Je crois que le désir chez l'homme est un sujet bien plus complexe qu'on ne le croit.
L'andropause, ça existe paraît-il, bien qu'il y en ait qui bandent encore à 80 ans. J'ai connu un homme qui faisait encore l'amour à cet âge, mais... il changeait de partenaires encore assez souvent et avec des femmes beaucoup plus jeunes. Et voilà que j'ai lâché un sujet sensible.

A 50 ans, par rapport à 25 ans, il n'y a pas que les hormones qui changent. Il y a l'expérience sexuelle, la sensibilité du corps (en particulier du sexe, mais aussi des douleurs dans le corps), le regard sur la vie, le niveau d'insouciance.
Cette baisse d'appétit sexuel m'arrive aussi plus qu'avant. Aussi, je suis un peu à l'affût de cette histoire d'andropause, en espérant que la fatalité ne me tombe pas dessus par surprise.
Mais si j'ai parfois du mal à me mettre en route, c'est je crois, surtout pour les autres raisons que les hormones.
- Il me faut maintenant plus que des pages de lingerie de catalogue pour m'exciter, et je crois que la multiplication des expériences et même une certaine habitude du sexe font que ce qui nous excitait avant nous excite moins maintenant. Malheureusement, avec l'âge, une routine s'installant, et étant souvent moins attirants pour les femmes, on a sans doute moins d'occasion de trouver de nouvelles sources d'excitation. Avec l'âge, alors que l'homme a besoin de plus d'excitation qu'avant, c'est souvent exactement l'inverse qui se passe.
- D'un autre côté pour celui qui, au contraire, ne fait pas l'amour depuis des années, il y a une perte d'envie, une routine qui s'installe dans la chasteté. Je crois alors que le jour J, la mécanique n'est pas assez huilée pour qu'elle fonctionne bien. En matière de sexe, la fonction crée l'organe.
- Le fait de craindre qu'on ne va pas bander (pour quelle que raison que ce soit) fait qu'effectivement on ne bande pas. Et si on a une panne, et encore pire, si on sent une déception voire des reproches de sa partenaire, la seule crainte que ça se reproduise fait justement que ça risque fort de se reproduire. Donc cercle vicieux.
- Dans le même registre, le stress des journées, et de se dire qu'on a plus d'échéances sur tous les sujets après 50 ans font qu'il y a une anxiété quasi permanente en bruit de fond, qui existe moins quand on a toute la vie devant soi. Se dire qu'il faut essayer de profiter tant qu'on le peut encore, enlève la légèreté et l'insouciance qui est indispensable à une bonne érection.
- La peau du gland, entre autre, est un peu plus tannée qu'avant, moins sensible. Donc mécaniquement, il y a moins de sensations. Mais ça évite aussi les éjaculation précoces, tout comme le trop plein d'excitation que peut avoir un jeune à la seule vue d'une femme nue