Y a une certaine continuité dans le fait d'accepter de voir l'autre vivre. La difficulté, c'est de subir la fin de quelque chose quand tout continue autours. On a l'impression que tout vas de travers et au final on se rend compte que rien ne va parce que, nous, on ne va pas.
La limite est a fixer quand on perd trop pied avec la réalité et qu'une émotion prend tellement d'ampleur qu'elle devient destructive. C'est un point où il vaut mieux accepter de "lâcher prise", et c'est le moment où il faut sortir, aller au resto, profiter d'un bon coiffeur, ...
Donc comme tout le monde, je pense que le recul est nécessaire et naturel. C'est une façon de se détacher des choses et d'adopter un point de vue nouveau, que l'on a pas quand on est "dedans". Le pire, c'est surement de ne pas accepter ce détachement et d'en venir au point où tout ce qu'on ressent fait mal, au point ou on sent que l'explosion (ou l'implosion d'ailleurs) approche.
Je ne sais pas si une fois que le gros de la rupture est passée revenir sur ses pas est une bonne chose. Forcément, rapidement, une certaine nostalgie s'installe et il peut y avoir le besoin de savoir ce que devient l'autre. Mais est-ce que ce n'est pas replonger un peu pour s'obliger a se réveiller définitivement?
(J'ai retrouvé mon ex récemment, c'est con, mais inconsciemment depuis toutes ses années, je l'avais lavé de toute responsabilité, je trouvais des excuses à l'absence de ces réponses, et quand je recevais un signe de vie, c'était l'explosion de joie, des larmes tellement c'était fort pour moi, et qu'importe ce qu'il pouvait dire. Bref, je fermais les yeux uniquement pour me laisser l'espoir de rêver un peu... A n'importe quoi, n'importe quoi qui aurait pu me faire exister à ses yeux. Parce qu'au fond, ce que j'ai renié, ce n'est pas la personne qu'il a été, mais le fait qu'il n'ait plus envie de me voir, qu'il n'ait plus besoin de moi comme moi j'en avais besoin. Finalement, accepter n'être plus qu'une parmi d'autres pour quelqu'un qui compte certainement trop pour nous. C'est comme ça qu'on passe les choses. En acceptant tout contre gré et vents. Se faire violence, je crois que j'ai compris ce que ça voulais dire là.
Mais bon ça y est c'est passé pour moi, depuis je trouve bien d'autres choses pour faire varier mon émotio-mètre, rien de forcément mieux d'ailleurs mdr!)
Non bon tout ce que je voulais dire de plus, c'est ajouter cette petite citation de lafontaine: Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Courage!