Hier midi nous sommes allés au repas de noël des collègues de boulot de monsieur.
Nous étions dans une brasserie, la salle était pleine pour ce jour spécial repas de noël. Après l'apéro où j'ai discuté avec plusieurs personnes au comptoir, nous sommes allés dans la salle pour le repas. Et là un brouhaha de paroles, de rires, de bruits de cuisines (oui j'entends malheureusement très bien tout son métallique) et une musique de fond avec un son médiocre.....mais punaise j'avais oublié comment ça m'était très désagréable. Je comprends rien, j'entends trop tout et pas assez les personnes à côté de moi. Je n'arrive pas correctement à focaliser mon attention auditive sur leurs propos, du coup je lis sur leurs lèvres. Et là 2ème "mais punaise j'avais oublié comment cet exercice de jongleur de concentration est éprouvant

".
Ce repas de noël a duré 2h en tout, et une fois dans la voiture revenue dans un relatif calme sonore, je ne m'entends plus pensé tellement mon oreille est en colère de ce que je viens de lui faire subir.
Une fois à la maison c'est pire et au fil des heures c'est de pire en pire. Une envie de fuir loin, très loin, mais ça ne sert à rien parce que ce que je veux fuir fait parti de moi. Je me suis sentie tellement impuissante, tellement bête, j'ai mal à la tête, j'ai envie de pleurer et en même temps je culpabilise d'être dans cet état devant mon mari et mes enfants. Trop de sentiments, d'émotions, de sirènes dans ma tête faut que je parte marcher. Oui j'ai envie de fuir et je le fais même si les sirènes me suivent j'ai besoin de me défouler, de pleurer à l’abri des regards.
Je prends mon chien et on part marcher à vive allure pendant 3/4 d'heure. Il fait nuit et frais, ça n'arrange pas mes acouphènes mais mine de rien ça me calme.
Depuis hier je n'ai dormi que 5h, mes acouphènes n'ont tjs pas diminué, mais j'essaye de m'occuper l'esprit le plus possible, ma déprime d'hier est passée. Maintenant j'attends que des jours meilleurs se présentent.
Une chose est sûre je n'oublierai plus comment une sortie sympa peut finir mal pour moi et faut que je travaille ce sentiment de culpabilité que j'ai de ne plus vouloir "sortir". J'imagine bien qu'à nos ages avec mon mari (46 ans tous les deux), s'imaginer ne plus faire de "sorties" à cause du bruit est inenvisageable quand on aimait faire la fête comme nous. On continuera à sortir de temps en temps, mais faut je ne culpabilise plus d'être mal en point après.