Un nouveau maître (BDSM)

Des récits qui ne manqueront pas de réveiller vos sens et votre imagination...
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harwey
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Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Bonjour à tous,

J’étais déjà sur ce forum à la disparition du « Rose »
Bien entendu j’ai conservé mes textes et j’ai toujours l’intention de les mettre ici. Alors je commencerai par le premier, celui qui me tient le plus à cœur et qui m’a valu les échanges les plus intéressants.

Je l’ai remanié avec quelques ajouts liés à ce que j’ai vécu depuis.

Quelques remarques : j’ai utilisé des variations de graphique pour le vécu de l’héroïne, les textes provenant de son journal en les séparant du reste. J’espère que cela sera utile.
Et pour répondre aux questions posées à l’époque, les scènes avec plus de 2 personnages sont de purs fantasmes.

Alors bonne lecture


Un nouveau Maître


Bonjour ! Est-ce que vous cherchez une équipière pour naviguer ?

Cette fille … cette femme ? la trentaine ? elle est belle.
Une silhouette élancée, pleine, une femme qui doit aimer bouger, un grand visage avec des yeux de princesse maure, une chevelure abondante, très foncée, des boucles naturelles, une peau mate à peine halée.

Est-ce que vous cherchez…

Anne est partie il y a moins d’un mois. Depuis l’année passée, après un divorce pas trop compliqué, elle attendait de recommencer une nouvelle vie ailleurs ; elle voulait faire de la voile avec moi. Elle est rapidement devenue une équipière efficace et courageuse, et un peu plus tard une amante partageant avec passion mes désirs et quelques-uns de mes fantasmes.

… une équipière pour naviguer ?

Assis à l’arrière de mon petit voilier, occupé à une réparation, je la regarde, elle sur le quai, une veste de ciré à la main.

_ Oui ! Vous auriez envie d’embarquer, ça n’est pas le grand luxe ici, et c’est plutôt sportif ?
_ C’est quelque chose comme votre bateau qui me plairait
_ Je vous ai déjà aperçu sur les passerelles, il y a longtemps que vous cherchez ?
_ Je me suis inscrite dans une école de voile l’été passé ; en quelque sorte le virus et cela me manque maintenant.
_ Et vous voulez sortir tout de suite ?
_ Pourquoi pas ! Oui

Le temps est plutôt gris, seul ça n’est pas trop engageant, mais à deux je suis partant.
Cette première sortie fut une belle surprise pour moi : cette fille a un sens très pratique non seulement pour les manœuvres mais aussi pour elle : d’où sort-elle ces gants destinés à protéger ses mains ?
Ce genre d’équipier(e) est une denrée rare sur les pontons

Quelque chose d’autre m’attire en elle : chaque fois qu’elle parle ce n’est pas seulement son visage qui sourie mais également les mots qu’elle prononce.

Plusieurs fois on a tiré des bords ensemble, des moments rudes, et d’autres … avec le plaisir de glisser au vent portant, les criques ou un petit port pour s’arrêter un instant, se réchauffer dans un bistrot.

On fait connaissance ; cela tombe bien, elle est bien plus disponible que moi pour continuer à naviguer et se voir : elle a quitté une boîte qui fermait au début du printemps et ne recommencera un nouveau job qu’en septembre ; avec son indemnité elle peut se permettre de longues vacances.

A propos de vacances j’ai trois semaines en fin juin :
_ Cela te dit de les partager avec moi ? A la voile ?
Son visage s’éclaire : Oh ! Oui.
_ Mais ce sera un peu « basique » ou primitif, si tu veux. Et pas évident pour l’intimité dans un si petit espace...
Un rire …
_ Et si l’on doit aussi partager celle-là, je suis assez partante.
_ Ecoute ! Je crois que tous les deux on est prêt à laisser la porte ouverte…
… Faire un test, savoir si l’on est « safe » ; elle reprendra la pilule…
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par Biquette »

Ooohhh, les récits d'@harwey :wee:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Aujourd’hui on s’est embarqué ; en cette saison la météo est pratiquement sans surprise même s’il y a plus de calmes avec le beau temps. Pourtant ce matin le vent est bien costaud et je profite de ce qu’il soit favorable pour prendre de la distance et gagner des rives plus isolées. Au milieu de l’après-midi il tombe progressivement et l’on retrouve une chaleur bienvenue.
Enfin amarré, je trouve que l’on a bien « travaillé » ; j’aime sentir cette plénitude physique de l’effort, je trouve cela très sensuel :
_ Ce soir, restaurant ! C’était mon projet au départ et je trouve qu’on l’a bien mérité.

Je l’attends sur le ponton après nous être préparés ; apparition ! J’aime : elle a revêtu la « petite robe noire » que chaque femme emporte avec elle. En fait elle en a deux et celle-ci est relativement longue, fendue sur les côtés, avec de fines bretelles qui lui font un décolleté carré assez sage. Ce genre d’étoffe qui ne se froisse pas, voile son corps qu’elle dessine sans serrer : les seins sont bien cachés, je les devine libres, fermes et bien ancrés, des pointes formées et discrètes, une jolie rondeur ; mais la maturité de leurs courbes me fascine en leur donnant un caractère unique.
Je vais avoir de la peine à les quitter du regard pendant le dîner.
Une main pour l’aider à gagner la terre ferme, elle se baisse pour fixer ses sandalettes et nous partons : mon regard quitte le haut de sa robe pour mieux l’observer : un maquillage discret ; un seule bijou, une chaînette d’argent passée autour du poignet et du majeur gauche, resserrée sur le dos de la main par deux petits anneaux, peut-être un bijou arabe.

Un repas où nous parlons de beaucoup de choses, surtout de projets à réaliser ; je crois qu’elle veut changer un peu le cours de sa vie. Elle m’avoue qu’elle est heureuse d’être là.
Et moi j’aie envie de sa peau, de ses seins…

Et une autre question : elle se lève, quitte la table ; un instant je vois la caresse de sa robe sur sa hanche, la ligne est harmonieuse et lisse : string…ou rien… ?

La soirée est encore très claire, et nous rentrons ; elle marche quelques pas devant moi ; elle doit sentir mon regard sur elle.
Elle se retourne et ses yeux cherchent une réponse.
_ Oui je te regarde. Je te trouve très belle. Ton corps avec cette robe ; je t’avoue que tes seins libres et dissimulés en même temps me, comment dire … ?
… Et accompagné d’un grand sourire, quelque chose de plus indiscret :
_ Dessous : string or not string.
Là, elle se met à rire
_ Ah ? mmhh… ? Je te laisse deviner.
_ Je pencherais pour le string si le tissus de ta robe ne m’avais pas aidé ;
Je pense que tu n’as rien sur la peau.
_ Et si je ne donne pas la réponse ? Tu vas fantasmer ?
_ …
_ Que vas-tu faire ?
_ La réponse, je crois que je vais venir la chercher.
Tout en riant elle s’arrête, s’adosse à un mur, elle ne baisse ni la tête ni son regard.
Si je veux la faire entrer dans mes fantasmes et les partager avec elle, c’est le moment où l’on ne doit pas hésiter. Par dessus l’étoffe : trop timide ! ; Je glisse une main le long de sa jambe et remonte lentement vers l’intérieur de sa cuisse ; elle frisonne, puis respire profondément, ferme un instant les yeux, puis se redresse pour s’ouvrir un peu plus.
Au contact de son sexe et mon pouce sur le bas de son ventre, elle réprime un sursaut.
Le sursaut c’est plutôt pour moi : elle ne porte effectivement rien…
Elle est entièrement épilée, c’est particulièrement doux, et je touche un anneau passé dans une des grandes lèvres. J’en oublie qu’elle mouille.

Je fais deux pas en arrière, mon regard intensément fixé sur elle
_ C’est toi qui … tu l’as fait pour toi … tu aimes être comme çà ?
Je ne trouve pas mes mots
_ Euh … Oui ! Oui dit-elle ; je perçois l’hésitation ; je la sens prête à me parler ; elle s’éloigne de quelques pas lents.
Soudain je comprends : le bijou ! Je suis certain de sa signification :
_ Tu as un maître ! … Tu as un maître ?
Quand elle se retourne, elle a pâli, l’émotion se lit sur son visage.
…Elle reprend sa marche devant moi et nous dirige vers le port.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »


Ai-je trouvé ce que je cherche ; ce serait trop beau ?

_ Tu as un maître !
Cette phrase, et mon trouble si violent. Comment le dire, comment le lui dire. Tout me vient à la fois.

Et cette fille, Anne, qui m’aborde il y a trois mois :
_ Salut ! Je t’ai vu quelque fois te promener sur les quais ; tu as envie d’embarquer ?
_ Ecoute ! Tu vois le gars là-bas sur le petit voilier, il m’a initié à la navigation : comme je quitte le pays prochainement il va se retrouver seul. Si cela te plaît, ou … s’il te plaît, vas le lui demander, je ne peux que te le recommander.
Et je crois qu’il va également te trouver à son goût !
Bonne chance !


_ Tu as un maître ?

Oui, j’ai un maître
Je vais devoir tout raconter, depuis le début.


Ce soir-là nous étions six autour d’une table d’un petit restaurant ; étudiants, on s’était retrouvés après nos examens, l’ambiance était chaude et détendue.
Il y avait deux autres filles avec moi chacune avec son copain, l’un étant un gars de notre fac et l’autre plus âgé, exerçant je ne sais plus quelle profession, et un autre copain d’étude.
Comment en était-on arrivé à parler de domination-soumission, peut-être à la suite d’une émission de télé ?
La discussion était animée et je remarquai rapidement que parmi les garçons, les plus jeunes n’appréciaient pas beaucoup le genre et que le couple du plus âgé parlait peu ; par l’échange de leurs regards je crus découvrir leur connaissance ou leur pratique des rapports D/s.

Cependant, l’autre fille semblait très intéressée par ce qui devait être pour elle une découverte, toutefois avec un peu de réserve dans ses propos.

A la table d’à côté il y avait quatre personnes, un homme dans la cinquantaine et un couple plus jeune, ainsi qu’une autre femme. Celle-ci se leva, bientôt accompagné par le couple ; il ne restait plus que le l’homme plus âgé, qui semblait s’intéresser à notre conversation dont le ton était monté depuis quelque temps.
Je le regardais assez souvent, puis répondant en quelque sorte à la sollicitation, il se leva et vînt rejoindre notre groupe.
_ Je suis intéressé par vos propos et vos avis, j’aimerais apporter mon ou mes grains de sel à ce que vous dites ; permettez-moi …

Son discours m’intéressa vivement : j’avais déjà lu « Histoire d’O » et d’autres récits, des articles de journaux surtout… et récemment « Le Manoir » ; cela faisait déjà 4 ou 5 ans que l’on trouvait pas mal de choses sur le net. Il dissipa bien des incertitudes et des brouillards sur le sujet. Il insista particulièrement sur les qualités d’attention à l’autre que doit avoir un maître.

Lorsque l’autre couple revint, seul, il les rejoignit à leur table en nous remerciant de l’accueil qu’on lui avait fait.

Nous décidâmes bientôt de rentrer : l’autre fille me glissa dans l’oreille qu’elle aurait bien voulu poursuivre la discussion ; le couple avait la même idée en tête.
En sortant ce dernier s’arrêta vers notre voisin ; après un rapide échange il se montra d’accord et remit sa carte. On l’inviterait sous peu.

Au cours de cette deuxième soirée, j’éprouvais de plus en plus fortement le désir de réaliser mon fantasme de soumission. Mais je n’ai pas reçu d’éclaircissement sur la façon de rencontrer « mon » maître…
… Lui avait commencé par des jeux en particulier de bondage avec des partenaires à qui cela plaisait, mais n’était allé plus loin qu’avec un petit nombre. Des boîtes et des cercles qu’il avait fréquentés lui avaient en fait permis la rencontre de petits groupes organisant des réunions privées.

Le lendemain, encore hésitante je rassemblai tout mon courage et l’appelai. Je me surpris d’être claire au téléphone en lui disant que je souhaitais qu’il devienne mon maître et dans quelles conditions cela lui était possible.
Nous en discutâmes et, au début, des mails ou par ICQ, ou l’envoi de photos, créèrent notre relation : qu’est ce que j’aime, qu’est ce que je veux, ou pas ? Écrire, parler de mes réactions à des textes ou des images.
Il n’exigea de moi qu’une sincérité directe dans mes propos ; il me reprit quelques fois pour mon « manque » d’imagination.

Le temps et l’été avançant, il me demanda si je voulais toujours le suivre, si je disposais de trois semaines à partir de la mi-août ; je me mis à trembler : il voulait …

Un billet pour une destination au sud de Lyon ; il m’attendait à la gare.
Une fois installé à l’arrière de la voiture :

_ A votre gauche vous trouverez un bandeau ; posez-le sur vos yeux si vous marchez toujours avec moi.
Où allions-nous ? Cela n’avait pas d’importance, j’étais heureuse…
A la fin du voyage, une centaine de mètres sur une allée de gravier…
Il me fit descendre et je pénétrai après cinq marches dans une pièce dallée.

_ Attendez !
Etait-il allé prendre mes bagages ? Je n’ai pas su ce qu’il faisait.
Quand il revint, il se plaça devant moi :

_ Je vous pose pour la première et dernière fois la question : voulez-vous toujours de moi comme votre maître ?
Je savais que si j’acceptais je resterais libre à tout moment de mettre fin à notre relation mais ce serait sans retour…
_ Je disposerai de vous quand il me plaira, de la façon dont il me plaira, aussi souvent qu’il me plaira ; je vous apprendrai la soumission et l’obéissance, sans hésiter sur les moyens pour y parvenir…

_ Oui ! … et je vous donne tous les droits sur mon plaisir et sur mes désirs.

_ Alors, mettez vous nue, ne gardez que vos sandalettes … et vous pouvez enlever votre bandeau.
Puis il disparut.
Je me retrouvai dans le hall d’une ancienne et belle maison de campagne ; je retirai mes vêtements que je laissai sur une chaise ;
Puis attendre…
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

_ Vous êtes belle…
Il venait de surgir derrière moi.
_ Vous êtes très belle.
Il tenait d’épais bracelets de cuir munis chacun d’une boucle d’acier avec un anneau allongé qu’il passa à mes poignets et à mes chevilles ; puis, à mon cou, un collier assorti avec un anneau sur le devant. Je ne devais pratiquement plus les quitter pendant ces trois semaines.

On ne m’a jamais vouvoyée lorsque je me trouvais nue devant un homme : c’est une sensation étrange ; je commençai à comprendre le sens de la soumission.
_ Regardez !
Il appuya sur le côté de l’anneau de mon poignet droit, je le vis s’ouvrir. Puis ramenant le bras dans mon dos il le fixa à l’autre poignet
_ Avancez !
En pénétrant dans le salon je compris que mon « éducation » _ parfois je qualifierai ça de « dressage » _ avait commencé.

_ Venez ! Suivez-moi !

Il m’a fait traverser la pièce pour sortir sur la terrasse, en fait, une galerie en bois comme celle d’une maison coloniale. Je m’y suis souvent retrouvé par la suite jouant tantôt sur la fraîcheur qui y régnait, tantôt recherchant le chaud.

D’une main sûre il me fait appuyer contre un des piliers : quand il m’eut libéré les poignets c’était juste pour me les faire l’embrasser et me retrouver prisonnière.
Sans prononcer un mot il alla chercher une série de cordes pour entraver solidement mes chevilles de chaque côté de la poutre, de même avec mes genoux : je commençais d’avoir un peu de peine à garder mon équilibre, n’ayant que mes bras pour m’y raccrocher, éviter ainsi de basculer en arrière.
Puis mes coudes et mes poignets furent liés comme les jambes, me plaquant contre le montant, d’autant plus que le reste des cordes vint enlacer mes épaules. Ce n’est qu’à ce moment que je réalisai mon immobilisation totale. Ce n’est pas la crainte qui m’envahit, mais des sentiments étranges que je n’avais encore jamais éprouvés.

Ma surprise fut complète, quand, saisissant ma chevelure, il m’embrassa longuement, fouillant ma bouche avec ardeur, je dirais même avec passion. Puis il se recula observant mon dos, lui offrant quelques caresses aussi légères qu’un peu de feuillage balancé par le vent.

Il m’abandonna sans autre, sans prononcer un mot.

Jugeant probablement le temps de la réflexion suffisamment long, il revint vers moi :


_ Que voulez-vous ?

Ce fut pour moi une complète surprise.

_ Je ne sais pas, balbutiai-je ?
_ …
_ Je veux que vous vous occupiez de moi, que vous m’appreniez. Je veux être à vous.
_ C’est déjà mieux ! Mais vous rendez-vous compte que pour vous, vouloir ou ne pas vouloir n’a plus de sens, je vous l’ai déjà dit ?
Tout comme oui ou non : alors faites le vide dans votre tête, préparez-vous à recevoir que ce soit des sensations, des paroles, des caresse, le fouet ou mon sexe



Qu’est-ce qui fut le plus dur ?

La cravache, le fouet ?

Pas même ; je m’étais préparée psychologiquement à cette épreuve « royale » d’une relation BDSM.
Je les recevais soit en tant que « punition » (je m’entends sur ce terme), soit pour son plaisir (c’était ce qui m’attirait le plus), soit pour le mien, par jeu ou par provocation.
Lorsque je devais les subir, je m’efforçais au début de tenir, seules quelques plaintes étouffées franchissaient mes lèvres fermées ; puis venaient les gémissements mêlés de cris encore modestes : ils aboutissaient immanquablement en supplications et en un début de larmes.
Il apprit rapidement à moduler la force et le rythme de ses coups pour m’amener à ce stade final, variant la progression du supplice à son gré.
A ce moment je me sentais totalement abandonnée, prête à tout, mais érotisée à tel point que mon orgasme, s‘il ne m’avait pas déjà saisie, n’attendait que la caresse ou la pénétration pour m’emporter.
Parfois, il me refusait cette délivrance ; cependant j’éprouvais quand même, en « revenant » à moi, un peu la même sensation que je ressentais habituellement en émergeant du plaisir.
Là, mon fantasme était comblé.

Ce que je prétends être le plus difficile, ce fut la perte de mon intimité, ou plutôt quand elle se retrouva forcée.

Le deuxième jour déjà, je subis une épreuve que je vous transcris comme je l’ai vécue, à partir du journal que je tenais et dont je vous parlerai plus loin :


« …
… je le suis et nous descendons au rez pour nous arrêter à la véranda : il me fait asseoir dans un fauteuil d’osier, le siège formant quasiment une coque.
Il fixe mes poignets l’un à l’autre et les ramène par-dessus ma tête, derrière le dossier : maintenus dans cette position à l’aide d’une corde ; celle-ci revient des deux côtés vers l’avant, passe sous chacun de mes genoux : en tirant, mes jambes se trouvent repliées sur moi et très écartées.
Ce n’est pas terminé : il saisit mon bassin et l’avance vers l’avant : plus exposée que ça…
Mon maître se tient debout et m’observe avec attention ; puis il prend place en face de moi, le regard fixé sur mon sexe et mes fesses.
Je sens des frissons et de la chaleur m’envahir en même temps ; je commence à me sentir mal à l’aise : ce n’est pas un problème de me trouver si proche du regard de l’autre si je suis en train de faire l’amour, j’aime ça dans le feu de l’action, mais là … !
Il réalise bien l’exigence de ce que je dois accepter et subir : je me mets à tourner la tête de tous les côtés, mon souffle trahit mon inquiétude et mon agitation.
C’est alors qu’il se lève, s’approche, saisit les lèvres de mon sexe et le découvre complètement : c’est vrai que je suis quand même excitée et toute humide.
Je ne m’attendais pas à la suite : il va chercher un journal dans l’autre pièce puis vient se rasseoir : il se met à le lire sans autre, et les pages dépliées me cachent entièrement à sa vue : cette inutilité de moi me panique.

Vingt minutes passeront en tout.
Il se relève, et avant de me libérer :

_ Vous n’êtes pas assez nue, pas assez ouverte, pas assez indécente...
Demain j’épilerai votre sexe et je vous ferrai savoir ce que j’attends de vous sur ce sujet… »

Le lendemain, je me retrouvai dans les mêmes circonstances, exposée à nouveau ; mais cette fois il avait passé un bandeau sur mes yeux et je m’efforçais de suivre ses mouvements au travers de mon imagination.
Sa main, ses caresses sans but, nonchalantes, firent éclore mon sexe : il s’arrêta juste au moment où ma rosée apparut.
Il se rassit et s’empara à nouveau d’un journal : à son bruissement, c’était clair.
A nouveau ce sentiment d’impuissance … pour que j’apprenne mieux à me soumettre …

Dix… quinze minutes… je l’entends qui se lève, revenant dans la pièce quelques instants plus tard. Un contact froid, sans prévenir me fit sursauter : j’allais dans quelques minutes me retrouver intégralement épilée grâce à la crème qu’il appliquait avec soin : l’excitation sexuelle de tout à l’heure me reprenait.
Enfin il ôta le produit, me passa longuement, avec délicatesse un linge humide. Je ne ressentais qu’une très légère irritation qui bientôt disparut.
Il me dit à nouveau que j’étais belle…

Que faisait-il ? Soudain sa main reprit ses caresses sur ma chair devenue lisse : il se fit précis et doux. Quand je compris qu’il voulait me faire jouir, je ne pus résister : ce fut fort et délicieux, et des larmes me vinrent : il y avait 48 heures que j’étais là et il m’avait privé d’orgasme jusqu’à cet instant.
Il me laissa tout à mes sensations ; puis il retira le bandeau et partit à l’intérieur de la maison.
J’étais maintenant seule pour voir ma nouvelle nudité : ce n’était plus de l’humiliation que je ressentais de me voir si ouverte, mais un début de fierté : je percevais l’intensité de son désir et, d’une certaine façon, je lui avais permis de le réaliser.
Il revint, déposa un plateau, puis me libéra : nous prîmes le thé : très anglais la scène, à part ma tenue.
Par la suite je me retrouvai souvent dans ce même fauteuil, soumise dans cette même pose à son regard ; je ne m’y suis jamais tout à fait habituée.

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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Merci @Mikadoc pour apprécier mon récit
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par Mikadoc »

Alors je suis pas du tout dans le BDSM... je suis plutôt soft, mais j'aime bien ton récit.
D'gé... tu égaies ma vie de lumière :love: :coeur:

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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

… Sur le même thème :
Le bain, la douche …
Pendant ces trois semaines, je n’ai jamais fait ma toilette seule : soit je me trouvais entravée, enchaînée, abandonnée aux jeux de ses mains glissant sur ma peau ; il allait même jusqu’à me laver les cheveux avec de savants massages … c’était bon …
… Ou sous la douche, je me passais le savon en suivant son désir, ses paroles, précises et impérieuses, lui, regardant le spectacle offert, appuyé sur le rebord du lavabo : ça aussi c’était difficile de m’y soumettre.

Une autre façon de se mettre à nu devant lui, qui me surprit mais qui finit rapidement par me plaire : il me demanda de tenir un journal en étant le plus sincère avec moi-même ; il accepterait les remarques et critiques à son égard. Par ailleurs ce gros cahier noir contenait les règles que je devais suivre, le compte de mes punitions, des textes que j’avais à recopier, d’autres où il me donnait un sujet à développer, y exprimer mon point de vue, ou tout ce que j’avais envie d’y rapporter.
Certains moments de la journée étaient consacrés à son écriture ; et je sentais une onde me traverser le ventre quand il s’en emparait pour le lire.
… »


Tous ces flashes traversèrent mon esprit par la simple magie du mot « maître » qu’il venait de prononcer...
Je reviens sur terre, et me retrouve sur le ponton devant le bateau.
La première nuit avec lui : va-t-il comprendre ma démarche, va-t-il m’amener là ou je le souhaite ?


Ouah ! Son émotion à l’air d’être forte et de se poursuivre ; dans cette lumière de fin du jour, je vois sa peau s’ouvrir, devenir chaude et mate en contraste avec la fraîcheur qui s’installe peu à peu.

Je la laisse se préparer et vais, le premier, vers les douches.
Puis vient son tour. En attendant j’aménage l’intérieur du voilier pour y dormir : un large plan pour se coucher, lui permettra de choisir la « distance » de moi à laquelle elle souhaite passer la nuit.
Moi, je dors nu.
Et je me glisse sous la couette ; quelle détente ; je suis heureux de la tournure des évènements.
La voilà qui revient ; elle range sa trousse puis referme la toile qui protège l’entrée de la cabine.
Le survêtement retiré, dans la pénombre, elle m’offre sa nudité ; par le côté resté libre elle se recouvre de la couette, puis entreprend de se glisser vers moi : à son contact je suis plein de frémissements.
_ Si une fille nue s’allonge prêt de toi pour y passer la nuit et te demande de ne pas « précipiter les choses », que vas-tu lui répondre ?

Ce fantasme me revient aussitôt : je crois que je n’ai pas de meilleure occasion de l’assouvir :
_ Eh bien, je lui dirai que je suis d’accord, et que … je ne la « violerai » pas. Mais tu vois le support du mât, là derrière ta tête ?
Je lui lierais les poignets et ferais passer la corde autour de celui-ci ; je la laisserais passer la nuit de cette façon.
_ C’est excitant ton truc ; mais qu'est-ce que tu cherches au juste ?
_ Tu vois, libre, j’aurais de toute façon beaucoup de peine à la forcer, mais, sans défense, je reste le seul maître de ma promesse et je garde tout le loisir de la « toucher ».
Après réflexion :
_ Je veux bien entrer dans ton fantasme mais disons la nuit prochaine, je crois que pour celle-ci tu as certainement des questions auxquelles je te dois des réponses.

Nous n’avons pas beaucoup dormi, quelque chose entre deux eaux, entre deux rêves.
On parla de son maître : elle me dit ce qu’elle en avait attendu, ce qu’elle avait trouvé, ce qui avait changé en elle de cette relation …
_ Mais s’il est encore ton maître comment se fait-il que tu sois maintenant, ici avec moi, je ne comprends pas …
_ Il ne m’a pas donné l’ordre de te rencontrer et de sortir avec toi ; cette relation avec lui devait se terminer un jour, moi aussi je l’avais souhaité ainsi : en fait il doit bientôt quitter le pays, professionnellement il arrive au sommet de sa carrière et part occuper un nouveau poste en Amérique dans quelques mois.
Ce que je vis maintenant c’est en toute liberté, c’est défini ainsi avec lui…


Nous parlâmes aussi de nos passés et de tout un tas de choses ; nos mains nos corps s’effleuraient, je sentais que l’on se retenait tous les deux, j’imaginais son ventre parcouru par les mêmes ondes que le mien ; enfin chez moi c’était bien « visible » et cela le resta pratiquement toute la nuit _ hommage rendu à sa féminité _ : elle n’insista pas outre mesure, mais elle ne fuyait pas non plus.

Le lendemain … un autre jour !
Du soleil, du vent juste ce qu’il faut pour avancer et rester nus …
Attention à se protéger : toute les deux à trois heures, séances de crème ou plutôt de caresses solaires.
J’avais de la peine à rester calme ….
_ Vraiment ! J’aime voir un homme qui bande …
… également à quitter du regard la pointe de ses seins ; elles me traduisaient mieux son trouble que ses rares rougissements.
Et le soir confirma notre nouveau cérémonial ; elle retire ses vêtements sans se détourner de mes yeux, s’allonge sur le dos et me tend ses bras :
_ Tiens
J’ai préparé une petite chaîne qui va entourer ses poignets et que je passe autour du cylindre d’acier ; un anneau ouvrant retient les maillons, ils ne sont pas resserrés, mais elle ne peut pas se libérer.
Je m’étends contre son flanc ; je prends mon temps : nous parlons un peu de façon décousue, mes mains en revanche sont bien plus précises et partent à la découverte de ce qu’elle ne pas encore dit sur son corps, ses sensations, ses désirs…
J’ai tracé des signes magiques sur son ventre, auxquels elle n’a pas tardé de répondre ; plus tard, sur ses seins, mais doucement ; je respire l’odeur de son cou, j’écoute le chant de sa respiration et de ses gémissements étouffés ; une petite sueur perle derrière ses oreilles et au creux de son épaule, j’apprends ses épices de femme.
Je pense qu’elle doit avoir chaud, son corps est maintenant nu, en pleine lueur nocturne. Bien sûr je lui laisse de longues pauses ; peut-être n’est-ce que pour aviver son impatience : elle réagit de plus en plus fort lorsque je reprends mes caresses.
Moi aussi mon ventre s’engorge… Attention !
_ Et si j’avais envie d’être « violée », maintenant !!!
_ Nous y voilà ! Pourtant tu sais bien que c’est exclu !
_ Oh ! Non …
En même temps toujours allongé sur le côté, je passe sa jambe sur ma hanche et prends l’autre en ciseau entre les miennes : nos sexes sont maintenant dans la même chaleur : je dirige lentement le mien vers sa chatte ; je n’avais pas encore osé l’approcher : elle brûle, elle est mouillée, elle est ouverte ; j’appuie juste pour un début de pénétration et m’arrête immobile à l’entrée.
Elle m’accueille par un long gémissement et des spasmes qui m’excitent au plus haut point. Encore une fois : attention !
Bon ! Si elle est en train de jouir, à moi la « faute » !
Je me retire et la laisse s’apaiser.
Mes caresses alors, évitèrent d’être trop précises sauf pour la pointe de ses seins. Sommeil trouble, mes mains ne la quittent pas, mon désir non plus.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par Biquette »

Ayé, récupéré mon retard de lecture @harwey :ahah:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Au matin, à la douche !
Le camping près du port est remarquablement équipé : huit box : on peut, malgré l’heure de pointe, rapidement y trouver une place dans un espace bien assez grand pour deux.
Nue, ses yeux m’attendent ; je sors le gel, puis une corde dont je prépare lentement une boucle, le temps qu’elle me tende ses poignets … je les arrime au-dessus de sa tête sur le haut du support de douche.
Puis je prends mon plaisir : commençant par ses bras et ses jambes, vers le centre de son corps, j’alterne savon, caresse, douche, allant du plus innocent des jeux jusqu’au plus chaud.

_ Non ! Je t’en supplie ! Arrête ! Si tu continues je ne pourrai m’empêcher de crier d’ici peu ! Tout le monde va m’entendre ! … Je t’en supplie !

Elle indique du regard : il n’y a pas de plafond ; malgré le toit, c’est en plein air, et l’on entend les bruits d’eaux et les paroles souvent joyeuses de nos voisins.
Mon sourire lui trahit mon intention : ma main poursuit en l’accentuant l’exploration de sa chatte.
Elle renonce et je vois d’abord ses yeux se fermer, puis son visage se tendre ; ses mâchoires se contractent à l’extrême : ses cris, qu’elle essaie de changer en gémissements filtrent au travers de ses dents, justes couverts par les bruits environnants.
Je m’immobilise. Deux doigts dans son sexe, je perçois pleinement les ondes qui le parcourent et qui saccagent son corps impuissant à leur résister. Je dois la soutenir, elle est sans force.
Toujours entravée je la laisse récupérer un peu, j’en profite pour terminer mes ablutions.

Nous retournons poser nos serviettes et le reste ; puis petit-déjeuner au restaurant : jusqu’au milieu de sa tasse de chocolat et du deuxième croissant, elle est restée un peu perdue et silencieuse ; maintenant je la vois reprendre des couleurs et revenir à la réalité, et dans un souffle, me surprenant :

_ Merci …

Vers la fin de la matinée, nage et plongeon, apesanteur et frôlements jusqu’à ne plus retrouver son souffle ; puis, après la fraîcheur, le soleil … c’est bon …
Je m’étends à côté d’elle, je ferme les yeux sur ma rêverie… je laisse mon corps s’ouvrir à nouveau, transiter de l’eau vers le feu à peine rafraîchi par de faibles risées.
Première couche antisolaire du jour, nouveau jeu de mains sur ta peau ; tu te retournes pour que je ne laisse rien au hasard.

Je me retrouve sur le ventre et je t’attends…
Alors tu commences : j’aime le rythme que tu imposes ; tu n’as jamais été aussi expressive au travers de tes doigts, cherches-tu à te « venger » de tout à l’heure ?
Non. Maintenant je suis sur le dos, tu ne changes rien et c’est très agréable. Quand mon sexe se retrouve entre tes paumes tu me demandes s’il supporterait le rayons sans brûler, si le produit ne va pas m’écorcher le gland que tu t’ingénies à rendre encore plus indécent. Je n’en sais rien, mais si je reste comme ça, c’est sûr, je vais attraper un coup de soleil « très » mal placé.
Tes allées et venues sur ma bite sont diaboliques.
_ Vas-tu cesser de … ne pas me mettre de crème ?
Tu ris, tu t’arrêtes un instant, tu te déplaces et viens serrer mes jambes entre les tiennes : tu inclines ta bouche vers mon sexe et le prends : en fait c’est plutôt tout ton temps que tu prends.
Quelles longues caresses de tes lèvres et de ta langue, avant de me retrouver en toi pour une nouvelle suite de délices.
Je n’en peux plus, je viens …
Tu t’immobilises, tu me gardes en toi, tu permets que je m’apaise…

_ Reste les yeux fermés, ne bouge pas, murmure-t-elle en s’allongeant à mon côté.


J’ai mis l’ancre dans la minuscule baie d’un ilot ; il y a peu de risque de partager l’intimité de ce coin avec quelqu’un d’autre, et sur terre, pas de trace de campeurs.
La fébrilité nous guette, elle s’accentue au fur et à mesure que nous rangeons le bateau après le repas du soir.
J’ai saisi son bras, elle frémit et me répond en enfonçant ses doigts dans le mien.
Je ne retiens pas un :

_ Je te veux
_ Prends-moi !

Ses yeux sont clairs et brillent.
Ce fut l’entrechoquement, l’enserrement, l’entrepénétrement, l’épuisement de nos corps …

Le temps eut un parcours bizarre, la notion de faim et de soif devint étrange, au même instant nécessaire et inutile, et j’ai oublié le reste.
Cette peau, cette chaleur, cette moiteur, cette source qui nous inonde lentement, ses gémissements, ses cris, enfin, les nôtres, nos désirs, notre liberté, nos rires, nos bonheurs …
S’endormir, se réveiller ont perdus leur sens.
Elle rêve peut-être déjà alors que sa tête repose sur mon ventre, et mon sexe dans sa bouche ; et moi je suis à cent lieues de là : sensations érotiques sur une plage blanche qui me font bander ; sa bouche ressent mon émotion, j’éveille précisément la partie d’elle qui ne songe qu’à recommencer.
Bientôt cette tension et mon désir se rejoignent : allongé contre son dos, je me glisse en elle, gémissante quand elle se pénètre de ma bite.
Oui ! et puis, nous repartons vers l’imaginaire de nos sommeils.
Lorsque je me retrouve hors de sa chaleur, ou que je change la place de mon corps, je n’ai qu’une envie : l’écouter dormir. Ma main sur le bas de son ventre… à la mesure de son souffle, j’espère rythmer ses songes …

Le jour suivant, c’est toujours cette femme, l’eau, le désir, le soleil…
Ah ! Si ! On a changé quelque chose : nous avons nagé vers la plage, pour nous y étendre, faire l’amour, s’y rouler la peau moite. Explorer notre île, Robinson avec … tient, il n’a pas de jour de la semaine qui soit féminin ; prendre appui contre un arbre, la pénétrer à nouveau, découvrir un gros rocher lisse au bord de l’eau, m’y étendre, me laisser chevaucher par cette naïade.
On se met à rire : nous avons pensé en même temps à la petite sirène d’Andersen. Effectivement il y a de ça, mais version érotique _ il paraît que les contes pour enfants le sont toujours, de façon cachée _ ou plutôt carrément porno : notre séance pourrait bien trouver place dans un film.
_ Tu vois genre « La petite sirène aime les grosses bites »
_ Y compris les bites d’amarrage ?
_ Je n’avais pas pensé à celles-là. Et nos rires repartent
_ Ou « la sirène mugira trois fois » ?
_ Ah ! Non ! C’est crade !... Et puis arrête… tu m’empêches de me concentrer, ce serait dommage, c’est trop bon, là sur toi

Plonger encore, une fois, retourner à la nage vers le bateau, remonter, s’étendre puis recommencer.
La nuit d’après fut plus trouble, plus informe que la première mais déjà s’établissait entre nous une harmonie devenue fluide par de nouveaux accords, plus secrets.

Emerger ensemble, reprendre goût à la réalité … le lendemain matin…

Le ciel se couvre un peu, le vent s’est levé ; remettre les voiles et gagner un port au milieu de l’après-midi.
Refaire les vivres et l’eau ; une longue douche et le soir, dans un des bistrots sur le quai, confortablement assis, un vrai repas.
Retrouver le drap, s’envelopper de nos corps, nos mains, sur son sein, sur mon ventre, je ne me souviens plus des caresses de cette nuit, très tôt disparues dans un sommeil immobile.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

On a continué notre vagabondage un peu de la même façon : l’eau, sa peau, le ciel et ses yeux, nos rires, le soleil, son sexe lisse et l’intrigue de son anneau, les paysages et nos moments de repos.
Et le soir elle me tendait à nouveau ses poignets pour la chaîne et me laissait reprendre possession d’elle.
Et l’on a reparlé de son maître.
(Je rapporterai parfois ce qu’elle en a écrit dans son journal, car je préfère la forme au présent)

Et le sexe ?

J’ai imaginé que je serais « utilisée » jusqu’à n’en plus pouvoir, mais ce fut même le contraire, finalement il m’en a un peu manqué.
Tu vois, deux jours se sont passés avant de recevoir le premier plaisir de ses doigts, et lorsqu’il m’a pénétré, bien plus tard, et qu’il m’a conduit à l’orgasme je n’avais pas encore vu son sexe.
Pourtant, à trois reprise, il m’a fait mettre à genoux, les yeux bandés, la première fois simplement pour le respirer, la deuxième pour le prendre dans ma bouche ; je connais l’art de ces caresse mais il ne m’a pas laissé aller jusqu’au bout. Chaque fois il m’a demandé une description de ce que je ressentais : je peux te dire que je suis sensible au parfum des sexes et que c’est tranché : c’est oui ou non ; pour lui c’était oui : je tiens à te dire que pour le tien aussi, et j’ai réalisé que tu avais fait de même entre mes cuisses.
A la troisième fois, il m’a laissé achever ma fellation, et je l’ai reçu et gouté dans ma bouche : c’était toujours oui.
Il m’a aussi imposé beaucoup de règles et d’interdits : mon ventre et mes fesses ne m’appartenaient plus, j’avais l’interdiction de me donner du plaisir, de me faire jouir, sauf s’il m’en donnait l’ordre ou la permission.
Même si j’étais prêt à tenir ma promesse, lorsque je me retrouvais seule la nuit, ou dans d’autres circonstances comme la sieste, il m’a toujours entravée de telle façon que cela soit impossible.

Avant, quand je faisais l’amour, j’étais comme un écrin changeant au gré de mon humeur et destiné à mettre valeur mon sexe au centre.
Avec lui, mon sexe se trouvait éloigné quelque part à la périphérie de mon corps et je ressentais cela encore plus fortement lorsque je n’étais pas prête à le recevoir. Mais ce qu’il faisait alors de moi, de lui, m’effrayait (avec délices) : mon sexe se mettait à grandir, à brûler, à prendre toute la place en absorbant littéralement mon corps. J’éprouvais là, pantelante, un moment extraordinaire, j’attendais de mourir pour pouvoir enfin revivre.

Je n’étais libre que de ma bouche et de mes mains, pour lui signifier mon désir de lui en le prenant de cette façon : je pouvais l’aborder ainsi quand je le voulais et n’avais pas d’autre obligation que celle de mon envie.

Et puis il aimait la pénétration anale : l’idée m’excitait aussi ; mais les quelques fois où je l’ai tentée auparavant, la douleur ne laissait pas assez de place au plaisir, sauf pour l’un de mes amants qui prenait vraiment son temps pour me préparer… je n’ai pas pu en « profiter » … on s’est quitté après un mois.
Il reprit alors mon « éducation » : bien lubrifiée, souvent de ma propre mouille, un doigt, puis deux, enfin un dilatateur maintenu en place par une cordelette en guise de string, je le portais d’abord cinq, puis dix, quinze, et finalement vingt minutes d’affilée chaque jour.
Quand il me trouva prête, il me préféra au travers de cette intimité très « privée ».

Etait-ce parfois un viol ?

Non ! D’abord en acceptant de me soumettre, j’acceptais d‘être entièrement disponible, en fait j’étais perpétuellement en attente de lui, pas seulement sur le plan érotique.
Bien sûr, j’ai un peu fantasmé sur le sujet …
Peut-être me suis-je plutôt sentie violée dans ma pudeur, mon intimité : mais je me suis dit qu’il fallait renoncer à une part de moi-même pour lui appartenir vraiment.


Raconte-moi une de tes journées ?

Rappelle-toi que je vivais nue sauf à de rares exceptions.

Il m’apportait le petit-déjeuner dans ma chambre. Après avoir quitté mes entraves, je m’asseyais à une table basse devant la fenêtre,
Je le prenais toujours seule, et j’aimais ce moment et la vue du paysage depuis la porte-fenêtre du balcon.
Puis il venait me chercher et m’emmenait dans une pièce aménagée avec des engins de sport. J’y passais près de trois-quarts d’heures ; ce n’était pas donné physiquement mais cette obligation m’a fait le plus grand bien.
Après, la salle d’eau : en général douche, la plupart du temps attachée et livrée à ses mains expertes ; par exemple il me lavait lui-même les cheveux et s’en occupait très bien après. Parfois il s’offrait le spectacle de ma propre toilette, intervenant si mes gestes n’étaient pas assez … comment dire … sensuels ; c’était pour moi beaucoup plus difficile à accepter.

Suivant le temps, promenade dans le jardin et bronzage avec crème solaire (tu sais que j’aime bien ça), juste un léger hâle.
Et l’on rentrait, je reprenais mon journal, j’y inscrivais suivant l’occasion de nouveaux ordres, de nouvelles règles et souvent il me donnait un thème à développer, par exemple sur le sentiment d’humiliation, la douleur, mon « pouvoir » sur lui.
Pendant ce temps, il préparait le déjeuner dans le coin cuisine de cette grande pièce ; il s’est toujours occupé des repas et de la marche de la maison ; je n’ai pas eu à lever le petit doigt : oui ! Des vacances, enfin de drôles de vacances avec tout ce que je te raconte, et en plus sans bruit sauf les oiseaux, sans journaux, sans radio ni télé, un peu de musique ; petit-à-petit je me suis détachée de tout ça et j’en étais bien heureuse.

Après le repas je retrouvais ma chambre, mon lit, mes entraves pour la sieste : nue dans la pénombre, dans la chaleur ; un moment que j’aimais entre tous, aussi pour l’invitation à la rêverie.
C’était l’occasion pour lui de partir « faire les courses » ; il y avait au sommet de mon lit une petite enveloppe cachetée contenant une clef _ il m’avait à plusieurs reprises appris à me libérer en manœuvrant le cadenas _ et le numéro de son portable, au cas où… Je ne m’en suis jamais servi.

Descendre dans la véranda, prendre le thé, je vivais là un des moments les plus chauds, les plus sensuels du jour (A relire ce que j’en ai déjà transcrit de son journal).
Puis avec la fraîcheur venant, je me remettais à écrire cette fois-ci ma partie vraiment journal. Peut-être mettais-je une robe vers la soirée ?
Finie la préparation du repas du soir, mais quand il venait à moi, mon insouciance disparaissait aussitôt : c’était l’heure de la, ou plutôt des punitions non seulement celles qui avaient été annoncées à l’avance, mais surtout celles qu’il me dévoilerait maintenant.

L’apéritif, pris un peu plus tard avait un délicieux goût de libération.
Puis le dîner.
Et après, c’était très variable, toujours très câlin, discussion, lecture, musique, etc.…
Il décidait du moment de me reconduire au lit, en général tôt dans la soirée. Je retrouvais alors mes liens puis m’enfonçais dans la pénombre : viendra-t-il me prendre cette nuit encore ou me laissera-t-il en impatience ?
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par Mad'O »

un grand plaisir de relire tes récits @harwey .... je les avais déjà parcourus sur le rose, ça m'avait bien "aidée" à l'époque ;)

Merci !
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Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

@Mad'O merci pour ton commentaire.

Pourrais-tu en dire plus sur la façon dont cela t'a aidé ?
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par Mad'O »

@harwey disons qu'à l'époque j'avais (re)déboulé sur le rose à la recherche de réponses à des envies, des besoins, sur lesquelles j'avais du mal à mettre des mots. Ca, et de grandes remises en questions psychologiques sur ma vie à ce moment là (ça devait être vers 2012).

Pas mal de rencontres (virtuelles), de récits, de textes m'ont aidée à faire le tri dans mes pensées, à partager mes envies avec mon conjoint, à évoluer, assez rapidement.

Cette immersion dans le SM m'a permis de me reconstruire, de m'assumer.... en acceptant certains "jeux" physiques, c'est mon mental qui est ressorti plus fort, plus apaisé :jap:
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

@Mad'O Merci pour ton commentaire.

Pour moi ce que j'avais trouvé sur le rose, me confortais dans mes inclinations BDSM et surtout m'a permis de les enrichir au travers des expériences de vie de certain(e)s d'entre eux.

Alors à un autre détour du forum
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Et tu as parlé des punitions ?

Oui, elles pouvaient être physiques, le fouet (ou la cravache) ou la suspension ; psychologiques : improviser ou répéter des phrases qui me faisaient venir le rouge de la honte, ou entre-deux comme l’humiliation d’être exposée, largement ouverte sous son regard, ou d’autre trouvailles de sa part.

Et d’abord pour quels motifs ? Tout retard, toute hésitation à me prêter à ses ordres ou à ses désirs, c’était un coup de fouet ; il m’était interdit de m’adresser à lui par une question : un coup également : j’ai ainsi appris à manier un langage direct, ne pas lui demander « Est-ce que cela fait mal ? » mais lui dire « je redoute la douleur ».
J’en ai écopé un bon nombre.

Je redoutais surtout la nuit : quand il m’abordait dans mon sommeil, même si c’était toujours en douceur, mon premier réflexe bien naturel était de m’éloigner ; j’ai vite réalisé ma douleur ; mais il m’a fallu du temps pour que m’ouvrir à lui, et pas seulement mes jambes, devienne quasi instinctif. Peut-être, n’y serais-je jamais arrivé en l’absence de cette menace.

Un tableau, bien en vue en tenait la comptabilité : arrivé à quinze fautes petites ou grandes, l’exécution était immédiate, rarement différée.
La première fois, ce fut le surlendemain de mon arrivée : mes premiers quinze coups : après il m’expliqua toutes les règles qui impliquaient une sanction en cas de non-respect.
Parfois dans certaines situations, la cravache ou le fouet pour son plaisir : il me le spécifiait toujours et je vivais alors ce supplice d’une autre façon, m’amenant souvent à l’orgasme : expérience déroutante !
Et toujours après chacune des punitions subie, la rapporter dans mon journal, écrire mon vécu …
Et l’humiliation de l’en remercier.


Tu ne t’es jamais rebellée ?

Si, une fois au début de la deuxième semaine. C’était l’après-midi juste avant l’heure du châtiment : je ne sais comment cela a débuté, j’ai dû hausser le ton, dire que j’en avais marre, que cela en devenait une prison de vivre comme ça, que je ne tiendrais pas le coup, que j’avais de la peine à suivre ses exigences, et je ne sais plus trop quoi ; je criais et je me suis mis à pleurer des larmes de rage. Je t’en livre le récit.

« …
Je l’ai vu pâlir puis un sourire pointa sur ses lèvres, qui exaspérèrent ma colère ; à la fin je n’arrivais plus à prononcer une seule parole.
Alors il me saisit par le bras et m’entraina dans le hall : c’était là que se trouvaient des colonnes métalliques supportant le plancher du premier étage, c’était attachée à l’une d’elle que je subissais le fouet.
Il m’y adossa, mes poignets tirés au-dessus de ma tête, entravés derrière l’une d’elle, de même pour mes chevilles. Je me retrouvai le corps arqué vers l’avant entièrement livré à mon bourreau.
J’ai alors repris mes propos furieux…
… »

Regarde ce que j’en ai écrit


« …
_ Je comprends votre colère, mais je vais vous punir.

A mon tour de pâlir : vais-je recevoir le fouet sur le devant de mon corps, voir reculer son bras, avoir le temps de suivre la lanière jusqu’à ma peau, le meilleur moyen d’amplifier la douleur qui me traversera ?
Je n’ai pas songé à la parole de sécurité que l’on s’était choisit et qui aurait immédiatement mis fin au supplice et quand bien même, je ne l’aurais pas prononcée à cet instant.

Ces pensées paralysent mon esprit, et je mets du temps à me rendre compte que sa main a pris possession de mon ventre en des caresses bien appuyées, qui bientôt s’étendent plus largement jusqu’à mes seins : il s’y attarde pour en faire saillir les pointes, les faire rouler entre ses doigts, les serrer pour en obtenir mes cris : je suis furieuse et impuissante.
Je me suis tu : une onde chaude naît en moi, je la reconnais ; je n’en veux pas, mais elle m’envahit.
Je ferme les yeux sur d’étranges larmes : la voilà ma « punition » …
Je renonce et je cède : inéluctablement c’est cette explosion bien connue qui se prépare à l’intérieur de moi : je redoute et attends ses effets dévastateurs.
Ce sont mes hurlements qui lui font comprendre que je suis vaincue... mon corps continuera longtemps à tressaillir jusqu’à ce que je retrouve un peu de calme.


_ Comprenez-vous que ce n’est pas forcément moi qui suis votre maître. Votre maître est en vous, vous lui obéirez chaque fois qu’il quittera votre tête pour occuper votre ventre ; maintenant que je vous l’ai révélé, vous allez apprendre à le connaître et à le redouter.

Suis-je en train d’être soumise à mon sexe de la même façon que l’on prête aux hommes : impérieuse ?
Qu’il suffit que l’on me « branle » pour que je jouisse, et le pire, contre mon gré ?
… »


Et cela me ramène encore à quelque chose que j’ai vécu tout au début, avant qu’il m’emmène dans cette maison…
… je lui avais demandé un peu plus tard lors de nos rencontres de me mettre à l’épreuve.

_ D’accord, vendredi soir 18h00…
… c’était court et impératif.

Quand je suis entrée chez lui, il était vêtu très classe, m’intimidant encore plus.
Arrivé dans son salon il me fait m’arrêter et s’assied dans un fauteuil à quatre mètres de moi.


_ Déshabillez-vous !

Là, je commence à perdre tout mon aplomb ; la première fois que je me suis mise nue devant un homme, je l’avais voulu. J’étais si proche de lui quand je retirais un à un mes vêtements, qu’il ne pouvait pas me voir en entier, j’avais ainsi gardé une certaine maitrise des événements.
Là… plus rien.
Distance et son regard : difficile à soutenir.
Je m’étais préparé quand même : juste ouvrir la petite agrafe et défaire dans mon dos la fermeture éclair.
Découvrir les épaules et laisser glisser le tissu jusque sur mes pieds, je ne portais pas de sous-vêtements.
Je me retrouve nue, enfin pas tout à fait :il me reste mes sandalettes ; avec elles je me sens plus classe et moins animale, séductrice et pourquoi pas un peu salope…


_ Avancez !

Il me conduit au pied de l’escalier menant à la mezzanine, marqué par une colonne de bois auquel il m’attache en prenant son temps. Je me retrouve enserrant le pilier de mes coudes et de mes genoux, pendant qu’il achève d’immobiliser mes poignets et mes chevilles.
Je n’arrive pratiquement plus à bouger et des frissons d’attente avant le grand plongeon me prennent : inquiétude, bien-être bizarre et mon ventre qui se réveille, c’est tout cela à la fois.
Il s’approche de côté attendant que mon regard se fixe dans le sien.


_ Être attachée va vous permettre plus facilement de lâcher prise, de goûter votre plaisir, de vous débarrasser de vos réticences ou de la honte par ce que vous ne serez plus coupable, plus responsable : c’est plus facile de n’avoir qu’à subir.
Mais je veux obtenir de vous la même soumission à ce je vous demanderai lorsque vous ne serez pas entravée : cela exigera beaucoup de vous : je serai patient, je vous aiderai mais je ne serai pas complaisant et soyez sûre que j’obtiendrai ce que je veux.

Imaginez maintenant que nous nous trouvons dans le cadre d’une soirée BDSM : vous êtes immobilisée comme maintenant, et il me plaît de saisir vos fesses et de les écarter offrant au public votre intimité, peut-être l’impudeur la plus difficile à accepter.

J’ai de la peine à réaliser ce qu’il me dit, que je sens ses mains ouvrir mes fesses et les maintenir ainsi. On me les avait déjà souvent caressées, moins souvent parcouru mon sillon, mais là c’était… brutal.
Quand mon imagination reconstitue la scène, l’idée de devoir l’exécuter un jour simplement sur son ordre devant je ne sais combien de personnes, me terrorise. Je suis encore loin de l’accepter, et encore plus d’y trouver du plaisir.


_ La soumission que j’attends de vous, ne sera pas bien différente qu’être attachée comme vous l’êtes maintenant
Quel sens prennent pour vous les termes oui, non, je veux, j’aimerais.
Réfléchissez ! Il n’y en a plus ou alors très différent.
Vous pouvez tout au plus vous poser la question de la façon dont je vais vous prendre ou de ne pas le faire…mon ventre, mes fesses… ou plutôt ta chatte ou ton cul ?

Mon ventre, mes fesses, mots bien propres, même tranquilles…
Pour la crudité des derniers, pour le tutoiement inattendu, mon ventre s’est violement enflammé, je me suis mis à couler, et comme il m’était impossible de resserrer mes cuisses, une bouffée de honte m’envahit juste à l’idée que j’allais goutter sur le sol.

Il poursuivit :


_ Et même, pourquoi vous la poser, acceptez que cela soit inutile.
_ ...
_ Moi, par contre j’ai une question, une question que je ne vous poserai pas, mais dont j’attends la réponse.

Il posa sa main sur mon sexe, que rien ne protégeait, je sentis son doigt me partager comme la pulpe bien mûre d’une mangue.
Ce fût un long et doux ululement que je ne pouvais taire, transformé en rugissements quand il le passa trois ou quatre fois sur mon clito… augmenté par le risque d’un orgasme fulgurant.
Je venais de tout lui avouer : ma soumission à venir et le plaisir que je pourrais y prendre ; une partie de moi lui appartenait déjà.


Je le vis porter la main à sa bouche, découvrir mon parfum et mon goût

Il ne me détacha pas et me proposa, selon ses propres termes, une méditation. Un bandeau sur les yeux je ne pouvais même plus compter les cernes ni les fissures du bois.
A la fin de ma réflexion, il ne restait plus rien de ma volonté : me prendre, ne pas me prendre, comment, quand ? Il ne restait plus que le désir d’obéir à son désir.
Et juste les bruits familiers d’un table que l’on prépare.


Mes liens furent défaits et il me laissa ôter le foulard qui m’aveuglait : il se tenait devant moi avec deux coupes de champagne…
Bienvenues car j’avais très soif… et je ne refusai pas les suivantes, mes émotions en avaient bien besoin.
Sur la table, un repas froid : visiblement il n’avait pas lésiné, et je pris place ; je commençais à avoir faim.


_ Je vous remercie de m’offrir vos courbes… vous avez de superbes seins.
J’en avais oublié ma nudité.
_ Vous n’avez pas eu envie de reprendre votre robe ?
_ Vous ne m’avez pas donné l’ordre de me rhabiller !
_ …
_ Et moi, je ne vous ai pas non plus demandé la permission de le faire !
_ Votre effronterie me plaît. Ne la perdez pas, elle nous servira de piment.

Le repas terminé et bien avant que la tension érotique ne retombe :


_ Je vais vous commander un taxi qui va vous ramener.
_ En attendant de pouvoir me faire allégeance de votre soumission, je ne vous interdis rien, entre autres de vous caresser. Mais soumise, vous aurez l’obligation de m’en demander la permission, ou de le faire sur mon ordre. C’est tout !

21 :16

Ce fut juste le texto que je lui envoyai, une fois revenu chez moi, mis un peu d’ordre dans mes pensées, du désordre dans mon lit …

Oui, il y en a eu d’autres !

05 :37… 14 :25…
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Et … les sentiments ?

Bonne question. Je ne sais, encore maintenant, comment y répondre. Bien sûr je l’admire ; physiquement, je ressens toujours cette chaleur dans mon ventre, et mon désir qui s’allume, il incarne aussi cette force et cette protection que je demande aux hommes quand je me trouve un peu perdue ou à la dérive ; quand ils peuvent être comme ça sans empiéter sur ma personnalité ou ma liberté, je craque.
Mais il ne m’est pas venu d’imaginer être mariée, encore moins d’avoir des enfants avec lui. Continuer à vivre comme je le faisais, c’est-à-dire attendre son appel, le rejoindre, oui ; mais pas au quotidien.
Pourtant, il est encore et toujours d’une extraordinaire attention à mon égard : si tu te donnes à quelqu’un comme je l’ai fait il ne peut pas en être autrement ; sans cela tu as peur et tu perds la confiance que tu as en lui.
Même absent il a toujours un œil sur moi, mais il sait aussi ne pas m’envahir et je lui en sais gré.
… Ses sentiments pour moi ? J’ai toujours un sourire quand je revois cette scène :

« …
Le repas est terminé. Aujourd’hui, les bras immobilisés dans le dos, il m’a « nourri » : il était doux et sensuel ; cela m’a bien plu, ces moments où plus rien ne dépend de moi.
Je reste debout près de la table, mes mains indisponibles me laissent me consacrer à mes pensées, mes divagations ; je me sens heureuse, planante sur le traditionnel petit nuage … combien de temps s’est écoulé… je le vois revenir…
Je lève mon visage vers lui : a-t-il vu tout cela dans mes yeux ; il s’arrête, puis s’approche de moi, me saisit les bras ; il s’arrête à nouveau, puis commence à planter ses doigts dans mes muscles. Il relève la tête, je ne lui ai jamais vu une telle intensité dans le regard ; il se détourne un instant et quand je le retrouve, il est transformé, je ne le reconnais pas.
Sans effort apparent il me soulève et m’assied sur le bord de la table, puis me bascule sur le dos : quand j’entre en contact avec le plateau de bois, les anneaux d’acier de mes entraves me rentrent dans les reins : ma plainte ne l’arrête pas pour autant.
En penchant ma tête de côté, je me rends compte qu’il est en train littéralement d’arracher ses vêtements : nu, je ne vois de lui que son extraordinaire érection, son membre congestionné et monstrueux.
Son corps vient écarter encore plus mes genoux, et, passant se bras sous mes cuisses, ses mains attirent mes hanches vers lui, et les anneaux s’enfoncent à nouveau… Mes fesses se trouvent pratiquement dans le vide : heureusement qu’il me soutient.
Sexe et charrue, qui ne s’arrêtera pas avant que mon sillon lui soit totalement ouvert, que ma source ne soit dégagée et se mette à sourdre.
Je le vois se redresser, s’immobiliser un instant ; ses yeux entrent dans les miens : puis d’un coup, il s’enfonce en moi du plus profond qu’il peut.
Il n’a pas besoin de chercher ce cri qui s’échappe, saisissement et plaisir, qui succède à mes gémissements : et après il y en aura d’autres, et cette mélopée de la jouissance qui s’annonce …
Ce n’est pas me défoncer, me saccager qu’il veut, c’est m’ouvrir au plus loin dans mon ventre, je sens mes chairs qui s’écartent.
Il… tu gémis, des sons étranges sortent de ta bouche, des paroles d’un langage inconnu au rythme de ton corps ; tu t’emballes, tu viens de perdre le contrôle de toi, tu te figes dans un éclair de douleur : comme moi je ne suis pas allé si loin, je garde toutes mes sensations au moment où tu jaillis, où la violence de tes spasmes manquent de me faire défaillir.
Lentement, sans force tu viens reposer sur moi, ta tête à l’orée de mon cou.
Ton souffle : j’ai l’impression que tu viens d’échapper à la noyade. Tu t’apaises petit à petit, mais longtemps encore je perçois dans mon ventre le ressac des ondes qui n’en finissent pas de te traverser.
Tu te redresses et me quittes avec une précaution infinie. Tu m’aides à me relever, tu me tiens à nouveau aux épaules, d’abord avec douceur, puis je sens cette énergie de tout à l'heure te reprendre : sans mot dire tu me forces à m’agenouiller devant toi et pénètres ma bouche de ton sexe. Quelques fois j’avais désiré connaître cette union de mon acidité et de la douceur du sperme, et je l’avais goûté fugacement ; mais toi, tu m’y contrains, décuplant la brutalité de cette main invisible qui tord mon bas-ventre : mes gémissements bâillonnés te le font bien comprendre : je te dévore et te lèche jusqu’au bout ; je n’en peux plus…
… Je me retrouve dans tes bras, tes yeux ont encore changés. Sans hâte, ta main vient m’achever, ta caresse m’amène à l’orgasme, puis dans une sorte d’inconscience.
Tu m’as portée sur le lit, sans même me délier les poignets : je me suis endormie comme ça. Combien de temps … ? A mon réveil tu es toujours là, étendu, nu, à nouveau habité du désir…
Oh ! Non ! Je ne t’ai pas déjà dit que je n’en pouvais plus…
Avec peine je me mets sur le dos et t’ouvre mes jambes.


_ Tu es une fille extraordinaire !

C’est la première parole que tu prononçais depuis tout ce temps, et c’était la première fois que tu me tutoyais. J’en fus saisi et dorénavant tu as continué ainsi. Quant à moi je me le suis permis beaucoup plus tard…

Il ne m’a pas laissé de répit, il n’a pas voulu de mon sexe ouvert ; j’ai utilisé mes dernières forces pour lui présenter mes fesses :
_ C’était ce que tu souhaitais de moi ?
… »

Quelque chose de nouveau est venu l’habiter, quelque chose de nouveau à mon égard …
Et mes sentiments envers lui ? Difficile de les exprimer : confiance, bien-être, et aussi étonnant que cela te paraisse, se sentir libre parce que respectée dans mes désirs et dans mes limites.
Et puis aussi, j’ai commencé à écarter spontanément mes fesses devant lui, à poser ostensiblement mes mains sur mes cuisses pour les ouvrir encore plus, à garder ma bouche à demi ouverte quand il me demandait de s’approcher de lui


Il t’a livrée à d’autres hommes ?

… A des femmes aussi !
Auparavant ce n’était qu’un fantasme un peu lointain ; oui j’avais imaginé faire l’amour à un autre homme en présence du mien ; pour une femme c’était encore plus vague : découvrir son parfum, le goût de son sexe, la faire jouir…
… Oui, mais qu’il me l’ait demandé peu souvent m’allait bien comme ça. Si tu veux je te raconterai ce que j’ai vécu à deux reprises lors de mon « éducation », et quelque chose que je me rappelle toujours avec plaisir, et qui m’est arrivée bien plus tard.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Mon initiation :

Vers le deuxième week-end de mon premier séjour, il m’annonce pour le soir la venue d’un couple d’amis, et qui resteront jusqu’au lendemain : je serai là pour leur plaisir ; je savais que cela devait arriver une fois mais j’en ai frémi.


« …
Un peu avant dix-huit heures, il me prépare : nue, chaussures fines à talon pour le galbe des jambes et la cambrure de mon dos, les yeux bandés, les poignets entravés derrière moi et les coudes aussi pour mieux faire ressortir mes seins et les écarter : j’ai alors l’impression que l’on veut les offrir aux caresses du premier venu.
Il reçoit ses visiteurs et me les présente : étrangement leurs voix puis leur conversation me rassurent.
Au moment de se mettre à table, mon maître m’installe, les bras passés derrière le dossier, mes chevilles tirées et fixées à l’extérieur des pieds de la chaise : je suis ainsi immobilisée et ouverte. Les hôtes prennent place à gauche et à droite de moi ; pendant le repas ils me donneront à manger et à boire, me toucheront, me caresseront … étrange de participer à la discussion dans ces conditions…
Au salon, sur d’épais coussins, je me retrouve à genoux, assis sur mes talons. J’attends le moment où l’on me demandera de me lever…

Mes bras sont enfin libérés : je suis appuyée contre cette table étroite et longue que je connais ; une pression sur les épaules et mon torse repose sur le bois du plateau ; on écarte mes jambes et les mains des hommes commencent leur danse et m’ouvrent petit-à-petit. Quand ils cessent, l’inconnu se place sur la table et me fait prendre son sexe dans ma bouche ; ma langue le caresse avec précaution. J’essaye de maîtriser les frémissements qui me parcourent : cette fois c’est la main de la femme qui me fouille.
Un instant de répit et la femme prend la place de son compagnon, étendue sur le dos, sa chatte sous mon nez : peut-être avertie par mon maître, on me laisse le temps de la découvrir et de m’initier à ce plaisir : c’est bon… Pour elle je pense simplement à ma vulve et à mon bouton, et je lui donne ce que je m’offrirais bien à moi-même. Quand elle ne peut s’empêcher de passer aux cris, un sexe me pénètre, celui de son partenaire. Mon excitation ne se contente plus de se voir, elle s’entend aussi. Ses mouvements restent doux et je peux me concentrer sur cette femme que je suis en train d’amener au plaisir : j’en suis fière et je la bois avec délice.
Lui s’est immobilisé et me laisse souffler, se retire de moi ; il va reprendre sur la table la même place qu’auparavant.
Je retrouve son sexe enduit de ma mouille, et je recommence mon jeu de langue et de lèvres.


_ Attendez !

Je reconnais la main de mon maître et cette caresse qui lui est particulière : le pouce dans le haut du sillon de mes fesses, il me pénètre l’anus de son index et le vagin de son majeur ; les deux plus petits de ses doigts trouvent leur place de part et d’autre de mon bouton ; pour moi c’est la plus dangereuse des caresses que je n’aie jamais apprises.
Mais il se contente pour le moment de très légères pressions pendant que l’on sollicite à nouveau ma bouche.
Cette bite qui durcit encore m’accompagne dans une danse lente, et mes bras me tiennent arrimée à ce corps que le plaisir (donné ou pris ?) envahit ; il se laisse emporter, il geint infiniment et de longs spasmes remplissent ma bouche. Je le garde sans plus bouger : j’aime sentir fondre un homme en moi...
Alors, me surprenant totalement, la femme m’attire vers elle et ses lèvres se posent sur les miennes pour y goûter son compagnon : je me retiens de ne pas jouir au même moment.
Et cette main qui va m’achever…

Plus tard, il abandonnera un instant le couple et me reconduira dans ma chambre : sans un mot, libérée de mon bandeau et suivie de ce regard que j’aime lui voir, je me retrouve entravée à nouveau dans mon lit.
Il ne viendra pas cette nuit…
Mais le matin ce sera cette femme, pour mon réveil (je la découvre enfin), pour mon bain (ces mains aux doigts qu’elle écarte très largement, qui passent sur ma peau me découvrant des sensations inconnues), et pour m’apporter un petit-déjeuner, puis elle me laissera.


Je n’attendrai pas. Mon maître suivi de l’inconnu (enfin un visage et un corps à lui donner) pénètre dans la pièce et me fait lever ; mes poignets se retrouvent à nouveau réunis derrière moi.


_ Viens qu’on te voie.
_ Ouvre tes jambes.

Une brûlure me traverse et vient se condenser dans le bas de mon ventre : c’est la parole que l’amant d’O prononce le lendemain de la première nuit passée à Roissy, alors qu’il pénètre dans sa chambre, pareillement accompagné.
C’est la scène que je préfère de ce livre, et mon maître m’en fait cadeau en la recréant…
L’homme commence par un cuni : c’est déjà trop ; il devient rapidement intenable.

_ Je vous en prie, non … non !
Et tout de suite pour ne pas encourir de punition :
_ Ne me faites pas venir si vite !

Le regard amusé et intense de mon maître me suivra tout du long, pénétrée et abandonnée à l’art de mon nouvel « amant » : c’est vraiment bon et il sait me faire languir ; je perds toute décence et leurs oreilles sont pleines de mes cris et de mes complaintes : ce chant toujours renaissant…
Combien de temps passe ? Je ne les ai pas sentis me quitter.
Je me suis endormie ?

Mais une suite de l’histoire m’est réservée : la femme entre à son tour dans la chambre et, au pied de mon lit, me regarde longuement, encore prisonnière de mon plaisir et de mes liens.
Lentement elle retire ses vêtements : elle aussi est belle ; elle vient s’allonger contre mon flanc : je frémirai sous ses caresses comme cela ne m’est jamais encore arrivé.
Quand je commence à geindre, elle vient boire à nouveau son amant mais, cette fois à mon sexe et m’entrainera irrésistiblement : nouvel abandon, nouvel orgasme, et première jouissance de la bouche d’une femme.
… »

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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

L’épreuve :

Quelques jours plus tard, nous montons dans sa voiture : ce sera la seule fois des trois semaines où l’on quittera cette maison. A nouveau le bandeau sur les yeux : je ne connaîtrai que l’année suivante la région où je séjournais. Après un quart d’heure de route, nous nous arrêtons.
Et une dernière fois
:

_ Ce que l’on va te demander sera étrange et déroutant : tu es encore libre de renoncer et je ne te ferai aucun reproche.

Je pense à la limite que si je dis oui, on va tout simplement s’en retourner : me lance-t-il simplement un défi ? Ma curiosité naturelle et ma confiance en lui me poussent à accepter.
Il me fait descendre ; j’ai pensé que l’on doit se trouver à la campagne,
Dans une ferme ?

« …
Nous entrons dans une pièce ; il entreprend de me déshabiller : je me retrouve nue, sans chaussures ; des entraves au-dessus de mes coudes les relient dans le dos alors qu’une chaînette fixe mes poignets devant moi : je me représente comiquement que l’on va me mettre un plateau dans les mains pour aller servir un apéritif.
Toujours aveuglée, il passe par-dessus ma tête un harnais (je l’ai déjà porté) fait de sangles ; on peut y fixer un bâillon-boule ou un horrible anneau destiné à maintenir les mâchoires grandes ouvertes (pour moi : fellation-viol) ; mais aujourd’hui il accroche aux boucles de métal une double lanière qui vient reposer sur les épaules : les saisissant il me dirige et nous pénétrons plus loin dans le bâtiment : je perçois le sol qui change : du bois puis de la pierre, puis de la terre ?
Une porte est ouverte et je pénètre dans un grand espace, une fraîcheur m’accueille ; le sol est étrange, doux, souple ; je m’y enfonce un peu. Je crois savoir où l’on peut se trouver.

Il retire mon bandeau : effectivement je suis au milieu d’un manège… l’odeur des chevaux et ce sol…


_ C’est une bien belle pouliche que tu m’as amenée !

Un homme vient d’entrer par la même porte ; solide, la quarantaine, et malgré cette entrée en matière, son regard n’est ni moqueur ni égrillard.
Il s’approche de moi, me jauge encore (une pouliche, il a dit), retire mes rênes et fixe à la place une longe.


_ On va d’abord la faire travailler, on va voir. Pour la saillie, l’étalon peu bien encore attendre.

A l’adolescence, comme beaucoup de filles, j’avais fait un peu d’équitation, et je sais encore me tenir sans problème pour une balade.
Le vocabulaire employé ne laisse aucun doute : il attise l’excitation qui naît en moi ; mais je prends aussi conscience de l’humiliation à venir.
De grands cercles faits au pas, puis au « petit trot », puis courir.
Sur ce sol je m’épuise vite, et ma respiration se met à ressembler à celle des chevaux quand on les presse. Je commence à geindre et à trébucher. Mais son grand fouet, qui ne me touchera jamais, m’empêche de céder. Il ne s’arrêtera qu’au moment où je me trouverai haletante et dégoulinante de sueur.
La longe est retirée et je retrouve mes rênes : les tenant à la hauteur de ma poitrine il me fait sortir de cette halle et me conduit vers un box : j’apprendrai après coup qu’il s’agit de celui réservé pour les soins aux bêtes, ce qui explique le grand nombre de sangles et d’anneaux que j’y ai vus.
Mes mains reposent bientôt, attachées, sur une poutre basse à laquelle on a aussi passé mes rênes, de telle façon que je ne puisse pas me relever.
Mes chevilles entravées maintiennent mes jambes largement écartées : j’essaie de ne pas imaginer ma posture.
Quelques claques bien senties sur mes fesses et sa main commence à me fouiller, sans précipitations, et pas trop délicatement. Quand il juge le résultat suffisant, il recule de quelques pas ; je ne le vois pas mais je pense qu’il ouvre son pantalon ; au petit bruit que je reconnais, il met un préservatif (sincèrement j’apprécie).
Et puis, comme il a dit, la saillie de l’étalon, fantasme nouveau pour moi :
Il ne me ménage pas mais je dirais que ça n’est pas de la brutalité ; probablement dans la réalité on ne demande pas son avis à la « pouliche ». Il doit essayer de se retenir pour en profiter le plus longtemps possible ; ses mains sur mes hanches se serrent brusquement et je le sens jaillir puissamment, et son corps continue de buter au fond de moi bien après.
… »

Je rentrerai moulue, courbaturée, et toujours un bandeau sur les yeux ; avec un sentiment étrange : si mon maître n’avait pas été là, aurais-je trouvé cette situation érotique ?
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

@Biquette Merci et cela me fait plaisir que tu retrouves mon récit.
je pense avoir une petite dizaine de lecteurs ; ce n'est plus époque du rose ... mais ce n'est pas cela qui est important

Et mon récit n'est pas terminé... alors à plus
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par Biquette »

;)

:aena:
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Quelques mois sont passés… Il m’annonce un jour :

_ J’ai une invitation pour toi.

Ce week-end là nous devions nous rendre à Paris ; maintenant, il m’avertit que je vais m’y rendre seule, le vendredi soir déjà ; il me propose de le rejoindre le lendemain comme prévu.


« …
Un peu après dix-huit heures, à la réception de ce luxueux hôtel (mon hôte inconnu n’a pas lésiné), je demande la chambre réservée à mon nom.
A l’étage je glisse la carte magnétique et pénètre dans un vrai cocon où les bruits s’assourdissent ; je me détends rapidement.
Une lettre cachetée m’attend. Je suis un peu fébrile :

« … dans l’armoire vous trouverez un carton contenant une tenue pour la soirée ; ne gardez de vos propres effets que la paire de chaussure que vous avez emportée…
… et aussi : le personnel de l’étage a reçu des consignes strictes : en cas de nécessité, composez ce numéro ; c’est un portable…
… Maintenant préparez-vous et attendez. »

Déjà ce resserrement dans mon ventre ; je décide d’abord de me déshabiller, puis d’ouvrir le carton que je trouve particulièrement léger, et de prendre mon bain (j’aime les baignoires des hôtels) avant de me parer.
Le papier de soie ne contient qu’un loup de cuir, superbe, en forme d’une double aile, avec des ouvertures en amande pour les yeux et qui peuvent s’obturer à l’aide d’une languette.
Je vois ce que l’on attend de moi !
Toilette avec bain relaxant, maquillage léger (même derrière un loup), et j’attends. Je monte le chauffage, allume la télé et prends un des fruits dans la coupe ; j’ai bien envie de mettre un peignoir pour ne pas avoir froid, mais je sais comment on veut me voir ; j’opte pour une couverture et me love dans un fauteuil.
Près d’une heure s’écoule. Je sursaute quand j’entends frapper, je me lève et j’hésite un instant : dois-je ouvrir, ou dire d’entrer ; ou plutôt je vais le laisser frapper une nouvelle fois ; oui c’est ça, mais la porte s’ouvre et c’est un garçon d’étage qui pousse devant lui un chariot, probablement le dîner : de surprise j’en oublie de me rappeler que je suis nue.


_ Permettez que je dispose le couvert ?
Son regard n’est pas trop insistant et je peux me réfugier derrière un « certain » anonymat, et, de toute façon, dans ce genre d’hôtel, on doit tolérer et rester discret sur les extravagances de certains hôtes.
_ Je reviendrai desservir, ne vous inquiétez pas pour ça.
Le repas est délicieux et, passé le premier choc, mon excitation commence à être perceptible.
Il revient bien plus tard que je ne le pensais.

_ Puis-je suggérer à Madame, de s’occuper à sa toilette pendant que je débarrasse et que je prépare la chambre.
Je prends mon temps et l’entends qui referme la porte ; dix minutes de plus et je sors de la salle de bain : cette fois, c’en est trop : il est encore là, debout à m’attendre, j’en ai le souffle coupé.
Un regard sur le lit et je comprends que les « choses sérieuses » ont commencées : il n’y plus de couette ou de traversin : sur l’immense drap blanc, je retrouve ma chaîne et mes entraves.


_ Voulez-vous bien vous asseoir… En me désignant le bord du matelas.
Se mettant à genoux, il ôte mes chaussures, puis invite à m’étendre.
Il a certainement reçu des instructions bien précises.
Fixées à la chaîne qui enserre mon cou, mes mains se retrouvent, une fois de plus, inutiles ; en pressant sur l’anneau je pourrais reprendre ma liberté, mais je n’en ai surtout pas envie…
Il rabat les petites pièces de cuir de mon loup, les fixe et j’entre dans la nuit ; un oreiller est passé sous ma tête. Puis il me recouvre et me borde ; à aucun moment, un « geste déplacé » ; encore plus surprenant !
Il ressort et j’entends le bruit de l’interrupteur ; par les interstices je ne perçois que la trop faible lumière d’une veilleuse.
Il se passe combien de temps ? Une heure, deux heures ; et cette fois-ci quelqu’un pénètre dans ma chambre et se glisse dans mon lit ; il prend son temps, ses gestes n’ont pas de hâte.
Cette nuit j’apprécierai toutes les caresses, tous les sexes qu’un homme peut offrir.
Il m’abandonne : combien de temps ? Puis revient, tout recommence, le plaisir me reprend, c’est toujours intense. A nouveau son absence, puis son retour.
Cela tourne à la douce ivresse.
Aux petites heures, épuisée, on me laisse regagner le sable chaud du sommeil.


Il doit faire jour : quelqu’un est rentré dans la pièce, et les rideaux sont tirés ; il ne me voit pas rougir mais doit se délecter du spectacle : lit dévasté, je n’ai plus rien qui me recouvre, et mon oreiller doit se trouver sur le sol.
Il me libère et me rend la vue.



_ Madame a-t-elle passée une bonne nuit ?
La phrase qui tue, accompagnée d’un sourire.
_ Votre table est prête pour le petit-déjeuner ; vous pourrez tout laisser tel quel, je ne reviendrai qu’après votre départ. Je vous souhaite encore une bonne journée.

J’ai faim ; et quel bien-être ce bain que j’ai pris et puis je vais m’en aller.
En fait, de retour dans la chambre pour m’habiller je profite de mon « petit nuage » pour rester un moment de plus et m’atteler à la rédaction de mon journal.

Ma question : était-ce un seul homme, ou combien étaient-ils ?
Je penche pour un scénario à deux personnages : l’homme de la nuit et le garçon d’étage qui en fait n’en était pas un ; je pense également que ce dernier était l’amant du « milieu ».
Voilà, maintenant je vais partir, je laisserai la « clef » dans la chambre et je ne demanderai pas mon reste.

M’accueilleras-tu avec le sourire ? Tu écouteras mon histoire, je t’avouerai le plaisir que j’y ai pris et ton sourire ne partira pas et tu n’en diras rien de plus : je garderai une grande part du mystère.
Le soir, dans un autre lit, tu m’écartèleras aux quatre coins, j’aurai un bâillon-boule dans la bouche ; tu viendras me punir et la cravache cinglera mon dos et mes cuisses : tu ne compteras pas le nombre traditionnel de coups, tu t’arrêteras lorsque ton bras sera fatigué ou les marbrures de mon corps suffisantes à tes yeux.
Alors tu forceras mes fesses, ta main glissera sous mon ventre à la recherche de mon bouton, tu écouteras le chant en sourdine, celui qui aura suivi mes cris étouffés.
On se rhabillera ; tu m’emmèneras dans un bon restaurant, je me réjouis de ce que je vais manger, curieusement épicé de cette douleur au fond de moi et de la cuisson de ma peau.


Lundi

Je reprends mon journal ; effectivement tu n’as pas cessé de sourire mais, du scénario imaginé, on a passé directement à la séquence restaurant.
Ah ! J’« oublie » : à notre retour _dans une autre chambre d’un autre hôtel _ tu m’as fait l’amour avec beaucoup de chaleur.
… »
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Fini les vacances ! J’ai vu notre peau se hâler ; tu m’as donné le temps de connaître ton corps et ton âme.
J’avais du travail qui m’attendait en rentrant, et toi tu t’es bientôt mise à ton nouveau job.
Nous avons, bien entendu, continué à nous voir et le jour où nos projets d’avenir prenaient forme…

_ Mon Maître aimerait te rencontrer.

Il y avait beaucoup d’attente et certainement de l’inquiétude dans ma voix. Cette phrase devait bien être prononcée un jour ou l’autre.

Je suis très curieux de ce qui va se dire quand je frappe à sa porte.
Cet homme qui m’accueille, je le connais déjà un peu par tes descriptions : la cinquantaine, de taille moyenne, plutôt svelte, étonnamment souple quand il se déplace ; mais ce que j’en attendais, c’était notre entretien.

Sa villa, un peu isolée, est accueillante, même rassurante ; la table est mise pour trois personne : tu seras là, tout à l’heure ?
Il m’invite à passer dans le salon.
_ Elle m’a beaucoup parlé de vous et je crois qu’elle a trouvé quelqu'un avec qui elle à envie de vivre ses désirs. Vous connaissez également notre rencontre et notre, disons, histoire. Cela m’intéresse beaucoup de savoir comment vous l’avez perçue.
Nous parlons d’elle, ce qui m’a frappé en elle, sa spontanéité, sa sincérité dans l’évocation de sa relation avec lui.
_ En avez-vous éprouvé de la jalousie ?
La question me surprend.
_ Non, vraiment : j’étais admiratif de la façon dont elle a franchi le pas et vivait son fantasme. Moi aussi j’ai rêvé d’une telle femme.
_ Je lui avais demandé de se sentir entièrement libre envers vous ; elle m’a parlé de la façon et des conditions qu’elle entrevoyait de poursuivre son fantasme ; je crois savoir qu’elle avait fait quelques rencontres avant la votre, mais elle n’avait probablement pas trouvé d’affinité avec ses interlocuteurs.
_ Je voulais quelqu’un qui soit digne d’elle : je pense qu’elle le mérite ; et je crois qu’il y a même un peu plus que ça entre vous et je m’en réjouis sincèrement.
Et de plus vous avez répondu à une attente de sa part : le respect d’elle, de sa personne.
_ Ah ? Et comment ?
_ Je lui avais suggéré de vous imposer une épreuve secrète : elle choisirait elle-même laquelle. Elle n’a pas fait dans la facilité : elle s’est refusée toute pénétration anale : je ne sais pas quel prétexte elle a utilisé, mais vous n’avez pas transgressé sa volonté.
_ C’est ça ! Je l’avais déjà caressé de mes doigts ou même de ma langue, mais quand elle m’a dit qu’elle ne se sentait pas encore prête et que je devais attendre un peu, je ne suis pas revenu sur le sujet ; tout au plus j’ai imaginé qu’il y avait un certain temps que cela ne lui était plus arrivé.
Tout ce que vous me dites me laisse songeur…
_ Non réjouissez-vous plutôt : elle et moi en avons beaucoup parlé ces derniers temps : et maintenant elle me demande d’être auprès de vous, l’ambassadeur d’une unique question :

_ Voulez-vous être son maître ?
_ …
_ Ce n’est pas moi, c’est elle qui vous a choisi !
Personnellement, de ce que je sais de vous, je crois que vous avez en même temps assez de fermeté et de douceur pour répondre à ses attentes.

Cette sensation de flash qui m’avait traversé la première fois en la découvrant soumise, me revient maintenant amplifiée ; je ne sais plus que dire…

_ Venez ! Par ailleurs il est temps de dîner.
Nous prenons place à table, et toujours cet énigmatique troisième couvert : pour elle ? Mon hôte sort de la pièce quelques instants et revient avec le vin ; il remplit les trois verres.
Ma perplexité durera encore deux à trois minute : une porte s’ouvre :
Elle est là, radieuse de nudité, les courbes de son corps modelées par ses talons hauts, … et le mystère impudique de son sexe lisse ; sur son visage je découvre le fameux loup en forme d’aile : il est magnifique.

C’est elle qui a préparé le repas ; c’est elle aussi qui nous sert : le grand jeu, en passant derrière chacun des convives, elle ne prononcera aucune parole ; son silence se poursuivra le reste de la soirée.

Le café apporté, elle prend place, à genoux sur un épais coussin, les fesses sur les talons, les mains ouvertes posées sur ses cuisses suffisamment écartées pour que l’on devine l’anneau d’or. Elle a rabattu les petits volets de cuir qui obturent maintenant ses yeux.

_ Je vous ai amené son journal pour que vous le preniez avec vous tout à l’heure ;
Et ceci, et je tiens à ce qu’elle entende tout ce que nous allons dire.
Dans ses mains, quelques feuilles.

_ Pour fêter la première année de notre rencontre elle m’a offert ces pages : un contrat de soumission : elle a dû s’inspirer de ceux que l’on trouve sur le net et l’a réécrit en le personnalisant.
Elle voulait ainsi un lien de soumission plus sensible et plus concret entre elle et moi : d’ailleurs un des points parlait de porter un anneau ainsi qu’un tatouage pour affirmer son appartenance : j’ai accordé l’anneau dans une des lèvres de son sexe, mais le tatouage ce sera à vous de le choisir si vous le voulez : ce sera votre marque.

«…
Je choisis *** comme Maître et me confie à lui en toute connaissance de cause…
… de lui être soumise et obéissante...
… il peut disposer de moi à son gré, pour son plaisir, et s’il le veut pour le plaisir d’homme ou de femme avec qui il souhaiterait me partager.
… j’accepte de lui les punitions qu’il jugera bon de m’infliger ; je n’en demanderai jamais les motifs s’il ne veut pas me les donner… Après chacune d’elle je n’oublierai pas de l’en remercier… »


_ Mais, rassurez-vous, elle n’énumère pas béatement tous mes droits : il y a aussi d’autres paragraphes :

« Mon Maître veille à mon bien-être physique et psychique, à mon épanouissement personnel…
…Il tient compte de l’impact de ma relation avec lui sur ma vie professionnelle, relationnelle et familiale, qu’elle puisse se dérouler sans problème.
...que mes signes d’appartenance soient suffisamment discrets pour les non-initiés : je serai cependant fière de les porter ou de les dévoiler dans les autres cas.
… »


_ Elle a également ajouté cette phrase, à la fin :

« Son pouvoir sur moi m’appartient »

_ … Et des dispositions si l’un ou l’autre voulait rompre le contrat, puis quelques adjonctions pour notre séparation prévue… qui n’ont plus d’importance, que vous pourrez tracer ou modifier : je me suis laissé dire qu’elle souhaiterait le renouveler avec vous.

_ Ah ! Un dernier conseil, lié à mon expérience : soyez inflexible ; et pour cela, mesurez bien ce que vous allez dire ou lui demander.
Ébahi, surpris, je l’écoute et nous en discutons.
J’interviens :
_ J’aimerais… je tiens à ce qu’il soit écrit qu’elle puisse librement vous revoir si elle le souhaite.

A plusieurs reprises je l’ai regardée tandis que nous parlions : elle est restée détendue et très zen pendant tout ce temps.
_ Une chose encore : elle m'a demandé, ce soir, de recevoir une dernière fois le fouet avant que vous ne partiez tous les deux !
Des frissons me parcourent ; je me tourne vers elle : juste un petit sourire sur ses lèvres ; je suis admiratif, impressionné…

Il apporte déjà le fouet et les entraves : il m’en tend une et nous passons le cuir avec cette boucle d’acier à chacun de ses poignets.
Puis il la dirige vers la partie de la pièce communiquant avec le salon : il y a un linteau de bois qui la traverse entièrement, où sont fichés deux crochets : ses bras y sont fixés, suffisamment écartés pour que son corps soit restreint dans ses mouvements.

Si proche d’elle, il l’embrasse d’une longue et chaleureuse tendresse ; je le vois glisser quelques mots à l’oreille.
Le temps se fige…
Il a reculé, le fouet en main ; le premier coup part ; juste un tressaillement : c’est vrai qu’aveuglée elle ne peut qu’imaginer et attendre.
Une fois de droite, une fois de gauche, au rythme lent, encore retenus, ils impriment une légère marque sur sa peau.
De petits gémissements filtrent entre ses lèvres. Quand les coups deviennent plus appuyés se sont les plaintes encore douces.
Quelques fois, il avance son bras en avant et d’une frappe légère la lanière s’enroule autour de son corps ; je le vois ceinturer les seins ou le ventre ou les hanches quand il la retient d’un petit coup en arrière Aussitôt elle repart dans l’autre sens et libère la suppliciée pour un instant.
Quand le rythme s’accélère, c’est pour chercher ses cris : elle est à peine plus marquée dans sa peau mais il n’y a plus suffisamment de répit : elle perd pied, petit-à-petit.
De la douleur on passe au « non ! » …
Puis … « je vous en supplie !» : s’adresse-t-elle à nous deux à fois ?
Quand elle retiendra avec peine un sanglot, tout va s’immobiliser :
Ne plus entendre les claquements cinglant son corps, laisser monter cette chaleur en même temps qu’elle peut enfin se détendre.
Ses jambes se mettent à danser : il lui faut impérativement les serrer et retenir ce plaisir entre ses cuisses.

Il se tourne vers moi.

_ Prenez-la ! Elle vous appartient.

Oui, je la veux tout à moi, contre ma peau…
J’ai fermé les yeux pendant quelques instants et je l’entends quitter la pièce.
J’ôte mes vêtements… je m’approche, ma main vient la caresser, la chercher, la fouiller : un premier cri très fort puis des gémissements de plaisir : elle est brûlante, elle inonde mes doigts.
Quand cela devient inévitable elle referme ses jambes dans une incroyable tension.
J’imagine qu’elle tente de retenir les spasmes qui naissent en elle et qui la tiennent close.
Mon envie d’elle ne va pas attendre : j’enduis mon sexe de sa mouille pour pénétrer la petite rose qui s’offre.
Elle se libère au même instant dans ce torrent qui la dévaste ; son cri : celui d’une louve chantant son plaisir ; je m’efforce de ne pas la suivre trop vite ; elle s’ouvre au rythme de ses ondes, m’accueillant en elle petit-à-petit. Passé au plus étroit, la dernière poussée m’engloutit en elle…

_ Oh ! C’est bon ! Viens…

Ce n’est pas une invitation, presque un désespoir.

Tout a disparu : il ne reste que cette intense caresse d’aller et venir, sans hâte, vers l’inéluctable.
Je jaillis, je me déverse en elle, je m’agrippe à son corps pour ne pas être emporté…
… il n’y a plus rien que nous deux dont on ne sait qui soutient l’autre, que nos ondes qui s’accordent, puis nos souffles…

Quand on s’éveille, avec une infinie lenteur elle bascule la tête en arrière et cherche mes lèvres ; dans ses entraves elle réalise une posture incroyablement érotique.
Je libère un des poignets puis retire le loup.
Son regard…

_ Emmène-moi ! …
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harwey
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Re: Un nouveau maître (BDSM)

Message par harwey »

Mon récit se termine là.

Merci à vous les lecteurs... et vos commentaires, une fois terminé, sont les bienvenus
...et en comparant votre vécu et vos expériences ?
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