue comme un mythe16.

La vision de Luciano, sa volonté de bousculer les vieilles traditions de la Mafia, ses relations (en particulier Meyer Lansky), son sens aigu de la stratégie, ainsi qu'un charisme indéniable, l’amènent à devenir parrain de l'une des cinq familles de la Cosa Nostra de New York et un membre important du Syndicat du crime.

À 34 ans, Luciano règne sur le milieu. Il réunit une conférence du crime à Chicago dont Al Capone est l'hôte, et une autre à New York dans un hôtel de Park Avenue, pour annoncer les grandes lignes de son projet de syndicat du crime. Reprenant les idées glanées auprès d'Arnold Rothstein, il veut que les activités illégales se dotent des mêmes structures que les grandes entreprises industrielles américaines. Il généralise le système des « familles » à l'échelon national. Chaque clan doit exercer une autorité absolue sur son territoire ou sa ville. Un Conseil Syndical sera chargé des contentieux et des assassinats, pour lesquels il crée une force de frappe commune : la Murder Incorporated, société anonyme pour les meurtres. Pas d'initiatives personnelles ni de crimes gratuits. Autre règle : on ne se tue qu'entre mafieux. Quant aux autres, policiers, magistrats ou politiciens, il s’agit de les corrompre, car Luciano pense que tout homme est achetable, à condition toutefois d'y mettre le prix.

Luciano, jeune gangster brillant et avide de pouvoir, arrive ainsi au sommet. Son idée de décentralisation du crime avec à sa tête la commission lui octroie un pouvoir que plus aucun gangster ne connut après lui3. Il devient une célébrité et amasse des sommes considérables pour l'époque. Il s'installe dans le luxe au Waldorf Astoria, porte des costumes différents chaque jour et fréquente les plus belles call-girls de New York. L'« Innominato » (surnom de Luciano, le « non nommé ») exige de ses hommes de ne livrer aucun nom.

Chute et condamnation

Cependant, en 1936, le procureur Thomas Edmund Dewey monte un dossier visant prétendument à mettre au jour un grand réseau de prostitution que Luciano est accusé d'organiser selon des procédés d'optimisation industrielle3. Lors du procès, plusieurs prostituées et souteneurs sont appelés à témoigner, et Luciano écope d'une peine de trente à cinquante ans d'emprisonnement. Il est incarcéré à la prison de Sing Sing, où il occupe le poste de bibliothécaire. Son avocat parvient à le faire transférer à la prison de Dannemora où, grâce à ses accointances politiques, il peut bénéficier d'un traitement de faveur (champagne, caviar, etc.) et recevoir régulièrement ses associés, continuant ainsi à gérer son empire. En 1942, Luciano est transféré à Great Meadow Correctional Facility (en), dans une « maison de repos » du système pénitentiaire new-yorkais où il reste jusqu'à la fin de la guerre.

Seconde Guerre mondiale

En décembre 1941, les services secrets de l'US Navy contactent Joseph Lanza, « patron » mafieux du Fulton Fish Market, pour distribuer des cartes syndicales aux agents américains afin qu'ils puissent enquêter sur les espions allemands. Lanza leur transmet le nom de Luciano, lequel est recruté pour aider à l'enquête et transféré de Dannemora vers Great Meadow, une prison plus agréable. Les autorités américaines craignent en effet que le port de New York ne fasse l'objet de tentatives de sabotage de la part d'agents nazis (ils imaginent en effet que les nazis sont intervenus dans le naufrage du Normandie en février 1942). Jusqu'en 1945, le syndicat des dockers, totalement contrôlé par la mafia, notamment par l'intermédiaire d'Albert Anastasia, aurait ainsi exercé un contrôle très ferme sur les installations portuaires. Selon l'historien John Dickie (en), « voilà certainement à quoi se résume la collaboration de Luciano avec le gouvernement fédéral », « rien ne [prouvant] qu'il se soit rendu en Sicile pendant la guerre, ni qu'il ait été libéré en échange du soutien de la Mafia au débarquement allié ».

Selon d'autres sources, cependant, cette collaboration aurait franchi une nouvelle étape en 1943 lorsque les services secrets américains lui auraient demandé d'entrer en contact avec les principales « familles » siciliennes, dont notamment le parrain de Palerme, Calogero Vizzini, afin qu'elles facilitent le débarquement allié en Sicile par des sabotages et des missions de renseignements18. La mafia aurait ainsi joué un rôle non négligeable dans la réussite des opérations militaires. Lucky Luciano nie cependant cette version des faits dans son livre testament19, seule est attestée son intervention pour l'infiltration d'hommes pour le repérage avant le débarquement et, après le débarquement, la nomination à la tête de villages des anciens chefs mafieux persécutés par Mussolini, ce qui correspond au souhait des Américains de contenir l'influence communiste dans l'île.

Il n'en demeure pas moins qu'à la fin de la guerre, le procureur Thomas Dewey, devenu gouverneur de l'État de New York, annonce le 3 janvier 1946 que Lucky Luciano va être libéré à la condition qu'il quitte aussitôt l'Amérique et passe le reste de ses jours en Sicile. En conséquence de quoi, le 8 février 1946, Lucky s'embarque à bord du Laura Keene (il sera donc resté neuf ans en prison, au lieu de trente). Avant que le navire n'appareille, ses amis y organisent une fête gigantesque à laquelle assiste toute la pègre et de nombreuses personnalités. Il débarque à Gênes, d'où il est transféré à Palerme puis conduit dans le village de Lercara Friddi. Il proteste auprès de la police locale qui accepte de le laisser s'installer à Palerme. En juin 1946, il s'installe à l'hôtel Excelsior de Naples.

Fin octobre 1946, poursuivant un voyage qui l'a amené au Venezuela et au Mexique, Luciano se rend à Cuba où il organise (avec Meyer Lansky, Frank Costello et Joe Adonis) la conférence de La Havane. Au cours de cette période, la mafia américaine a complètement infiltré le gouvernement cubain. Par précaution, Luciano achète pour la somme de 150 millions $ avec l'aval de Fulgencio Batista le Nacional Hôtel où a lieu la réunion. Cette réunion est l'occasion pour lui de réaffirmer son rôle dirigeant sur le syndicat du crime. Albert Anastasia, Joseph Bonanno, Vito Genovese, Tommy Lucchese, Carlos Marcello, Willie Moretti, Joe Profaci, Santo Trafficante, Bo Weinberg (en), et Abner Zwillman sont présents. Cette réunion engendre des décisions de première importance comme l'investissement massif dans les casinos de La Havane, l'assassinat de Bugsy Siegel, qui après ses investissements à Las Vegas, n'a pu rembourser les sommes prêtées par la Commission. Par ailleurs, il rend un arbitrage dans la rivalité entre Albert Anastasia et Vito Genovese. Ce dernier, ambitieux et vindicatif, souhaite le retrait de Luciano, la gestion de sa famille, que convoite Genovese, ayant été confiée à Costello et Lansky, ce qui provoque une vive altercation.

En février 1947, le gouvernement américain fait pression sur le gouvernement cubain de Fulgencio Batista pour que Luciano soit expulsé vers l'Italie, menaçant de suspendre les livraisons de produits pharmaceutiques.
Trafics

En juin 1947, après un bref passage à Naples, Luciano s'installe à Rome. Dans ses « mémoires posthumes », il indique s'être lancé activement dans le marché noir, le trafic de devises et le blanchiment. Il dispose d'une flottille de vieux bateaux de pêche qui assure la liaison avec le port franc de Tanger20. Il est fortement soupçonné de faire de la contrebande de cigarettes, en lien avec le français Joe Renucci. La mafia continue à l'approvisionner en fonds tous les mois. Il aurait tissé des liens avec les mafias italiennes, la Camorra campanienne, la 'Ndrangheta calabraise et la Cosa nostra sicilienne.

Au fil des ans, il lance quelques entreprises légales : avec l'un de ses cousins, il lance une entreprise de confiserie à Palerme. Il fait ensuite l'acquisition d'un magasin de matériel médical à Naples ; il monte peu après une usine de fabrication de mobilier scolaire. Selon certaines sources, considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il aurait tenté d'organiser un trafic international d'héroïne, malgré les réserves auparavant exprimées envers Vito Genovese, précurseur dans cette activité. Mais ces tentatives seraient restées infructueuses. Cependant dans ses mémoires posthumes, Luciano nie s'être impliqué dans le trafic de stupéfiants avant la fin de sa vie. Il admet avoir tenté d'organiser des filières d'approvisionnement de stupéfiants à partir de 1961 afin de faire pression sur ses anciens « associés » italo-américains, devenus ses adversaires.

Luciano est réputé avoir organisé en octobre 1957 au Grand Hôtel des Palmes à Palerme le « Yalta du crime », une conférence à laquelle auraient participé les principaux parrains siciliens ainsi que des représentants des cinq familles new-yorkaises, dont Joseph Bonanno et son consigliere Carmine Galante2. Il y aurait concrétisé des liens solides entre les Mafias américaine et sicilienne et mis en place des filières de trafic d'héroïne, l'opium provenant de Turquie. Il aurait également forgé des liens déterminants avec les trafiquants corses et la pègre marseillaise, notamment Antoine Guérini et Étienne Léandri, qui sera la courroie de transmission entre Luciano et la mafia corse dont les réseaux de trafic seront connus sous l'appellation French Connection22. Luciano ne dit pas un mot de cette « conférence » dans ses mémoires posthumes. Dans son autobiographie publiée en 198423, le chef mafieux new‑yorkais Giuseppe Bonanno « Joe Bananas » évoque son voyage en Sicile d'octobre 1957 au cours duquel il séjourna au Grand Hôtel des Palmes. Il semble y avoir rencontré plusieurs chefs mafieux italo-américains et siciliens afin d'associer plus étroitement la mafia sicilienne au trafic d'héroïne. Le futur repenti Tommaso Buscetta indique avoir rencontré Bonanno à cette occasion mais nie la réalité de cette conférence et rejette la participation de ce dernier au trafic d'héroïne.

Le 28 janvier 1962, lorsque Luciano décède d'une crise cardiaque, la police italienne affirme qu'elle était sur le point de l'arrêter, le soupçonnant d'être à la tête d'un réseau ayant fait passer pour 150 millions de dollars d'héroïne au cours de la décennie précédente25. Accusation reprise à New-York par Henri Giordano, le chef adjoint de la brigade fédérale des stupéfiants26. Les soupçons des polices américaines et italiennes sont notamment liées à l'arrestation à New York en octobre 1961 de trois gangsters notoires : Vincent Mauro, Frank Caruso et Salvatore Maneri. Ces trois hommes, interpellés en possession de 23 livres et demi d'héroïne pure d'origine marseillaise pour une valeur marchande de trois millions de dollars, sont en relation avec Luciano27. Mauro et Caruso ont quitté les États-Unis après le paiement de leur caution. Dans ses « mémoires », Luciano affirme qu'il s'agit d'une manigance de Vito Genovese pour le compromettre ; il dit avoir été victime, pendant les années de son exil en Italie, du harcèlement et des provocations de Harry Anslinger, commissaire du Federal Bureau of Narcotics, puis de Charles Siragusa, son représentant en Europe. Les deux hommes le soupçonnent, sans pouvoir le prouver, de contrôler le trafic d'héroïne à destination des États‑Unis.

Dernières années et décès.

En 1959, depuis Naples, il piège Vito Genovese lors d'une transaction d'héroïne dont sont averties les autorités fédérales. Au début des années 1960, il entre en conflit avec Meyer Lansky, qu'il soupçonne de détourner des sommes qui lui sont dues, mais renonce à agir.

Dans sa villa de soixante pièces, 484 via Tasso à Naples28, Luciano ne ressemble plus au truand qu'il a été. Il déclare qu'il a l'air d'un « dentiste à la retraite ». Il vit depuis onze ans avec Igea Lissoni, une Milanaise de vingt ans sa cadette, qui meurt d'un cancer du sein en 1958. Depuis quelques années, il souffre de problèmes cardiaques3. Sous traitement, il a sur lui une boîte de pilules. Le 26 janvier 1962, il vient chercher à l'aéroport de Naples-Capodichino le scénario d'un film sur sa vie, apporté par l'assistant du réalisateur Barnett Glassman. Alors qu'il vient d'avaler une de ses pilules, il s'effondre, terrassé par une crise cardiaque. Il est 17 h 26, il avait 64 ans. Il n'y a pas d'autopsie2.

La loi américaine ne considérant pas qu'un cadavre ait une nationalité quelconque, Salvatore Lucania dit Charles « Lucky » Luciano est enterré aux États-Unis, dans le caveau familial dont il a fait l'acquisition en 1935 au St. John's Cemetery de Middle Village, à New York. Un cortège funéraire de plus de 2 000 personnes l'accompagne.


Un docu youtube en plusieurs parties :

[Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien]

[Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien]

[Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien]
----------------------------------------
Moitié de Judeline :love: :love: Je t'aime ma Chérie.
Ray-J
Intarissable
Messages : 17102
Inscription : 17 octobre 2021, 07:47
Localisation : IDF
A remercié : 6617 times
A été remercié : 2715 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ray-J »

Très intéressant comme sujet @Bonsteph !
Mais à ta place j'aurais ouvert un nouveau sujet car celui-ci est plus sur les tueurs en série. ;)
Aussi s'il existait un sujet sur les mafieux/gangsters... je pense que j'écrirais dessus. ;)
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Ray-J a écrit : 13 février 2022, 15:00
Aussi s'il existait un sujet sur les mafieux/gangsters... je pense que j'écrirais dessus. ;)
Mais ouvre-le donc !
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Bonsteph
Langue Pendue
Messages : 6175
Inscription : 10 juin 2021, 21:01
A remercié : 2745 times
A été remercié : 2419 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Bonsteph »

Il y a pleins de documentaires sur YouTube là dessus 😉
----------------------------------------
Moitié de Judeline :love: :love: Je t'aime ma Chérie.
Ray-J
Intarissable
Messages : 17102
Inscription : 17 octobre 2021, 07:47
Localisation : IDF
A remercié : 6617 times
A été remercié : 2715 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ray-J »

Biquette a écrit : 13 février 2022, 21:03 Mais ouvre-le donc !
Je ne veux voler l'idée à personne. ;)

En ce moment j'écris pour un autre sujet que j'ai ouvert ; mais oui si personne ne l'ouvre, je pense que j'ouvrirais un sujet sur les gros gangsters, mafieux... ;)
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Ray-J a écrit : 14 février 2022, 07:55 Je ne veux voler l'idée à personne. ;)
Mais n'impoorte quoi :aspa:
Ray-J a écrit : 14 février 2022, 07:55En ce moment j'écris pour un autre sujet que j'ai ouvert ; mais oui si personne ne l'ouvre, je pense que j'ouvrirais un sujet sur les gros gangsters, mafieux... ;)
:jap: :pouce:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Dorothea Puente — La tueuse de vieux

Dorothea Puente, née en 1929, aux États-Unis, était une tueuse aussi froide que calculatrice. Après plusieurs mariages, Puente a commencé sa carrière dans le crime dans les années 1960 en sortant avec des hommes plus âgés et en encaissant leurs chèques de prestations. Une occupation qui lui a valu un peu de prison, mais qui ne l’a pas dissuadée de continuer.
Dans les années 1980, Dorothea Puente tenait une pension de famille pour personnes âgées à Sacramento, en Californie.

Elle recevait le courrier de ses pensionnaires, encaissait leurs chèques de pension et elle ne leur en reversait qu’un tout petit montant. Puis les pensionnaires ont commencé à mourir et à disparaître.
À l’automne 1985, Puente a demandé à un ouvrier de jeter une boîte qu’elle disait pleine de déchets dans une rivière.
Un pêcheur a trouvé la boîte et a rapporté le fait à la police. Les policiers ont ouvert la boîte et y ont retrouvé les restes d’un vieil homme.

La disparition d’un autre pensionnaire a vite amené les policiers à venir enquêter chez Dorothea. Elle a été arrêtée et condamnée à vie, même si elle a toujours soutenu que ses pensionnaires étaient morts de causes naturelles.
Dorothea Puente est morte en 2011, à l’âge de 82 ans.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
En ligne
Ten
Modératrice
Messages : 37558
Inscription : 28 mai 2011, 11:21
Localisation : Face à la Mer
A remercié : 7650 times
A été remercié : 8696 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ten »

Oh ils ont fait un film ou une série, je ne me souviens plus, mais je l'ai vu cette histoire.
Moitié de Nîmois-ni-toi :coeur:
Sadiquement masochiste, mais une masochiste sadique :diable:
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Genene Jones — La tueuse d’enfants

Genene Jones, née le 13 juillet 1950 au Texas, est une ex-infirmière pédiatrique qui a tué entre 11 et 46 bébés et enfants entre 1980 et 1982 dans plusieurs cliniques de San Antonio, au Texas.
Elle a prétendu avoir tué pour devenir une héroïne et se sentir utile.
Elle utilisait des injections d’héparine et de succinylcholine pour tuer ses victimes, mais leur nombre ne sera jamais connu, car des responsables d’une des cliniques de San Antonio ont détruit les rapports sur ses activités.

En 1985, Genene Jones a été condamnée à 99 ans de prison pour avoir tué la petite Chelsea McClellan avec de la succinylcholine.
Quelques mois plus tard, elle a été condamnée à 60 ans supplémentaires pour tentative de meurtre.
À cause des lois en vigueur en ce moment-là pour contrer le surpeuplement des prisons, Genene Jones n’a écopé que du tiers de sa peine et aurait du bénéficier d'une libération conditionnelle automatique en 2017 mais elle fut inculpée d'autres meurtres pour empêcher sa sortie automatique.
A l'époque, elle aurait pu bénéficier d'une libération sur parole anticipée, mais ses demandes ont été rejetées à six reprises.

En 2020, elle a été -enfin- reconnue coupable du meutre d'un autre bébé, elle restera en prison jusqu'en 2037, elle aura alors 87 ans.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
En ligne
Ten
Modératrice
Messages : 37558
Inscription : 28 mai 2011, 11:21
Localisation : Face à la Mer
A remercié : 7650 times
A été remercié : 8696 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ten »

Oh j'ai vu cette histoire dans "infirmière tueuse" sur crime district.
Moitié de Nîmois-ni-toi :coeur:
Sadiquement masochiste, mais une masochiste sadique :diable:
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Oui oui ;)
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Aileen Wuornos — La tueuse amoureuse

Aileen Wuornos, née en 1956 en Floride, a tué plusieurs hommes entre 1989 et 1990. Son enfance a été vécue dans la plus profonde pauvreté, sa mère avait 15 ans à sa naissance, elle-même a eu un enfant à 13 ans et elle a été violée plusieurs fois par son grand-père.
En 1989, Aileen se prostituait déjà depuis plusieurs années et vivait avec son amoureuse, Ty Moore.
Sa première victime fut Richard Mallory, en novembre 1989.
Elle a plus tard déclaré que dans ce cas, comme dans tous les autres, il s’agissait de cas d’autodéfense parce que ses victimes l’avaient violée ou avaient tenté de le faire.
Lors de la sentence, les psychiatres, présentés par la défense, déclarent que Wuornos est instable mentalement et qu'ils ont diagnostiqué des troubles de la personnalité avec des désordres mentaux assimilés à la schizophrénie.
Aileen Wuornos est une première fois condamnée à la peine capitale le 31 janvier 1992.
Le 31 mars 1992, Wuornos plaide coupable pour les meurtres de Charles Humphreys, Troy Burress et David Spears
Le 15 mai 1992, Aileen Wuornos est de nouveau condamnée trois fois à la peine capitale.
En juin 1992, Wuornos plaide à nouveau coupable pour le meurtre de Charles Carskaddon et est condamnée à la peine de mort pour la cinquième fois
En février 1993, Wuornos plaide coupable pour le meurtre de Walter Jeno Antonio et est condamnée, une sixième fois, à la peine capitale.

Aileen Wuornos a tué ces hommes pour les voler et avoir assez d’argent pour que son amoureuse Tyria Moore n’ait pas à travailler.

Elle a été arrêtée après avoir eu un accident mineur alors qu’elle conduisait la voiture de l’une de ses victimes.
Elle a été exécutée par injection létale en octobre 2002.
L’actrice Charlize Theron a gagné l’Oscar de la meilleure actrice en 2003 pour sa personnification de Wuornos dans le film Monster, basé sur la vie d’Aileen Wuornos.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Ray-J
Intarissable
Messages : 17102
Inscription : 17 octobre 2021, 07:47
Localisation : IDF
A remercié : 6617 times
A été remercié : 2715 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ray-J »

Merci @Biquette pour ces petits condensés ! :pouce:

J'ai vu le film " Monster " et il est vraiment pas mal.
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Elfriede Blauensteiner — La veuve noire

Elfriede Blauensteiner, née en 1931, à Vienne, en Autriche, a empoisonné ses victimes pour en hériter.
En janvier 1996, la femme qui avait alors 64 ans a confessé avoir tué cinq personnes, dont son mari, deux anciens amants et deux autres hommes.
On croit cependant qu’elle est responsable de plusieurs autres morts.
Surnommée la veuve noire par les médias, Elfriede a expliqué avoir tué ces hommes parce qu’ils « méritaient de mourir ».
Joueuse invétérée, les autorités croient qu’elle a tué pour pouvoir financer sa dépendance.

Elle n’a été accusée que d’un meurtre, celui d’Alois Pichler, un retraité de 77 ans mort en novembre 1995, quelques mois seulement après avoir rencontré Elfriede par le biais d’une petite annonce.
Le procureur a accusé Elfriede d’avoir mis au moins 70 doses d’euglucon dans le lait d’Alois, une drogue qui sert à faire baisser le taux de sucre.
La veille de sa mort, Elfriede lui a fait prendre 20 pilules d’antidépresseurs, l’a laissé toute la nuit dans une chambre aux fenêtres grand ouvertes avant de le plonger dans un bain d’eau glacée, ce qui a causé une crise cardiaque fatale.

Le procureur a également accusé Harald Schmidt, l’ancien avocat d’Elfriede, de l’avoir aidée à mettre le retraité dans la baignoire et de falsifier son testament pour qu’elle puisse recevoir un héritage de 100 000 $.
La tueuse a été condamnée à l’emprisonnement à vie et est morte d’une tumeur au cerveau en novembre 2003, dans un hôpital viennois.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Ebola
Langue Pendue
Messages : 11783
Inscription : 17 juillet 2020, 21:06
A remercié : 2834 times
A été remercié : 3428 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ebola »

C'est dingue ces histoires !🙀

Mais pourquoi dire que ce sont des génies ?
Este é o meu coquetel para sempre!!!
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

parce qu'au départ, le sujet portait sur des tueurs qui avaient un fort QI ;) Faut lire la première page

mais tu as raison, faudrait changer le titre !
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Ebola
Langue Pendue
Messages : 11783
Inscription : 17 juillet 2020, 21:06
A remercié : 2834 times
A été remercié : 3428 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ebola »

Biquette a écrit : 16 mars 2022, 17:07 parce qu'au départ, le sujet portait sur des tueurs qui avaient un fort QI ;) Faut lire la première page

mais tu as raison, faudrait changer le titre !
Oui oui j'ai lu tout les posts @Biquette.
C'est horrible mais c'est plus fort que moi j'aime lire ces trucs de dingue. 😊

Pas besoin de changer le titre, c'était juste une p'tite réflexion que je me faisais ;)
Este é o meu coquetel para sempre!!!
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Ah mais moi uassi :ahah:
Je regarde à la télé aussi, Crime District (la 117 sur Orange), Snapped les femmes tueuses (et dérivés) sur Chérie25, itinairaire d'un crime, les trains du crime aussi sur Histoire TV (la 122) et j'ai longtemps regardé aussi les enquêtes impossibles avec Pierre Bellemare (je crois RTL9)...
Une vraie fan :hornet: :mdr:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
En ligne
Jessy
Intarissable
Messages : 18047
Inscription : 09 janvier 2012, 12:05
Localisation : Toujours trop près de mes vêtements ...
A remercié : 4645 times
A été remercié : 1966 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Jessy »

Merci @Biquette ... c'est tout de même flippant toutes ces histoires de monstres :/ ...

Je me dis que c'est bien finalement de ne connaître que des gens à peu près "normaux" !!
Dernière modification par Jessy le 21 avril 2022, 21:11, modifié 1 fois.
Jessy

" Life is what happens to you while you're busy making other plans "
John Lennon


"Je suis un homme, je suis un homme ..."

☕☕☕
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Beverly Allitt — La tueuse de nourrissons

Beverly Allitt, une infirmière née en 1968, a tué quatre nourrissons et tenté d’en tuer neuf autres en deux mois seulement, entre février et avril 1991, dans le service pédiatrique du Grantham and Kesteven Hospital, dans le Lincolnshire, au Royaume-Uni.
Elle injectait des doses importantes d’insuline pour provoquer un arrêt cardiaque ou une insuffisance pulmonaire.
Ce n’est qu’après le décès d’une petite fille que l’équipe médicale s’est mise à suspecter l’infirmière et a appelé la police.

En effet, Beverly était la seule infirmière présente au moment de l’arrêt cardiaque du nourrisson et la seule à avoir accès aux médicaments. En mai 1993, alors qu’elle n’avait que 24 ans, elle a été déclarée coupable et condamnée à 13 peines de prison à perpétuité, soit une peine par victime. Ses motivations n’ont jamais été vraiment expliquées.
Elle serait atteinte du syndrome de Münchausen, un trouble mental controversé qui implique habituellement des maltraitantes sur des mineurs, les personnes atteintes provoquant délibérément des troubles médicaux chez les mineurs dont ils ont la charge dans le but de devenir un centre d’attention.
Le 6 Décembre 2007, le juge Stanley Burnton , assis dans la Haute Cour de justice , Londres , a confirmé que Allitt doit purger la peine minimale initiale de trente ans.
La femme de 53 ans aurait combattu une septicémie présumée en 2018.
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
En ligne
Ten
Modératrice
Messages : 37558
Inscription : 28 mai 2011, 11:21
Localisation : Face à la Mer
A remercié : 7650 times
A été remercié : 8696 times

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ten »

Ils n'ont pas de vraies perpétuité les Anglais aussi ?

Ce style de personne ne devrait pas sortir de prison, sérieusement. Si ce sont des malades mentaux ok, faut les encadrer, les soigner mais surtout les garder en dehors de la société.
Je regarde "crimes et fait divers" et les récidivistes et multirécidivistes mais c'est hallucinant le nombre quoi.
Moitié de Nîmois-ni-toi :coeur:
Sadiquement masochiste, mais une masochiste sadique :diable:
Biquette
Administrateur
Messages : 66100
Inscription : 12 mars 2011, 16:03
A remercié : 3067 times
A été remercié : 3869 times
Contact :

Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Le 23 mai 1993, condamné à treize peines à perpétuité pour meurtre et tentative de meurtre mais à 30 ans incompressible.
Lorsqu'elle aura purgé sa peine incompressible (ces prochains mois donc) Beverley Allitt ne pourra être remise en liberté que si une commission spéciale estime qu'elle ne représente plus de menace à l'ordre public.
A suivre :bicho:

Et oui, des récidivistes, y en a tellement.. Comme je disais plus haut, je n'adhère absolument pas au système judiciaire américain, mais eux au moins perpétuité, c'est perpétuité, tu sors pas au bout de 10 ans
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Répondre