Il n'a pas été parlé du lien -ou de la cause à effet- entre la tenue de la femme et la façon dont c'est jugé et compris par la société.
Surtout la société des hommes (dans le sens de mâle).
C'est la religion, ou plutôt l'empreinte religieuse dans l'éducation.
Parce que si une répartition des rôles a été établie, ce n'est ni de façon logique, ni de façon consensuelle, ni de façon égalitaire.
Les hommes décident pour les femmes, et les femmes sont les sujettes de l'homme.
C'est comme ça est il dit dans ces livres dits "saints".
Je mets les "trois grands" dans le même sac: Bible, Torah, Coran.
Tous décrivent et exigent une femme soumise à l'homme.
Dans l'Ancien Testament, il est même dit que tu veux vendre ta fille, comme du bétail.
Mais pas ton fils, "car c'est un fils de Dieu".
Et c'est sur ces livres que nos sociétés ont été fondées et formées.
Que les petits garçons et les petites filles ont appris leur place respective.
Il ne faut donc pas s'étonner si une fille en brassière dans les rues de Dijon (j'ai reconnu la ville

) est vue comme provocante, parce que sa tenue ne correspond pas aux dogmes moraux et religieux établis et formatés dans l'inconscient collectif.
Jusqu'en 1964, en France, les femmes ne pouvaient pas disposer de leurs propres revenus.
Elles pouvaient travailler, avec autorisation du père, du mari ou du frère, mais leurs revenus allaient sur son compte à lui.
Jusqu'en 1966, les enseignements technologiques, tels que l'ingénierie par exemple, n'étaient pas accessibles aux femmes, celles ci étant jugées "incapables de comprendre ce genre de choses".
Les femmes n'ont dans ce ce pays obtenu le droit de vote qu'en 1948, et encore, parce qu'il n'y avait sinon plus grand monde pour voter et élire nos "chers" représentants, après les ravages de la guerre.
La contraception, c'est à dire le droit de décider seule de quand avoir un enfant, légale à partir de 1967, et gratuite à partir de 1974.
Le divorce pour autre motif que faute, date de 1975.
Vous me direz, ça fait longtemps tout ça, les choses ont changé.
Ca ne fait pas si longtemps que ça.
Nous n'avons sans doute pas connu cela, mais nos mères et nos grand-mères oui, au quotidien.
Et certaines femmes encore aujourd'hui, suivant les pays.
Et les choses n'ont pas tellement changées, puisqu'une jeune fille en brassière de sport, puisque ça n'était rien d'autre que ça, est vue comme "provocante".
Les femmes ont donc maintenant des droits, mais les hommes ont toujours celui de les considérer comme des sujets d'observation soumis à leur critique et à leur jugement...
A leur décision.
Et cela continuera aussi longtemps que le religieux ne sera pas sorti et expulsé du quotidien éducationnel.
Ca ne veut pas dire que les religions sont interdites, juste qu'elles relèvent de la sphère privée, et ne doivent en aucun cas être un facteur de décision et d'avancée sociétales.
Et encore moins d'éducation.