On est plusieurs à avoir vu 365 DNI qui est passé sur Netflix.
Avec un peu de recul ce film fait l’apologie d'un mec qui enlève une femme et qui certes, ne la viole pas à proprement parler mais bon, il la touche alors qu'il l'a attaché et qu’elle est sans défense etc...
Ce film est à la vu de tout public... et les ados le regardent...
ça donne un peu l'image que, si tu veux une femme vas y force un peu, elle dira oui...
A voir la vidéo d'Elodie Arnould qui résume bien avec beaucoup d'humour cette idée
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"la misère sexuelle des hommes"
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Re: "la misère sexuelle des hommes"
D'gé... tu égaies ma vie de lumière
Que vos choix soient le reflet de vos espoirs et non de vos peurs (N. Mandela)


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Re: "la misère sexuelle des hommes"
Ton résumé est entendable @Le Saint mais cette histoire de femme qui cherche à être violée, c'est une boutade?Le Saint a écrit : ↑22 septembre 2020, 12:01 J'ai été un peu confronté à la "misère sexuelle", et j'en connais d'autre aussi, qui la connaissent.
Ces périodes sont un peu comparables à des périodes de chômage… Parce qu'on se dit qu'un homme qui ne baise pas n'est pas un homme, tout comme un homme qui ne fait pas bouillir la marmite pour sa famille ne sert à rien pour elle.
Je crois qu'un homme qui n'a aucune relation avec une femme perd confiance en lui à tel point qu'il se demande s'il peut encore plaire ou s'il saurait encore faire l'amour. Le sexe est la partie visible de l'iceberg mais le problème est plus l'amour d'une femme. Le sexe est en revanche plus accessible que l'amour. Et donc pour celui qui traverse ce désert, accéder au sexe d'abord sera sa solution la plus simple. Il y a plusieurs moyens d'accéder au sexe sans sentiment : la prostitution, la pornographie (mais on est tout seul avec un film), le viol.
Je crois que plus l'homme est en manque, plus il a des comportements qui risquent de devenir "déviants" parce que les solutions précédemment citées peuvent rapidement occuper une bonne partie de son esprit, et parce que la pornographie et la prostitution (pour ceux qui peuvent se l'offrir) ne sont que très peu satisfaisants. Le plaisir est éphémère, et juste après on a le sentiment d'être tombé bien bas, ce qui renforce encore plus la mauvaise image de soi. Donc on repart pour les mêmes solutions mais avec plus de fantasmes à assouvir, parce que les précédents n'ont pas donné satisfaction.
A propos de la prostitution, les hommes qui connaissent la misère sexuelle viennent plus souvent chercher un dialogue avec une femme et de la tendresse qu'un acte purement mécanique, leur donnant l'illusion qu'ils ont une vraie relation amoureuse.
Par rapport au viol, je ne crois pas que la "misère sexuelle" explique tout. C'est un des facteurs déclenchants mais c'est loin d'être le seul.
Encore faut-il avoir un sentiment de toute puissance ou se sentir légitime en tant qu'homme de prendre ce qu'il considère comme un dû. On trouve ces personnes chez les hommes qui ont un pouvoir reconnu (politiques, stars, prêtres, hautes fonctions diverses), mais aussi chez ceux qui ont une culture du patriarcat, souvent chez les familles "rustiques".
Ces hommes pensent qu'une femme qui s'intéresse à eux ne doit pas leur refuser une relation sexuelle sinon c'est qu'elle joue un rôle, qu'elle est "fausse", qu'elle allume. Quand ils sont mariés, ils pensent que le sexe est un devoir conjugal. Ils n'ont pas tout à fait tort car ça existe encore légalement…
Quant à violer une femme qui fait son jogging dans un parc, c'est un comportement de prédateur. Un lion qui court après une antilope. Il en faut beaucoup pour en arriver là mais quel homme n'a pas pensé à cette image de la proie à attraper derrière un buisson? Avec ses fesses rebondies dans son jogging et ses seins qui bougent? Vous ajoutez une "misère sexuelle" et un sentiment qu'il y a une certaine légitimité dans cet acte et on y est.
Après tout, elle l'a un peu cherché, non? On ne fait pas courir une antilope bien dodue sous le nez d'un lion affamé! C'est pas ma faute Monsieur le juge!
Le salut pour eux n'est pas seulement de réussir à tremper leur biscuit. Mais réussir à se faire aimer durablement. Le problème c'est que, plus ils perdent confiance en eux et plus ils partent dans des comportements déviants, moins ils trouvent l'amour.
Non parce que rien ne justifie un viol. Moralement et/ou pénalement/médicalement, une femme violée est une victime qui a besoin d'une prise en charge immédiate. Cette même femme a le droit de s'habiller comme elle veut et se mouvoir, comme elle l'entend, sur le territoire.

Re: "la misère sexuelle des hommes"
Mais évidemment que c’est une boutade. Enfin si on peut dire. C’est juste l’argument qui est parfois avancé par ces hommes.zig a écrit : ↑22 septembre 2020, 16:27 Ton résumé est entendable @Le Saint mais cette histoire de femme qui cherche à être violée, c'est une boutade?
Non parce que rien ne justifie un viol. Moralement et/ou pénalement/médicalement, une femme violée est une victime qui a besoin d'une prise en charge immédiate. Cette même femme a le droit de s'habiller comme elle veut et se mouvoir, comme elle l'entend, sur le territoire.
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J’espère que c’est clair que ce ne sont pas mes propres pensées.
L’idée c’est de comprendre comment ils peuvent en arriver là en retraçant leur schéma de pensée, car c’était ça, la question au départ. Essayer de comprendre ce n’est pas adhérer. Mais il vaut mieux ne pas nier l’existence de ces gens-là.
Pour vaincre l’ennemi, il faut savoir penser comme l’ennemi
