mes Sadèmes

Des récits qui ne manqueront pas de réveiller vos sens et votre imagination...
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A drow's tale, suite.

Bouche sèche, et mal de tête... Des vrilles dans les tempes, du coton dans les oreilles... Elle se rappelle vaguement une silhouette, un homme, et l'odeur du poison. Elle essaie de se redresser, une nausée la prend.

Une main, brutale, la gifle. Elle geint, incapable d'autre chose et retombe sur le lit, si c'est bien un lit.

"Bouge pas salope, tu vas encore vomir! Déjà que t'as ruiné le dessus de lit. Il aurait pu nous dire l'autre, qu'il l'avait droguée, on l'aurait foutue à la cave!"

L'accent est définitivement elfique... Mais pas Ilythiiri. Elle ouvre les yeux, et essaye de voir autour d'elle, avant de les refermer aussi vite, avec un cri. Ca brûle, trop de lumière. Elle lève le bras pour se protéger.

"Ces drows, quelles chochottes... Gueuler comme des putois à cause d'un pauvre rayon de soleil... Ferme les rideaux, Nasir, tu veux?"

"Oui Laethona. Tu crois qu'elle va s'en remettre? Elle a quand même pas mal morflé, et elle a de la fièvre, en plus de vomir..."

"Elle s'en sortira, il m'a dit qu'il n'avait utilisé qu'une toute petite dose de poison, et crois-moi, il connait son job."

"Il aurait aussi bien pu la tuer... Quel intérêt de la trimballer jusqu'ici?"

"Laisse ma chérie, les drows sont des obsédés de la vengeance. Cette poufiasse a du lui faire une crasse un jour et il veut lui rendre la politesse, c'est tout. Il la tuera, mais avant, il va jouer un peu avec, je suppose. Ou laisser d'autres jouer avec..."

"J'aime pas ça. C'est cruel."

"T'es une gentille fille Nasir. Mais t'es vraiment pas faite pour ce cette vie hein... Les gens sont pas tous gentils, puce, faut t'y faire. Et connaissant Shurnn, cette drow là n'aura pas volé ce qui va lui arriver. Allez, va t'habiller, les premiers clients vont arriver et t'es encore en chemise de nuit, là. Bouge!"

"Oui Laethona. J'y vais. Dis? Je mets la robe rouge ou la blanche?"

"La blanche... T'es vachement plus crédible en vierge effarouchée, tu gagnes toujours mieux quand tu portes la blanche, chérie."

"Oui Laethona."
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A Drow's Tale, suite.

Pas besoin d'être un génie pour en déduire que d'une part, elle n'est plus en Outreterre, que d'autre part, elle est à la surface, et qu'enfin, elle est dans la merde jusqu'au cou... Des clients, des filles, une maison de passes... Elle attend que les deux femmes soient sorties et refait un essai pour se relever. Cette fois, la nausée est moins forte, et les maux de tête, même s'ils persistent, ne ressemblent plus autant à des pointes de lances fichées dans son crâne.

Shurnn... Elle essaie de se rappeler où elle a bien pu entendre ce nom là, mais non, rien ne revient... Shurnn... Ca n'est même pas typiquement un nom elfe noir. Peut-être un surnom.

S'il a pris la peine de l'emmener jusqu'à la surface, c'est que ça dépasse de loin une simple vendetta entre deux maisons nobles. Elle a beau réfléchir, rien ne vient. Elle se roule en boule contre le mur, à la tête du lit, et prend le temps de récupérer un peu. Une fenêtre, une seule porte. Elle se lève, et fait quelques pas vers la fenêtre, saisie d'une envie de vomir brutale, elle s'appuie au chambranle, et repousse le rideau, juste un peu... La lumière orange du jour déclinant lui brûle les yeux, elle plisse les paupières...

Une grille... Sortir par la fenêtre ne sera pas possible. Elle tend le bras vers le lit, s'accroche à une des colonnes du baldaquin et se rassoit.

Reste la porte.
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A drow's tale, suite

Elle n'aura pas le temps de tester cette possibilité là. La porte s'ouvre et entre l'homme qui l'a enlevée. Enfin, elle suppose que c'est lui : le large capuchon cache son visage, ses cheveux, et même ses yeux.

"J'imagine que tu as déjà tenté la fenêtre, femme? N'essaie même pas par la porte, tu ne franchiras pas le seuil de cette maison vivante. Il y a des gardes à chaque étage, et ils savent qu'ils ne seront pas payés si tu t'enfuis."

"Sais-tu qui je suis, raclure?"

"Tout de suite les grands mots... On aurai pu penser que tu essaierais d'en savoir plus, que tu mendierais pour ta vie, mais non, tu m'insultes et tu la ramènes... Je sais qui tu es, et saches que fondamentalement, je n'en ai rien à faire. Ou plutôt, si, en fait... Ca ne rend la chose que plus belle."

"Si tu sais qui je suis, tu sais aussi quel crime tu commets! Ramène moi chez moi et tu vivras peut-être."

Il éclate de rire. Bon, elle aura essayé, il n'est pas facile à intimider c'est évident. Elle enrage...

"Ici tu n'es rien, rien qu'une elfe noire, une traitresse. Tu seras rejetée, où que tu ailles, et personne ne viendra à ton secours. Alors autant descendre de ton piedestal tout de suite, Yathrin Jaenessa Andoril. Tu n'es plus rien."

Il renifle

"C'est toi qui pue comme ça? Tâche de prendre un bain, et de te rendre présentable. J'ai des projets pour nous deux, ce soir!"
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A drow's tale, suite

"Je n'ai pas l'intention de quoi que ce soit! Laisse moi sortir d'ici!"

Il la regarde, enfin, elle suppose qu'il la regarde, et elle entend son rire jaillir du capuchon.

"Tu n'as pas vraiment le choix, femme. Soit tu te laves de toi même, soit je m'en charge et tu n'aimeras sans doute pas ça."

Elle recule, et secoue la tête.

"Je ne bouge pas d'ici!"

Elle le voit à peine bouger, il est rapide, et fort aussi. Il la ceinture, et la jette sur son épaule, elle crie, se débat, rien n'y fait. Elle accroche le capuchon, tire sur le tissu, ses ongles griffent, cherchant un point faible, son cou, son oreille... Il assure sa prise, se redressant de toute sa hauteur, elle est brinquebalée, sa tête valse à droite et à gauche, elle est prise d'une violente nausée et hoquète.

"T'avise pas de vomir sur moi!"

"C'est pas l'envie qui manque!"

Pourtant elle ne vomira pas... son estomac est vide de toute façon...

Il la porte dans le couloir, elle compte trois pièces, puis une au fond, dallée de pierre, une salle de bain. Il la dépose sur le sol, dans douceur, et se saisit d'un seau, qu'il remplit à ce qui semble être une pompe. Elle essaie de se relever, le sol est glissant. Elle n'aura que le temps de s'appuyer sur le mur : il lui fait face, lève le seau et le vide sur elle, projetant violemment des litres d'eau glacée sur son visage.

Elle a le réflexe de se tourner et de s'accroupir sous l'assaut, toussant et crachant. Elle s'est mise à grelotter immédiatement, ses dents claquent, et elle gémit.

"Je t'avais dit que tu n'aimerais pas. Finis de te laver. J'envoie quelqu'un t'apporter des vêtements un peu plus...intéressants. Ta robe de prêtresse, désolé de te le dire, mais, c'est pas sexy du tout."
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A drow's tales

La douche froide a eu un effet inattendu. Envolé le mal de tête. Elle s'accroche aux carreaux sur le mur, et se hisse pour se redresser.

"Tu as visiblement un goût de chiotte en matière de femmes, raclure. Là d'où je viens, des hommes se sont entretués pour moi."

Elle sourit, histoire de cacher qu'elle n'en mène pas large. Sa robe mouillée et glacée colle à sa peau, elle doit lutter pour ne pas claquer lamentablement des dents. Mais elle se tient droite devant son ravisseur. Elle fixe le capuchon opaque, essayant de voir au travers, de deviner les traits, les yeux... Lui, il hausse les épaules.

"Pas ma faute si les prêtresses de Llolth sont des frustrées mal baisées hein? Désolé de casser le mythe ma chère, mais tu ressembles à un rat mouillé, et tu schlingues presque autant."

Elle se glisse le long du mur, le fixant toujours... Elle espère qu'il va penser qu'elle veut atteindre la porte... Gagné, il s'interpose, elle en profite et plonge vers le sol, se saisit du seau et commence à le faire tournoyer comme une fronde, pour empêcher l'autre d'avancer vers elle.

Il rit :

"La vipère a des crocs on dirait!"

"Ne t'approche pas! Je n'hésiterai pas à te tuer!"

"Tu n'en auras pas l'occasion, femme. Tu es sans doute bien entraînée à te défendre contre le premier manant venu, mais contre moi tu n'as aucune chance. Je n'ai pas envie de te faire mal... Ah si, en fait, réflexion faite, j'ai bien envie. Mais je ne veux pas abîmer la marchandise!"

Il bouge vite, trop vite pour elle. Il évite le seau sans aucun souci, se saisit de son poignet et le tord, la forçant à lui tourner le dos. La clef de bras l'immobilise, elle a beau tirer, elle sait que si elle insiste il peut lui briser les os sans forcer.

"J'ai pas envie de jouer femme, alors fais ce que je te dis et arrête de me faire perdre mon temps. Les clients sont là, ça va bientôt être ton grand moment!"

Mais qu'est-ce qu'il raconte? Elle cesse de lutter un instant, espérant qu'il va relâcher sa prise. Le tissu de la robe à son poignet est mouillé... Si elle attend le bon moment, là, il desserre les doigts... Elle se laisse couler au sol, et se retourne, lui flanquant un coup de coude pile entre les jambes.

Il rugit, alors qu'elle recule, et se précipite vers la porte.
BjEd9a10

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Message par BjEd9a10 »

génial comme histoire.. la suite steuplé... :jap:
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A drow's tale

Elle réussit à atteindre un escalier, et commence à le descendre, quatre à quatre. Personne en bas, mais il faut visiblement descendre encore, elle n'est pas arrivée au rez-de-chaussée. Il y a du bruit qui vient d'en bas, des rires, de la musique, des voix qui se rapprochent.

"J'te dis que j'ai entendu gueuler."

"C'est Shurn qui s'amuse avec sa prisonnière, c'est tout."

"Et les bruits de lutte?"

"Hé, pas ma faute s'il sait pas mater une femme hein? J'ai toujours dit qu'il était un peu trop gentil avec les filles."

Il est question d'elle. Elle se plaque au mur, mais continue de descendre, alors que les voix s'éloignent. La porte... Où est la porte d'entrée? Arrivée au bas des marches, elle hésite...droite? Gauche? Les voix sont parties à droite, elle prend de l'autre côté. Elle court le long du couloir, au fond, une porte, et des odeurs de nourriture. Sans doute une cuisine. Qui dit cuisine dit arrière cour... Son coeur bat la chamade. Elle est presque tirée d'affaire.

La porte de la cuisine est ouverte. Elle s'y glisse, au moment où des cris de colère éclatent dans la maison. La cuisine donne bien sur l'extérieur, il est temps de tirer sa révérence. Il fait nuit dehors. Ses yeux n'ont aucun mal à s'habituer à la luminosité réduite, reposante, après la clarté brûlante du jour.

"Et tu comptes aller où beauté?"

Elle ne l'a pas vu venir. Il la serre dans ses bras, l'immobilisant, lui coupant le souffle. Il est grand, et il sent la fumée, et l'alcool bon marché. Elle crie, elle hurle sa rage, à deux pas de la liberté...

Et voilà l'autre qui arrive, en courant.

"Ben alors Shurn? Tu l'as laissée filer? T'es vraiment trop gentil avec les filles!"

"Cette garce m'a eu par surprise. Ramène la à l'intérieur Belden, que les filles la préparent, j'ai hâte d'avoir réglé cette affaire. Elle va me le payer."
cLEg7

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Message par cLEg7 »

A drow's tale

Elle a beau hurler, se débattre, cette fois c'est cuit. Les deux hommes lui ont attaché les mains et les pieds avec de la ficelle trouvée dans la cuisine, et la remontent dans la salle de bain avec force rires et plaisanteries douteuses. Rapidement, Ils sont rejoins par Laethona, qui porte une pile de vêtements et des draps de bain propres.

"Je vais m'en occuper, les garçons... Sinon on en finira jamais."

Shurn, l'homme à la cagoule, acquiesce, mais se campe néanmoins devant la porte.

"Je ne la laisserai pas filer une seconde fois."

Le dénommé Belden la dépose sur le sol, et Laethona commence à découper sa robe de prêtresse avec une paire de ciseaux. Elle a fermé les yeux, momentanément découragée... Elle se retrouve nue, sur le sol froid, et sur sa peau bleu sombre, on distingue la chair de poule qui la saisit.

"Elle crève de froid, elle va tomber malade, avec vos conneries, là..."

"J'en ai rien à faire. Elle peut crever, et si elle souffre au passage, ça m'arrange!"

Laethona siffle entre ses dents, de désapprobation, et Belden ronchonne :

"Tu abîmes la marchandise Shurn, c'est pas professionnel."

"Je suis pas maquereau moi, et cette femelle là, je te l'ai juste apportée parce que la tuer tout de suite ça serait lui rendre la chose trop facile. Elle mérite de souffrir."

"Ouais, je sais... Mais on se refait pas : c'est un beau morceau, et elle se vendra bien."

Jaenessa repousse Laethona à ces mots, et recule contre le mur.

Alors c'était ça... ils voulaient la vendre.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

A drow's tale

"je ne suis pas une marchandise! Je suis Yathrin!"

Elle se débat, flaquant des coups de pieds à la volée, pour empêcher la femme d'approcher. Belgen secoue la tête et regarde l'autre homme :

"Je t'avais dit que ça serait plus simple en la droguant."

"Non! Je veux qu'elle soit consciente, du début à la fin, de tout ce qu'il se passera. Cette salope a mérité mille fois pire."

"Comme tu veux frangin, mais là, elle va abîmer mes clients, et ça c'est pas bon pour les affaires. Alors si tu veux que je la fasse passer sur l'estrade, arrange-toi pour qu'elle se calme."

Le dénommé Shurn hausse les épaules.

"T'as qu'à la descendre à la cave, tu y trouveras de quoi rendre toute douce la pire des hyènes."

Qu'à cela ne tienne, la revoilà chargée sur l'épaule de l'homme et trimballée comme un paquet sur trois étages, jusque dans le sous-sol. Belgen et Laethona ne les ont pas accompagnés. Si une occasion de fuir se présente c'est maintenant. Elle gigote, pour tenter de se glisser hors de la prise du type, mais il n'a pas l'intention de la lâcher. Pas avant d'avoir fermé la porte de la cave à clef, en tout cas. A ce moment là il la projette au sol. Elle est toujours nue, et au contact de la terre battue, elle frissonne.

Il se dirige vers une armoire contre le mur, et l'ouvre. Il fouille à l'intérieur, et en sort un fouet qu'il fait siffler dans l'air.

"Tu connais ça, pas vrai? Vous autres les prêtresses, vous aimez le fouet..."

"Ha, tu ne saurais pas manier nos fouets même en passant dix ans à t'entraîner. Crois-tu que ta pâle imitation du Don de ma Déesse me fait peur?"

Etrangement, non, elle n'a pas peur du fouet, pas du tout. Elle y a goûté plus d'une fois dans sa vie, au fouet des prêtresses, un fouet magique, animé par l'esprit de diablotins prisonniers dans le cuir, dont extrémités à tête de serpent sifflent et crachent en frappant leur victime. Ce fouet là n'est pas si dangereux en comparaison... Et elle sait qu'elle peut supporter la douleur, c'est une douleur qu'elle connait bien. Elle regarde l'homme, sans montrer la moindre peur, sans ciller.

"Je te crois, femelle."

Elle se relève, et ricane

"Je ne suis pas une femelle, mâle indigne. Je suis ta supérieure, et tu le sais."

L'autre ne répond pas, mais commence à défaire son capuchon, dénouant les liens qui le ferment et déroulant la longue écharpe qui masque sa bouche et son nez.

C'est bien un elfe noir, comme elle... Mais elle cligne de surprise, quand elle voit son visage. Contrairement à tous ceux de son peuple, il n'a pas les cheveux longs... Au contraire, son crâne est rasé, de près. Une déchéance pour tout Ilythiiri, dont la noblesse se compte à la longueur de la tignasse. Elle-même a les cheveux très longs, presque jusqu'aux genoux quand ils sont dénoués. Bon, là, ils sont plutôt sales et emmêlés, son chignon cédant doucement à force d'être malmené.

Mais le plus étrange sur le visage de l'homme, sont ses tatouages. De l'arête du nez jusqu'en haut du crâne il porte deux motifs symétriques, comme deux étranges haches entrelacées.

C'est... étonnant. Et pourtant, c'est étrangement attirant, presque beau, malgré l'étrangeté de l'ensemble. Pourtant, elle fait tout pour cacher ses impressions :

"Eh be, tu t'es bien arrangé toi ma parole! La Déesse devait t'en vouloir de t'avoir fait si laid!"

Il semblait crispé, là, d'un coup, il se détend. Il sourit même.

"Vous êtes toutes pareilles, les femmes, les servantes de Llolth, des punaises, toujours prêtes à planter votre aiguillon dans la chair, de vraies vermines."

Elle lui fait face, le regard planté dans ses yeux noirs, qui prennent des reflets rouges dans l'obscurité de la cave, et croise les bras, fièrement dressée comme si elle était en robe d'apparat, et pas nue et sale.

"Tu as du cran femelle. Mais avant demain, tu seras morte. Alors tu peux fanfaronner autant que tu veux, ça n'y changera rien."

"Tu ne me tueras pas, tu es trop faible pour ça, les mâles n'ont pas le courage de leurs actions, juste celui d'être de bons chiens au service de leurs femmes. Tu ne me tueras pas parce que tu sais que c'est un sacrilège, et que cela te fermera à jamais les portes de Son Royaume. Tu seras condamné à l'exil et ton âme éternelle avec toi."

Elle bouge les mains dans le langage secret de sa maison, tissant doucement le sort pour endormir l'esprit de son adversaire... Mais la magie ici est si faible...Même dans le noir, dans cette cave, il n'y a pas assez de l'esprit de Llolth pour un sort de débutant...

"N'essaie pas tes trucs de sorcière sur moi, femelle, ta déesse ne te protègera pas ici. Tes pouvoirs sont inutiles et tu es faible comme un bébé kobold dans les pattes d'une araignée."

Elle doit se rendre à l'évidence, il a raison, la magie ne va pas l'aider ici. Elle enrage... Elle crache comme un chat sauvage :

"Même sans magie, tu ne me retiendras pas! Je m'enfuirai et je n'aurai pas de répit tant que tu ne seras pas mort. Je te tuerai de mes propres mains, et je vais te dépecer lentement avant de t'arracher le coeur!"

Cette fois il éclate franchement de rire.

"Tu n'as pas été capable de fuir alors que tu étais déjà dehors. Personne ne t'aidera ici. Et même si tu rejoignais ta cité, femme, et ta maison... Cela va faire plus d'une semaine que tu as disparu, et ta soeur a déjà pris ta place de Matrone Andoril. Si tu retournais chez toi, elle te ferait tuer et jeter ton corps aux bêtes sauvages. Tu n'es plus la bienvenue nulle part!"

Une semaine? Si longtemps que ça... Elle accuse le coup. Si Jaenelin a déjà réclamé sa place de Matrone, alors oui, elle est fichue. Personne ne s'allierait à une Matrone déchue, Llolth elle-même la rejetterait de son clergé... Un long frisson la parcourt.

"Pourquoi? Je ne t'ai jamais vu de ma vie, pourquoi? Tu me dois au moins ça, mâle, une explication."
BjEd9a10

Re: mes Sadèmes

Message par BjEd9a10 »

:love:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Solo

Ca commence toujours pareil. L'envie... Une simple pensée, le plus souvent, née d'un rien, d'un bruit, d'un geste : ci une gifle dans un film, ou le sifflement d'une lanière de sac... Et c'est le plongeon, vers l'abîme de l'envie qui naît au creux des reins, et frissonne dans le dos. Ca n'est pas net, pas franc, c'est insidieux... On commence par arrêter de respirer à certaines pensées, puis on tourne en rond, quand plus rien ne semble avoir de goût, ou de couleur. On se dit : c'est le stress, la routine, mais même ce qui d'habitude nous détend n'a plus la même saveur... Ni le bain brûlant, ni le dernier bouquin acheté au rayon SF, ni le dernier jeu sur le PC... Et là, au creux des cuisses, la peau se tend d'un désir qui devient plus précis, et qu'on cerne enfin.

"C'est pas vrai, j'ai encore envie de morfler quoi..."

Bon, en temps normal ça serait plutôt bien accueilli hein? C'est vrai, quand on a un sadique sous la main, quoi de plus simple?

Sauf que parfois... on est seul.

Deux solutions : soit on patiente, et c'est comme arrêter de fumer... Ceux qui sont passés par là sauront de quoi je parle. Ou alors, on fait comme moi, on fait ce qu'on peut, tout seul, dans son coin. Aide-toi et le ciel t'aidera, hein?

Z'avez déjà essayé de manier une cravache contre vous-même? Les sadiques les plus curieux l'ont fait, juste pour voir... C'est pas simple hein? On se rend vite compte qu'on n'atteint, en gros, que les jambes, les mollets, les cuisses, si on veut être efficace. Le dos, oui, c'est possible, avec un martinet, pas trop long, sinon il s'enroule de partout et de préférence autour de votre bras... Moi ça me dérange pas trop : mes jambes, elles sont cachées sous mes jeans, donc bon, si jamais j'me fais des bleus, c'est pas bien grave.

J'aime la cravache courte, au bout large : moins parce qu'elle est pratique que parce que c'est lui qui la manie quand on est ensemble. Souvenirs, délicieux souvenirs, qui rendent l'acte moins mécanique, et plus intense.

Mais j'aime aussi le stick. Vous allez me dire, long comme il est c'est pas comme si je pouvais vraiment me faire mal : je vous répondrais : quand on veut, on peut. Le stick, c'est souple et ça rebondit bien : il suffit de le positionner comme il faut et de tirer sur l'extrémité, avant de la relâcher. Effet garanti.

Les premiers coups, en général, ça pince et on se demande ce qu'on fait là...

Ensuite, ça chauffe, et on se rappelle ce qu'on fait là...

Je ne sais pas pour vous... Mais moi c'est par vagues que l'envie de plus monte et monte encore. Au début, la crainte, celle à la fois d'avoir trop mal et de ne pas être à la hauteur de mon envie, et l'autre, cette débile crainte d'être ridicule...

Elles sont vite effacées, éradiquées. Je suis dans mon élément : j'ai mal, et non seulement je supporte, mais en prime j'aime ça. Je me souviens, de tout, des coups, des brûlures, de la douleur sourde sur ma peau rouge, tout e revient, j'aime, j'aime, encore... Je perds la notion du temps.

Je suis sans doute dingue, ou en tout cas j'en suis pas très loin...

Mais que voulez-vous, j'aime avoir mal, comme d'autres fument ou aiment boire. Chacun ses vices hein?
Vintage
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Re: mes Sadèmes

Message par Vintage »

Que chacun sevice, donc.

V., qui devra penser a t'envoyer un dessin dont tu as ravive le souvenir :diable:

(dsle pour les accents)
Loverain

Re: mes Sadèmes

Message par Loverain »

Kireseth a écrit :han, merci les gens! Mais je doute que qui que ce soit ait encore le courage de se farcir les centaines de pages de mon blog quoi... meurf... :soupir1:
Là, tu te trompes du tout au tout.

Au moins en ce qui me concerne.
Ca va me prendre du temps, peut-être n'apprécierais-je pas tout (sur le fond, pas sur la forme), mais je suis certaine que je vais aimer beaucoup de choses, même si ça n'est pas ma forme de sexualité.

Je te félicite pour ton écriture, ton style qui me plaît beaucoup.

Je te dirai plus tard quand j'en aurai lu assez.

Ton Blog est-il toujours "ouvert" ?
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Darkcity

Smog... C'est l'ennemi du siècle, que dis-je, du millénaire... Ils sont des millions, des milliards à vivre dans sa puanteur, et ses particules, à ne jamais voir plus de 10 m devant eux, même en plein jour. Ils s'entassent dans ce qu'il reste de la grande cité, dans les immenses immeubles de verre brisé, dans les majestueuses tours transformées en dortoirs. Ils travaillent, robots modernes, dans les usines, à la manutention des gigantesques chaînes de montage qui fabriquent le seul espoir d'une humanité qui a souillé sa terre nourricière. C'est là que naissent les Grands Vaisseaux, les Mayflower, qui traverseront les étoiles pour trouver les nouveaux paradis de l'Homme.

Mais eux, les habitants du Smog, eux... ils ne partiront pas.

Ils sont stériles.

Non, les colons, les seuls pour qui l'espoir est encore permis, ceux-là, ils vivent sous cloche, bien à l'abri comme des reliques précieuses, comme des bibelots fragiles. Sous leurs dômes qui squattent les derniers kilomètres carrés à peu près viables de Terre, ils sont choyés, comme des bêtes de concours : un soleil artificiel les réchauffe, alors qu'ils jouent dans les parcs et les jardins artificiellement recréés d'après d'antiques images, ils habitent de minuscules maisonnettes aux couleurs douces, et aux fenêtres décorées de fleurs et de bannières flottant au remous d'un vent irréel.

C'est là qu'elle vit. Elle est jeune encore, pas tout à fait la trentaine, et avec les traitements nouvelle génération, elle vivra sans doute encore bien 6 ou 7 fois ça... Elle est mariée, depuis plus d'un an à un jeune mécanicien subatomique, ils ont leur billet pour un départ avant dix ans, puisque son époux sera à la maintenance des systèmes de propulsion d'un des Grands Vaisseaux. Mais avant de pouvoir décoller de la Terre morte, pour de nouveaux rivages vierges, il leur faudra passer le dernier test : "croissez, et multipliez"

C'est qu'on n'embarque sur les Vaisseaux que des familles... Hommes, femmes, et surtout, surtout, leur capacité, prouvée, à avoir des enfants.

Aujourd'hui, elle a rendez-vous chez le fécondologue, avec son mari. Ils sont mariés depuis plus d'une année et elle n'est toujours pas enceinte. C'est étrange, à tout le moins... Mais tout le personnel du Centre de Procréation a été très rassurant : ça arrive, parfois, le stress, la pression, vous comprenez... Mais on les a tout de même soumis à une batterie de tests, pas forcément agréables, depuis deux semaines. Et à présent, on les convoque pour leur communiquer les résultats.

On les fait attendre, un peu, mais pas longtemps. Le docteur leur serre la main, très gentil, et les fait asseoir. Elle est nerveuse d'un coup, comme si elle marchait sur un quai branlant...

"Monsieur, je suis ravi de vous dire que tout va bien."

Oh...oh...

"Madame... je... je suis navré, mais... "

Elle sent un frisson glacial traverser son dos, de haut en bas, ses intestins se nouent, ses oreilles s'emplissent de coton, alors que le médecin débite son discours tout fait :

"L'erreur est courante, vous savez, enfin, pas tant que cela mais ça arrive... C'était sans doute un faux positif sur vos tests de préadolescence. Vous n'avez jamais été fertile, malgré les apparences. Mais vous serez prise en charge, ne vous inquiétez pas. Vous bénéficierez d'un programme de réinsertion sur un an, et vous serez logée dès le divorce prononcé. Le Comité vous a déjà trouvé un travail, vous pourrez très vite commencer à vous montrer utile pour la société, malgré ce... handicap. Et ne vous inquiétez pas, vous ne serez bien entendue pas poursuivie pour avoir usurpé la place d'un colon, puisque l'erreur est de notre fait."

Divorce? Travail? Elle ne saisit rien de ce qu'il raconte : elle fixe l'horloge antique su le bureau du docteur, parce que si elle détourne la tête, la réalité va la rattraper, et elle va vomir...
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

"Salope!"

C'est son mari qui s'est levé. Il a fait tomber sa chaise, de rage, et s'énerve, chaque mot la fouette comme une gifle au visage :

"Salope! Je vais devoir tout recommencer, trouver une femme, faire un gosse, j'ai perdu deux ans à cause de toi! Espèce de.... de... T'es rien qu'un monstre, une tarée! Putain, j'ai pas mérité ça... "

Il quitte le bureau, claque la porte, alors que le médecin bredouille vaguement, sans conviction :

"Mais calmez vous Monsieur... Je vous en prie..."

Elle reste assise là, pas un mot n'arrive à franchir ses lèvres, de toute façon elle a juste l'impression que les mots, les pensées, sont enfermés dans son cerveau et y tournent, en rond, de plus en plus vite, vite, vite, c'est comme un cri qui enfle, une scie à métaux qui hurle...

"Madame, on va vous raccompagner, j'ai pris toutes les dispositions, le Comité de Réinsertion a envoyé quelqu'un pour vous escorter au centre d'hébergement hors-dôme le plus proche."

On ne la laissera pas rentrer chez elle. D'ailleurs, ce n'est techniquement pas chez elle, c'est la maison d'une Fertile, pas d'une Stérile. On la fait monter dans une voiture, elle tremble, sa gorge nouée laisse à peine passer assez d'air, elle a l'impression de suffoquer. La femme qui l'accompagne a un visage fermé, inexpressif, mais elle ne s'en rend pas compte, elle regarde par terre et ne voit que des pieds, des chaussures, elle sent des mains sur son bras, entend vaguement des mots dans un brouillard auditif cotonneux :

"Nous serons bientôt arrivés. Vous verrez, ça n'est pas si terrible..."

Elle n'était jamais sortie du dôme. Au moment où la voiture entre dans le Smog, c'est comme si la nuit tombait en plein jour. Elle frissonne. Une odeur âcre pénètre l'habitacle, malgré l'étanchéité des fenêtres, et la ventilation en circuit fermé. Elle ne le sait pas, ne voit pas, mais la voiture laisse derrière elle un sillage dans la brume de particules, comme font les bateaux. C'est là, dans la voiture, qu'elle réalise enfin, parce que les pensées s'arrangent doucement dans sa tête pour retrouver un semblant de cohérence...

Elle n'aura jamais d'enfants.

Le cri a fini d'enfler et dévale sa gorge, dans un hoquet presque surpris. Elle hurle, sans fin... La femme à côté d'elle semble avoir prévu cette éventualité : elle sort une seringue d'une petite mallette blanche et l'applique contre son bras, en secouant la tête :

"Toutes pareilles, de vraies chochottes."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Elle s'éveille... Ca n'est ni l'air idéal, ni le paradis clair d'une chambre d'hôpital... Les murs n'ont qu'une fenêtre, barrée par des planches entre lesquelles filtre une buée noirâtre, qui a teinté au fil des années le crépi qui s'en va par plaques entières. Elle est allongée sur un lit en métal, au matelas si usé qu'elle ressent chaque ressort comme si elle reposait directement dessus. Tout son corps lui fait mal comme jamais. L'air sent le moisi, le pétrole et les corps mal lavés.

Elle essaie de se relever, mais le monde tangue autour d'elle et lui donne la nausée. Son estomac regimbe, et une vomissure acide la brûle, elle la ravale au tour dernier moment. Dehors, il y a du bruit : des moteurs, des sirènes, des bruits de pas par centaines, des bruits de ferraille. Dedans aussi il y a du bruit... Des gémissements, des plaintes et un rire de gorge, répétitif, comme un vieux disque rayé...

La porte s'ouvre sur une silhouette d'homme, il porte une blouse blanche.

"Vous êtes réveillée, Monsieur le Directeur vous attend."

Il est entré, et la prend par le bras, pour l'aider à se relever. Elle titube, et veut dire quelque chose, il l'arrête :

"Le Directeur répondra à vos questions, ici vous devez éviter de parler, les autres patients sont imprévisibles."

Il la guide dans le couloir. Les autres patients... Il y a un tas de linge informe qui geint, contre le mur gris-vert. Une flaque suinte dessous... une femme aux cheveux filasse erre à quelques pas devant, sa main frôle la paroi, de haut en bas, de bas en haut, et ses épaules sont secouées de gloussements d'un rire dû à tout sauf à la joie... Les fous, on l'a mise chez les fous... Est-ce qu'elle est folle? C'est ça, elle est folle... Elle a imaginé qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfants, ça n'est pas possible, ça, si?

"Directeur de District", annonce la porte, deux étages plus bas, deux étages de cadavres ambulants et de morts en sursis, d'âmes perdues et de corps sans âme.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

On la fait entrer, puis on l'assoit. On ne lui tend pas la main, on ne la salue pas, juste un : "Je vous attendais" à peine poli. Elle ne remarque rien, elle flotte dans un nuage d'incompréhension, d'appréhension. Le docteur la regarde, elle non. Elle regarde ses pieds, et tente de reprendre un peu le dessus sur son esprit qui n'a pas envie de refaire surface.

"J'ai lu votre dossier, je vous l'avoue, je ne sais pas trop quoi vous proposer. Femme au foyer, des études dans le domaine de la petite enfance... Vous comprendrez que ça n'est pas réellement dans ce domaine que vous pourrez vous rendre utile, à présent. Avez vous jamais eu d'autres activités? Une passion? Je ne sais pas moi... La mécanique? La menuiserie? La cuisine? Vous savez sans doute cuisiner, non?"

Pourquoi est-ce qu'il lui parle de cuisine lui? Elle n'est pas douée en cuisine... Elle sait faire chauffer des plats tout prêts, et faire des salades, mais bon, ça ne va pas plus loin. Elle secoue la tête...

"Bon sang... Si encore j'avais de la place, je vous aurais gardée ici, pour les ménages et pour les soins aux Inadaptés. Mais je n'ai plus un seul poste de libre, nous avons reçu 15 nouveaux Stériles adultes depuis deux mois, je suis sûr qu'il y a eu un lot de tests frelatés, là, il y a vingt ans... C'est pas croyable d'en voir autant d'un coup."

Elle ne répond pas. Elle avait à peine 8 ans quand on lui a fait passer ses derniers tests, les tests prépubertaires, positifs. "Faux-positifs" raille la voix dans sa tête. C'est sa faute à elle si les tests étaient faux?

"Je vais devoir vous confier aux soins du centre de détente et de loisirs. Ce sont les seuls qui aient encore des places de libre en ce moment, même le Centre de l'Enfance n'en a pas, ça vous aurait bien convenu ça... Vous n'êtes pas laide, au contraire... Je suis sûre que vous réussirez très bien là-bas, à la Détente. Et puis, le travail n'y est pas trop pénible. L'infirmier va vous accompagner, et appeler un taxi pour vous. Oh, et pensez à lui donner des vêtements avant qu'elle ne sorte, on va penser qu'elle est une Inadaptée en fuite... Ca ferait mauvais genre."

"Oui Monsieur"

La migration reprend, bras-dessus, bras dessous, on l'emmène encore, elle ne sait pas où. On descend, un escalier, puis deux, un réduit sombre, une robe bleue délavée, qui lui arrive aux genoux, des chaussures plates, en cuir usé, qui sentent la sueur. Puis encore des escaliers, et un banc, dur, froid, en métal. L'infirmier parle au téléphone, rouspète, puis raccroche.

"Il sera bientôt là, c'est un taxi social, vous n'aurez rien à payer cette fois."

Payer? Elle n'a pas d'argent, les colons, les Fertiles, n'ont pas besoin d'argent : ils sont la richesse, on leur donne tout, parce qu'ils sont les seuls à pouvoir perpétuer l'espèce. Elle dit :

"Je n'ai pas d'argent"

Soudain, l'homme a l'air pus humain, sa voix se fait plus chaleureuse, presque rassurante.

"Je sais, mais vous inquiétez pas, le bureau d'intégration veillera à tout, pendant au moins une semaine, vous serez vite logée, même si ça ne sera pas forcément génial. Et puis, Détente et Loisir, c'est pas atroce : il y fait chaud, on y mange bien, le travail peut même être sacrément agréable."

Un coup d'avertisseur dehors la fait sursauter.

"Votre taxi est arrivé."
Supprimé

Re: mes Sadèmes

Message par Supprimé »

ton blog m'énerveuuuuuuu, il fait ramer mon pc tssssssss...sinon j'adooooooore et j'espère trouver le temps d'arriver à tout lire
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

désolée, ya trop d'pages sans doute... :oups: (faut que je rererererevire les pubs aussi...)
Supprimé

Re: mes Sadèmes

Message par Supprimé »

J'adore !!!
Supprimé

Re: mes Sadèmes

Message par Supprimé »

Kireseth a écrit :désolée, ya trop d'pages sans doute... :oups: (faut que je rererererevire les pubs aussi...)
Yep j'pense que c'est ça ;)
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

La route n'est pas longue, mais cela lui semble interminable : le paysage est un fouillis d'immeubles dont les toits disparaissent dans une brume jaunâtre, aux fenêtres aveugles, aux murs taggués. Des immondices jonchent les rues, rabattus dans les caniveaux par les roues des voitures cabossées et rouillées qui passent, lentement, dans le brouillard infâme.

Le centre de Détente et Loisirs est annoncé par un immense néon rouge, qui grésille, le O de loisir ne s'allume plus vraiment... Le taxi s'arrête, sur le trottoir d'en face.

"C'est là. Bon courage hein?"

"Je...euh..."

Elle descend, elle n'a rien dans les mains, plus rien dans sa vie, que le papier donné par le médecin-chef, ses "références". Elle se sent creuse, vide et inutile... Au moment de traverser la rue, elle se demande si ça ferait mal qu'une voiture la fauche, là...

"Ils prennent vraiment des mochetés chez détente et loisir en ce moment, c'est pas cool... "

Le taxi redémarre, sur la remarque railleuse du conducteur.

Elle a fini de traverser, pas de chauffard, elle a survécu... dommage... Elle reste plantée devant la porte, une grande porte qui a dû être vitrée, un jour, mais qui n'était à présent plus habillée que de panneaux de contreplaqué gondolés, à la peinture rouge et or craquelée.

Elle se retourne et regarde passer les voitures, une odeur de fumée et de caoutchouc émane d'un tas de pneus à moitié brûlés au coin de la rue. La porte s'ouvre dans son dos et elle trébuche, se rattrapant à grand peine, sa main sur le mur gras d'hydrocarbures.

"Hé! Reste pas d'vant la porte quoi! Connerie de tarés d'clodos..."

Un crachat atterrit juste à ses pieds. C'est une femme qui vient de parler, grande, de longues jambes galbées dans des bas vulgaires, à large résille, et plantées dans des bottines aux talons interminables. Juste au dessus des bas, une nuée de froufrous de dentelles et de rubans noirs, et verts, qui disparaissent dans un corset rayé des mêmes couleurs, étrangement décadent... Du corset menacent de surgir deux seins surdimensionnés, dont le droit porte une mouche, une vraie mouche dessinée au crayon noir.

Elle recule, intimidée, et surprise qu'on puisse s'attifer comme ça, comme... comme une actrice d'holosérie.

"Dégage de là la cloche.Si l'patron t'chope, tu vas faire un vol plané dans l'égout."

La voix est crâneuse, la bouche maquillée, trop, les yeux verts, durs et noircis de kilos de fard...

Elle hésite, ouvre la bouche, et articule, presque sans le son :

"Je dois travailler ici."

"Hein? Qu'est-ce tu baves? On prend pas les clodos ici. Tire-toi j'te dis."

Elle tend ses références

"Mais je dois travailler ici."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Une suite à Domina, nous venions de laisser Gaia avec Leonides, dans sa chambre. Elle a du mal à trouver le sommeil, et il lui propose un somnifère à sa façon...


Elle a vite mal à la main... Et lui a à peine les joues rouges. Bon, si, là, il y a une toute petite marque, trois fois rien, là où sa bague a griffé la joue.

"C'est frustrant"

"Alors frappe moi plus fort, avec quelque chose. L'exercice physique te fera le plus grand bien Domina. Tu es trop préoccupée pour dormir. Fatigue ton corps et ton esprit suivra."

"Mais c'est qu'il se prend pour mon Medicus à présent, lui. Debout. Et passe moi ma brosse à cheveux"

C'est une belle brosse, en bois odorant, qui vient de Macédoine. Son dos est plat, son manche bien proportionné. Il se tient debout devant elle et avant qu'elle ne demande, se tourne, pour lui présenter son dos.

Elle fait claquer la brosse sur son postérieur. Il n'a visiblement pas senti grand-chose, tressaillant à peine. Elle frappe plus fort, et à chaque coup, déplace la brosse pour trouver des points plus sensibles, un peu en vain... Et comme il porte sa tunique, elle ne peut même pas viser ses zones favorites, entre les cuisses...

"Toujours aussi frustrant"

Elle étire les muscles de son cou, penchant la tête, à gauche, à droite...

"A genoux sur le lit, comme une femelle avant la saillie. Je veux voir tes fesses."

Il obéit, sans dire un mot. Quand il promet de la laisser se défouler, il tient sa parole. La tunique est un poil trop longue et camoufle encore sa cible... Il semble lire dans ses pensées, et la relève, venant coincer l'ourlet sous sa ceinture de corde. Il écarte un peu les jambes, et offre sa chair la plus tendre. Remarque, cette fois elle n'est armée que d'une brosse, pas d'un fouet en nerfs d'hippopotame...

Le souvenir cuisant de la correction qu'elle lui a infligée ce jour là lui fait vibrer l'échine : elle a adoré ça... Elle lève la brosse, et l'abat, plusieurs fois, variant les angles, sur les deux cuisses massives comme des troncs. Cette fois, il lâche un soupir un peu contraint. Ca devient intéressant.

"Retire tes sandales, tu vas me mettre de la poussière sur le lit"

Il s'exécute docilement, sans un mot, mais pour le coup, il a l'air un peu moins rassuré qu'avant. Comme si elle en avait quelque chose à faire d'un peu de poussière, alors que son mur dégouline encore de jus de mûres...
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Il a raison de se méfier, c'est évident. Le premier frôlement de la brosse sur la plante de ses pieds confirme ses craintes. Un frisson parcourt ses cuisses, et les poils de ses jambes se dressent. Elle saisit sa cheville, et pose le dos de la brosse pile dans le creux de son pied, juste posée, comme ça... Un court instant, il espère qu'elle bluffe. Puis elle lève l'objet, et l'abat. Un coup, sec. Il grogne. C'est douloureux, même si c'est supportable, mais il y a cette sensation de gêne qui persiste après le coup. C'est comme s'il avait marché sur un carrelage trop chaud aux bains.

Elle jubile, elle. Elle glousse :

"Oh, j'adore, c'est nouveau, ça. Je vais y prendre goût!"

Elle recommence, plusieurs petits coups très rapprochés, pas très forts, elle ne veut pas qu'il ait du mal à marcher, et puis, elle n'aura pas la force de retenir son pied s'il rue dans les brancards. A chaque coup, une vague frissonnante remonte dans ses jambes, s'achevant en un grommellement indistinct.

"Quelque chose à dire?"

"J'espère que Domina s'amuse bien."

"Eh bien, oui, pour tout dire."

"Tant mieux alors.. Hmpff..."

Elle a profité de ce qu'il se détendait pour le prendre en traître. Vicieuse, elle passe à l'autre pied, ne se donnant même pas la peine de le retenir par la cheville : il sursaute, et par réflexe fait le geste de rouler sur le côté. Il se reprend pourtant. Il n'a pas envie de lui faire ce plaisir, n'a pas envie d'esquiver. Elle ricane, et remet un coup sec, plus fort, il est obligé de serrer les dents pour éviter de retirer son pied. Elle s'acharne, méchamment : les coups pleuvent, serrés, du talon aux orteils, et sans prévenir, elle change, d'un pied à l'autre. Elle sifflote soudain un air, et il reconnait le dernier hymne à la mode, une chanson paillarde, une musique gauloise... Elle lui frappe les pieds en cadence... Il n'arrive plus à se retenir, et ses pieds bougent tout seuls, tentant d'échapper aux coups, alors qu'il éclate de rire.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

La geôle

Ca y est... elle a perdu le compte. Des heures, ou des jours, elle ne sait plus trop. Pas plus 48 heures, mais sans doute bien plus d'une journée. Elle essaie de se rappeler, essaie de trouver un signe dans l'éclairage chiche qui pourrait lui donner une indication, mais bien sûr, il y a pensé : la perte du repère temporel fait partie du processus.

Ses mains sont libres, ça n'a pas toujours été le cas, au début elles étaient entravées. Elle les tend régulièrement d'un mur à l'autre. Elle touche les deux murs opposés, les paumes à plat, sans problème. La pièce est minuscule.

Elle a eu à boire, plusieurs fois. Un bol d'eau, qu'elle a dû laper, ses mains attachées dans le dos, comme un animal. Ca sentait la pisse... Il avait sans doute pissé dedans juste avant. Elle se rappelle la sensation, le haut le coeur, l'impression d'être une bête réduite à lécher le caniveau.

Elle n'a rien eu à manger. Pas même du pain. Elle est trop en forme pour ça, il ne lui donnera à manger que si elle faiblit. C'est toujours comme ça. La faim, on s'y habitue. On a l'estomac creux, douloureux un peu, mais la faim elle-même, on l'oublie. Ca l'a tenaillée, un moment, au début, mais c'est passé.

Elle étire son cou, d'une épaule à l'autre. Elle est fourbue, son dos courbaturé, ses jambes ankylosées. Elle se soulève, se laisse rouler sur le côté pour passer ses jambes sous son ventre, et se redresse, à quatre pattes, pour étirer ses muscles. Elle ne peut pas se lever, le plafond est à un mètre tout juste au dessus d'elle. Assise, son crâne le frôle.

Son dos touche le plafond alors qu'elle le tend et elle laisse échapper un grognement : elle a mal, ça tiraille, sans doute qu'à un endroit ou deux elle va garder des bleus quelques jours. Il l'a battue, avec une tige d'osier, à trois reprises déjà. Chaque fois à un autre endroit : d'abord le dos, puis les cuisses, et la dernière fois, la plante des pieds. Le souvenir cuisant de la douleur lui fait rouler une larme sur la joue, elle se rassoit en butant contre le plafond et se masse le pied, il n'y a pas de marques, rien, juste le souvenir affreux d'avoir eu mal comme jamais.

La lumière s'éteint. Elle frissonne. Pas de peur, non, elle commence à être habituée. Mais c'est qu'il fait froid. Elle a la chair de poule et l'impression que ses extrémités vont tomber, brisées net, au moindre frôlement.

Elle s'est endormie, assise contre le mur du fond. La lumière braquée en plein visage la réveille, le bruit de la torche qu'il cogne contre le métal de la porte. Pas un mot, malgré ses suppliques, et ses cris. Il la traîne, attache ses mains dans son dos avec les menottes, puis veut la faire marcher devant lui, elle n'y arrive pas, engourdie de sommeil et d'avoir trop peu bougé. Elle rampe, contre le mur du couloir. Il la tire, par les cheveux, par sa chemise sale, sur quelques mètres, puis la propulse dans une nouvelle pièce derrière une nouvelle porte.

Elle gît par terre, le sol est rugueux, froid, et dur, du ciment, comme dans sa prison. Et là soudain, il parle.

"C'est l'heure de la douche"

Elle n'entend que le bruit du robinet qui s'ouvre, avant que l'enfer glacial s'abatte sur elle, elle roule sur elle même pour protéger son visage, pour échapper au jet cinglant. Elle crie, supplie. Il n'en a rien à faire. Elle est trempée, quand il arrête enfin, après ce qui lui a semblé des heures. Le jet d'eau ronfle encore, contre la paroi d'une grande bassine métallique, la remplissant lentement.

Il a sorti un couteau et s'approche. Elle a un sursaut de peur, et hurle. Il ricane, c'est bref, mais tellement moqueur. La lame bien découper les boutons de sa chemise, puis les manches, alors qu'il tire le tissu en arrière. Il jette le linge mouillé dans un coin, et la regarde se tordre au sol comme un ver. Pas un mot, là encore.

Il arrête le robinet et retire le tuyau de la bassine, l'enroulant contre le mur à un crochet. Il revient vers elle, et la saisit par les cheveux. Il tire, fort, et elle doit se hisser sur ses genoux, pour suivre le mouvement, entre les larmes de douleur et le raclement de sa peau sur le béton.

Il la tient devant la bassine pleine d'eau, elle doit se tenir à genoux, s'il la lâche elle va tomber, pourvu qu'il ne la lâche pas. Elle inspire à fond, elle sait ce qu'il va se passer, un instant avant qu'il n'enfonce sa tête dans l'eau. Elle aurait résisté si elle n'avait pas été déjà si fatiguée, mais elle est à bout de forces. Sous l'eau elle ferme les yeux, ses oreilles se remplissent d'un silence hanté de soupirs métalliques, c'en est presque apaisant.

Il ressort sa tête de l'eau, un peu trop tôt, elle voudrait lui crier qu'elle aurait pu tenir encore, mais elle n'en aura pas le temps bien sûr, à peine a-t-elle inspiré qu'il la renvoie au monde sous-marin. Elle se débat un peu, un coup de pied la cueille, au fondement, ça fait mal et c'est humiliant aussi...

A nouveau, il la ressort, elle sait cette fois qu'il n'est pas la peine de gaspiller son temps et son oxygène, elle inspire autan d'air qu'elle peut, avant que l'eau se referme de nouveau au dessus de sa tête. Sa tête lui tourne un peu. Elle attend, qu'il la remonte. Mais ça dure. C'est logique, ça va durer un peu plus longtemps, après tout, il veut qu'elle cède. L'air dans ses poumons se fait rare, brûlant, elle sent comme une gêne, pas encore une oppression. Elle serre les dents, pour ne pas penser, pour ne pas se laisser obnubiler par le manque d'air. La gêne se fait poids, pression de plus en plus forte. Elle n'arrive plus à se retenir de remuer, de chercher à sortir la tête de l'eau, la peur gagne, la grignote et la dévore, brûlure de ses poumons, crampes de son ventre, elle veut hurler, elle pousse sous sa main, pousse.

Il retire sa tête, et la laisse prendre une longue goulée d'air, puis une autre, elle halète, et chasse l'eau qui dégouline sur son visage, et veut s'immiscer dans sa bouche, elle crache. Elle empoigne fermement sa tignasse, et l'approche de l'eau, et c'est là qu'elle crie.

"Stop"

Alors même qu'elle lâche le mot, elle réalise qu'elle n'a pas eu à se forcer. Elle glousse, elle est en vie, peu importe tout le reste, elle est vivante et elle a envie de le rester. Elle se sent bien, libre, légère.

"Tu abandonnes?"

"Oui."

Il la relâche, la laisse glisser au sol en l'accompagnant de son bras, et défait les menottes dans un cliquetis.

"Tu as perdu! Dis-le"

"Oui, oui, j'ai perdu!"

Elle grogne.

"Putain j'ai cru que tu n'allais pas lâcher, et que j'allais devoir inventer encore autre chose que la bassine. Mais ça valait le coup."

Elle ne dit rien. Le coup de la bassine c'était cruel.

"Tu vas être superbe! J'vais faire à manger et tu vas tenir ta part du marché. Allez, lève toi. T'as promis!"

"Oui, oui... C'est obligé, là tout de suite?"

"T'as joué t'as perdu! On avait un deal! Et ça commence maintenant! Une semaine en mini-jupe et en escarpins, allez, au trot, j'ai tout posé dans ta chambre, t'as plus qu'à t'habiller"

Elle voudrait rouspéter, mais l'étrange bien-être qu'elle a ressenti quand elle a abandonné toute fierté pour juste quémander la vie la remplit encore. Une semaine en mini-jupe... Finalement, la prison c'était pas si mal hein?




Envie de taquiner cette brave Linda, pour ceux qui la connaissent...
:lol:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Salope!

Envie... C'est souvent comme ça quand on se parle un peu longtemps : on discute, on discute et voilà, on finit par parler cul. Il évoque ses collègues, et je les imagine, girondes, en blouse d'infirmière, le bouton du haut défait, penchées en avant... Et après il s'étonne, que je mouille... En fait non, il fait semblant de s'étonner, c'est qu'il commence à bien me connaître le bougre, il sait quoi dire pour me faire démarrer au quart de tour. Il en rajoute à peine d'ailleurs. Enfoiré...

J'en joue, je lâche un gémissement, à moitié sérieuse.

"Chienne"

"Oh ouiiiiii!"

"Salope, t'es en chaleur! J'ai faim, et toi tu te caresses, espèce de pute."

"Oh oui oh oui"

Oui, bon, pour l'originalité du dialogue on repassera, mais imaginez le ton de la voix, c'est entre le rire et l'excitation. Je me caresse ostensiblement, là, puis je m'installe, je m'allonge, les cuisses écartées, je gémis, j'adore l'entendre rire, je sais qu'il bande, qu'il se caresse un peu aussi... Puis il dit :

"J'ai faim"

"Ben, mange! ca m'dérange pas."

"C'est sûr, salope comme t'es, m'entendre manger ça va te faire mouiller encore plus!"

"C'est pas faux"

Je sens mes doigts courir, mon sexe est gonflé, sensible, mais pas trop, j'aime... J'entends quand il passe et repasse, le frigo, un bruit de porte qu'on ouvre, le tiroir à couverts, il me fait :

"J'entends rien!"

Je ris, et je rétorque :

"Moi non plus!"

"Caresse toi, putain"

J'aime quand il me parle quand je me fais du bien... Sa voix me frôle, ses mots se vrillent dans mon ventre et le brûlent de l'intérieur.
Un silence, puis c'est le coup de grâce : je frissonne, en entendant le premier jet de son urine, puis le suivant, plus fourni, j'adore... Il joue avec moi, le salaud, il sait que ça me fait grimper aux rideaux direct. Le jet, chaud, le bruit, le bouillonnement, la chaleur, sur moi, comme en moi... Jusqu'à la dernière goutte, léchée à la source, son sexe qui gonfle dans ma bouche...
Je vais jouir. Je sens l'arrivée de l'extase, je passe le point de non-retour, entre allégresse et soulagement, je sais que cette fois ça ne me sera pas refusé, c'est bon, je le lui dis, encore, c'est bon, j'adore. Il est retourné à la cuisine et me laisse me calmer un peu, avant de conclure :

"Et vous faites quoi pour faire jouir votre copine? Je me fais un sandwich au pâté"

Je glousse

"Le plus excitant c'est quand tu vas pisser, hein?"

"Ouais, je sais."

"Tu l'as fait exprès, c'est ça?"

Pas de réponse, mais je sais bien qu'il l'a fait exprès... Ca le fait marrer, ça, quand sa perverse s'excite parce qu'il va aux chiottes...

"Tu vas faire quoi?"

"J'commence à avoir faim aussi, je vais ptête me faire à manger... A plus tard?"

"Oki! bisous"

Et je raccroche le téléphone.
Supprimé

Re: mes Sadèmes

Message par Supprimé »

Je suis fan, Kires :cecyls:
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

"Ca ne change rien que tu sois un homme ou pas. Si tu as besoin de cogner, cogne..."

Elle lève les yeux vers lui, penche la tête, il saisit sa main, elle la retire, comme s'il l'avait brûlée, et sans réfléchir, le gifle.

"Ne me touche pas."

"Tu cognes comme une fillette."

Elle serre le poing et l'envoie dans sa mâchoire, l'angle n'est pas idéal, il est trop grand. Il rit.

"Comme une gamine!"

Il met un genoux en terre, et prend son petit poing dans sa main, le guidant vers sa joue :

"Là, ce sera plus simple!"

Elle le gifle à la volée, encore, et encore, et sourit :

"Tu as raison, esclave, ça fait carrément du bien."

nous en étions restés là...



Elle a vite mal à la main. Ca fait étrangement du bien aussi, ça d'ailleurs... Vous avez remarqué comme quand on a mal quelque part, souvent, on en oublie le reste? Et surtout on en oublie de penser? Elle l'empoigne par les cheveux, tignasse sombre, elle tire sa tête en arrière, il la regarde droit dans les yeux et elle enrage... Esclave, moins que rien, comment ose-t-il la regarder... Et au fond d'elle elle sait très bien qu'il la provoque consciemment pour qu'elle se lâche un peu plus. Elle a mal au bras.

Elle le relâche et recule, mais il ne bouge pas.

Elle cherche des yeux quelque chose, un truc, n'importe quoi... qui pourrait servir à lui taper dessus sans se démonter l'épaule, sans avoir la main gonflée au petit matin... Sa ceinture? Trop fragile... elle avise sa paire de cothurnes au pied du lit. Elle s'en saisit, tire sur les lanières, tire...Sans succès... Et merde, pourquoi faut-il que les cordonniers soient si efficaces hein?

"Tire là-dessus"

Elle lui tend les chaussures, il s'exécute sans dire un mot, un poil intrigué tout de même, ça se sent, une brève hésitation. Elle la lui fera payer... Pour l'instant elle se retrouve avec dans la main une demie douzaine de lanières de cuir d'un bon mètre de long. Elle les noue entre elles, au milieu, laissant une boucle, de la taille de sa main. Il a enfin saisi où elle veut en venir et toussote pour camoufler un rire

"J'aurais pu aller chercher ton... matériel dans le bureau de ton mari, Domina. Ca aurait épargné une bonne paire de chaussures"

"Ta gueule, je détruis mes chaussures si j'ai envie."

Le martinet de fortune cingle l'air et frappe le flanc du gladiateur, qui ne frémit même pas.

"Si je peux me permettre Domina? C'est..."

"La ferme j'ai dit..."

Elle pense... pense plus vite, nom d'un chien, il se fout de ta gueule là. Pense... Elle attrape le bout de chaque lanière et y fait un noeud, presque rien, juste un tout petit noeud bien serré.

"On va voir si c'est mieux comme ça."

Cette fois-ci, il a été obligé de retenir sa respiration pour ne pas couiner.

"C'est mieux...Domina..."




(pour la Quiche et Blood. :d pour ceux qui connaissent l'amour de la quiche pour les ptits noeuds au bout du martifouette :bik: )
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Elle se laisse griser par la danse des lanières sur le corps musclé, par les soupirs interrompus de brusques soubresauts, la respiration bloquée. Il fait chaud, elle transpire, sa robe de nuit glisse sur son épaule nue... L'esclave aussi transpire, sous l'effort de retenir ses plaintes, et de résister à la douleur, morsure, piqûre, cinglante, des lanières nouées. Qui eut crû qu'une attache de chaussure de femme put faire aussi mal.

Elle veut le voir. Elle veut voir les marques sur son corps brillant de sueur. Elle tire sur la tunique, au col, tente de l'arracher, mais le tissu de laine est bien trop grossier pur céder si facilement.

"Ôte-la! Retire moi ça tout de suite!"

Il passe la tunique par dessus sa tête, ravi du répit que cette nouvelle fantaisie de sa maîtresse lui octroie.Son dos et ses flancs sont striés de coups, rouges, boursouflés aux bouts, là où ont frappé les noeuds serrés dans le cuir. Elle jubile, ses doigts glissent sur une marque le long d'une côte, elle se penche sur lui pour admirer son oeuvre... Il inspire son parfum, son odeur faite de fleurs, d'épices précieuses, de fruits et ça le fait soupirer presque aussi fort que les coups. Elle l'empoigne à nouveau par les cheveux, mûe par une envie pressante, brûlante au creux de ses reins, et plaque son visage contre le creux de son ventre, contre le tissu de sa robe. Il tressaille, ses mains remontent déjà le bas de la longue tunique de sa maîtresse, ravi qu'il est de lui rendre ce service, quand elle revoit la scène, au bord des bains, la même tête entre les cuisses de cette putain d'Allia.

Elle le repousse, brutalement, et le gifle, juste pour se passer les nerfs... non, elle ne partagera pas avec une esclave, elle ne se laissera pas souiller par une langue qui a lapé le jus d'une putain. Elle a froid soudain.

"Je vais me coucher. Tu dormiras devant ma porte, ne laisse entrer personne."

Il recule, un peu sonné d'être éconduit si brusquement. Il bande, très dur, elle le voit bien... eh bien, qu'il souffre un peu du même mal qui l'accable elle, ça lui fera les pieds.
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

La nuit est agitée, longue chaude et pénible... L'attente la tue, au moins autant que la proximité de l'homme qu'elle entend se tourner et se retourner dans les affres d'un feu qu'elle peut se consoler d'avoir allumé. Mais c'est une maigre consolation.
La journée qui suit est tout aussi pénible. La chaleur est accablante, le vent ne souffle guère et ne rafraîchit rien du tout, se contentant de ramener mollement sur les collines de Rome les relents d'anchois pourris et de graisse rance du port.

Elle finit par craquer. Elle fait appeler Taïs et annonce:

"Nous partons à Cesoli, j'en ai assez de cette chaleur et de cette touffeur."

"Et la Julia? Moi qui croyais que tu ne voulais sous aucun prétexte rater la prochaine de ses petites sorties nocturnes?"

"Avec la chaleur qu'il fait je te fiche mon billet que de toute façon elle aura rejoint son domaine de campagne. Pourquoi devrions nous rester enfermés ici à l'attendre? J'ai envie de fruits frais cueillis à même les arbres et de me baigner dans une rivière fraîche. En route! Je veux partir ce soir, pour profiter de la fraîcheur de la nuit pour faire la route. Veille à ce que tout soit prêt."

"Oui, Domina. Pas de problème Domina, voyant qu'il fait de plus en plus chaud nous avons déjà pris les devants et tout préparé."

"Oh, et tu veilleras que Leonides nous accompagne, il veillera sur notre sécurité, et remplacera Mellus."

"Cela va sans dire Domina"

"Sa catin restera ici par contre."

Taïs renifle

"Comme Domina veut."
cLEg7

Re: mes Sadèmes

Message par cLEg7 »

Dans la série Superhero :

On vient de se coucher. C'est lui qui a l'idée, en fait. Je me suis tournée vers le côté du lit, et j'ai déjà fermé les yeux, il me fait :

"J'ai bien envie de te fouetter le cul"

Blanc... Je me tâte... envie? Je fais

"Hein?"

"Je disais, j'ai bien envie de te fouetter le cul, ça t'ennuie?"

En fait non... Ca m'ennuie pas, j'ai juste la flemme.

"Nan, mais je te préviens je fais rien."

"Je te verrais bien le cul en buse, mais tu fais comme tu veux"

Le cul en buse, rêve. J'ai trop mal aux jambes, le résultat de plusieurs baises sauvages depuis deux trois jours, et puis je suis fatiguée, merde... Je me penche, je chope le martinet dans le sac sous le lit, non sans avoir demandé si c'était ça qu'il avait à l'esprit, et je reste allongée sur le côté, découvrant juste mon cul et mon dos. Fait froid... Mais je ne dis rien, je sais que dans deux minutes je n'aurai plus froid.

Il adore ce martinet : comme il dit, il n'a pas peur d'y aller fort, puisque la multitude de lanières souples amortit tout de même pas mal, et il arrive à bien doser, c'est ludique. Moins brut, technique et cinglant que la cravache, et clairement plus supportable que le pire de tout : sa main.

Il commence par mon cul, évidemment, mais n'y reste pas longtemps, tout le reste prend, d'abord un mélange de caresses, quand il laisse trainer les lanières tout doucement, et de coups pas très appuyés. Il monte en puissance, un peu, je me tourne, non parce que bon, les lanières sur le cul ça va mais quand elles s'enroulent autour de la taille et vont caresser mon bide, là, j'aime moins déjà. Je m'allonge plus confortablement sur le ventre. Je savais bien que je n'aurai plus froid.

Il frappe fort. Mais alterne toujours avec des caresses, c'est drôle, j'ai pas l'habitude, c'est pas trop possible avec la cravache ça. Une fois ou deux il chope assez violemment le haut de mon dos, une épaule, ça me fait tousser, saleté d'allergie à son chat! Ma respiration siffle un peu, c'est lourd. Un coup sur mon épaule gauche, assez haut, les lanières viennent flirter avec ma joue et mon oreille, je retiens une réflexion, j'ai pas encore envie qu'il s'arrête et si je râle il va s'arrêter...

Je ne sais pas trop combien de temps ça se poursuit... J'ai mal, assez pour que ça monte en quinte de toux, ou en protestation assez fréquemment. Comme si ça allait s'arrêter. Il sait bien que c'est pas parce que je proteste qu'il faut qu'il s'arrête. Il est bien dressé. (Pourvu qu'il ne me lise, pas, en fait, non, pourvu qu'il me lise)

A un moment, il alterne un coup avec une caresse de son autre main. Une fois, deux, j'ai soudain la vision d'un coup mal dosé qui s'abat, schplaf, pile sur sa main retardataire, et d'un coup d'un seul, l'idée me fait glousser. Il continue et je n'arrive plus à chasser de mon esprit cette image importune... De gloussement, ça en devient un rire, pas juste un petit rire discret et taquin, nan... Le gros rire incontrôlable. Je rigole tellement, que je dois sans doute tressauter dans tous les sens. Ca ne l'empêche pas de continuer, brave garçon. En fait, et c'est lui qui me le dira ensuite, il a justement commencé les choses sérieuses à ce moment là. Et moi, j'ai juste envie de lui crier :

"Mais tu tapes comme une gamine!"

Sauf que je me marre trop pour pouvoir parler. Je ne sens plus la douleur, ou alors juste comme une sorte d'ombre de douleur à travers un écran de rire, les muscles de mon ventre me font plus mal que les coups... Il s'arrête un instant, et je ne réalise pas qu'il me laisse en fait reprendre ma respiration je n'ai pas conscience de suffoquer je crois. Il me laisse me calmer, contrôler un peu la crise de rire. Puis il reprend, alors que je m'excuse de rire bêtement comme ça et que je lui explique pourquoi. Il est compréhensif, comme toujours : lui, il a bien compris que je ris surtout comme je pleure d'ordinaire : par soulagement, par pur masochisme.

Il pourra me porter encore quelques coups mais je me remets à rire presque immédiatement. J'en pleure, j'en bave, c'est ignoble, je n'arrive pas du tout à m'en empêcher. Et ce con de chat qui passe et repasse sous le lit, sous moi et qui réclame une caresse au passage, débile! Dégage... Je me perds dans un océan de rire, même pas vraiment consciente que lui ne me touche plus. Quand je m'en rends compte j'ai un éclair fugace de frustration, je lui demande presque de remettre ça, l'envie de le provoquer méchamment me traverse, mais la fatigue prend le dessus.

Il me dira après, quand je serai de nouveau capable de parler, qu'il a senti ma respiration trop difficile pour oser continuer. J'en sais rien, je n'étais plus du tout consciente de quoi que ce soit, j'étais bien.

Ouais... Je sais... Maso du dimanche...
Supprimé

Re: mes Sadèmes

Message par Supprimé »

J'aime énormément. :cingle:
Biquette
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Re: mes Sadèmes

Message par Biquette »

Moi aussi :miam: :miam:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
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