D’habitude elle n’aime pas ça.
La laisse, les insultes, les positions imposées, ça la gêne.
« Je ne suis pas une table basse ! » dit-elle souvent fièrement. « Je suis maso, pas soumise, c’est pas pareil » continue t’elle, sure d’elle.
Pourtant ce soir elle a exprimé son envie. Envie d’avoir mal, envie de se donner entièrement comme elle aime tant le faire. Mais aussi, envie d’être contrainte, forcée dans ses retranchements. Elle aime Lui donner son corps, le laisser prendre possession de son esprit. Mais là, elle veut aller plus loin, elle veut lui offrir plus, sans retenue. Se dépasser, dépasser certaines limites… celles qu’elle n’ose pas dépasser si son Maitre ne la guide pas…. Sa fierté, elle a envie de la laisser sur la table de nuit, à côté de là où elle laisse son cerveau….être une bonne petite chienne, pour lui.
Elle attend, sur le lit, les mains posées sur ses genoux, tripotant les mailles des bas qu’il lui a demandé d’enfiler.
« Debout. » Elle se lève immédiatement, prenant garde à ne pas se tordre la cheville avec ses foutus escarpins trop hauts. Elle se tient immobile debout, au milieu de la pièce. Il tourne autour d’elle, la contemple et sent déjà son sexe durcir en imaginant la suite des évènements.
Il lui pose ses bracelets de cuir aux chevilles et aux poignets. Puis, son collier autour du cou, tendrement. Il serre le collier, ce qui la contraint à tenir son cou plus droit. Leurs regards se croisent, intenses. Elle le fixe en rougissant et rapproche instinctivement sa bouche de la sienne. Elle attend…. Il lui dépose un baiser rapide sur les lèvres, sa main effleure la joue déjà tiède. Elle ferme les yeux. Elle sait que ça sera le seul moment tendre avant un long moment. Elle frissonne.
Il installe la laisse en métal sur le collier. « Alors comme ça on a envie d’être une bonne petite chienne ? ».
Elle se tait, honteuse. La gifle tombe sans attendre. « Ne crois pas que tu vas te taire cette fois ci. Quand je te parle, tu réponds. Et poliment. »
Elle étouffe un rire nerveux.
Deuxième gifle, son cœur s’accélère. Il attrape son visage, la force à le regarder. « Aurais tu oublié ce que tu m’as demandé, petite salope ? ». Elle tente de détourner le visage mais il la tient fermement. Son autre main tient la laisse, il la plaque contre lui. « as-tu oublié ? Veux-tu que j’arrête tout ? ». Elle reprend sa respiration et lâche dans un murmure « non, je n’ai pas oublié…. ». Gifle. Gifle. « non, je n’ai pas oublié, Monsieur ». Sa voix est balbutiante et elle bégaie un peu. Elle a horreur qu’il l’oblige à parler. Il ne l’a pas oublié ! « répète : faites de moi votre chienne ». Le sadique. Le vouvoiement est une difficulté supplémentaire. Elle sent que ça l’énerve, ça n’était peut-être pas une si bonne idée, tout cela… il l’attrape par les cheveux avec rudesse et approche son visage tout près du sien. Son regard est profond.
« j’attends. »
« Faites de moi votre chienne, Monsieur ». Chaque mot lui arrache la bouche mais elle ressent une satisfaction à avoir pu les sortir, un soulagement…
), ce n'est pas lourd à lire et on est vite pris dedans, bravo !
) de côté car je sais que ce n'est pas ta tasse de thé ....
j'en veux encooooooore 
