Elena
Publié : 23 août 2011, 12:20
01
Elena se regardait dans le miroir. Nue. Elle se détaillait, glissant sa main là où son regard se posait. Ses épaules arrondies, son cou puis lentement son torse, ses seins voluptueux pointant sous la caresse, son ventre, ses hanches et son sexe épilé. Elle ferma les yeux, non elle n'avait pas le temps de se laisser emporter ce matin. Elle devait absolument aller à la bibliothèque pour continuer sa dissertation. Déjà que le délai donné par leur professeur d'économie, M. James, était bien restreint : deux semaines pour au minimum quinze pages. Les étudiants avaient pourtant protesté, ce qui leur avait presque valu une interrogation surprise. La rébellion avait été tuée dans l'œuf.
Elle soupira, se dirigea vers son armoire. Quel ensemble aujourd'hui ? Elle fouilla, caressa les matières réfléchissant en même temps à ce qu'elle mettrait ensuite. Elle opta pour un ensemble noir nacré, mélange de satin et dentelles. Dentelles cachant à peine son sexe, satin rehaussant légèrement sa poitrine, soulignée par cette même dentelle. Noir sur sa peau blanche, c'était sa couleur préférée. Certes elle ne bronzait pas facilement, mais peu importait sa peau lui plaisait tel quelle. Elle se surprit à sourire, ces lèvres rosées faîtes pour les baisers, qu'elle maquillait rarement, tout comme ses yeux bleu nuit. Elena attrapa ensuite un grand pull à col roulé en laine, bleu marine, enfila un jean des plus simples et ses baskets. Elle noua ses cheveux en un chignon, évitant à quiconque de voir à quel point ils étaient longs. Lorsqu'elle lâchait sa chevelure d'ébène seule dans sa chambre, elle frôlait le haut de ses fesses. Elle en prenait soin, huiles, onguents et tout autre produit pour leur donner cet aspect fluide et soyeux qu'elle adorait.
Son portable vibra, Anne était en route, elle aussi avait des recherches à faire mais pour sa présentation orale d'histoire. Elles se connaissaient depuis toujours pour ainsi dire, toujours là l'une pour l'autre, envers et contre tout. Anne était une superbe jeune femme, cheveux long, bouclés et blond, menue mais d'une prestance. Soignée dans chacune de ses tenues vestimentaires. C'est d'ailleurs elle qui avait fait découvrir le monde de la lingerie à Elena, comme elle disait souvent "quoi de plus beau que la finesse du satin et de la dentelle pour mettre en valeur le corps d'une femme". Un après-midi, Anne lui avait fait essayer toute la boutique, s'extasiant sur le fait que tous les modèles lui allaient parfaitement, Elena en avait été rouge mais s'était pourtant laissée faire. Anne savait être convaincante. Cependant elle n'avait toujours pas réussi à lui faire mettre ce qu'elle voulait en vêtements.
Elena salua son père et sa mère en descendant et claqua la porte d'entrée en sortant. Elle aurait presque pu entendre le grognement habituel de son père à chaque fois qu'elle claquait une porte. Impertinente et arrogante, mais il n'avait jamais levé la main, ni réussi à la contrer. Quant à sa mère, c'était une autre paire de manche, elle dirigeait tout. Mais Elena savait tout détourner à son avantage, trouvant la moindre faiblesse, la moindre brèche pour s'y engouffrer tout en douceur. Cela l'ennuyait presque, tellement facile de reprendre en main une situation.
Elle court, le bus est déjà au feu et l'arrêt est encore loin. Elle se sourit à elle-même s'imaginant courant en talons aiguilles comme Anne, mais quelle idée, ça ne lui va pas et les baskets c'est beaucoup plus pratique. De justesse, le bus s'arrête juste au moment où Elena atteint l'arrêt. Un bonjour glissé au conducteur, elle valide son ticket et se faufile vers le fond du bus. Il n'y a pas grand monde mais elle aperçoit son professeur assis près d'une fenêtre, plongé dans un journal économique. Elle hésite, doit-elle tout de même le saluer ?
Pas nécessaire, il redresse la tête à ce moment là. Elle se sent bêtement rougir et aucun son ne sort de sa bouche, mais quelle idiote !! Juste parce qu'il a vu son hésitation à lui dire bonjour ? surement.
Il lui fait un signe de la tête et se replonge dans son magazine. Elle se sent déçue, mais après tout elle ne s'attendait à rien d'autre, il n'est qu'un professeur parmi d'autre, juste un peu plus jeune, à peine la quarantaine, juste un peu plus beau, juste....elle se surprend à l'observer, sa façon de froncer les sourcils, son regard noir, son visage doux et rude à la fois, ses mains.
Elena s'arrête, se dépêche de trouver une place plus au fond, enfile ses écouteurs et se laisse porter par la musique. Un peu de Machine head, message in a bottle reprise de The police, elle adore ce morceau, juste de plus en plus puissant. C'est souvent sur ce morceau qu'elle laisse son imagination et son corps s'emmêler, lentement, sensuellement. Elle frissonne, elle sent ses seins pointer sous les images qui l'envahissent.
Elle se reprend vite et demande l'arrêt au bus. Elle se faufile à l'extérieur, soulagée de ne pas avoir à repasser devant son professeur, dire que c'est devant lui qu'elle devra passer à l'oral suite à son mémoire. Elle secoue la tête, respire l'air salé du vent de la mer et atteint enfin la bibliothèque universitaire.
Anne est déjà devant, apparement fulminante, vu ses gestes alors qu'elle est en conversation téléphonique. Elena l'observe de loin un moment. Ce tailleur blanc lui va à merveille, on dirait déjà une 'business women'. Elle ira loin.
Elle sort de sa rêverie en voyant Anne lui faire de grands signe de la main, un sourire immense. Ouf, elle s'est calmée à la vue de son amie.
Elena se regardait dans le miroir. Nue. Elle se détaillait, glissant sa main là où son regard se posait. Ses épaules arrondies, son cou puis lentement son torse, ses seins voluptueux pointant sous la caresse, son ventre, ses hanches et son sexe épilé. Elle ferma les yeux, non elle n'avait pas le temps de se laisser emporter ce matin. Elle devait absolument aller à la bibliothèque pour continuer sa dissertation. Déjà que le délai donné par leur professeur d'économie, M. James, était bien restreint : deux semaines pour au minimum quinze pages. Les étudiants avaient pourtant protesté, ce qui leur avait presque valu une interrogation surprise. La rébellion avait été tuée dans l'œuf.
Elle soupira, se dirigea vers son armoire. Quel ensemble aujourd'hui ? Elle fouilla, caressa les matières réfléchissant en même temps à ce qu'elle mettrait ensuite. Elle opta pour un ensemble noir nacré, mélange de satin et dentelles. Dentelles cachant à peine son sexe, satin rehaussant légèrement sa poitrine, soulignée par cette même dentelle. Noir sur sa peau blanche, c'était sa couleur préférée. Certes elle ne bronzait pas facilement, mais peu importait sa peau lui plaisait tel quelle. Elle se surprit à sourire, ces lèvres rosées faîtes pour les baisers, qu'elle maquillait rarement, tout comme ses yeux bleu nuit. Elena attrapa ensuite un grand pull à col roulé en laine, bleu marine, enfila un jean des plus simples et ses baskets. Elle noua ses cheveux en un chignon, évitant à quiconque de voir à quel point ils étaient longs. Lorsqu'elle lâchait sa chevelure d'ébène seule dans sa chambre, elle frôlait le haut de ses fesses. Elle en prenait soin, huiles, onguents et tout autre produit pour leur donner cet aspect fluide et soyeux qu'elle adorait.
Son portable vibra, Anne était en route, elle aussi avait des recherches à faire mais pour sa présentation orale d'histoire. Elles se connaissaient depuis toujours pour ainsi dire, toujours là l'une pour l'autre, envers et contre tout. Anne était une superbe jeune femme, cheveux long, bouclés et blond, menue mais d'une prestance. Soignée dans chacune de ses tenues vestimentaires. C'est d'ailleurs elle qui avait fait découvrir le monde de la lingerie à Elena, comme elle disait souvent "quoi de plus beau que la finesse du satin et de la dentelle pour mettre en valeur le corps d'une femme". Un après-midi, Anne lui avait fait essayer toute la boutique, s'extasiant sur le fait que tous les modèles lui allaient parfaitement, Elena en avait été rouge mais s'était pourtant laissée faire. Anne savait être convaincante. Cependant elle n'avait toujours pas réussi à lui faire mettre ce qu'elle voulait en vêtements.
Elena salua son père et sa mère en descendant et claqua la porte d'entrée en sortant. Elle aurait presque pu entendre le grognement habituel de son père à chaque fois qu'elle claquait une porte. Impertinente et arrogante, mais il n'avait jamais levé la main, ni réussi à la contrer. Quant à sa mère, c'était une autre paire de manche, elle dirigeait tout. Mais Elena savait tout détourner à son avantage, trouvant la moindre faiblesse, la moindre brèche pour s'y engouffrer tout en douceur. Cela l'ennuyait presque, tellement facile de reprendre en main une situation.
Elle court, le bus est déjà au feu et l'arrêt est encore loin. Elle se sourit à elle-même s'imaginant courant en talons aiguilles comme Anne, mais quelle idée, ça ne lui va pas et les baskets c'est beaucoup plus pratique. De justesse, le bus s'arrête juste au moment où Elena atteint l'arrêt. Un bonjour glissé au conducteur, elle valide son ticket et se faufile vers le fond du bus. Il n'y a pas grand monde mais elle aperçoit son professeur assis près d'une fenêtre, plongé dans un journal économique. Elle hésite, doit-elle tout de même le saluer ?
Pas nécessaire, il redresse la tête à ce moment là. Elle se sent bêtement rougir et aucun son ne sort de sa bouche, mais quelle idiote !! Juste parce qu'il a vu son hésitation à lui dire bonjour ? surement.
Il lui fait un signe de la tête et se replonge dans son magazine. Elle se sent déçue, mais après tout elle ne s'attendait à rien d'autre, il n'est qu'un professeur parmi d'autre, juste un peu plus jeune, à peine la quarantaine, juste un peu plus beau, juste....elle se surprend à l'observer, sa façon de froncer les sourcils, son regard noir, son visage doux et rude à la fois, ses mains.
Elena s'arrête, se dépêche de trouver une place plus au fond, enfile ses écouteurs et se laisse porter par la musique. Un peu de Machine head, message in a bottle reprise de The police, elle adore ce morceau, juste de plus en plus puissant. C'est souvent sur ce morceau qu'elle laisse son imagination et son corps s'emmêler, lentement, sensuellement. Elle frissonne, elle sent ses seins pointer sous les images qui l'envahissent.
Elle se reprend vite et demande l'arrêt au bus. Elle se faufile à l'extérieur, soulagée de ne pas avoir à repasser devant son professeur, dire que c'est devant lui qu'elle devra passer à l'oral suite à son mémoire. Elle secoue la tête, respire l'air salé du vent de la mer et atteint enfin la bibliothèque universitaire.
Anne est déjà devant, apparement fulminante, vu ses gestes alors qu'elle est en conversation téléphonique. Elena l'observe de loin un moment. Ce tailleur blanc lui va à merveille, on dirait déjà une 'business women'. Elle ira loin.
Elle sort de sa rêverie en voyant Anne lui faire de grands signe de la main, un sourire immense. Ouf, elle s'est calmée à la vue de son amie.