auiditas mortis.
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auiditas mortis.
Semi inconscient, gisant dans ses draps de satin noir poisseux de sang et de sueur, mon corps difforme agonise lentement …. Ivresse des sens, plaisirs charnels et perversion troublent mon regard morne dans l’attente de ta venue.
Ma chevelure d’ébène s’étale sur l’oreiller telle une cascade huileuse et malfaisante… Les derniers feux d’un crépuscule d’automne donnent à la chambrée une teinte cuivrée, alors que j’observe de fines particules dansantes dans les raies de lumière qui percent à travers les volets clos.
L’ombre de ton sourire carnassier se dessine dans mon esprit malade…tes lèvres carmin s’entrouvrant pour laisser poindre une langue avide de me gouter. Comme une apparition éthérée et irréelle, tu te tiens au pied de ma couche, dans une robe incandescente de ténèbres, rehaussée de dentelle violine profond.
Une expression sans vie irradie de ton visage angélique, et une lueur de torture obscène danse joyeusement au fond de tes yeux couleur feuille de noisetier. J’ose imaginer un instant ta chevelure blonde inondée la peau livide et gonflé de mon ventre...imaginer le sillon humide laissé par le cheminement de ta langue de velours, pendant que tes ongles s’évertuent sur le cuir de mon pantalon.
Je ressens presque la chaleur humide de ton souffle chargé de désirs irrévérencieux, de positions immorales, d’étreintes salaces…. De tes mains gantées de pourpre plongeant dans ma cavité abdominale pour se saisir de mes entrailles sanguinolents, de ta bouche soudainement vorace s’ouvrante dans un rictus hideux afin de déchiqueter des tes crocs, mon foie gorgé de sang… Mon cri se fige comme un noyé au fond d’un lac obscur et glacé. Alternance de plaisir et de douleurs…
Fiévreusement, tu soulèves ta robe dans un bruit sourd de froissement…. Offrant à mes yeux impies la vision apocalyptique de tes jambes gainées de soie couleur nuit sans lune ; Tu esquisses un sourire espiègle, enjôleur, laissant couler sur ta peau opaline, une rivière carmillon de mon propre sang.
Avec toute la délicatesse féminine qui te sied, tu saisis ton dessous noir et le fait descendre lentement vers tes chevilles, pour enfin l’ôter presque pudiquement.
Comme on jette un os à une hyène puante, tu me lances ta culotte, dernier rempart de tissu avant ton ultime féminité, gardien de ton jardin d’Eden.
Sans un mot, juste du regard, tu m’ordonnes de la prendre et de m’en régaler.
Déjà, tes mains dansent sur mon bas ventre et libère mon sexe tendu comme un glaive, n’attendant que les supplices onctueux que ta folie dictera.
Délicatement, je prends ce trésor soyeux entre mes doigts, et le porte à mon visage. Je sens la tiédeur de ton corps perdurer et se propager sur ma joue. Prêt à rejoindre le Divin, l’ineffable, je pose mon nez là ou se trouvait quelques instant plutôt ton coquillage nacré, et, fermant les yeux, je me soule de tes fragrances intimes. Bien que physiquement prés de toi, mon âme explose en une myriade d’étincelles maléfiques, ma conscience virevolte comme un feu follet prisonnier d’un antique mausolée.
Je sens ta bouche m’aspirée, tes mains malmenant doucement mes réserves de la futur humanité.
Ensorcelant mes sens, tes fragrances m’apoplexies, révulsant mon immanence à son paroxysme.
Je perçois les premiers spasmes inhérents à une jouissance proche. Je gémis de plaisir, et semble chuter dans de profondes abysses tel un archange déchu. Tu le ressens aussi.. car tu accélères la cadence…. Ma langue serpentaire se pose et goute le tissu…pour trouver ce qu’il cherchait tant….
Tourbillon de néant, overdose de sensations olfactives et gustatives, un déluge de feu et de glace inonde ma carcasse, embrasse mon cœur noir et crevassé, disloquent mes veines et leur flots de purulence noire…. Je me déverse en toi, supplicié, écartelé, immonde épouvantail crasseux et décharné. Je me déverse en toi dans un long râle rauque et bestial, arc bouté, mes mains griffus empoignant violement le drap, ce linceul qui bientôt couvrira les restes putrides et grouillant de vers affamés, de ce qui fût jadis un corps. Déjà mes fluides se répandent comme un abject blasphème, inondant la pièce de ma puanteur. Ce dernier plaisir, menant vers le Styx, consume mes derniers soubresauts, mon dernier souffle fétide, chargé de pourriture et de miasmes contagieux.
" Angoras."
Ma chevelure d’ébène s’étale sur l’oreiller telle une cascade huileuse et malfaisante… Les derniers feux d’un crépuscule d’automne donnent à la chambrée une teinte cuivrée, alors que j’observe de fines particules dansantes dans les raies de lumière qui percent à travers les volets clos.
L’ombre de ton sourire carnassier se dessine dans mon esprit malade…tes lèvres carmin s’entrouvrant pour laisser poindre une langue avide de me gouter. Comme une apparition éthérée et irréelle, tu te tiens au pied de ma couche, dans une robe incandescente de ténèbres, rehaussée de dentelle violine profond.
Une expression sans vie irradie de ton visage angélique, et une lueur de torture obscène danse joyeusement au fond de tes yeux couleur feuille de noisetier. J’ose imaginer un instant ta chevelure blonde inondée la peau livide et gonflé de mon ventre...imaginer le sillon humide laissé par le cheminement de ta langue de velours, pendant que tes ongles s’évertuent sur le cuir de mon pantalon.
Je ressens presque la chaleur humide de ton souffle chargé de désirs irrévérencieux, de positions immorales, d’étreintes salaces…. De tes mains gantées de pourpre plongeant dans ma cavité abdominale pour se saisir de mes entrailles sanguinolents, de ta bouche soudainement vorace s’ouvrante dans un rictus hideux afin de déchiqueter des tes crocs, mon foie gorgé de sang… Mon cri se fige comme un noyé au fond d’un lac obscur et glacé. Alternance de plaisir et de douleurs…
Fiévreusement, tu soulèves ta robe dans un bruit sourd de froissement…. Offrant à mes yeux impies la vision apocalyptique de tes jambes gainées de soie couleur nuit sans lune ; Tu esquisses un sourire espiègle, enjôleur, laissant couler sur ta peau opaline, une rivière carmillon de mon propre sang.
Avec toute la délicatesse féminine qui te sied, tu saisis ton dessous noir et le fait descendre lentement vers tes chevilles, pour enfin l’ôter presque pudiquement.
Comme on jette un os à une hyène puante, tu me lances ta culotte, dernier rempart de tissu avant ton ultime féminité, gardien de ton jardin d’Eden.
Sans un mot, juste du regard, tu m’ordonnes de la prendre et de m’en régaler.
Déjà, tes mains dansent sur mon bas ventre et libère mon sexe tendu comme un glaive, n’attendant que les supplices onctueux que ta folie dictera.
Délicatement, je prends ce trésor soyeux entre mes doigts, et le porte à mon visage. Je sens la tiédeur de ton corps perdurer et se propager sur ma joue. Prêt à rejoindre le Divin, l’ineffable, je pose mon nez là ou se trouvait quelques instant plutôt ton coquillage nacré, et, fermant les yeux, je me soule de tes fragrances intimes. Bien que physiquement prés de toi, mon âme explose en une myriade d’étincelles maléfiques, ma conscience virevolte comme un feu follet prisonnier d’un antique mausolée.
Je sens ta bouche m’aspirée, tes mains malmenant doucement mes réserves de la futur humanité.
Ensorcelant mes sens, tes fragrances m’apoplexies, révulsant mon immanence à son paroxysme.
Je perçois les premiers spasmes inhérents à une jouissance proche. Je gémis de plaisir, et semble chuter dans de profondes abysses tel un archange déchu. Tu le ressens aussi.. car tu accélères la cadence…. Ma langue serpentaire se pose et goute le tissu…pour trouver ce qu’il cherchait tant….
Tourbillon de néant, overdose de sensations olfactives et gustatives, un déluge de feu et de glace inonde ma carcasse, embrasse mon cœur noir et crevassé, disloquent mes veines et leur flots de purulence noire…. Je me déverse en toi, supplicié, écartelé, immonde épouvantail crasseux et décharné. Je me déverse en toi dans un long râle rauque et bestial, arc bouté, mes mains griffus empoignant violement le drap, ce linceul qui bientôt couvrira les restes putrides et grouillant de vers affamés, de ce qui fût jadis un corps. Déjà mes fluides se répandent comme un abject blasphème, inondant la pièce de ma puanteur. Ce dernier plaisir, menant vers le Styx, consume mes derniers soubresauts, mon dernier souffle fétide, chargé de pourriture et de miasmes contagieux.
" Angoras."
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Re: auiditas mortis.
Merci mon freakounet 
Mon univers est comme moi, sombre et torturé

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Re: auiditas mortis.
Allier érotisme, sentimentalisme et esthétique morbide, il fallait le faire. Et tu l'as fait. C'est un régal. 

Re: auiditas mortis.
et j'aime çafarfa a écrit :Merci mon freakounet
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Re: auiditas mortis.


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Re: auiditas mortis.
MerciEmily a écrit :Allier érotisme, sentimentalisme et esthétique morbide, il fallait le faire. Et tu l'as fait. C'est un régal.

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Re: auiditas mortis.
Merci sluxslux a écrit :sacrée maîtrise Farfa,tu écris et décris tellement bien que je vis ce que tu écris! Bravo,franchement!

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Re: auiditas mortis.
C'est pas du tout mon univers, mais j'ai lu jusqu'au bout et j'apprécie beaucoup, félicitations Farfou 

Vous ne savez pas à quel point vous êtes fort tant que vous n’avez pas besoin de l’être.
Re: auiditas mortis.
En tout cas, c'est vraiment adorable mon Farfa. Infiniment touchée ...farfa a écrit : Merci![]()
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Re: auiditas mortis.
merci ma biketteBikette a écrit :C'est pas du tout mon univers, mais j'ai lu jusqu'au bout et j'apprécie beaucoup, félicitations Farfou


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Re: auiditas mortis.
Emily a écrit : En tout cas, c'est vraiment adorable mon Farfa. Infiniment touchée ...

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Re: auiditas mortis.
Farfa, tu es E X C E P T I O N N E L...
Est-ce possible que je t'adoreeeeee encore plus...???
C'est d'une écriture exquise...
Je t'adoreeeeeeeeeeeeeeee très fort...
Clin d'oeil mon Emy
Est-ce possible que je t'adoreeeeee encore plus...???
C'est d'une écriture exquise...
Je t'adoreeeeeeeeeeeeeeee très fort...
Clin d'oeil mon Emy
