la descente Chlotilde
Publié : 04 février 2025, 14:41
Bonjour,
Je vais vous proposer une nouveau texte que je suis en train d'écrire. N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en pensez et à discuter en commentaire des évènements de l'intrigue. J'ai l'idée général dans ma tête mais rien n'est totalement arrêté.
Commencement
Bonjour, moi c’est Amandine, je vais vous raconter l’histoire de ma sœur Chlotilde. Mais avant, laissez moi vous parler de ma famille. Jusqu’à ce que Chlotide ne parte faire ses études à la grande ville, nous étions une famille fort respectée dans notre petite communauté rurale. Mon père était le dirigeant de l’une des dernières filatures du département préservant un savoir-faire de génération en génération qui remonte au Moyen-Age. Ma mère travaillait à la mairie dans le développement de l’attrait touristique de la communauté de commune. Nous participions à la vie de la communauté laïque et paroissiale. Pas un dimanche sans que nous allions à la messe, par une fête du village sans notre présence au cours de laquelle mon père sponsorisait des animations en fournissant des goodies de son entreprise pour la plus grande fierté de la population locale. Je vais donc vous raconter cette histoire telle que j’ai pu la comprendre d’après ce que Chlotilde et ses amis ont pu m’en parler. Je ne sais pas si tout est vrai, pour la narration de l’histoire j’ai dû romancer des parties mais je ne pense pas que cela trahisse la vérité. Mais une chose est sûre, notre vie de famille tranquille et réglée comme une horloge a été chamboulée. Si vous voulez tout savoir de moi, j’ai deux ans de moins que Chlotilde. J’interviendrai par moment dans le récit mais n’oubliez que le personnage principal est ma sœur.
Laissez-moi vous présenter Chlotilde au début de cette aventure. Elle est très réservée et se trouve un peu trop grosse, du coup elle a pris l’habitude de se cacher sous des vêtements amples. A mes yeux elle est très jolie, même si un peu petite. Elle mesure un mètre soixante pour cinquante cinq kilos, d’un point de vue mensuration je trouve qu’elle ferait pâlir une statue grecque 91/61/93. Elle met des soutien gorge 80E, c’est son principale complexe. Elle a les cheveux châtains clairs, qui lui arrivent aux épaules et les yeux gris bleus. Elle aime l’équitation, elle en fait depuis toute petite. Le haras du village et son refuge quand elle a besoin de calme.
Pour bien comprendre, il faut remonter à cet été qui a suivi le bac, et plus exactement à ce dernier week-end avant sa nouvelle vie. Pour rendre le récit plus vivant, je vais utiliser le présent, mais n’oubliez pas que tous ces événements ont maintenant quelques dizaines d’années. Commençons donc le récit.
Chez Germaine dans le dernier bar du village, les verres s’entrechoquent et le bruit des conversations est parfois assourdissant quand raisonne en plus le bruit du baby-foot. Chlotilde est assise seule à une table en terrasse.
- Bonjour Chlotilde, qu’est ce que tu boiras ?
- Un coca citron s'il te plait.
- Tu n’es pas au haras aujourd’hui ?
- Non, je vais aller au cinéma avec Marc-Antoine. Il devrait déjà être là.
- Oh, je m’en doutais. Maintenant que vous avez votre bac, vous allez pouvoir vous marier.
- Eh, mais on n’est pas amoureux, juste de bons amis.
- C’est ce que tous les jeunes disent héhé …
- Pfff.
- Bon, je vais te chercher ton coca citron. Et j’apporte l’orangina pour Marc-Antoine maintenant si il arrive.
Germaine, la tenancière, n’a pas le temps de revenir que Marc-Antoine arrive. C’est un beau brun fortifié par des années de rugby que pratique tous les garçons du village. Avec son mètre quatre-vingt et son air d’ours par une barbe mal rasée, il surplombe Chlotilde de plus d’une tête. Pourtant, comme toujours quand il aperçoit Chlotilde depuis le primaire, des étoiles brillent dans ses yeux, cette force de la nature un peu bourru devient douce comme un agneau. Il fait la bise à Chlotilde. S’assoit face à sa Chimène et bégaie dès qu’il parle, ce qui fait rire la jeune fille.
Leur boisson consommée, ils se dirigent vers le cinéma. Il vont regarder la dernière adaptation 3D de Disney, film choisi bien sûr par Chlotilde. Le scénario est connu, l’histoire sans surprise car vu et revu sur les DVD familiaux. Les yeux de Chlotilde sont émerveillés. De son côté Marc-Antoine sait que c’est le dernier jour qu’il voit son amie avant longtemps. Enhardie par la séparation qui les attend, il ose mettre une main sur la cuisse de Chlotilde protégée par son jean. Sans rien dire, Chlotilde retire la main de son ami et se retourne vers lui d’un regard inquisiteur. Marc-Antoine baisse les yeux et retourne au film. Frustré, il n’ose retenter quoi que ce soit de peur de perdre son amie par trop de hardiesse. A la sortie du film Chlotilde est toute enjouée. Elle respire la gaieté.
- Tu me raccompagnes ?
- Tu veux bien bien ?
- Bien sur mon nounours.
Sur le chemin du retour, Clotilde prend la main de Marc-Antoine. Il fond intérieurement surpris par son contact si longtemps espérer sans jamais avoir osé le demander. Il est aux anges, ne faisant plus attention à ce qui l’entoure. Seule sa peau contre la sienne a de l’importance. Plusieurs fois Chlotilde doit le retenir pour qu’il ne se fasse pas renverser par une voiture qui traverse trop vite le village. Sur tout le chemin, pas un mot n’a été échangé.
Au seuil de la maison de Chlotilde, les deux amis se regardent droit dans les yeux. Marc-Antoine initie alors un mouvement pour embrasser son amie. A sa surprise ce n’est pas sa joue qu’elle lui tend mais ses lèvres. Il se redresse instantanément.
- Excuse-moi, tu ne veux pas ?
- Euh, si je veux bien.
Et les deux bouchent se rapprochent à nouveau, se dépucelant simultanément. Les deux amants embrassent pour la première fois. Leur langue maladroite se mélange. Chlotilde et Marc-Antoine respire le bonheur. Le temps s’est arrêté pour eux. Combien de temps ce baiser a-t-il durée, trente seconde, cinq minutes, plus ? Ils ne peuvent le dire. Mais ils se sentent désormais unis par un lien plus sacré que le mariage.
- Alors je te revois quand ?
- Pour les vacances de la Toussaint. Tu m’attendras ?
- Oui, je penserai à toi tous les jours.
Leurs mains ont dû mal à se lâcher, mais à la porte Amandine appelle sa sœur pour le souper. Les deux amants se jettent un dernier regard, les yeux mouillés de bonheur et de tristesse de se séparer alors qu’ils viennent juste de comprendre qu’ils s’aimaient, sans le savoir, depuis si longtemps.
Je vais vous proposer une nouveau texte que je suis en train d'écrire. N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en pensez et à discuter en commentaire des évènements de l'intrigue. J'ai l'idée général dans ma tête mais rien n'est totalement arrêté.
Commencement
Bonjour, moi c’est Amandine, je vais vous raconter l’histoire de ma sœur Chlotilde. Mais avant, laissez moi vous parler de ma famille. Jusqu’à ce que Chlotide ne parte faire ses études à la grande ville, nous étions une famille fort respectée dans notre petite communauté rurale. Mon père était le dirigeant de l’une des dernières filatures du département préservant un savoir-faire de génération en génération qui remonte au Moyen-Age. Ma mère travaillait à la mairie dans le développement de l’attrait touristique de la communauté de commune. Nous participions à la vie de la communauté laïque et paroissiale. Pas un dimanche sans que nous allions à la messe, par une fête du village sans notre présence au cours de laquelle mon père sponsorisait des animations en fournissant des goodies de son entreprise pour la plus grande fierté de la population locale. Je vais donc vous raconter cette histoire telle que j’ai pu la comprendre d’après ce que Chlotilde et ses amis ont pu m’en parler. Je ne sais pas si tout est vrai, pour la narration de l’histoire j’ai dû romancer des parties mais je ne pense pas que cela trahisse la vérité. Mais une chose est sûre, notre vie de famille tranquille et réglée comme une horloge a été chamboulée. Si vous voulez tout savoir de moi, j’ai deux ans de moins que Chlotilde. J’interviendrai par moment dans le récit mais n’oubliez que le personnage principal est ma sœur.
Laissez-moi vous présenter Chlotilde au début de cette aventure. Elle est très réservée et se trouve un peu trop grosse, du coup elle a pris l’habitude de se cacher sous des vêtements amples. A mes yeux elle est très jolie, même si un peu petite. Elle mesure un mètre soixante pour cinquante cinq kilos, d’un point de vue mensuration je trouve qu’elle ferait pâlir une statue grecque 91/61/93. Elle met des soutien gorge 80E, c’est son principale complexe. Elle a les cheveux châtains clairs, qui lui arrivent aux épaules et les yeux gris bleus. Elle aime l’équitation, elle en fait depuis toute petite. Le haras du village et son refuge quand elle a besoin de calme.
Pour bien comprendre, il faut remonter à cet été qui a suivi le bac, et plus exactement à ce dernier week-end avant sa nouvelle vie. Pour rendre le récit plus vivant, je vais utiliser le présent, mais n’oubliez pas que tous ces événements ont maintenant quelques dizaines d’années. Commençons donc le récit.
Chez Germaine dans le dernier bar du village, les verres s’entrechoquent et le bruit des conversations est parfois assourdissant quand raisonne en plus le bruit du baby-foot. Chlotilde est assise seule à une table en terrasse.
- Bonjour Chlotilde, qu’est ce que tu boiras ?
- Un coca citron s'il te plait.
- Tu n’es pas au haras aujourd’hui ?
- Non, je vais aller au cinéma avec Marc-Antoine. Il devrait déjà être là.
- Oh, je m’en doutais. Maintenant que vous avez votre bac, vous allez pouvoir vous marier.
- Eh, mais on n’est pas amoureux, juste de bons amis.
- C’est ce que tous les jeunes disent héhé …
- Pfff.
- Bon, je vais te chercher ton coca citron. Et j’apporte l’orangina pour Marc-Antoine maintenant si il arrive.
Germaine, la tenancière, n’a pas le temps de revenir que Marc-Antoine arrive. C’est un beau brun fortifié par des années de rugby que pratique tous les garçons du village. Avec son mètre quatre-vingt et son air d’ours par une barbe mal rasée, il surplombe Chlotilde de plus d’une tête. Pourtant, comme toujours quand il aperçoit Chlotilde depuis le primaire, des étoiles brillent dans ses yeux, cette force de la nature un peu bourru devient douce comme un agneau. Il fait la bise à Chlotilde. S’assoit face à sa Chimène et bégaie dès qu’il parle, ce qui fait rire la jeune fille.
Leur boisson consommée, ils se dirigent vers le cinéma. Il vont regarder la dernière adaptation 3D de Disney, film choisi bien sûr par Chlotilde. Le scénario est connu, l’histoire sans surprise car vu et revu sur les DVD familiaux. Les yeux de Chlotilde sont émerveillés. De son côté Marc-Antoine sait que c’est le dernier jour qu’il voit son amie avant longtemps. Enhardie par la séparation qui les attend, il ose mettre une main sur la cuisse de Chlotilde protégée par son jean. Sans rien dire, Chlotilde retire la main de son ami et se retourne vers lui d’un regard inquisiteur. Marc-Antoine baisse les yeux et retourne au film. Frustré, il n’ose retenter quoi que ce soit de peur de perdre son amie par trop de hardiesse. A la sortie du film Chlotilde est toute enjouée. Elle respire la gaieté.
- Tu me raccompagnes ?
- Tu veux bien bien ?
- Bien sur mon nounours.
Sur le chemin du retour, Clotilde prend la main de Marc-Antoine. Il fond intérieurement surpris par son contact si longtemps espérer sans jamais avoir osé le demander. Il est aux anges, ne faisant plus attention à ce qui l’entoure. Seule sa peau contre la sienne a de l’importance. Plusieurs fois Chlotilde doit le retenir pour qu’il ne se fasse pas renverser par une voiture qui traverse trop vite le village. Sur tout le chemin, pas un mot n’a été échangé.
Au seuil de la maison de Chlotilde, les deux amis se regardent droit dans les yeux. Marc-Antoine initie alors un mouvement pour embrasser son amie. A sa surprise ce n’est pas sa joue qu’elle lui tend mais ses lèvres. Il se redresse instantanément.
- Excuse-moi, tu ne veux pas ?
- Euh, si je veux bien.
Et les deux bouchent se rapprochent à nouveau, se dépucelant simultanément. Les deux amants embrassent pour la première fois. Leur langue maladroite se mélange. Chlotilde et Marc-Antoine respire le bonheur. Le temps s’est arrêté pour eux. Combien de temps ce baiser a-t-il durée, trente seconde, cinq minutes, plus ? Ils ne peuvent le dire. Mais ils se sentent désormais unis par un lien plus sacré que le mariage.
- Alors je te revois quand ?
- Pour les vacances de la Toussaint. Tu m’attendras ?
- Oui, je penserai à toi tous les jours.
Leurs mains ont dû mal à se lâcher, mais à la porte Amandine appelle sa sœur pour le souper. Les deux amants se jettent un dernier regard, les yeux mouillés de bonheur et de tristesse de se séparer alors qu’ils viennent juste de comprendre qu’ils s’aimaient, sans le savoir, depuis si longtemps.