Voila la façon dont le mien s'est déroulé quand je l'ai passé :
Quand on se présentait un par un à l'entrée du bâtiment qui était la mairie du chef-lieu de canton, un huissier vérifiait que nous étions inscrits et nous faisait monter à l'étage. En haut de l'escalier un long couloir. Il devait y avoir 3 portes dans le couloir et le long du mur côté sans porte, une rangée de bancs. Un gendarme se tenait devant l'une des portes. Quand nous arrivions, il nous demandait de nous déshabiller complètement et de poser nos vêtements sur les bancs. Donc nous étions tous nus dans ce couloir, pas vraiment alignés mais nous étions restés plus moins près du banc où étaient posées nos affaires. Tous étaient plus ou moins tête basse et les mains placées pour dissimuler notre intimité.
Lorsque que l'ordre lui a été donné de l'intérieur de la pièce, il a fait entrer un premier conscrit en lui disant “pas la peine de te cacher avec tes mains”. Il a fait entrer le deuxième quand le premier est sorti et ainsi de suite. Quand il a eu dit deux ou trois fois “pas la peine de te cacher avec tes mains” les suivants (dont moi) se sont présentés les bras ballants.
Dans la pièce il y avait une longue table avec les officiels derrière (6 ou 7) et un homme assis à un bout à côté de la table, c'était le médecin. Le préfet en uniforme et un militaire était assis au centre. Parmi les officiels il y avait au bout de la table une femme, une élue locale je pense. Le préfet et le militaire nous interrogeaient, nom, prénom, diplôme et autres questions du genre, puis il nous envoyait au médecin au bout, qui nous mesurait, auscultait, faisait marcher, etc...
Puis nous revenions pour que le préfet nous donne la conclusion “apte” ! Puis "c'est bon tu peux sortir" du militaire qui semblait diriger le tout...
Les moments qui m'ont le plus marqué :
L'entrée : quand j'ouvre la porte, évidemment, tous les regards sont braqués sur moi et j'ai surtout l'impression qu'ils fixent mon entre-jambes
La toise : Sous la toise on est debout bien droit, les bras le long du corps. Presque tous les regards des "officiels" étaient tourné vers moi et mon sexe bien exposé, ça m'a d'autant plus gêné qu'il n'est pas bien gros et qu'à l'époque j'avais un peu de complexe vis à vis de ça. En plus le médecin était installé près de l'extrémité de la table où était assise la seule femme parmi les officiels.
Ce qui m'a le plus amusé c'est à la fin quand le préfet m'a dit “c'est bon vous avez un esprit sain dans un corps sain (à l'époque j'étais en école d'ingé)” alors que le bout de mon sexe trainait sur la table derrière laquelle il était assis
