Ces génies qui ont commis le pire

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Biquette
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Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Juana Barraza — La tueuse de vieilles femmes

Juana Barraza, née en 1956, avait une mère alcoolique qui l’a vendue à un homme en échange de trois bières.
L’homme l’a violée plusieurs fois et Juana a eu quatre enfants de lui.
On croit que Juana, qui travaillait comme lutteuse, aurait commencé à tuer vers 1990. Ses victimes étaient toujours des femmes de plus de 60 ans qui vivaient seules dans la ville de Mexico.
Se faisant passer pour une fonctionnaire, Juana entrait chez ses victimes puis les étranglait et les volait.
Des témoins ont raconté aux policiers que le suspect était un homme habillé en femme (à cause de la corpulence de Juana), mais c’est bien Juana Barraza que les policiers ont arrêtée alors qu’elle tentait de s’enfuir de la maison de sa plus récente victime.

Des empreintes digitales ont lié Juana à dix meurtres, mais on l’a soupçonnée d’au moins 40 de plus.
Juana en a confessé quatre, niant toute implication dans les autres cas.
Son procès a eu lieu en 2008, elle a été accusée de 16 meurtres et condamnée à 759 ans d’emprisonnement.
Durant son procès, elle a expliqué que ses gestes étaient dus à un ressentiment envers sa mère.



C'était là mon dernier article sur les femmes tueuses pour le moment, il y en a bien d'autres, mais pas en français pour le moment :p
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
Ray-J
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Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ray-J »

Gary Leon Ridgway (le tueur de la rivière verte)

Gary Ridgway, est né le 18 février 1949 à Salt Lake City dans l'Utah. En 1960, ses parents déménagent et s'installent à Seattle (État de Washington).

Au début de son adolescence, il devient pyromane et met le feu à différents garages appartenant à ses voisins. Il aime aussi beaucoup tuer des animaux et leur faire du mal. Il ira même jusqu'à tuer son chat en l'enfermant dans une glacière jusqu'à ce qu'il meurt, avant de se débarrasser du corps pour ne pas se faire prendre.

Lors-ce qu'il a 15 ans, il croise un petit garçon de 6 ans près d'un bois et lui demande s'il veut bien construire un château fort avec lui dans les bois… A peine arrivé dans les bois, il se jette sur le petit garçon et le poignarde à plusieurs reprises avant de s'enfuir. Le petit garçon survivra ; mais Ridgway ne sera jamais inquiété, ni même soupçonné de l'avoir poignardé.

A l'âge de 20 ans, il obtient son bac et commence à travailler pour Kenworth Motor Truck Company (une entreprise spécialisée dans la peinture de carrosseries de camions). Mais brusquement, il quitte son emploi et s'engage dans la Navy en août 1969. Le bâtiment de guerre sur lequel il est affecté navigue jusqu'aux Philippines, endroit où Ridgway fréquentera énormément de prostituées.

Le 15 août 1970, il épouse Claudia Kraig, une ancienne petite amie de lycée.
Le 23 juillet 1971, il quitte la Navy.
A peine un mois plus tard, ne supportant plus son caractère autoritaire, sa femme le quitte. Le divorce est officiellement prononcé en janvier 1972.

Après avoir tenté d'entrer dans la police de Seattle et avoir échoué aux tests de recrutement, il retourne finalement travailler pour Kenworth.

En juillet 1972, il rencontre Marcia Winslow, ils se marient ensemble en décembre 1973 et auront un fils ensemble ; mais divorcent en mai 1981.

Le 15 juillet 1982, le corps de Wendy Lee Coffield, jeune prostituée âgée de seulement 16 ans, est découvert dans la Green River. Par la suite, et ce durant des années, un grand nombre de corps de femmes attribués au même tueur seront découverts dans la Green River, d'où le surnom de tueur de la rivière verte.

Après pratiquement 20 ans d'enquête, Ridgway est finalement arrêté le 30 novembre 2001, après que les enquêteurs aient réussi à identifier son ADN sur 4 victimes.
Plus tard, les enquêteurs découvriront que les minuscules éclats de peinture qu'ils avaient retrouvé sur 3 victimes, sont exactement les mêmes éclats que ceux retrouvé sur des objets saisis dans le casier de Ridgway sur son lieu de travail, il sera alors inculpé de 3 autres meurtres.

Afin d'éviter la peine de mort, les avocats de Ridgway réussiront à passer un accord avec le procureur. En échange, il devra dire toutes la vérité sur ses meurtres et indiquer où se trouvent les corps. En tout, il parlera de 71 meurtres, mais dira devant le juge : " J'ai tué tant de femmes que j'ai du mal à m'en souvenir ! "
Finalement, il ne sera inculpé "que de" 48 meurtres.

Alors qu'il est dans l'attente de son procès, sa troisième femme avec qui il s'était marié en 1988 (Judith Lynch) demande le divorce.

Le 18 décembre 2003, Gary Ridgway est condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération.

Mode opératoire de Ridgway : La plupart de ses victimes étaient des prostituées, en générale il les accostait alors qu'il était au volant de son pick-up, les faisait monter à l'arrière, avait des relations sexuelles avec elles, et les étranglais à main nues.
Il lui arrivait aussi d'avoir des relations sexuelles et de tuer en pleine nature.
Il pouvait aussi ramener des filles chez lui, avoir des relations sexuelles dans le lit conjugal, et finir par étrangler la fille.
Ridgway étranglait toujours ses victimes.

Il détestait littéralement les femmes ; particulièrement les prostituées pour lesquelles il avait une véritable obsession. Il semblerait que ses meurtres soient d'une manière directe ou indirecte liés à sa mère, elle était très autoritaire et jamais satisfaite de lui. Après son arrestation, Ridgway dira que lors-ce qu'il était adolescent, il fantasmait de poignarder sa mère et de mutiler son corps.

Gary Ridgway est aujourd'hui âgé de 73 ans et est toujours incarcéré.
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Ray-J
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Message par Ray-J »

Gerard John Schaefer (le flic tueur)

Gerard Schaefer, est né le 25 mars 1946 à Neenah dans le Wisconsin. Il grandit dans un premier temps à Nashville dans le Tennessee, puis à Atlanta en Géorgie, jusqu'à ce que ses parents déménagent et s'installent en Floride à Fort Lauderdale en 1960.

Le 23 septembre 1969, il devient professeur stagiaire et enseigne la géographie, mais est renvoyé à peine 2 mois plus tard pour avoir refusé de suivre les consignes de ses supérieurs et avoir tenté d'imposer ses propres valeurs morales et politiques à ses élèves.

Mars 1970, il retrouve un emploi de professeur stagiaire, mais est une nouvelle fois renvoyé car le directeur de l'école le trouve inapte au poste.

En 1971, il entre dans la police du conté de Broward et obtient son diplôme de patrouilleur à la fin de cette même année.
Sa carrière de patrouilleur débute dans la ville de Wilton Manors. Mais 6 mois plus tard, il est démis de ses fonctions après que ses supérieurs se soient rendu compte qu'il avait pour habitude d'arrêter des automobilistes féminines pour des infractions mineures au code de la route, qu'il entrait leurs plaques d'immatriculation dans le fichier de la police pour avoir des informations personnelles sur elles, et qu'ensuite il les contactait pour obtenir des rendez-vous avec elles.

Peu de temps après avoir été démis de ses fonctions, il retrouve un emploi dans la police du conté de Martin, après avoir écrit une fausse lettre de recommandation venant de la police de Wilton Manors approuvant sa candidature. Le conté de Martin vérifiera s'il n'a pas d'antécédents judiciaire, mais ne prendra pas la peine de vérifier ses antécédents auprès de la police de Wilton Manors.

Dans l'après-midi du 21 juillet 1972, Schaefer aperçoit durant sa patrouille deux jeunes femmes faisant de l'auto-stop (Nancy Trotter 18 ans, et Paula Welles 17 ans). Il s'arrête à leur hauteur et leur dit qu'en Floride il est interdit de faire de l'auto-stop (ce qui est faux) et leur propose de les raccompagner chez elles… Durant le trajet, les deux filles disent que le lendemain elles ont l'intention d'aller à la plage ; Schaefer leur propose alors de les conduire pour ne pas qu'elles fassent de l'auto-stop et de mauvaises rencontres.

09h15 le lendemain, il passe prendre les filles mais cette fois-ci dans sa voiture personnelle et sans son uniforme, et leur explique qu'aujourd'hui il est en civil car il doit effectuer une mission d'infiltration. Il ne conduira jamais les filles à la plage, mais les conduira jusqu'à une forêt isolée ou il les bâillonnera, les ligotera, et les attachera chacune à un arbre à une certaine distance l'une de l'autre, de sorte à ce qu'elles ne puissent pas se voir. Ensuite il leur dira qu'il allait les vendre à un réseau de prostitution ; avant de leur dire qu'en fait il allait les violer et les tuer. Mais il fut interrompu par un appel radio lui ordonnant de se rendre au plus vite à son poste de police. Il laissa alors les filles attachées, en leur disant qu'il avait rendez-vous avec l'homme à qui il avait l'intention de les vendre, et qu'elles n'avaient pas intérêt à essayer de s'enfuir car il ne serait pas loin.

Env. 02h00 plus tard, lors-ce qu'il revient, les filles ne sont plus là.

Schaefer rentre alors chez lui et appelle immédiatement son chef en lui disant : "J'ai fait quelque chose de stupide, vous allez être en colère contre moi !" Puis lui explique que pour donner une leçon à deux jeunes auto-stoppeuses et les prévenir des dangers de l'auto-stop, il les avait abandonnées dans la zone marécageuse de l'île Hutchinson, mais qu'il avait un peu exagéré dans sa manière de faire. Son chef lui ordonne alors de se rendre au poste de police.

Ce que Schaefer ne sait pas, c'est qu'entre temps les deux filles ont été retrouvées. L'une d'entre elles a été retrouvée au bord d'une route par un routier qui l'a conduit au poste de police le plus proche (celui où travaille Schaefer) et la deuxième a elle aussi été retrouvée par une patrouille de police au bord d'une route, les mains attachées dans le dos et avec un bâillon sur la bouche.
Lors-ce que Schaefer arrive au poste de police, il est immédiatement démis de ses fonctions et inculpé d'agressions avec séquestrations.

En décembre 1972, il est seulement condamné à 1 an de prison avec possibilité de libération au bout de 6 mois, et 3 ans de mise à l'épreuve.

Avril 1973, alors que Schaefer est toujours en prison ; les corps en décomposition de Susan Place 17 ans, et Georgia Jessup 16 ans, sont retrouvés non loin du poste de police où travaillait Schaefer.
L'enquête démontrera qu'elles ont été attachées d'une certaine manière avant de mourir, ce qui rappellera aux enquêteurs la manière dont Schaefer avait attaché Trotter et Welles. Ils demanderont alors un mandat de perquisition pour pouvoir fouiller sa maison.
Dans sa chambre, ils trouvent des dents humaines appartenant à au moins 8 jeunes femmes et adolescentes. Des nouvelles écrites par Schaefer parlant de tortures, viols et meurtres de femmes. Ainsi que des bijoux, passeports, permis de conduire… appartenant à une trentaine de jeunes femmes toutes portées disparues.
Lors-ce que la police l'interroge, il répond qu'il a acheté tout ça (sauf les nouvelles) dans des brocantes et à des marchands ambulants ; évidemment les enquêteurs n'en croient pas un mot.

Le 04 octobre 1973, il est condamné à 2 peines de prison à perpétuité pour les meurtres de Susan Place et Georgia Jessup (la peine de mort était à cette époque suspendue en Floride).
La police soupçonnera Schaefer d'avoir tué au moins 32 autres personnes, mais il ne sera jamais inculpé pour ces meurtres.

Le 03 décembre 1995, Schaefer est retrouvé mort dans sa cellule après avoir reçu une quarantaine de coups de couteaux au niveau de la tête et de la nuque. L'auteur des coups de couteaux (Vincent Rivera) était l'un des ses codétenus, celui-ci sera plus tard condamné à 54 ans de prison supplémentaire en plus de la peine qu'il purgeait déjà pour un double meurtre.

Schaefer en prison avant sa mort :
Schaefer.jpg
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Bonsteph
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Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Bonsteph »

Gérald Gallant - Tueur a gage des Rock Machine (Hell Angel). Un des plus grand tueurs à gages du Québec.

Au hasard d'une vidéo sur youtube, j'ai découvert un tueur à gages qui a oeuvré au sein de la guerre de Bikers au Québec fin des années 90 et début des années 2000.
Il m'a marqué parce qu'il n'avait rien d'un tueur, du moins en apparence.
C'est quelqu'un de très calme, effacé et timide, qui souffre d'un problème de bégaiement.
A cause d'une enfance plus ou moins malheureuse, et de son défaut de language qui a fait un mélange détonnant, à mon sens, il a finalement versé du mauvais côté.

D'après l'article d'un journal Québecquois :

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Arrêté lors du projet Baladeur en 2006, Gérald Gallant a admis être l'auteur de 28 meurtres et de 12 tentatives de meurtre, entre 1978 et 2003. En avril dernier, le 11e et dernier de ses complices ou commanditaires qu'il a dénoncés à la police a été condamné. Le Journal a eu accès à ses confessions aux policiers et aux détails de la vaste enquête qui a permis de l'écrouer. La preuve amassée par la Sûreté du Québec comporte notamment une cinquantaine d'heures d'interrogatoires du tueur sur vidéo et plusieurs milliers de pages de rapports d'enquêtes policières, de photos de scènes de crimes et de déclarations de témoins. Ces détails n'ont jamais été rendus publics auparavant. Voici un portrait inédit du pire tueur à gages de l'histoire du Québec et de ses crimes.

Plusieurs rapports du Service correctionnel fédéral et de la Commission nationale des libérations conditionnelles, rédigés au sujet de Gérald Gallant durant ses peines d'incarcération, font état de l'enfance et de la jeunesse du tueur à gages. Le Journal a consulté ces documents, inclus dans la preuve volumineuse amassée lors du projet Baladeur, et en a tiré des passages touchant cette période de la vie du délateur.

Le 5 mai 2006, Gérald Gallant célèbre son 56e anniversaire de naissance dans un «palace» 5 étoiles de Genève. Sans le savoir, c'est dans cette chambre luxueuse qu'il vit ses dernières minutes de liberté puisque la police s'apprête à lui passer les menottes.

Le pire tueur à gages de l'histoire du Québec comptait bientôt retourner à Donnacona plus riche de 400 000 $, grâce à la revente sur le marché noir européen des montres haut de gamme qu'on lui a commandé de voler en Suisse.

Depuis une semaine, il a arnaqué des bijouteries pour une valeur d'environ 250 000 $ au moyen de cartes de crédit falsifiées. Il a eu l'idée de magasiner en arborant un veston Versace, une montre Cartier et un portefeuille griffé Louis Vuitton, pour mieux berner les bijoutiers suisses. Ceux-ci – comme les 28 hommes qu'il a assassinés au Québec entre 1978 et 2003 – n'y ont vu que du feu.

Enfant battu

Depuis son enfance «malheureuse», Gérald Gallant rêve de devenir riche, d'être un «voleur des ligues majeures». Quand il était un gamin, il «pleurait souvent» et «se sentait rejeté».

Quand le polygraphiste Alain Turbide, de la Sûreté du Québec, lui a demandé, le 6 décembre 2008, quelle était «l'expérience la plus traumatisante» de sa vie, le tueur a répondu sans hésiter: «Mon enfance».

Né à Chicoutimi en 1950, il est le 4e d'une famille de cinq enfants. Il est frêle, sa santé est «fragile». Il a un souffle au coeur et fait du rhumatisme à une jambe. Ses parents le surprotégeaient, a-t-il dit à la Commission nationale des libérations conditionnelles.

Gallant adore son père, contremaître à l'aluminerie Alcan, à Arvida. Branché au «détecteur de mensonges» de la SQ, Gallant déclare toutefois avoir été «battu beaucoup» par sa mère.

«J'ai été élevé dans la violence par elle», précise-t-il alors, en ajoutant que sa mère est la personne qu'il «respecte le moins dans (sa) vie».

«J’ai pas assisté à ses funérailles, a-t-il dit. Je me sentais mieux de même.»

Il a notamment raconté à Raymond Bouchard, un de ses vieux acolytes du monde interlope à Québec, que sa mère l'enfermait dans un garde-robe quand il était petit.
Ridiculisé à l'école

De plus, Gallant ne peut supporter les infidélités de sa mère, qu'il a lui-même surprise «avec d'autres hommes», selon des rapports correctionnels datant des années 70.

«La mère trompait son époux et en plus, le dominait. Gérald ne pouvait absolument pas tolérer la mollesse du père et à maintes reprises, s'est interposé entre les deux parents pour prendre la part du père.»

Mais son pire handicap est un défaut de langage dont il ne s'est jamais débarrassé.

«Il bégaie énormément. Il fut évidemment l'objet de moqueries de la part de sa famille (...). Prenant beaucoup de temps à parler, il faisait continuellement l'objet de quolibets de la part des autres élèves et les enseignants, pour leur part, le négligeaient beaucoup.»

À 15 ans, Gérald Gallant décroche de l'école. Il n'a terminé que sa 5e année. Son quotient intellectuel n'est évalué qu'à 88, selon des tests qu'on lui a fait passer en détention.

«Le sujet a un potentiel intellectuel sous la moyenne», écrit l'orienteur Jean Olczyk, du pénitencier de Sainte-Anne-des-Plaines, en 1978.
Se sentir accepté

«Insécure» et «renfermé», le jeune Gérald Gallant fait des mauvais coups pour se «sentir accepté» des autres. Il vole notamment une voiture à bord de laquelle lui, un ami et «deux copines» se sont offert une «joy ride» pendant toute une soirée.

«(Dans ma jeunesse), j'ai commencé à faire des vols par effraction avec des amis au Saguenay–Lac-Saint-Jean, (...) à l'intérieur de petites épiceries ou de dépanneurs. Nous recherchions surtout des cigarettes car nous avions un contact pour les vendre.»

À 18 ans, Gallant se moque des autorités une première fois, afin d'obtenir son permis de conduire.

«J'ai eu un permis de conduire en changeant ma date de naissance sur mon baptistaire (sic), soit le 7 mai 1947. À cette époque, nous avions les permis de conduire à 21 ans. Tous mes antécédents judiciaires sont sur cette date-là, car ils m'identifiaient avec mon permis de conduire», a raconté le tueur aux enquêteurs en 2006.

Gallant travaille tantôt comme plongeur à l'hôtel Chicoutimi, comme emballeur dans un marché Steinberg ou comme poseur de tourbe pour la Saguenay Peatmoss. Mais il cherche à faire «de l'argent facile sans trop d'efforts».

Il lit peu, sauf les journaux spécialisés dans la couverture des affaires policières. Il va au cinéma quelques fois par mois, ayant même «une préférence pour les films d'amour».

Gallant entre aussi dans les Cosaques», un gang où «il se valorisait en bravant l'ordre établi et au surplus, se sentait pleinement accepté» par ses comparses. Il «aime la vitesse automobile» et fréquente des «filles assez faciles».
Première offense «passagère»...

«Vers 14 ou 15 ans, j'ai commencé à faire des vols par effraction avec des amis au Saguenay–Lac-Saint-Jean, principalement à l'intérieur de petites épiceries ou de dépanneurs. Nous recherchions surtout des cigarettes car nous avions un contact pour les vendre.»

Le 27 octobre 1969, il est condamné à sa première peine d'emprisonnement, d’une durée de 23 mois, pour une série de larcins.

«J'ai fait ma détention à la prison de Chicoutimi et j'ai connu de vieux voleurs de banque qui me disaient «tu perds ton temps dans les vols par effraction, c'est les vols de banque qui sont payants». En plus, ils me disaient le best, c'est d'entrer dans un gang de voleurs de banques.»

Gallant trompe la Commission nationale des libérations conditionnelles à la première occasion, quelques mois plus tard.

«Gérald ne présente en aucune façon l'image d'un criminel structuré ni même d'un récidiviste. C'est sa première offense que je qualifierais de passagère. (...) Sa possibilité de récidiver semble nulle», écrit l'agent aux libérations conditionnelles Serge Lemieux, le 10 février 1970.

Gallant sort de prison en juin suivant. À peine 59 jours plus tard, il est arrêté de nouveau pour avoir dévalisé la caisse populaire de Chicoutimi-Nord avec un complice et écope de trois ans de pénitencier.

Rien ne laisse alors présager que Gérald Gallant deviendra plus tard un redoutable tueur à gages pour des organisations criminelles rivales des puissants motards Hells Angels, qu'il fera 28 morts et qu'il parviendra à s'esquiver des policiers durant près de 30 ans.

L'ascension d'un petit voleur
Consultez nos archives

Petit braqueur sans envergure, Gérald Gallant a trouvé sa «nouvelle voie» au pénitencier de Cowansville en côtoyant un «vrai caïd» qu'il admirait, Raymond Desfossés.

Le 24 octobre 1973, Gallant — qui a passé seulement cinq mois en liberté au cours des quatre dernières années — participe à un autre vol à main armée.

Mais ce braquage dans une bijouterie de Chicoutimi tourne mal. Pendant qu'il attend ses deux complices dans une auto volée, Gallant s'enfuit quand l'un d'eux, Gilles «Balloune» Côté, tire en direction des policiers. Arrêté, Côté va incriminer Gallant — qui exercera une vengeance sans merci 12 ans plus tard.

Gallant se rend aux policiers alors qu'il se sait recherché. «Mon père avait des problèmes de santé, des problèmes avec son coeur et je voulais pas accentuer ça. J'avais beaucoup de remords», a-t-il affirmé à la SQ.

Son avocat lui a dit qu'il s'en tirerait «à bon compte» en plaidant coupable. Il est condamné à huit ans d'incarcération, le 14 juin 1974.
Un dévoué complice

Il est envoyé au pénitencier de Cowansville, où il fait la connaissance du caïd trifluvien Raymond Desfossés, un leader influent du gang de l'Ouest, et de son lieutenant à Québec, Raymond Bouchard. C'est également là qu'il rencontre Jean-Claude Gagné et son «grand ami», Denis Corriveau.

Raymond Desfossés, photographié par les policiers après une de ses arrestations durant les années 70. Gérald Gallant l’a côtoyé au pénitencier de Cowansville et il a été impressionné par le caïd, qui est devenu son patron après leur libération.

Denis Corriveau, que Gallant a connu au pénitencier de Cowansville, est devenu un de ses meilleurs amis et complice de quelques-uns de ses meurtres.

Jean-Claude Gagné, un autre ex-camarade de détention de Gallant, a notamment aidé le tueur à commettre son 28e et dernier meurtre.

Raymond Bouchard, que Gallant a connu au pénitencier, était le lieutenant du gang de l’Ouest dans la région de Québec. Le délateur l’a impliqué dans une quinzaine de ses meurtres.

Ces quatre hommes deviendront des commanditaires ou complices de plusieurs meurtres que Gallant allait perpétrer, notamment durant la guerre des motards. Quatre comparses que Gallant a trahis après son arrestation en 2006.

«M. Raymond Desfossés m'impressionnait beaucoup. Il contrôlait le trafic de drogue au pénitencier. C'était un vrai caïd. Il était à la tête d'une organisation de voleurs de banques. Je voulais faire partie de cette organisation pour devenir riche», a déclaré Gallant aux enquêteurs du projet Baladeur.

Gallant a rappelé qu'il avait «gagné la confiance» de Desfossés en cachant sa drogue au «local de peinture» du pénitencier, où les autorités croyaient qu'il faisait «de la bonne besogne». Il s'est même «plogué» le rectum de mescaline lors d'une sortie autorisée par le service correctionnel pour faire entrer la drogue à son retour au pénitencier, selon ses déclarations à la SQ.

«Personne lui disait non. J'ai parlé beaucoup avec lui et j'avais convenu qu'en sortant du pénitencier, j'allais entrer avec contact avec lui. Il m'avait dit qu'il ne donnait pas son numéro de téléphone à beaucoup de monde.»
«J'ai trouvé en moi une force»
Gérald Gallant, photographié durant une filature des policiers en 1980, sur la Côte-Nord, durant l’enquête sur le meurtre du trafiquant Louis Desjardins.

Manipulateur, Gallant a pris soin de faire son plus beau mea culpa aux autorités des libérations conditionnelles avant de redevenir un homme libre en septembre 1978.

«Je ne pense plus qu'à ce qui compte vraiment dans la vie, acquérir une situation stable et vivre en tant que citoyen sain et productif dans la société. (...) J'ai trouvé en moi une force et je m'en servais à mauvais courant. (...) J'essaie de faire prendre une nouvelle voie à ma vie, car à mon âge, c'est le temps que j'y pense», a-t-il écrit dans sa demande de libération.

Le 30 janvier 1980, sur la Côte-Nord, il prenait sa «nouvelle voie».

«J'ai fait mon premier meurtre pour Raymond Desfossés», a admis Gallant, 26 ans plus tard.





Une vidéo youtube plus parlante, si vous vous ne voulez pas lire le "pavé" ;)

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Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Ray-J »

Dennis Rader (BTK)

Dennis Rader, est né le 9 mars 1945 à Pittsburg dans l'état du Kansas. Il grandit à Wichita (Kansas) dans une maison paisible avec ses parents et 3 frères dont il est l'aîné.

Alors qu'il est encore enfant, il commence à développer certains fantasmes autour de l'esclavage, la domination, le pouvoir, la torture, le meurtre... À l'approche de l'adolescence, il fantasme d'attacher et de violer des jeunes filles. (Après son arrestation, il dira qu'à cette époque il lui arrivait de tuer des chats en les suspendant par le cou)
Durant son adolescence, il se met à espionner certaines femmes vivants dans son quartier, tout en étant lui-même habillé en femme. Il aimait aussi beaucoup porté les sous-vêtements féminins qu'il volait. Mais ce qu'il préférait, c'était se masturber tout en s'attachant lui-même à l'aide de cordelettes. Plus tard, il avouera que lors de ses petits jeux en solitaire, il lui arrivait de se pendre jusqu'à l'évanouissement.

Il obtient son bac en 1963. Mais pour je ne sais quelle raison, n'entre à l'université qu'en 1965.
C'est à cette période qu'il se met à suivre des femmes... Parfois, il s'introduit même dans des maisons afin de voler des petits objets ; ce qu'il trouve très excitant.

Alors âgé de 21 ans, il s'engage dans l'US Air Force. Il y suit différents entraînements ainsi que différentes formations avant d'être envoyé à Okinawa au Japon. Peu de temps après, il est transféré à Tokyo jusqu'à la fin de son service en 1970. Après cela, il rentre à Wichita.
Moins d'un an après son retour, il se mari avec Paula Dietz (ils auront deux enfants ensemble) Ils s'installent ensuite tous deux au nord de Wichita, non loin des parents de Rader.

À la fin de l'année 1973, il perd son emploi - Sans emploi, déprimé... Rader fantasme de plus en plus sur ses envies de meurtres...

Entre le 15 janvier 1974 et le 19 janvier 1991, il a tué 10 personnes âgées de 9 à 62 ans. Avant de passer à l'acte, il épiait, suivait, et notait les horaires et habitudes de ses futures victimes. Une fois décidé, il entrait le plus souvent chez ses victimes durant leur absence puis était capable d'attendre leur retour tapi dans l'ombre durant des heures... Une fois rentrées, il les menaçait d'un pistolet avant de les attacher, de les torturer, et de les tuer. Le plus souvent, il les bâillonnait puis les étranglait à l'aide de cordelettes qu'il avait lui-même amené. Aussi, il leur mettait souvent un sac sur la tête. Parfois, il prenait des photos de ses victimes pendant qu'il les torturait et après les avoir tué. Il n'agressait jamais ses victimes sexuellement, mais il lui arrivait de se masturber sur les lieux du crime ; du sperme lui appartenant sera retrouvé à différentes reprises. À chaque fois, il volait des petits objets sur les lieux en guise de souvenirs.
Ses tout premiers meurtres, furent particulièrement horribles... Il tua 4 membres d'une même famille (la famille Otero) dont 2 enfants de 9 et 11 ans.
Comme l'avait fait avant lui le tueur du Zodiac, il enverra ou cachera à travers la ville de Wichita différents courriers à destination des médias et de la police. Dans l'un de ses courriers, il se surnommera lui-même BTK. BTK pour : Bind them (attache-les) Torture them (torture-les) Kill them (tue-les).
Il fait sa dernière victime le 19 janvier 1991, en tuant Dolores Davis, une femme âgée de 62 ans qui vivait dans la même rue que lui. Puis, chose très étonnante pour un tueur en série... il arrête de tuer.

En 2003, Robert Beattie, un avocat travaillant à Wichita qui craint que les meurtres de BTK tombent dans l'oubli, écrit un livre sur l'affaire. Cela a pour effet de la relancer... particulièrement sur internet.

En janvier 2004, le Wichita Eagle publie un article pour marquer le 30ème anniversaire du massacre de la famille Otero, ce qui fait finalement sortir BTK de son long silence alors que la police et le FBI le pensaient probablement mort ou en prison pour une autre affaire. Du coup, il se met de nouveau à envoyer et disséminer des courriers à travers la ville afin de communiquer avec les médias et la police ; c'est d'ailleurs ce qui causera sa perte...
Car dans l'un des courriers, il demande à la police si elle est capable de le retracer à l'aide d'une disquette d'ordinateur. Par le biais d'une petite annonce codée et postée dans le Wichita Eagle, la police lui répond que non. Dennis Rader les croit, et leur envoie alors une disquette à la place de ses courriers habituels (incroyablement stupide pour quelqu'un qui s'estimait intellectuellement supérieur à la police, au FBI, à leurs profileurs...). La disquette permis de découvrir qu'elle appartenait à un certain Dennis et qu'elle avait été utilisée sur l'ordinateur de l'église luthérienne de Wichita. Après une recherche rapide, les enquêteurs découvrent qu'un homme du nom de Dennis Rader est le président du conseil de cette église.

Finalement, il est arrêté le 25 février 2005, soit 31 ans après le début de sa série de meurtres.
Le 18 août 2005, il a été condamné à 10 peines de prison à perpétuité.
Il a aujourd'hui 78 ans, et est toujours incarcéré à la prison d'El Dorado au Kansas.
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Re: Ces génies qui ont commis le pire

Message par Biquette »

Je ne connaissais pas celui-ci ! Merci @Ray-J !
Le pire dans tout ça, c'est qu'on a pas droit à une deuxième chance alors qu'on aurait su quoi en faire.
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