Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

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Biquette
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Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

Message par Biquette »

Épisode 1/13 : À l’instant T : dix façons de faire du sexe

Dix personnes de tous âges et milieux, partout en France, décrivent avec précision le dernier rapport sexuel qu’elles ont eu. Un premier tour d’horizon qui confirme qu’en vingt ans, nos sexualités sont devenues plus inventives et diversifiées, moins pénétratives ou reproductrices.

Dans cette série "Dernières nouvelles du sexe" des Pieds sur Terre, on découvre des témoignages intimistes sur la sexualité d'aujourd'hui, à l'aune d'une nouvelle enquête scientifique de l'Inserm qui pointe du doigt les changements de pratiques des Français.

Dans ce premier épisode, on découvre les récits des dernières fois des quelques interrogé.e.s.

La dernière fois que Julien a fait du sexe, c'était il y a quelques semaines avec une fille qu'il avait croisée plusieurs fois au bar du village à côté du sien. Il n'en avait pas tant envie que ça, mais il l'a suivie lorsqu'elle a déployé la "technique du massage".
"Il y a eu beaucoup de positions : des cuillères, des levrettes, des missionnaires, des sortes de ciseaux..."

À l'inverse, tous les rapports sexuels de Juliette avec son partenaire de 73 ans, y compris le dernier donc, se composent d'une position, la seule possible : après s'être caressés longuement, être restés allongés, avoir bavardé et ri, elle se met à califourchon sur son corps, "dans tous les sens qui font du bien".

Isaac avait deux partenaires lors de sa dernière fois. Sa copine lui a suggéré de proposer à ce garçon de les rejoindre, après une soirée. Isaac s'est senti plus proche d'elle : "On a trouvé quelque chose qui nous excitait tous les deux, avec quelqu'un qui nous excitait tous les deux. Nous voir faire l'amour ensemble à quelqu'un c'était nouveau et sympa."

Cela faisait presque deux mois que Margot et son copain n'avaient pas eu de rapport sexuel lorsqu'ils ont couché ensemble pour la dernière fois. Elle avait peur que ça manque de spontanéité, mais au contraire : Margot en avait pleinement envie, et sent même que le fait d'espacer leurs rapports lui permet de prendre beaucoup plus de plaisir.

Guy et Morgane ont 56 et 79 ans. Toutes les positions ne sont pas possibles, mais Guy s'assure toujours que Morgane est dans la position la plus agréable possible pour son dos afin qu'elle prenne du plaisir.

Alexia a fait du sexe le matin même avec un garçon rencontré il y a une semaine. Il lui plaît tellement qu'elle aime les stimulations qui d'habitude ne marchent pas sur elle. "J'avais un peu mal à ce moment-là, en missionnaire, mais j'avais quand même très envie de lui. [...] Je lui avais dit qu'il me fallait toujours beaucoup de temps pour jouir en début de relation, et finalement j'ai joui."

Nicolas a établi une liste de sites qu'il consulte régulièrement lorsqu'il souhaite se masturber. La dernière fois, c'était un soir, devant la même vidéo qu'après le déjeuner du même jour. Il souligne que le plaisir est fonction du temps passé à la tâche : "Plus j’y passe du temps, plus c’est intéressant au niveau plaisir. [...] Ça me détend et me permet d'être plus empathique. Quand je ne fais pas ça pendant longtemps, je deviens un vrai connard."


Pour Emma, c'était après la gaypride la dernière fois, et c'était fantastique. Pour Jordan aussi, c'était intense : "Le plaisir monte très bien, ça bouge beaucoup, les caresses se font un peu plus intenses… et je sens qu'elle a un orgasme. Elle me dit "si tu veux me prendre, c'est maintenant". Je ne me fais pas prier." Juliette aussi a un très bon souvenir de sa dernière fois, en août dernier. Elle a pris le temps avant la pénétration et a adoré lorsque son partenaire lui a mordu la cuisse :"Je n'ai pas joui, mais j'ai pris quand même énormément de plaisir."

(Reportage à écouter en totalité en podcast ici (durée 28 min environ) [Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien])
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Re: Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

Message par Jessy »

Merci @Biquette ;) ...
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Re: Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

Message par Mikaellla »

En parlant de mal de dos, bein oui on n'est pas éternellement jeunes ... je suggérais à la femme de se mettre à genoux en levrette sur le fauteuil ( fauteuil de cinéma X sur lequelle elle était aasise ) elle m'a répondu un truc que j'ai pas compris sur le moment ...le mec qui était avec elle a fini par me dire que la position ne lui était pas possible car elle avait mal au dos dans cette position

moi je trouve qu'en 20 ans les gens on régressé question sexe surtout pour ce qui est des couples HF ... à moins qu'ils ne fréquentent plus les mèmes lieux ... j'ai l'impression qu'ils se sont tounés vers le virtuel
Je m'aime bien.. tellement que j'adorerais me niquer

Allumeuse moi ? .... Non, je suis formelle et j'insiste, NON !

j'ose même pas imaginer ce que vous faites en regardant mes photos ... ça me met mal à l'aise rien que d'y penser
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Biquette
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Re: Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

Message par Biquette »

Dans ce deuxième épisode, trois témoins nous parlent de leur première fois : Mathias (qui a vomi), Liam (qui s’est endormi) et Clara (qui a attendu d’avoir 30 ans).
Selon les premiers résultats de l'enquête "Contexte des Sexualités en France", l'âge auquel la moitié de la population a eu son premier rapport sexuel, dit "âge médian", a augmenté ces dernières années, après avoir diminué entre les années 1960 et 2000. Il est aujourd'hui de 18,2 ans pour les femmes et de 17,7 ans pour les hommes.


"Dans les films pornographiques, on a l’impression que c’est l’homme qui domine. Donc, je pensais devoir diriger le rapport, et il ne fallait pas que je me loupe."

"C’était le soir du match France contre Suisse à l’Euro 2016, avec ma copine de l’époque", se rappelle Mathias. Il était stressé d’avoir sa première relation sexuelle, stressé par le poids des injonctions “à assurer". Plus expérimentée que lui, c’est sa partenaire qui le guide. "Ça m’a beaucoup étonné à quel point j’ai aimé, et à quel point ça ne me lassait pas d’embrasser quelqu’un pendant des heures sans s’arrêter." Mais juste avant la première tentative de pénétration, tout se complique pour Mathias : la pression de provoquer l’orgasme chez sa partenaire le fait vomir.

En l’absence de pénétration, Mathias ne sait pas s’il doit dire à ses amis qu’il est — ou non — encore vierge. “Dans le doute, je répondais oui, et je voulais recoucher le plus vite possible pour ne pas avoir à mentir trop longtemps.” Finalement, il n’est pas transcendé par l’expérience de la pénétration : "J’avais moins l’impression de vivre une nouveauté".

Liam, personne transmasculine, est dessinateur dans l’animation 2D. Il avait 18 ans le jour de sa première fois. Il se rappelle la douceur de la peau de la personne avec qui il partage ce moment. "On a commencé par utiliser un masse-tête puis à se caresser le dos, les bras et le reste du corps, lentement. Cette lenteur créait une tension très agréable. Puis, on a fini par enlever certains de nos vêtements. Je ne me rappelle plus si on s’est embrassé. [...] Ça a duré trois ou quatre heures et on s’est endormi dans les bras l’un de l’autre."

"Pendant plusieurs années, je me suis demandé si c’était ma première fois ou pas, comme il n’y avait pas eu d’organes génitaux impliqués."

Liam s’est rendu compte seulement récemment que ce rapport sexuel, c’était sa première fois. "On oublie trop l’aspect érotique du désir, tout ce qui a trait aux préliminaires, qui est aussi important que tout le reste." Cette prise de conscience a changé son rapport à la sexualité : il est plus attentif aux câlins, aux caresses sur les parties du corps où la peau est fine, comme à l’intérieur des cuisses ou en bas du dos. "On manque de représentations d’une sexualité corporelle, où tout le corps est impliqué."

Clara a 33 ans. Elle raconte qu’à 21 ans, elle a subi une hyménectomie pour se faire enlever l’hymen, qui présentait des signes anormaux. Cette opération met entre parenthèse ses désirs adolescents. Plusieurs années passent sans qu’elle n'ait beaucoup d’occasions de rencontres. Mais la lecture et le visionnage de films lui suffisent pour comprendre qu’il existe une véritable pression sociale quant au fait de perdre sa virginité jeune. "J’avais une idée de la sexualité assez violente, et en même temps, j'avais peur de ne pas connaître l’amour, de finir vieille fille."
“La virginité, il y a un moment où ça devient suspect. Soit ça ne plaît plus aux hommes, soit ça plaît à ceux qui sont dans un délire BDSM et qui aiment les vierges effarouchées.”

À 28 ans, elle se fait un groupe de copines qui les acceptent, elle et sa virginité. De bons conseils, elles l’entourent et l’encouragent. "Elles m’aidaient à aller vers la découverte de la sexualité", témoigne Clara. Sa première fois, elle l’a faite avec un homme qui ne la presse pas. C’est au lendemain de leur première nuit dans le même lit qu’ils couchent ensemble. "Je lui ai dit merci, parce que c’était comme ça que je voulais que ça se passe."

(Reportage à écouter en totalité en podcast ici (durée 28 min environ) [Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien] )
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Re: Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

Message par Biquette »

Le sexe 2.0 La place du numérique dans nos vies sexuelles grandit.

Rencontrer un partenaire, échanger des images intimes, faire du sexe à distance. Avec Clémence qui a des rapports à distance, Henri des rencontres sur applis, et Louisa qui y trouve la liberté.
Dans cette série "Dernières nouvelles du sexe" des Pieds sur Terre, on découvre des témoignages intimistes sur la sexualité d'aujourd'hui, à l'aune d'une nouvelle enquête scientifique de l'Inserm qui pointe du doigt les changements de pratiques des Français.

"Le numérique m'apporte une sexualité à tout moment, très rapide et quand j'en ai envie"
Après un mariage avec une sexualité linéaire, Clémence expérimente les relations sexuelles ponctuelles et physiques "pour une nuit".
Le numérique ici joue un rôle important : "Sur les réseaux sociaux, on est en contact avec pas mal de personnes. Et même si je ne me mets pas forcément en scène, Instagram, c'est un nid à cul. Tu peux poster une story avec rien du tout, derrière, il y a cinq mecs qui vont écrire et qui attendent que ça bascule", témoigne Clémence.

La sexualité numérique n'entend pas forcément provoquer une rencontre au-delà du virtuel : "Il y a un homme avec qui on se suit par rapport à notre travail, raconte Clémence. Il a été capable, ce jour-là, de sortir de son bureau pour aller dans les vestiaires tellement il était dans un désir absolu et qu'il n'en pouvait plus. Il était en érection de tout son corps. Le mec fait une vidéo hyper propre, très jolie et juste avant, il fait hyper attention en me disant, j'ai envie d'aller là, est-ce que c'est ok pour toi ?
Cette relation avec lui, elle a existé pendant quelques semaines et même plusieurs mois. Mais on ne s'est pas vu en vrai. De toute façon, il n'habite pas ici".
Dans son rapport à la sexualité numérique, Clémence observe tout de même des règles : "La première chose, c'est l'on n'envoie pas une photo de soi, nue ou suggestive, comme ça à quelqu'un à qui tu ne fais pas confiance.
Tu peux envoyer des photos éphémères, c'est-à-dire que les photos et vidéos que tu envoies n'existent qu'une seule fois. Et, si on capture mon image, je capture en retour. Si j'ai un manque de confiance, ça me permet de dire si tu déconnes et que tu viens poster quelque chose de moi et bien, j'ai la même chose. [...] Quand je rencontre quelqu'un en vrai, je demande nom et prénom. Une fois, j'ai même pris en photo à quelqu'un avec sa carte d'identité à côté de sa tête. Mais ça, c'est juste une façon de se protéger".


"J'envoie des photos "hot" si on me le demande"


Henri utilise depuis 10 ans divers sites et applications de rencontre pour trouver des hommes proches de chez lui. Vivant dans la Manche depuis toujours, l’emploi du numérique s’est imposé : “On n'a plus guère le choix, car il n'y a pratiquement plus d'endroit de rencontres et la société, ma foi, elle est faite pour les hétéros. Dans les trois quarts des villes, il n'y a pas de réel endroit gay. Par exemple, les aires de repos étaient des lieux de rencontre par excellence. Elles ont été refaites de manière à les rendre stériles, voire en les entourant de barbelés".

À 58 ans, il décrit aussi une certaine forme de discrimination liée à l’âge mise en place par certains profils : “Comme beaucoup, arrivé à un certain âge, tu te tronques de quelques années parce que lorsque tu vieillis, ça devient compliqué. Certains profils sont même violents, c'est-à-dire que tu as des sens interdits, des textes du genre “Les vieux pervers, ce n'est pas la peine de venir ou je te bloque, j'ai déjà un père ou des choses agressives. Moi, je suis assez éclectique du moment que la personne me plait”.


"Je faisais plusieurs dates par semaine et j'appliquais des méthodes quasi professionnelles, comme quand on cherche un travail"

Après une rupture difficile, Louisa a 35 ans lorsqu'elle s'inscrit pour la première fois sur des sites de rencontre : “J'ai pris conseil auprès d'ami.e.s célibataires qui m'ont dit : “Si tu veux aller sur les applis, attention, parce que les hommes que tu vas côtoyer là-bas peuvent être assez agressifs. Et assez rapidement, dans les premières rencontres, je découvre qu'il y a des gens qui posent des lapins".

Après avoir enchaîné les rencontres et optimisé son utilisation des applications, Louisa s'aperçoit que sa recherche et ses attentes se modifient avec son utilisation des applications : "Il y a eu des dates très positifs, il y en a eu beaucoup qui étaient sans intérêt. [...] Je ne savais même plus pourquoi je faisais des dates. Au départ, c'était pour être en couple, mais j'ai la chance d'avoir plusieurs partenaires, donc j'ai une sexualité qui est riche, épanouie, inventive. La tendresse, je l'ai. Les câlins, la sexualité, je les ai. Je passe vraiment des moments délicieux de partage. On me dit 'Mais ce sont des trucs de couple ça', non, moi, j'ai ça avec mes amants."

Source RadioFrance : [Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour voir ce lien]
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Re: Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

Message par galinstan »

Merci @Biquette pour ce texte !
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Re: Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités

Message par Biquette »

:)
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